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Critiques de Troy Blacklaws (34)
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Karoo Boy

Puisque j’avais bouffé de la ségrégation à la sauce américaine, je me suis dit qu’il était temps de prendre l’air et d’aller faire un tour ailleurs, en Afrique du Sud, là où l’apartheid règne encore et toujours (nous sommes en 1976).



Le Cap. Là où vivent les jumeaux, Douglas et Marsden, c’est la belle vie : plages, océan, écoles privées, quartiers résidentiels et personnel Noir pour faire les sales besognes.



Leur plage est White Only, bien entendu. Les enfants n’en ont pas vraiment conscience. Leur père n’est pas un raciste pourtant, il a même donné une trempe à ses gamins qui s’étaient moqués de leur jardinier Noir. Mais ils sont les complices de ce système.



Un accident, une perte terrible, va faire basculer la famille, la faire exploser de l’intérieur et Douglas va se retrouver, avec sa mère et leur bonne, dans le quartier de Karoo, loin du Cap et de ses plages, dans une région aride de l’Afrique du Sud profonde, là où l’apartheid est bien plus visible.



C’est un roman sur l’apprentissage, sur le deuil impossible à faire : des parents qui perdent un enfant, un enfant qui perd son jumeau, une partie entière de lui-même.



C’est aussi l’apprentissage de la vie dans un autre quartier, où l’on devient tête de Turc des autres, parce que l’on vient d’une belle ville, qu’on était surfeur. Pour les gamins de son école, il est une tapette, un pédé. Pour les profs, il faut être capable de tuer des animaux, de les disséquer, sinon, vous deviendrez une femmelette, un pédé, de nouveau.



C’est aussi l’apprentissage, pour Douglas, de ce qu’est le racisme, l’apartheid et c’est violent. Dans son quartier, il ne s’en rendait pas vraiment compte, là, il se heurte à ces non-droits pour les Noirs, en devenant copain avec un vieux pompiste.



Je m’attendais à un roman encore plus sombre, encore plus violent, vu les sujets traités. N’allez pas croire que c’est gentillet, non, non, loin de là, mais cela aurait pu être encore plus sombre dans le récit.



Hélas, il a manqué des émotions dans l’écriture. Nous sommes tout de même face à la perte accidentelle d’un enfant de 14 ans et d’un frère jumeau, je m’attendais donc à avoir les larmes aux yeux à un moment donné. Ben non.



Ce récit est émaillé de multiples mots en afrikaner et en xhosa, et au lieu d’en avoir la traduction en bas de page, il faut se reporter sans cesse au glossaire de fin d’ouvrage, ce qui n’est pas pratique du tout. Pas rédhibitoire, mais plus ennuyeux.



Dans l’ensemble, ma lecture fut agréable et ce roman s’est terminé trop vite, sans pour autant se terminer mal. Il permet avant tout de se faire une idée de ce qu’il se passait en Afrique du Sud à la fin des années 70, quand l’apartheid était toujours présent, mais que les Noirs commençaient à en avoir plus qu’assez des dénigrements des Blancs, d’être leurs larbins et de ne pas pouvoir se déplacer sans laissez-passer.



On sent qu’une page est en train de se tourner, qu’elle prendra du temps, mais que la révolte gronde…



Une écriture sans artifices, sans pathos, sans fioritures, sans effet de manche. Parfois, j’ai trouvé le ton assez froid, mais dans l’ensemble, ce fut une belle découverte.


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Karoo Boy

Un magnifique petit roman que j ai beaucoup aimé

C est l histoire d un gamin en Afrique du Sud

à l epoque de l aparted

Un monde de violence et de lutte raciale mais l histoire est plus centree sur l adolescence du gamin donc pas sanguinaire.

J ai découvert un auteur j en suis ravie

A noter une très jolie description de la faune et de la flore africaine

J ai fait connaissance avec beaucoup d especs d oiseaux

En résumé un très bon moment de lecture
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Karoo Boy

Grandir dans les fractures, fracture d'un deuil, d'une famille d'un pays. Fracture d'humanité. Une beau livre.
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Karoo Boy

Un voyage sublime. Ecriture formidable
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Karoo Boy

A la fin des années 1970, après la mort tragique de son frère jumeau, et le départ de son père, Douglas s'installe avec sa mère dans une petite ville de la région désertique de Karoo.

Il abandonne sa vie d'enfant d'une famille blanche aisée pour vivre dans une communauté pauvre marquée par l'apartheid.

Dans cet environnement hostile, il apprend à être un homme...

Bof, chapitres courts, je n'ai pas réussi à rentrer dans son histoire, mais je respecte la mort brutale de son jumeau qui a précipité la chute de sa propre vie.
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Karoo Boy

Très bon roman, sur l'Afrique du Sud, sur la plongée dans l'univers de l'apartheid pour un adolescent qui vivait joyeusement au Cap, sur la gémellité...

Le roman s'ouvre sur le plaisir d'un barbecue en famille à la plage dans l'agréable ville du Cap... On reste soudain béat en lisant le récit de la mort du frère jumeau de Douglas, tué accidentellement par la balle de cricket lancée par son père...

Le jumeau avait 14 ans... et c'est l'âge où la vie prend un virage à 180° pour Douglas.

Père et mère ne peuvent surmonter ensemble cette perte. La cellule familiale éclate, Douglas doit quitter la maison du Cap chargée de tant de souvenirs, et suivre sa mère dans la région du Karoo, où il va découvrir de plein fouet l'apartheid. Il va cependant nouer des relations particulières avec un vieux pompiste noir et une jeune fille, en dépit des barrières érigées entre Noirs et Blancs particulièrement flagrantes dans cette région plus "reculée" de l'Afrique du Sud.
Lien : http://coquelicoquillages.bl..
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Karoo Boy

Lire vraiment touchant; j'ai aimé l'histoire de ce jumeau perdu sans son frère, de sa vie après le divorce de ses parents, de ses premières découvertes, de ses espoirs dans un monde , un pays déchiré. Cependant le contexte historique n'est pas vraiment mon préféré, mais surtout chercher des mots à la fin du livre, dans le glossaire m' a quelque peu refroidit. Casse l'histoire. Et les noms plus qu'exotiques à chaque page pour une ville puis une rue etc

Malgré tout, très bon livre
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Karoo Boy

"Désormais tu vas devoir jouer tout seul Douglas".

Cette constatation concernant le cricket, que Douglas ne pratiquera plus avec son jumeau Mardsen tué accidentellement par leur père d'une balle de cricket, prend des allures de sentence, alors qu'ayant perdu son "âme d'ancrage", c'est le dur jeu de la vie qu' affrontera, cet adolescent, en solitaire.

Cette famille blanche aisée d'origine anglaise (aux "belles idées libérales") heureuse au Cap, en Afrique du sud, se retrouvera brisée du jour au lendemain. Le père, journaliste, terrassé par le chagrin, les quitte et tel Le vieil homme et la mer d'Ernest Hémingway, ira pêcher un hypothétique poisson et des bribes de roman, à moins qu'il ne se noie dans sa propre culpabilité. Plus de surf, mais la terre aride du Karoo "le bout du monde". Plus de mère enseignante et responsable, mais une peintre dépressive qui peint des nus noirs et se fait rabrouer par un austère révérend. Plus d'école libérale, mais des élèves aux cranes rasés qui insultent ("sale pédale": vu ses cheveux longs de surfer) ce "kaffirboetie" ("ami des Nègres"),lui jouent de mauvaises blagues et des professeurs aux coups de baguettes faciles. Plus d'humanisme mais le racisme des Afrikaners, l'apartheid et la violence au quotidien.

Heureusement,il y a l'esprit qui "vagabonde" de souvenirs heureux en lectures complices, il y a l'amitié d'un vieux pompiste noir sans papiers, ancien mineur grugé qui "vient du pays de Nelson Mandela" et leurs rêves d'évasion communs dans une "Volvo clocharde" retapée en "beach buggy". Heureusement il y a les premiers émois avec Marika "la fille aux pieds nus" qui surmonte sa peur de ces violeurs de "Nègres" (inculquée par son père ségrégationniste) et sa terreur de ce même père qu'elle hait .

Heureusement, ce "déjumelé" passera (non sans mal mais avec courage) les épreuves initiatiques du jeu cruel de la vie pour devenir un homme et....écrire un roman qui sait?

Karoo Boy, premier roman de Troy Blacklaws (qui a grandi au Cap et a enseigné la littérature à l'étranger) est une réussite. Cette tragédie, bourrée d'émotions,de superstitions,de préjugés à combattre, est captivante et émouvante. Le lecteur a l'impression de se brancher sur les pensées de cet ado perdu et en manque de père et de frère.De plus la trame historique est intéressante car le lecteur s'aperçoit de la violence réciproque engendrée par l'apartheid de ces années fin 70 (époque où certains Blancs se croient encore au temps de l'esclavagisme et où le Noir, dit "foutu Nègre", toujours soumis mais révolté d'être tabassé,humilié ou harcelé appelle les Blancs "Maître" mais passe parfois sa violence à organiser des combats illégaux de chiens contre babouins).

Situé à une autre époque (deuxième guerre mondiale), les lecteurs intéressés par les problèmes d'apartheid et l'implantation des Afrikaners sur le sol africain,pourront lire: Mathilda de Valéry Giscard d'Estaing, un excellent roman qui se déroule en Namibie, alors que l'administration allemande avait attribué des terres aux colons allemands et que les Noirs étaient considérés comme des êtres inférieurs.

Bon, pour en revenir à Karoo Boy: c'est un cinq étoiles à la sensibilité palpable. On dirait du vécu!

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Karoo Boy

J'avais lu ce livre à sa sortie en 2006. Je m'en souvenais vaguement et j'ai eu envie de m'y replonger.

Si l'histoire, liée à l'apartheid des année 70, est pleine de promesses, je trouve que le récit n'est pas à la hauteur. C'est lent, c'est parfois un peu ampoulé, voire difficilement compréhensible. J'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois pour déchiffrer quelques phrases et pas toujours avec succès (mauvaise traduction ?).

Les personnages n'ont pas beaucoup de profondeur, et c'est finalement un roman assez moyen. Je mets trois étoiles pour la description de l'ambiance générale de l'Afrique du Sud à cette époque.
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Karoo Boy

Un beau roman sud-africain qui raconte l'impossible deuil d'un enfant qui voit son frère jumeau mourir sous ses yeux lors d'une partie de cricket.

L'harmonie est perdue à jamais pour celui qui a perdu son double.

C'est également un livre sur un Etat fracturé et une famille en perdition.

La découverte aussi d'une Afrique du Sud de l'intérieur, brûlée par les vents chauds.

Mais notre jeune héros, outre le racisme et la bêtise humaine, pourra y découvrir l'amour mais également l'amitié avec un vieux Noir,

L(enfer et le Paradis à jamais entremêlés !

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Karoo Boy

"Mais aucune magie de la lune ne peut ramener les choses à ce qu'elles étaient avant que mon père lance cette balle, avant que ma vie soit coupée en deux. "



L'incipit, superbe de nostalgie heureuse et plein d'odeurs de l'enfant, jette brutalement son lecteur dans la tragédie de Douglas. Alors qu'il joue avec son jumeau au cricket sur la plage de Muizenberg, une balle lancée par son père tue accidentellement son jumeau. La mère de Douglas, éperdue de douleur, décide de couper les ponts avec Le Cap, et part s'installer dans les solitudes arides du Karoo, une région intérieure de l'Afrique du Sud, inhospitalière et rude.



"Je m'appelle Douglas. Je suis vivant, même si une partie de moi, le moi en Marsden, est soustraite."



En (re)construction, Douglas y tisse des rencontres fondamentales, Marika la belle adolescente rebelle, et Moses le vieux mineur noir sans papiers, qui bouleversent sa vie autant qu'elles le construisent. Les instantanés teintés de mélancolie se succèdent, au travers d'un jeu habile de correspondances sensuelles, un peu à la manière de Jours d'enfance, esquissant la trame de l'éveil de Douglas - sensuel, personnel et moral, et sa sensibilité ravagée.



C'est vraiment très bien, incandescent et lumineux, comme du Mark Behr mais en mieux écrit.



"D'une certaine façon, j'en suis ravi, car je n'ai jamais eu le sens du rebond zigzagant du ballon de rugby. Tout comme je n'ai jamais senti quelle direction allait prendre la vie. Tout ça, c'est du pur hasard pour moi. Une balle de cricket tue Marsden. Une bande de babouins surgit au détour d'un virage. Une saute d'humeur nous exile au fin fond du désert."
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Karoo Boy

Le livre s'ouvre sur un drame terrible survenu sur une plage du Cap ( Afrique du Sud ) en 1976 : le frère jumeau de Douglas, le narrateur, meurt accidentellement, tué sur le coup par une balle de cricket lancé par son père. La famille implose et Douglas se retrouve obligé de vivre dans une petite ville perdue dans le désert du Karoo.

Au fil de chapitres courts, on suit le déracinement du jeune Douglas et sa reconstruction après le traumatisme, ses méditations sur le deuil, l'absence qui ronge et la vie qui continue malgré tout. L'écriture est limpide, très belle et solaire.

Contrairement à beaucoup de romans sud-africains qui évoquent l'Apartheid frontalement, ici ce n'est pas un roman-manifeste, et pourtant tout est dit à travers des différents personnages : la mère de Douglas très libérale, le père de Marika violemment raciste, Moses le vieil ami noir de Douglas. Tout est très subtil dans ce roman d'apprentissage.

Un auteur à découvrir.
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Karoo Boy

On retient de ce livre la poésie et la naïveté. Même si les événements sont cruels, l'auteur ne les oublie jamais, ce qui en fait un grand livre sur l'enfance.
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Karoo Boy

Pour Douglas, vivre au Cap c'est grandir au paradis! Ses parents sont aimants, le soleil brille, il y a de bonnes vagues pour surfer et Marsden, son jumeau est toujours près de lui, immuable et rassurant. Tout bascule le jour de Noël 1976. La famille est réunie autour d'un barbecue, pendant que les femmes prennent le soleil, les garçons jouent au cricket. Quand son père lance une balle qui atteint Marsden à la tête, le monde s'écroule. Marsden ne se relèvera pas, il n'avait que 14 ans .Douglas va devoir apprendre à vivre seul. Coupable d'un accident, son père choisit la fuite. Sa mère démissionne de son poste d'enseignante et décide de quitter une ville et une maison pleine de souvenirs. Amputé d'un fils et d'un père, ce qu'il reste de la famille prend la direction du Karoo, région aride de l'Afrique du sud profonde et s'arrête à Klipdorp, village reculé, perdu dans le désert. Avec son look de surfeur et ses idées libérales, Douglas n'y est pas le bienvenu. Tête de turc des élèves de sa classe, il trouve heureusement un peu de réconfort auprès de Moses, le vieux pompiste noir du village et de Marika, une fille aux allures de gitane qui essaie d'échapper à la tyrannie d'un père raciste et violent.





Comment un adolescent peut-il survivre à la perte d'un frère? Comment faire son deuil quand le disparu était votre portrait et que son image, fugace, se reflète dans un miroir, apparaît au fond d'un verre? Quand il se regarde, Douglas voit Marsden...Est-ce pour ne plus voir le fils qu'il a tué dans le fils qui lui reste que le père a préféré fuir? Déjumelé, selon son propre terme, Douglas est aussi en exil, loin des paysages familiers, loin de son enfance. Dans la sécheresse étouffante du Karoo, Douglas découvre aussi le vrai visage de son pays, l'injustice, la violence faites aux noirs. A Klipdorp, village afrikaaner, l'apartheid n'est pas une vue de l'esprit mais un système qui donne aux blancs le droit de vie ou de mort sur des noirs traités moins bien que le bétail. Confronté à la haine ambiante et à ses propres lâchetés, Douglas va grandir avec l'idée de retourner au paradis, de revoir Le Cap et l'océan.

Roman d'apprentissage, chronique d'une enfance dans un pays clivé, Karoo boy est une histoire sombre et âpre, qui prend aux tripes et laisse dans le coeur la trace amère des injustices dont la vie est coutumière.





Une lecture que je dois à Hahasiah, piquante et généreuse babeliote qui se reconnaîtra d'autant mieux que je viens de la citer! Un grand merci à toi Patricia!
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Karoo Boy

Alors que Douglas joue au base ball avec son père et son frère jumeau celui meurt accidentellement. Le drame va provoquer le départ de Douglas et sa mère du Cap pour la région aride du Karoo. Adolescent blanc d'une famille libéral, il va être confronté de plein fouet à l'Apartheid.

Mais trouver aussi le réconfort auprès de Moses, un vieux noir et de la jeune Marika.

Ce premier roman sur l'Afrique du Sud situé dans la fin des années soixante dix, est une jolie réussite, Blacklaws suit les pas de ce jeune adolescent qui va tenter de se reconstruire et de grandir malgré ces blessures. Le ton est toujours juste, sensible, sans artifice, la violence et le racisme en toile de fond, un apprentissage dans le chagrin mais jamais sans pathos. Un auteur à découvrir.
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Karoo Boy

Lecture jeune, n°120 - « Jour de Noël 1976 à Muizenberg, Le Cap. Le soleil de la mi-journée est brûlant. L’atmosphère est remplie de l’odeur d’huile solaire à la noix de coco et des travers de porc sur le braai ». Scène d’ouverture de Karoo boy. Le frère jumeau de Douglas meurt accidentellement, touché au visage par une balle de cricket lancée par leur père. Alors, plus rien ne peut être pareil. La mère de Douglas décide de quitter la ville du Cap, son poste d’enseignante et leur maison au bord de la mer, pour s’installer dans le Karoo, région aride où l’apartheid sévit cruellement. Comment se construire et surmonter la perte dans cet ailleurs ? Karoo boy, récit à la première personne puissamment incarné, est un roman d’apprentissage d’une intensité et d’une poésie bouleversantes. Douglas doit apprendre à vivre avec sa douleur et son deuil. Devenir le fils unique de sa mère, celui qui la console et jamais ne la remet en cause, quand elle peut lui dire : « Il y aura peut-être des moments de bonheur, mais la douleur sera toujours là ». Pourtant l’élan de vie de l’adolescence est plus fort que tout. Il lui fait découvrir le désir et la sexualité auprès de Marika, elle aussi différente, l’amitié avec Moses, un vieux pompiste noir. L’auteur nous livre des émotions et des sensations. Elles font écho à d’autres instants, comme autant de réminiscences qui ponctuent le récit sous forme de flash-backs. Odeurs, couleurs, sons environnent le lecteur, et donnent corps à l’Afrique du Sud. On peut également lire dans ce récit sur la gémellité et la perte une métaphore de l’histoire de ce pays. Karoo boy est le premier roman de Troy Blacklaws, il va être adapté au cinéma. ndlr Hélène Sagnet
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Oranges sanguines

Avec en toile de fond, la guerre d’Algérie, la vie croisée de plusieurs personnages, dans une petite ville de garnison dans l’est de la France .Un roman qu’on aimerait lire à haute voix. Un très bon livre, triste, doux et dur, comme la vie.

Club de lecteurs de la Médiathèque des Chartreux
Lien : http://www.mediatheque-agglo..
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Oranges sanguines

Lecture jeune, n°128 - Après le remarquable Karoo boy, paru en 2006 (voir LJ n° 120), Troy Blacklaws livre cette fois un récit autobiographique, rédigé à la première personne. À la fin des années soixante, Gecko grandit dans une ferme d’Afrique du Sud, auprès d’adultes extraordinaires : le père raconte ses exploits de chasse tels des récits épiques ; Beauty, la nourrice chaleureuse et le cuisinier lui enseignent la nature et les légendes zoulous ; ses complices de jeux, Zane, le petit frère et Jamani, le « frère de lait » que sa mère, infirmière, sauve d’une morsure de serpent, etc. Dans ce pays, la mort côtoie souvent les moments de bonheur. La terre rouge d’Afrique, aux odeurs de jasmin et d’hibiscus, les cris des animaux, le hurlement du vent dans la nuit, éveillent les sens de l’enfant. Très tôt cependant, il doit choisir son camp, celui de la police ou de l’ANC. Le déménagement au Cap va plonger Gecko dans un univers hostile. Au lycée, la brutalité des adolescents préfigure les déchirures de la ségrégation ; dans le car des enfants blancs, il dépasse les écoliers « coloured » contraints de marcher à pied. C’est à ce moment que se déroulent ses premiers émois amoureux, où – là encore – il faut s’endurcir : « C’est ça un vrai cow-boy ». L’école devient le lieu de solitude de celui qu’on traite de « kaffirboetie », ami des Nègres, et son refuge sera la lecture des grands écrivains. Pourtant le pire reste à venir, avec l’enrôlement obligatoire dans l’armée.



Voici un roman d’apprentissage dans un monde où l’enfer l’emporte sur le paradis : Gecko déserteur sera contraint de quitter le pays qu’il aime, de rompre ses attaches. Écrit en touches brèves, chapitres très courts, phrases rapides, le roman donne de l’Afrique du Sud une évocation poétique tout en couleurs, sons et odeurs. Le récit montre la construction de la personnalité de son auteur, de l’enfance à l’âge adulte, dans un climat de violence raciale extrême. Ce qui est particulièrement intéressant pour un lectorat adolescent, c’est que sans cesse le narrateur, enfant puis adolescent, s’interroge sur son devenir, ses choix, et reconnaît ses faiblesses, son impuissance. La rudesse de la situation politique du pays, et de l’exil forcé est atténuée par une fin optimiste, l’amour retrouvé, et l’image d’un homme qui marche en Afrique du Sud pour la liberté.



Cécile Robin-Lapeyre
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Oranges sanguines

Un très joli livre sur l'enfance, la découverte de l'amour. Touchant.
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Un monde beau fou et cruel

J'ai été saisie par ce roman ! je n'ai pas pu le lâcher ! Tout en étant empreint de poésie, il porte si bien son nom : "Un monde beau, fou et cruel".

Je ne suis pas prête de l'oublier... car là bas, tout au bout du continent africain il se passe des choses qui nous interpellent... il faut le lire.
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