Citations de Virginie Ollagnier (169)
Cet échange musclé avec son aide de camp le préparait au débat qui l'attendait à Washington. Là-bas, il aurait à répondre à l'attaque coordonnée des services de renseignement et des manufacturiers redoutant plus l'espionnage industriel que les nazis.
Le scandale provoqué par vos articles et l'échos qui s'en est suivi ont ébranlé la gestion de Blackwell. Les membres des conseils d'administration ont dû refuser de voir leur nom terni.
Depuis toujours, des gens font fortune sur la tristesse, sur la pauvreté, sur la fragilité.
Vous savez...,nous ne connaissons pas les conséquences de vos massages sur son esprit. Nous ne constatons que celles exprimées par son corps. Je crois qu'il serait judicieux, pour en savoir plus, de faire appel à l'hypnose. Les massages agissent sur la mémoire du corps, l'hypnose sur la réminiscence inconsciente. Combinons les deux pour nous assurer plus de chance de réussite.
« J'emportais jusque dans ma nuit ses larmes d'impuissances »(p.66)
Jurez-vous de dire la vérité, rien que la vérité ? Page 143
citation selectionnée par Cléa
Je mène une enquête sur les conditions d' internement des femmes à l' asile
[...] Il était devenu le père de la bombe atomique, admiré, jalousé autant que haï dans le monde entier.
[...] La presse d’après-guerre avait fait de lui une idole, celle de la guerre froide le descendrait.
[...] Si Oppenheimer était un gauchiste, il l’était à la manière des grands bourgeois se préoccupant de la misère des petits, de l’injustice du coût de l’éducation et des soins. Rien dans son discours ne laissait à penser à un bolchevik couteau entre les dents.
Les filles sont aussi intelligentes et souvent meilleures élèves. Alors, pourquoi ne bénéficient-elles pas des mêmes encouragements ?
Une femme à l'automne de sa vie était affectée d'un mal bien étrange. Elle gardait par-devers elle un lambeau de journal et lisait à haute voix les nouvelles les plus extraordinaires qu'il m'ait été donné d'entendre. [...] Je dévorais ses paroles. Elle contait avec autant de talents la petite et la grande histoire.
Des mois durant, j'avais abrasé mes armes, usé mes stratégies à m'en esquinter l'enthousiasme. Ma frustration attristait ma mère.
Ces hommes suggéraient que la présence des femmes les empêcherait de fumer le cigare. J’entendais « de vivre entre vieux garçons ».
Ils évoquaient la compétition omniprésente. J’entendais : « les femmes vont nous voler notre travail ».
Comme la faim, l'ennui nous ramollit l'esprit. Il nous oblige à parler de tout et de rien pour ne pas convoquer un passé regretté, un présent insupportable ou un futur terrifiant.
Aucune de mes compagnes ne tenta de s'évader. Pauvres femmes rendues obéissantes. "Quand on vit de la charité, on ne fait pas de caprices ", a dit Miss Scott.
« Folle d’impuissance face à l’institution qui ne l’écoute pas. Folle de rage d’être considérée comme démente. Folle d’angoisse à l’idée de rester enfermée toute sa vie ici. » (p. 88)
« Sans leur avoir donné la moindre chance de s’expliquer, le médecin condamna ces pauvres femmes à rester probablement jusqu’à la fin de leurs jours chez les fous. Tout cela parce qu’elles n’étaient pas parvenues à remplir ce rôle assigné aux filles. » (p. 43)
J'avais 21 ans et j'étais en colère. Depuis ma fenêtre, j'assistais aux allers-retours des travailleuses ... lignes de fourmis courbées sous la charge. Abeilles poussiéreuses de cendres industrielles.
-Vous arrive-t-il de voir des visages sur les murs ? Entendez-vous des voix, la nuit ?
-Oui, tous ces bavardages m'empêchent de dormir.
-C'est bien ce que je pensais.