Je viens de terminer la lecture des romans d’Arseniev : DERSOU OUZALA.
Avec ARSENIEV , officier de sa majesté le Tsar de toutes les Russies, explorateur et topographe nous découvrons les confins de l’empire russe à l’Est de son territoire, à savoir son extrême Orient. La première expédition qui a lieu en 1902 et celle de 1906 font l’objet d’un premier récit : « по уссурийскому краю « la troisième celle de 1907 donnera un récit intitulé : « дерсу узала «
Le livre français réunit les deux récits et s’intitule simplement Dersou Ouzala.
En fait DERSOU OUZALA est un récit d’expédition, c’est un carnet de route détaillé et circonstancié du « Capitan « Arseniev sur ce qu’il voit, découvre, ressent : les paysages, les rivières, la côte maritime, la faune, la flore. Il y raconte les milles difficultés et les milles dangers de telles expéditions dans une nature incroyablement hostile : la Taïga.
Mais il y a aussi la rencontre d’Arseniev avec ce chasseur nomade Dersou, « bon sauvage » si étonnant, plein de ressources. Dersou sait lire la nature et en décrypter tous les dangers et pièges. C’est la rencontre du rat des villes avec le rat des champs. Le livre DERSOU OUZALA c’est aussi la rencontre de la très européenne Saint Petersbourg avec les confins de son empire et ses peuplades.
On est au début de la colonisation de ces contrées lointaines aux conditions de vie si inhumaines qu’on y déportera par la suite des millions de citoyens soviétiques.
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De la poésie à chaque page qui vous donne des démangeaisons dans les jambes et l'envie de partir à la recherche de terres vierges et sauvages tout en espérant faire des rencontres aussi incroyables que celle de Dersou et Arsène. Une merveilleuse leçon d'amitié mais aussi d'humilité!
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Topographe dans l'armée russe, Vladimir Arseniev a donc arpenté pendant 20 ans les zones les plus sauvages de la Sibérie orientale, accompagné de petits contingents de soldats. Il nous raconte ici trois de ses missions, et le lecteur l’accompagne, affrontant courageusement depuis son canapé les intempéries, les moustiques, les bêtes sauvages, les sentiers non balisés, les gués turbulents…
Observateur scrupuleux de la flore et de la faune, Arseniev décrit avec la plus louable minutie, un quotidien alternativement routinier et surprenant, voire terrorisant. Son récit fait la part belle à Dersou Ouzala, un chasseur Gold qui le fascine et le protège. Cet homme en tout point primitif, aux croyances animistes, est un érudit de la nature, où il sait lire les traces, interpréter les signes, prévoir le temps. Il est aussi respectueux de l'homme que de l'animal, (et aussi respectueux de l'animal que de l'homme). Il entretient une relation intime et déférente avec toutes les créatures vivantes, qui parait parfois ridicule à Arseniev, mais celui-ci lui voue le plus souvent une humble admiration, car c’est de fraternité, de solidarité et d'écologie avant l’heure qu’il nous parle.
En dehors des épisodes se rapportant à Dersou, j'ai été un peu déçue que le récit soit d'une objectivité un peu guindée, car si on sait quand Arseniev a froid, peur, faim ou qu'il est fatigué, on ne connaît jamais ses sentiments, ses opinions, on ne connaît rien ni de son passé ni de son avenir, ni de ses relations avec les autres hommes, on reste sur un rapport scrupuleux de faits qui m'a un peu laissée sur ma faim.
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En 1908, Vladimir Arseniev, militaire russe, dirige une mission d'exploitation de la zone des confluents du fleuve Amour. Son récit de voyage décrit les paysages et les animaux qu'il découvre ainsi que les modes de vie et croyances des individus qui peuplent cette région.
J'avais adoré le film "Dersou Ouzala" (Akira Kurosawa, 1975), adaptation cinématographique d'un autre récit de voyage du même auteur, dont le personnage principal était particulièrement attachant. Espérant trouver ici un récit aussi émouvant, j'ai été un peu déçu. En effet, si l'auteur relate ici la vie quoditidenne de l'expédition de manière très claire, il le fait en revanche de manière chronologique, "linéaire", dans un registre très descriptif et sur un ton détaché, froid. La précision et probablement l'objectivité de son récit m'ont semblé nuire à l'agrément de lecture compte tenu de mes attentes initiales. J'ai malgré tout beaucoup aimé certains passages, notamment le récit des aventures du topographe Grossevitch dans les années 1870.
Ce roman est donc à conseiller aux amateurs de récits de voyage ou aux lecteurs curieux de la géographie de cette région. J'ai toujours envie de lire Dersou Ouzala, après avoir tant apprécié le film.
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Le livre aurait plutôt dû s'appeler "Récits d'expédition". La rencontre avec Dersou et ce que l'auteur en apprend sont quasi anecdotiques dans les 700 pages de cette nouvelle traduction complète. Il faut probablement être botaniste pour apprécier toutes les descriptions de paysage, très complètes puisqu'on y trouve tous les noms savants des plantes !
La rencontre avec Dersou reste émouvante, tant ses principes semblent plus élevés que ceux de la "civilisation". A l'époque, cela devait être une leçon choquante pour les lecteurs russes et occidentaux.
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Une magnifique histoire d'amitié avec en toile de fond une description précise et enivrante des paysages de la taïga qui sont un personnage à part entière de l'histoire. On suit avec passion et émotion les aventures de ces deux personnages et leurs troupes dans les montagnes, les bivouacs au coin du feu etc. comme un oiseau perché sur leur épaule. Quelques longueurs parfois qui ne nuisent pas à la magie du texte. Un bonheur de lecture, merci à la merveilleuse personne qui me l'a offert...
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Magnifique roman autobiographique d'aventure, d'amitié vraie, de tolérance, d'écologie et d'exotisme.
Vladimir Arseniev, officier de l'armée impériale russe tsariste au début du XXe siècle, s'ouvre sans jugement et en totalité à un trappeur autochtone et son univers : la taïga extrême-orientale. Tout les sépare : la culture, la condition sociale, la religion, le mode de vie, l'âge. Pourtant une amitié profonde et indéfectible va se louer entre eux, faite d'écoute, de respect, de compréhension, sur la base de ce qui nous réunit tous : les fondements de l’humanité. Et à travers Vladimir Arseniev, Dersou Ouzala nous entraîne dans son monde et son mode de vie, rude, et en osmose avec le pays et les êtres vivants qui le peuplent.
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Récit émouvant, poétique et suscitant la réflexion du lecteur.
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J'ai tellement adoré le film ...
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Vladimir Arseniev, un officier du tsar part à la découverte avec son équipe des confluents du long fleuve Amour. Il consigne dans son carnet de voyage de beaux moments comme la rencontre de nombreux peuples comme Orotches ou une longue chasse au tigre, très captivante.
J’ai beaucoup aimé la découverte de la faune et la flore qui entourent ce fleuve et ses alentours. Il y a aussi de belles descriptions, bien illustrées par des petits croquis le long du récit. Sans vouloir jouer sur les mots, une belle découverte !
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L’Amour n’est pas un long fleuve tranquille. Le célèbre auteur du nom moins célèbre “Derzou Ouzala”, livre et film (Mikhalkov), nous emmène dans les montagnes du Primorié à la suite du tigre des neiges. Conduits par des guides locaux de différentes ethnies sibériennes, l’auteur et ses soldats accompagnateurs, des cosaques principalement, mènent pendant plus d’un an un périple redoutable, froid, moustiques… Ses relations avec les locaux sont narrées objectivement, factuellement, un choc de cultures entre les esprits imbibés de chamanisme et de supervision et un Russe curieux, attentif et indulgent. Quand on parcourt Khabarovsk et Vladivostok, quels changements en un siècle !! Un grand livre d’aventures géologiques et humaines.
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Je l'ai lu et relu, j'ai même vu le film. Un témoignage poignant sur l'homme et la nature, même s'il a 100 ans
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Superbe histoire qui se déroule dans les forêts de Sibérie et qui a été portée à l'écran de manière superbe. A lire et à voir.
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C'est drôle Vladimir Arseniev a écrit ce récit mais on dirait que c'est Dersou Ouzala l'auteur . Même la caméra Kurosawa le montre
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Un voyage parfaitement exotique, à plus d'un titre...
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