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Citations de Vitezslav Nezval (25)


“non ce n’est pas la fin de l’âge des guerres
tant qu’un seul homme encore a faim
tant que les armées vous racolent
un obus éclate une veuve de plus”
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Epicerie

Va au cellier
Chercher du lait ou cueillir des fraises
Tu rencontreras une sorcière
Elle te dira bonjour
Dans cette forêt
Où un chat suspect
Garde un trésor
C'est une miche de pain
Ou un piège à souris
......................................................................................................;
Hokynářství

Jdi do sklepa
Pro mléko nebo na jahody
Potkáš čarodějnici
Řekne ti dobrý den
V tom lese
Kde podezřelá kočka
Hlídá poklad
Je to pecen chleba
Nebo past na myši
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Quand
(à Jaroslav Ježek)

Quand le pont Charles sera couvert d'herbe
Viens, ma chère, chasser les oies à coup de baguette

Quand Prague sera dans les bois
je tomberai amoureux d'une roussalka

Quand le rossignol chantera dans le temple de Týn
Viens l'écouter et laisse tes excuses à la maison

Quand les rois mages sortiront tout droit de prison
Toutes les cloches sonneront comme elles le font aujourd'hui

Quand les arbres brodés pousseront sur les balcons
Le berger y claironnera sa chanson

Quand tu décoreras ton chapeau d'une tempête ou au moins d'un éclair
Ce sera la fin du monde ou que le début
.....................................................................................................


Až bude Karlův most zarostlý trávou
Přijď má milá zahnat prutem husy

Až bude Praha v lesích
Zamiluji se do rusalky

Až bude v Týnském chrámu zpívat slavíček
Pojď si ho poslechnout a nech doma výmluvy

Až vyjdou tři králové přímo z vězení
Všecky zvony budou zvonit tak jako dnes

Až budou růst na balkónech vyšívané stromy
Bude tam vytrubovat pastýř svou písničku

Až si dáš za klobouk bouři nebo alespoň blesk
Bude konec světa nebo teprv začátek
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Vitezslav Nezval
“Je veux réveiller la conscience de ceux qui n’ont pas réfléchi”
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PLACE DE LA VIEILLE VILLE

Il ne manque que le plafond
Et ce serait un théâtre
Avec une vue panoptique sur les exécutions
Un théâtre de corporations
Où les maîtres-chanteurs
Sous balcons et tonnelles
Célèbrent la Vénus de Nuremberg
Je la vois
Quand dans l'autobus viennent de monter les derniers spectateurs du Théâtre des États
Elle est derrière la vitrine d'un bouquiniste
Penchée sur un très ancien livre
Écrit en souabe
C'est la dernière femme
Elle titube un peu
Son parapluie se referme
Sa coiffure tombe
Et sa bague
Trois fois elle s'incline vers le nord vers l'ouest et vers le sud
Et elle s'en va du côté de l'est
Sa traîne noire frôle l'ombre de la mairie de la Vieille Ville
Où l'horloge sonne
Minuit
C'est une ouvreuse
Ou la mort
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J'aime les arcades de Prague
A trois ou quatre heures du matin
Quand elles guettent comme un piège l'écho des pas
Il y a quelque part tout près un monde singulier où l'on joue des sonatines

Je rêve de cryptes
Où s'est égaré un groupe d'écoliers en excursion
Où l'on est plus à l'aise qu'au soleil pour lire un roman
policier
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André Breton nous proposa d’aller dîner ensemble dans un petit restaurant, rue « Gît-le-Cœur ».
Je n’avais jamais été auparavant dans cette rue au nom enchanteur. Je me demande aujourd’hui comment son nom avait pu disparaître de ma mémoire, alors qu’André Breton, dans « Les Vases communicants », dit qu’elle est pour lui « la petite artère noire, comme sectionnée », ce qui ne pouvait me laisser indifférent. Cette image de Breton, à elle seule, a dû sans aucun doute frapper tellement mon imagination que je ne voyais que l’artère sectionnée, sans m’arrêter à l’image du cœur qu’elle traversait…
Je suis parfois triste à Prague où les noms des rues manquent de cette poésie magique que soufflent à nos oreilles les petites plaques en tôle bleue au coin des rues et ruelles de Paris. Mais je sais quelle rue de Prague porterait pour moi le nom « Ci-gît-le-cœur ».
Le bistrot où nous entrâmes rappelait, avec sa calandre à repasser, plus une épicerie qu’un restaurant. Nous prîmes place dans une salle pouvant contenir à peine huit personnes. C’est ici que Breton rencontrait Guillaume Apollinaire. J’ai vu, à son expression, tout l’amour qu’il portait à la rue Gît-le-Cœur. Il l’avait fait entrer en poésie.
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Je marche le long de ces lavabos noirs et blancs
Au-dessus desquels monte la brume
Comme si quelqu'un disait bonne nuit
Comme si quelqu'un laissait échapper un soupir
Comme si quelqu'un m'appelait en silence
Ô balcons
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Tandis que sur le boulevard le temps prend ses jambes à son cou
Comme le coureur cycliste qui s'imagine dépasser le véhicule de la mort
Tu ressembles à l'horloge du ghetto dont les aiguilles tournent à l'envers
Si je suis surpris par la mort je mourrais comme un gamin de six ans
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Au congrès, je me suis tenu à coté de Breton. La parole était à André Gide. Breton l'appela en souriant "le vieux comédien", ce qui le décrivait à merveille. Il parlait lentement, avec ampleur, en graduant le ton, faisant des poses pour les applaudissements.
Quand il déclara que toute littérature de qualité avait été jusqu'à ce jour une littérature d'opposition, André Breton, tout seul, se mit à applaudir avec un tel enthousiasme que de nombreuses personnes prirent cela pour une provocation.
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A MA MERE

[…]
C’est toi qui me sers d’exemple ma mère
Oh que n’es-tu auprès de moi
C’est toi qui me sers d’exemple ma mère
Oh que n’es-tu auprès de moi
Je n’invoquerai pas le ciel dans l’agonie
De la nuit ni du jour je n’aurai effroi
[…]
Ma mère, l’Espoir (1937)
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Jeune vierge, sais-tu seulement qui tu es? Tu es une main d'albâtre tendue dans une maison putride et pleine de mouches. Tu es une amphore dont mon pouce bénit le col. Tu es une grenade encore intact. Tu es un coquillage résonnant du bruit des temps futurs. Tu es un bourgeon qui s'épanouira le moment venu. Tu es une barque de pétales de rose voguant sur l'océan déchaîné. Tu es une pêche qui saigne d'une sève pourpre...
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Bonne nuit, mon bel enchanteur,
Entends ta chère fée qui pleure.
Entends ses sanglots sans espoir.
La nuit lui tisse un voile noir.

Bonne nuit, ma chère fée blonde.
Bonne nuit et fais de beaux songes.
Lorsque tu seras réveillée,
Ne va pas trahir ton secret.
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Car rien n'est plus triste que de quitter des personnes mortelles lorsqu'on est soi-même voué à la mort. Il suffit de presque rien et nous ne nous reverrons plus. Il suffit d'un petit malentendu et un mur d'une épaisseur d'éternité nous séparera, nous qui sommes maintenant là, liés par l'amitié. Il suffira d'un petit malentendu, d'une circonstance futile, et jamais plus nos yeux ravis ne reformeront cette constellation merveilleuse.
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C'est le livre de l'amitié. Pourquoi ne pas retracer en son honneur quelques jours émouvants, quelques hasards, quelques épreuves personnelles et quelques découvertes merveilleuses du désir, de ce désir qui, de la naissance à la mort, joue de son éventail au fond de l'homme.
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J’ai écrit ce livre parce que j’ai l’amour du mystère qui est à la base des vieux contes, des superstitions et de tels livres romantiques, composés en caractères gothiques, qui m’ont fait parfois des clins d’oeils sans consentir à me livrer leur contenu.
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PLACE DU TERTRE

Amour Amour nous nous rencontrerons
Quand le bonheur du monde sera tel
Que tous pourront s’asseoir à une seule table
Sur une seule place

Billet de retour (1932)
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Non ce n'est pas la fin de l'âge des rois
Des frontières des états des douaniers
Unissez-vous unissez-vous ouvriers
Marchez contre le capital

Non ce n'est pas la fin de l'âge des rois
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Celui qui connaît les rapports délicats, fervents et extraordinaires à tous points de vue que Breton entretient avec ses amis, et qui se rend compte des peines qui lui furent infligées par les meilleurs d'entre eux, lorsqu'ils abusèrent de sa confiance sans limites, celui-là comprendra quel effet la personne de Breton produisait, jusque dans ses prédilections les plus singulières.
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Quant à mon voyage, il avait une raison plus objective, mais j'y pensais à peine, ou plutôt avec déplaisir. J'avais été invité, en tant que délégué, à participer au "Congrès international des écrivains" où, d'après les lettres de mes amis, les surréalistes français devaient également prendre la parole. Bien que cette invitation ait été suivie d'un télégramme signé André Gide, Romain Rolland, Henri Barbusse et André Malraux, je ne surestimais nullement la nécessité d'y participer. Je ne me faisais aucune illusion sur le sens réel d'une telle réunion ayant en mémoire le caractère superficiel de ce genre d'assemblées; je pouvais en juger d'après mes souvenirs du " Congrès des écrivains soviétiques" auquel j'avais participé à la fin de l'été 1934 à Moscou.
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