AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Tim Dorsey (69)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Cadillac Beach

Tim Dorsey est l'un de mes auteurs préféré! L'un de ceux dont j'achete les livres sans même lire le résumé.



Ses livres s'inscrivent dans un courant difficilement définissable, mais que l'on pourrait qualifier "polar à humour amoral" dont l'action se situe perpetuellement en Floride, état complétement dingue qui sert d'inspiration à Dorsey, mais aussi à d'autres auteurs tels que Carl Hiaasen, Dave Barry, Jerry Stahl...



Comme d'habitude, l'auteur mêle dans ce roman une vingtaine de personnages tous frappés et plusieurs histoires s'entremelent jusqu'au dénouement final où tout prend son sens. Serge, le personnage principal, schizophrene psychopathe fou amoureux de la Floride, embarque tour à tour Lenny son meilleur ami, la Ville et la Campagne (2 prostituées), 4 touristes, 1 journaliste, la CIA, la mafia, le FBI et des anciens bookmakers dans une cavale infernale.



On se marre à chaque dialogue, l'action ne connait aucun répit, ce livre est une vrai réussite! L'auteur s'amuse a replacer l'histoire se déroulant en 1964 dans de véritables évènements s'étant déroulé à Miami (l'arrivée des Beattles, les premiers combats de Mohamed Ali, les tournages de Flipper et de Goldfinger...)



Un livre que je recommande chaudement!


Lien : http://zerojanviersworld.blo..
Commenter  J’apprécie          50
Cadillac Beach

Heureuse surprise que ma première rencontre avec cet auteur qui rappelle par certains côtés Carl Hiaasen ou bien Joe R.Lansdale.Le scénario est difficile à résumer , tellement ça part dans tous les sens.Serge , anti-héros hyperactif et frappadingue, ainsi que son fidèle comparse Lenny, consommateur immodéré de cannabis,y incarnent un Don Quichotte et un Sancho Pança actualisés lancés dans une multitude de quêtes aussi ambitieuses qu'improbables.L'intrigue,dense et bien construite, a pour décor la Floride du début des années 2000 ,avec de fréquents flashbacks dans les sixties.Les démêlés de ce duo façon Blues Brothers avec entre autres la mafia, la C.I.A et le F.B.I, sont autant de prétextes à une avalanche de gags cartoonesques.L'humour omniprésent n'est pas des plus subtils mais reste très efficace et décapant .L'auteur ne se prive pas,au passage, d'une féroce critique sociale et politique de son pays.Bref, voilà un auteur que je retrouverai volontiers pour de bons moments de détente avec dose massive de L.O.L garantie.
Commenter  J’apprécie          80
Cadillac Beach

Ça y est, je me suis lu le 6e tome de la sérié Serge A. Storms, dernier en version poche et avant dernier en version française. Cadillac Beach de Tim Dorsey. Et dire qu’il en est son 23e tome ! J’enrage que l’éditeur français ait cessé les traductions et cessé aussi de suivre cet auteur.



J’enrage d’autant plus que Cadillac Beach est excellent. C’est tout d’abord grâce aux dialogues que ce roman fait mouche. Très parlé, le roman se lit vite et souvent, les échanges sont d’une drôlerie sans égale. Par bien des aspects c’est, au-dessus de Donald Westlake (auteur que j’adore par ailleurs). Pourtant Tim Dorsey est plus marrant. Mais pas que.



Les histoires sont très originales, très bien structurées et le rythme nous happe du début à la fin. Cadillac Beach est assez barge dans la fond mais avec un personnage comme Serge A. Storms, comment faire autrement. Les autres personnages qui gravitent autour ne sont pas en reste et son une vraie force du roman.



Roman de démesure, Tim Dorsey n’hésite pas à mettre en scène la CIA, les espions cubains de Castro, la Mafia italienne, une bande de noceurs naïfs, etc. Littéralement, Cadillac Beach est une visite guidée de la Floride comme vous ne la verrez jamais. C’est d’autant plus intéressant que c’est mis en abime dans le roman. Du grand art dans un roman qui pourtant ne se prend pas au sérieux.



Merci Tim Dorsey pour cet excellent moment de lecture.
Lien : http://livrepoche.fr/cadilla..
Commenter  J’apprécie          40
Cadillac Beach

Autant dire que mon avis ne va pas être des plus faciles à faire puisque les romans de Tim Dorsey sont tout simplement indescriptibles tant ils sont foisonnants ! Pour dire la chose simplement ce sont des polars que l’on pourrait qualifier d’humoristiques bien que ça sonne beaucoup trop gentillet pour ce dont il s’agit réellement. En fait, Tim Dorsey c’est un peu le Westlake de la Floride ! Et j’avoue même que, bien que j’adore Westlake, je préfère davantage Dorsey preuve donc de mon estime pour lui. On a donc un polar complètement allumé, décalé et déjanté qui fait un portrait au vitriol de la Floride, en dénonçant tellement tous ses excès qu’il nous la rendrait presque attachante. Le tout copieusement arrosé d’un humour décapant, parfois noir ou absurde.



Mais le point fort de ces romans, c’est bien sur … Serge !! Surement le personnage que j’affectionne le plus de toute la littérature, oui carrément ! Hors du commun, complètement fou, capable des pires extrémités mais qui reste un être tellement attachant. J’aimerais tellement trouver les mots pour vous le décrire parce que je sais que vous tomberiez immédiatement sous le charme mais rien à faire. Totalement atypique, hyperactif, passionné par la Floride et son histoire et collectionneur de toutes sortes d’objets. A la fois tellement pragmatique et en même temps idéaliste, totalement paradoxal, à la répartie meurtrière … Dans Cadillac Beach, on en apprend plus sur son histoire, son grand-père surtout et les origines de son caractère pour le moins étrange et ce depuis toujours. J’ai franchement apprécié car on n’en sait pas beaucoup sur Serge, bien que présent dans tous les autres romans de Tim Dorsey, il reste très difficile à cerner. Dans ce roman, on a évidemment encore une fois le plaisir de lire des scènes tellement cocasses ou grotesques, voire complètement absurde mais tellement bien trouvées … c’est cultes ! Des scènes d’anthologie à n’en pas douter ! Les dialogues sont, je trouve, d’une rare intelligence, du génie tout simplement.



Ca me fait beaucoup penser aux vieux films comiques qu’il y a pu avoir et dont les dialogues cultes ont fait les phrases que tout le monde connait et répète et des scènes d’une drôlerie phénoménale. D’ailleurs, le roman possède une préface, que j’ai lu à la fin (oui, je fais vraiment toujours tout à l’envers mais je n’aime pas être influencée dans ma lecture) donc, préface qui est vraiment très, très intéressante et reflète bien l’univers de Dorsey. D’ailleurs, dedans il est même dit « Sans oublier la virtuosité des dialogues : certaines personnes citent toujours ceux d’Audiard, ils n’ont pas tort, mais ils devraient lire Tim Dorsey pour remettre leur joutes à jour » et c’est tout à fait ça ! J’aimerais tellement vous recopier des scènes entières et des répliques à n’en plus finir mais ça serait vous gâcher l’effet de surprise qui reste un des éléments phare des romans de cet auteur. Mais juste pour le plaisir et parce que ça ne concerne pas l’intrigue « Aujourd’hui j’écris au président. Il est absolument impératif qu’il connaisse mes idées, sans quoi de graves erreurs seront bientôt commises. »



Oui, mon avis est dithyrambique et ça ne pourrait en être autrement. Une intrigue très bien construite, pleine de surprises, des personnages charismatiques, des scènes d’anthologie et une intelligence d’écriture qui vaut le détour ! C’est plein d’esprit et d’humour, cet auteur est décidemment, un indispensable incontournable.



Je remercie énormément Babelio et les éditions Payot et Rivages pour ce moment de lecture totalement jubilatoire.
Lien : http://mivava.over-blog.com/..
Commenter  J’apprécie          61
Cadillac Beach

Serge Storms est un héros complètement déjanté. Il est persuadé que son grand-père s’est fait assassiner à Miami en 1964. Il souhaite résoudre cette affaire ainsi que celle d’un vol de diamants. Son ambition ne s'arrête pas là car avec son camarade Lenny, fumeur invétéré de pétards, il décide de monter une entreprise aussi déglinguée que lui qui consiste à faire découvrir sa ville (Miami) à des touristes à travers les décors des films réalisés dans le coin.



En choisissant un héros désaxé dont les circonvolutions du cerveau sont aussi complexes que la mafia floridienne, Tim Dorsey nous entraîne dans une histoire totalement farfelue. Hélas, si dans les premières pages fantaisie et ironie parviennent à nous garder attentif, les soubresauts que provoquent les relations entre Serge, la mafia, le FBI, son entreprise et les nombreux personnages, les références à des émissions TV inconnues en France (par moi du moins), les aller-retours entre aujourd’hui et 1964 finissent par fatiguer. Ce livre, prometteur à la lecture du 4ème de couverture, est totalement bordélique et malgré l’humour je n’ai pas réussis à trouver mon chemin dans les méandres de ces pages.

Tant pis. Merci quand même à Masse Critique pour ce livre. En le prêtant peut être trouvera t-il un lecteur que ne rebute pas l'univers farfelu de Tim Dorsey.
Commenter  J’apprécie          20
Cadillac Beach

Ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat Masse-critique et j'en remercie le Site Babelio et l'éditeur Rivages.



Lecture.



Serge Storms , communément appelé Sergio est très occupé. Il y a beaucoup d'activités à planifier, de projets à faire avancer, de plans à faire aboutir. Vues la quantité de choses à faire et celle de billets dont il dispose, il décide de monter une agence de voyages avec son pote Lenny. Cette agence « décalée » montre, à la carte, tous les lieux chargés d'histoire de Miami. Serge est un spécialiste de la Floride, il connaît son histoire sur le bout des doigts, lieux cultes, films qu'on y a tournés, séjours de célébrités, relations entre Cuba et la Floride.



Si son ami Lenny carbure à environ 10 pétards à l’heure, Serge fonctionne lui à l'énergie pure. Et de l'énergie il en a à revendre, une vraie centrale électrique à lui tout seul. Quand, en plus, il mêle à tout cela ses projets pour corriger les erreurs de l'histoire, on se retrouve avec un very bad trip , une baie des cochons, le casse du siècle, des femmes fatales, quelques dommages collatéraux, la grande évasion, la mafia, le FBI, la CIA, la télé, un hôpital psychiatrique, Castro, flipper le dauphin, entre autres.



Prenez le tout, secouez fortement et vous aurez un cocktail détonant et vitalisant.



Avis.



Ce livre est le sixième tome de la série écrite par Tim Dorsey ayant pour héros Serge Storms et surtout pour cadre la Floride. Bien que n'ayant pas lu les titres précédents, je n'ai absolument et à aucun moment été gêné dans l'histoire. Tout se tient et Cadillac Beach se lit très bien tout seul. Les références culturelles américaines, nombreuses, sont également accessibles.



J'ai donc découvert Sergio. Hyperactif, relevant de toute évidence de la psychiatrie et ayant un sens moral à géométrie variable. C'est cependant un personnage vraiment sympathique. Ce n'est pas tant qu'il « pète les plombs », c'est plutôt qu'il a été livré sans les plombs. Il ne fonctionne que sur deux modes : off et 200 %. Il ne carbure pas aux substances illicites, il tourne juste continuellement en sur régime.



Ce n'est pas un salaud ni un fou dangereux. Même s’il est fou et peut s'avérer extrêmement dangereux. Il a juste ses lubies. Et elles sont très très nombreuses. A la vitesse de fonctionnement de son cerveau, elles naissent constamment. Mais toujours un fil conducteur le mène : redonner à la Floride son lustre d'antan, la gloire qui lui est due. Accessoirement, il est mêlé à une vieille affaire de vol de diamants à laquelle son grand-père a participé. Il se serait suicidé, mais là aussi il est du devoir de Sergio de rétablir la vérité.



L'auteur domine parfaitement son sujet. On sent qu'il possède une connaissance encyclopédique de l'histoire de la Floride. Mais n'est pas une connaissance scolaire et ennuyeuse, c’est une connaissance pratique, anecdotique, culte et même amoureuse. Il dirige parfaitement son héros et l'intrigue. Car mêlée à la multitude de fils que tisse inlassablement Serge, qu'il tricote même, il y a une intrigue captivante.



Le risque serait de lasser le lecteur dans des gesticulations ou de rendre le héros pénible. Mais je n'ai jamais ressenti cette lassitude. Lenny, le compagnon cool et déjanté, les clients plus ou moins malheureux de l'agence et le caractère ridiculement sérieux de certains protagonistes (victimes) ménagent tout de même des poses raisonnables dans ce qui ressemble au chaos. Le héros est par ailleurs vraiment attachant.



Le style est superbe. On dirait un encéphalogramme de Serge : jamais plat. Les phrases courtes, incisives et précises se succèdent avant de partir sans prévenir sur une longue et folle envolée lyrique ou sur des inventaires à la Prévert joyeux et hirsutes. Mais toujours la tension. On sent que le héros est une boule de nerfs, un concentré de vie. La folie a sa part de génie. Si on n'est plus dans l’huile essentielle de café et boisson énergisante que dans la verveine menthe, jamais on ne tombe dans l'hystérique. Jamais Serge ne nous lâche en route. Même s'il est tout de même gravement atteint, on se reconnaît en lui. Débordé, courant après le temps, se battant contre des injustices énormes ou minimes, il continue tout de même à avancer en essayant de garder un minimum de contrôle sur la folie qui entoure. Pour lui le monde est fou, différent de ce qu'il voudrait, donc fou. On aimerait avoir parfois un peu de cette folie pour oser se battre comme il le fait.



Un assez grand nombre de personnages secondaires vient étoffer la galerie de portraits. Ils sont très cohérents et l'auteur arrive, souvent par petites touches minimes, à camper des acteurs hauts en couleurs et facilement identifiables. Par son amour de Miami, l'auteur réussit également à faire des lieux des protagonistes importants et tangibles. Les lieux historiques anciens ou leur pendant actuel, les traces de la gloire, sont évoqués avec une vraie réussite.



Tout cela baigne dans une folie joyeuse et absurde mais jamais ridicule ou niaise. L'attention, la folie sont palpables et constants malgré le foisonnement, mais sans que l'on décroche. La surprise en arrivant à la fin du livre est de se rendre compte d'une part que toute l'histoire révèle une véritable cohérence et d'autre part que le livre ne pèse « que » 400 pages. On a l'impression de sortir d'une saga en dix tomes tant tout cela est dense et survolté.



Pourquoi pas un coup de cœur alors ? Parce que même si dans l'enthousiasme cela passe, c'est parfois tout de même un peu gros.



Conclusion.



Un voyage au long cours, mais en hors-bord, une énergie folle et contagieuse dégagée par un héros sympathique donnent un livre sous haute tension joyeuse.



Ma note 16/20.
Lien : http://www.atelierdantec.com..
Commenter  J’apprécie          100
Cadillac Beach

Serge Storms s’évade de l’hôpital psychiatrique où il est enfermé et retrouve son pote Lenny, invétéré fumeur de haschich et glandeur de première.Tous deux décident alors de monter leur propre entreprise : une agence de voyages qui propose aux touristes de découvrir Miami à travers les décors de films tournés dans la région.S’engage alors une folle virée tragi-comique , Poursuites infernales, faux tournage de cinéma, fusillades, traquenards et coups fourrés en tout genre, tel est le menu composé par Tim Dorsey pour ce road trip allumé, où se croisent Cassius Clay, les Beatles, la Mafia, le FBI et la CIA, Flipper le dauphin, Goldfinger et des réfugiés cubains. Décidément la Floride chez Tim Dorsey n'est pas l'Eldorado escompté et cette folle épopée est remarquablement jubilatoire et hilarante., C'est burlesque, foutraque et excessif, un brin surréaliste et c'est ce que l'on aime chez Dorsey.
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          50
Cadillac Beach

toujours aussi dingue, autant dorsey que serge

ou l'on en apprends un peu plus sur les origines de serge, et tout s'explique
Commenter  J’apprécie          10
Cadillac Beach

Faute d'en avoir dénichée une tout prêt de chez moi ou sur le chemin de mon lieu de travail, je fais partie de ces lecteurs qui n'ont pas de librairie chérie ! J'achète souvent mes livres là où il ne faudrait pas … pardon à tous ces courageux libraires qui ne s'en sortent pas à cause d'abrutis comme moi !



Mais par un heureux hasard professionnel, j'ai rencontré il y a quelques mois une libraire du 11ème arrondissement qui m'a génialement conseillé plusieurs bouquins, dont le Cadillac Beach de Tim Dorsey. J'avais complètement craqué sur cette couverture glamour et rétro, et elle m'a définitivement convaincu avec un innocent "c'est à mourir de rire !".



Un polar drôle et grinçant sous le soleil de Miami ? Que demander de plus pour braver le froid et la tempête de ce satané hiver parisien ?



Miami, 1964 :

Cannotiers vissés sur la tête, chemisettes imprimées, cure-dent, Sergio et sa bande de loosers déambulent de bars en bars au volant d'une Cadillac, un marmot sur les genoux, évitant, plus ou moins bien, les balles et les embrouilles avec la Mafia locale.



Miami, aujourd'hui :

Recherchés par la police, totalement déjantés, Serge et Lenny sont deux adeptes de la fumette et du post-it. Au volant de leur limousine cabossée, ils ont eu l'idée géniale de créer une agence de voyages qui propose de faire découvrir Miami à travers une rétrospective musicale, cinématographique et télévisuelle… sauf qu'avec un "Obsessionnel, compulsif, maniaco-dépressif, rétenteur anal, paranoïaque et schizophrène" comme Serge Storms, ça promet d'être explosif, au sens propre bien entendu.



Il y a forcément un lien entre les deux époques, oui mais lequel ?



De Flipper le dauphin à Cassius Clay, des Beatles à la CIA, de Goldfinger à Castro, sur fond de courses poursuites, de prise d'otage et de pizzas réchauffées au micro-ondes, partons à la découverte de cette Floride qui nous est habilement cachée dans "Les experts : Miami".



Le personnage de Serge Storms, amoureux transi de la Floride, inventif et grand baratineur, est le héros récurrent des romans de Tim Dorsey et il n'est pas sans me rappeler le héros barcelonais, sociopathe et mal-odorant d'Eduardo Mendoza, que j'ai lu et adoré.

Je ne connaissais pas Tim Dorsey et j'avoue avoir été séduite par son "humour amoral" comme le qualifie très justement Christophe Dupuis dans la préface. Dès les premières pages, j'ai eu l'intime conviction que les situations les plus grotesques et désordonnées allaient arriver. Et en effet, tout est arrivé ! Et j'ai jubilé !

Et tout est si finement amenées qu'on ne se dit pas une seule seconde : "non, mais ça, ça n'existe pas dans la vraie vie !".



"- Je ne voudrais pas te froisser, souffla Lenny, mais ça m'a l'air terriblement bordélique, tout ça.

- Il faut que ça ait cet air-là. Les mathématiciens ont découvert qu'il y a un ordre dans le chaos. Et moi, j'ai décidé de tabler dessus."



Un petit bémol toutefois, Tim Dorsey se fait plaisir, et il m'a fait plaisir, mais on sent bien qu'il ne veut pas laisser Serge, quitte à prendre le risque de traîner un peu en longueur et de nous perdre. Chose qui ne serait pas arrivé avec cinquante pages de moins.
Lien : http://postface.fr
Commenter  J’apprécie          50
Cadillac Beach

Serge A. Storms est de retour, et il est bourré de bonnes résolutions qu’il entend bien mettre en œuvre avec l’aide de son comparse Lenny, le presque sosie de Don Johnson :



« créer ma nouvelle ligne de boissons énergisantes et la tester sur le marché, sauver de l’extinction les souris des marais de Loxahatchee, résoudre le mystère de la mort de mon grand-père, retrouver les diamants volés au cours du plus grand vol de bijoux jamais commis aux États-Unis, donner un coup d’arrêt aux activités de la Mafia en Floride du Sud, discréditer Castro sur la scène internationale, aider la Chambre de commerce à restaurer son image, rendre le respect qu’ils méritent à ces hommes et à ces femmes qui ont travaillé avec tant de courage pour les services de renseignements américains, faire revenir l’émission Today à Miami pour donner un coup de boost à la fierté et à l’économie locales, vivre mon époque à plein comme Robert Kennedy (si la météo le permet) et accomplir tout cela grâce à mon entreprise fondée sur les principes de la nouvelle économie, du respect de l’environnement, du développement spirituel et de la prise en compte de l’héritage historique. Tout ça par Internet, bien évidemment ».



C’est un programme bien chargé, mais rien – ou presque – n’est impossible pour Serge qui va tenter de s’y tenir avec l’opiniatreté dont il est coutumier. Alors, bien sûr, ça va partir un peu dans tous les sens.



Comme d’habitude, Tim Dorsey nous fait découvrir une autre facette de la Floride et une multitude de personnages tous plus déglingués les uns que les autres. Avec un petit changement toutefois. Là où, jusqu’à présent, il aimait à multiplier les histoires et les personnages parallèles qui finissaient par se joindre à la fin, Dorsey choisit cette fois de mener seulement deux histoires de front, à deux époques différentes : celle de l’entreprise de Serge de nos jours, et celle de Sergio, le grand-père de Serge, entre 1963 et 1964.



Cela commence bien entendu sur les chapeaux de roues avec notamment une scène d’enlèvement organisée par des VRP en goguette et le rythme, dès lors, ne fait plus qu’accélérer pendant 400 pages avec, en particulier, une deuxième moitié de roman complètement débridée.



C’est fou, ça part dans tous les sens et il serait bien téméraire d’essayer de vraiment s’y retrouver : « Avant qu’on n’ait dit ouf, on va se retrouver à Miami comme en 1964, emmêlés dans une immense conspiration tentaculaire qui laisserait Oliver Stone lui-même sur le cul » pense, à raison, l’agent Miller, du FBI. Et effectivement : FBI, Mohammed Ali, CIA, Beatles, guerilleros anticastristes, Les Experts Miami, VRP, James Bond, mafiosi, journaliste sportif, touristes du Michigan, chinois à chapeaux melons, sont de la partie. Du Oliver Stone, certes, mais avec une étincelle de talent en plus, et surtout de l’humour.



Aussi étonnant que cela paraisse, Tim Dorsey continue à se renouveler et à nous faire mourir de rire. Non seulement il y arrive, mais en plus il le fait de mieux en mieux. On aurait tort de s'en priver.




Lien : http://encoredunoir.over-blo..
Commenter  J’apprécie          60
Florida Roadkill

Comment ne pas etre mort de rire devant les aventures complétement dingues des différents protagonistes de cette histoire?? C'est aussi une critique acide de la Floride et de l'absurdité parfois loufoque de la culture américaine. Un indispensable à lire pour tout amateur des USA et ceux qui veulent se marrer!
Commenter  J’apprécie          20
Florida Roadkill

J'avais envie de lire un roman noir déjanté, j'ai donc été plus que ravi à la lecture de Florida Roadkill de Tim Dorsey.

En suivant les trajectoires croisées de personnages hauts en couleur évoluant dans le cadre paradisiaque de la Floride, je me suis plutôt bien gondolé, et ce à plusieurs reprises. Mention spéciale pour Serge, le psychopathe du roman, qui pourrait presque passer pour un type normal à côté des dingues qu'il va croiser.

La structure du roman peut déconcerter, car il ne paraît pas y avoir de fil rouge, mais en réalité tout est très bien relié, l'auteur se permettant juste des petites digressions qui restent savoureuses à lire.

Petite lecture sympathique, et belle découverte pour cet auteur qui m'était inconnu jusqu'alors.
Commenter  J’apprécie          50
Florida Roadkill

Le lecteur assidu de Tim Dorsey ne peut que se poser la question : mais tous ces endroits dingues où nous entraîne Serge A. Storms sont-ils réels ? Si oui, à quoi ressemble-t-ils vraiment ? Le lecteur assidu et voyageur se demandera aussi où ils se trouvent vraiment. Car Dorsey, on le comprend, ne donne pas toujours l’adresse exacte. Résultat, et je parle en connaissance de cause, il peut arriver que l’on se retrouve en Floride et que l’on loupe la sortie pour le No Name Pub faute d’indications suffisantes. Une mésaventure d’autant plus affligeante lorsque l’on s’aperçoit qu’en plus, on a décidé de passer à Key West une semaine après le concours de sosies d’Hemingway.



Bref, vous pouvez maintenant mettre une photo sur ces lieux ou, mieux les retrouver plus aisément sur place, grâce au guide photo édité par Tim Dorsey lui-même et illustré par ses propres clichés. Une façon de comprendre qu’il y a beaucoup de Serge dans son créateur – à tel point que l’on en vient en se demander, en voyant la photo qui se trouve au dos de l’ouvrage (au Jai Alai de Miami, en 1964, un enfant tenant une chistera est entouré de deux adultes, sans doute le père et le grand-père, le plus jeune en tenu de pelotari) si Serge n’existe pas vraiment.



Un voyage agréable, en noir et blanc et en couleurs sur les lieux des forfaits de Serge, de Cape Canaveral au Sloppy Joe de Key West en passant par le fameux wagon d’Henry Flagler de Stingray Shuffle, ou du Flora-Bama lounge d’Hammerhead Ranch Motel à l’hôtel Deauville de Cadillac Beach. Bref, un livre que Serge ne renierai pas. Pour les fans.
Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          160
Florida Roadkill

Florida Roadkill est un guide touristique pittoresque d'une partie de la Floride. Curiosités, histoire, anecdotes, attractions, on apprend tout sur les lieux visités. le guide est intelligemment mis en scène sous forme de « road movie », ce qui en atténue l'aridité et nous emmène de Tampa à l'archipel des Dry Tortugas en passant par les Keys.



L'auteur a du réunir une documentation impressionnante sur les régions traversées. Une bonne partie des références culturelles indigènes me sont restées incompréhensibles, mais ont aidé à entretenir une ambiance exotique qui a grandement participé à mon plaisir de lecture.



La multiplicité des personnages, ceux qui se croisent sur la route, et ceux que l'on rencontre en chemin permet de varier les points de vue. Les rencontres, parfois préparées très en amont, sont toujours extrêmement instructives. La construction du guide est en fait très astucieuse, mais sans noyer le lecteur dans une prétention savante. Je regrette néanmoins l'absence d'un index des lieux visités.



L'absence d'image et de photographies est compensée par les nombreux portraits hauts-en-couleur. J'ai cru comprendre que le personnage de Serge Storms était fictif, mais je pense qu'il a du être inspiré par un guide touristique réel, qui a sans doute préféré garder l'anonymat pour préserver sa vie privée, tant sa connaissance des lieux et sa culture sont admirables. Les détails annexes sur sa vie, comme le fait qu'il devienne un tueur psychopathe inventif à tendances justicières dès qu'il « oublie » de prendre ses médicaments, n'ont pu être inventés, pas plus que les deux junkies improbables qui l'accompagnent, et cela plaide pour l'authenticité du personnage.



La qualité du guide se voit dans le fait que son auteur ne tente pas d'enjoliver ce qu'il décrit. Il ne voile pas le caractère profondément haïssable de nombre de ses personnages. Heureusement, ces personnages semblent tous subir des sorts tant cruels que jouissifs, ce qui confère à ce livre un caractère moral qui permettra d'en partager la lecture sans crainte avec toute la famille.



C'est un guide très complet, qui condense absolument tout ce qu'il faut savoir en seulement 360 pages, mais sa densité est compensée par un rythme rapide et enjoué qui en rend la lecture très attrayante pour peu que l'on ne se laisse pas trop aller à rêvasser en pensant à la Floride.



J'envisage d'ores et déjà d'acquérir d' autres guides du même auteur pour parfaire ma connaissance de cette région du monde.
Commenter  J’apprécie          117
Florida Roadkill

Florida Roadkill est une immense suite de coïncidences, où des personnages n'ayant absolument rien pour se plaire se rencontrent pour notre plus grand plaisir.

Serge et Coleman, respectivement psychopathe surdoué et décérébré, Sharon, canon de beauté mortel (au sens propre du terme), Johnny Vegas, éternel puceau, la Teigne, Mou-de-l'Asperge et la Chlingue, trois bikers bedonnants, Max Minimum, vendeurs véreux de préfabriqués pour personnes âgées, Charles Saffron, PDG d'une compagnie d'assurance liée à un cartel de drogue minable, etc.

C'était sans compter la rencontre entre George Veale III et nos deux criminels, à cause de laquelle tout s'est enclenché...

Tim Dorsey nous peint ici un univers complètement déjanté, avec des scènes à mourir de rire. Pas de quartier, tout le monde en prend pour son grade, et surtout les plus détestables. Une heureuse surprise qui m'enjoint à continuer la série écrite par Dorsey.
Commenter  J’apprécie          160
Florida Roadkill

Un roman délirant aux très nombreux personnages d'allure bizarre et que les événements vont tous faire converger vers Key West,dans une fin pas tout à fait ultime (la suite dans Hammerhead Ranch Motel). Les zones d'ombre du « Sunshine State » sont très bien évoquées dans cette énorme caricature qui nous emmène de la côte ouest (Tampa Bay) à la côte est (Cocoa Beach, Cap Canaveral et Miami), le tout parsemé d'un peu d'histoire, de faits divers et de savoureuses descriptions comportementales.
Commenter  J’apprécie          30
Florida Roadkill

Depuis que j’ai terminé Florida Roadkill de Tim Dorsey, j’ai du mal à l’admettre, mais j’ai vraiment adoré ce roman. Il a vraiment beaucoup de très bonnes choses à commencer par le fait que je n’ai jamais tant ri que dans ce roman. Et c’est rarement le cas. Je trouve que l’humour en littérature tombe souvent à plat. Là, ça marche.



Et si la drôlerie fonctionne, c’est grâce à une galerie de personnages ahurissants. Tim Dorsey ne s’économise pas. Je m’y suis perdu un peu car on passe de l’un à l’autre assez rapidement, et celui qui sert de fil conducteur, Serge Storms, n’est pas dominant. Florida Roadkill est une valse de caractères déjantés qui se croisent, se confrontent et qui donnent ce sentiment de tourbillon à perdre un lecteur un tant soit peu déconcentré.



Je découvre le style de Tim Dorsey avec Florida Roadkill et ce roman noir est fichtrement addictif. La construction du récit stimulante et travaillée met en avant chaque personnage mais aussi une Floride qu’on découvre dans toute sa folie…

La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/florida..
Commenter  J’apprécie          124
Florida Roadkill

Florida Roadkill dévoile une cascade de coïncidences extraordinaires, réunissant des protagonistes que tout oppose pour notre plus grand divertissement. Serge et Coleman, l'intellectuel psychopathe et l'individu dépourvu de cerveau, Sharon, une beauté fatale au sens propre du terme, Johnny Vegas, éternellement inexpérimenté dans les affaires du cœur, la Teigne, Mou-de-l'Asperge et la Chlingue, un trio de motards bedonnants, Max Minimum, des vendeurs véreux de maisons préfabriquées pour personnes âgées, Charles Saffron, PDG d'une compagnie d'assurance liée à un cartel de drogue insignifiant, et bien d'autres encore. Cependant, l'intrigue prend une tournure inattendue avec la rencontre entre George Veale III et nos deux criminels, déclenchant ainsi une série d'événements extraordinaires. Tim Dorsey nous plonge dans un univers totalement débridé, ponctué de scènes hilarantes. Aucun répit n'est accordé, chaque personnage en prend pour son grade, en particulier les plus détestables. Une agréable surprise , que ce "Florida Roadkill"
Commenter  J’apprécie          10
Florida Roadkill

Très déçu par ce livre qui s'annonçait comme humoristique. L'affrontement sanglant entre plusieurs bandes de malfrats tous plus ou moins fantaisistes ne m'a pas fait rire du tout. Et les interminables descriptions de divers coins de la Floride n'apportent rien au récit.
Commenter  J’apprécie          10
Florida Roadkill

La Floride, les flamants roses, les pamplemousses tout aussi roses, Flipper le dauphin, des gosses roux qui lui causent, et des marécages partout.

C'est à peu près tout ce que j'avais en tête avant de lire ce roman.

C'est à peu près tout ce que j'aurai en tête après. Parce que je n'ai pas tellement suivi l'histoire. En gros, des tas de gens plus branques les uns que les autres se poursuivent et s'assassinent de façon rigolote, afin de récupérer un fabuleux magot. le cinglé n°1 croit que c'est le cinglé n°2 qui a le pognon, alors que c'est le cinglé n°3 qui l'a caché chez le cinglé n°4, et ainsi de suite.

Bref, un croisement entre Feydeau et Tarantino . C'est à peu près nul, on rigole bien par moments mais rien de plus.
Commenter  J’apprécie          60




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Tim Dorsey (253)Voir plus

Quiz Voir plus

L'argot français (1).

L'artiche = ...

la frime
l'artichaut
l'argent
le journal

10 questions
1760 lecteurs ont répondu
Thèmes : argot , vocabulaire , langue françaiseCréer un quiz sur cet auteur

{* *}