Les livres d'images ne servent qu'à berner les gamins.
C'est toi qui m'a fait prendre conscience pour la première fois qu'il pouvait y avoir un cap entre les livres qu'on voulait lire et ceux qu'on pouvait lire.
[…] la réalité c’est qu’il s’agit plus d’un travail physique proche de celui du monde du service. Si on prend l’exemple de mon lieu de travail, on est sur une moyenne d’un bon millier d’usagers par jour. Pour ranger tout le désordre généré par ce monde, il faut plus d’une dizaine d’employés… Sans parler du travail de rangement de tous les livres qu’on nous rend au quotidien. Ensuite, il y a toutes les nouveautés à enregistrer dans l’informatique, puis à cataloguer… Il y a aussi le travail d’entretien des livres qui se salissent et se dégradent facilement. On doit également contacter toutes les personnes qui ont réservé leur livre dès qu’ils sont rendus… et enfin l’organisation des événements… Évidemment, il y a aussi le travail au guichet, répondre aux questions et aux réclamations des usagers… Bref, nos journées se terminent souvent alors qu’on est loin d’avoir fini notre boulot…
Tous les prétendants frappent aux portes des bibliothèques plein de rêves et d’espoirs… Mais au final, seule une poignée d’entre eux obtiennent ce privilège. Beaucoup font alors face à la réalité des choses.
Vous m’aviez demandé si cette volonté des parents d’offrir leur place à la tête de leur entreprise était pour leur propre plaisir ou bien pour le bien de leurs enfants. […] Moi, je pense qu’ils ont ces deux objectifs en tête.
L’histoire d’un héros… J’aimerais pouvoir écrire la mienne en tout cas.
Et même si je me doute que tu préfères tout garder en toi, sache qu’il est quand même parfois très agréable de se laisser consoler, tu sais ?
Ce n’est pas votre rôle de deviner le niveau intellectuel ou la capacité de compréhension de vos usagers. Et encore moins de leur imposer des lectures. On voit tout de suite le niveau déplorable d’une bibliothèque quand ses membres n’ont plus que l’insulte pour justifier le fait que ses employés sont incapables de combler les besoins de ses usagers.
[…] les histoires célèbres ont tendance à n’avoir plus que leur nom de célèbre alors que leur contenu est, lui, oublié.
Un même livre peut être ressenti de façon totalement différente selon la traduction. Cela peut parfois aussi permettre de ressentir des choses que l’on n’avait pas réussi à éprouver avec une autre traduction.
[…] avec un ouvrage traduit, tu n’as le droit qu’au texte forcément légèrement retouché par un traducteur. Pour pouvoir ressentir les phrases telles qu’elles ont été pensées par l’auteur, tu n’as pas d’autres choix que de lire l’ouvrage en version originale.
C’est lorsqu’un enfant découvre un livre lui plaisant énormément qu’il découvre en même temps le plaisir de la lecture. Une fois qu’il connaît ce plaisir, sa quantité de lecture augmente naturellement car il a ainsi pris l’habitude de lire.
Le rôle d’un bibliothécaire est de donner envie aux gens de lire… Ainsi que de trouver les livres qui pourraient plaire aux gens ! C’est parce qu’il y a des bibliothécaires capables de ça que l’on se rend dans les bibliothèques !
Arriver à trouver le livre qui nous plait parmi tout ce choix… C’est comme une sorte de chasse au trésor.
Car attribuer un livre précis à lire obligatoirement peut potentiellement faire croire à l’enfant que les autres livres ne sont pas bons à lire.
p. 31
Ce serait faire preuve d’une grande stupidité que de considérer comme débiles des œuvres que l’on n’a jamais lues.
p.8
Ce n’est pas toi qui choisi les livres, mais les livres qui te choisissent.
On n'évolue pas sans accepter la critique.
Pour simplifier... Je dirais que nous sommes des sortes de boussoles. Nous ne faisons que guider les gens vers les livres qu'ils recherchent. mais les seuls qui savent si la direction donnée les a menés vers un trésor ou non... Ce sont les lecteurs eux-mêmes...
On parle souvent de "livres pour enfants " ou de " livres pour adultes " ... mais la réalité est qu'il n'y a pas d'âge pour apprécier un livre.
p.81