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Critiques de William Makepeace Thackeray (110)
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Mémoires de Barry Lyndon

Ce sont les mémoires d’un homme sans morale qui raconte sa folle ascension sociale puis sa chute vertigineuse. ● Bien décevant par rapport à La Foire aux vanités. On n’y retrouve pas cette ample critique embrassant toute la société, cette largeur de vue, cet humour dévastateur. La forme de l’autobiographie fictive resserre le champ à la vision d’un homme, et même si l’on peut sourire de l’ironie découlant de la collusion entre la bonhomie de la narration et la noirceur de l’histoire racontée, on se sent à l’étroit dans cette conscience. L'adaptation cinématographique de Kubrick en 1975 est bien meilleure que le roman (pour une fois !).
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La Foire aux vanités

La foire aux vanités est un concept issu de « The Pilgrim's Progress » de John Bunyan. Une définition de l’existence, évidemment pertinente. L’Histoire (avec un grand H) a son importance, car c’est à Waterloo que George meurt ainsi que la géographie, car c’est en Allemagne que le nœud se défait. L’argent, un peu comme chez George Gissing, dispose d’un pouvoir dominant tout comme il le fut dans la vie de l’auteur. On observe que le romancier a une certaine tendresse pour les enfants. On dit que sa femme était dépressive et, faute de moyens, il a dû confier ses enfants à sa mère à Paris. Un mot encore sur Rebecca ce personnage ambigu par excellence : son vice est justifié en grande partie par sa situation de départ défavorable.



Un très bon livre pour les challenges pavés, n’hésitez plus !
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La Foire aux vanités

La Foire aux vanités est un roman que j'ai d'abord découvert à travers la série télévisée d'Arte. Elle m'a semblé tellement intéressante que j'ai eu envie de lire le livre. D'abord un peu découragée par la taille du roman (plus de 1000 pages), je me suis plongée dedans et je me suis régalée. Thackeray campe avec son héroïne Becky Sharp une anti-Jane Eyre : comme pour le personnage de Charlotte Brontë, les débuts sont difficiles. Rebecca est née dans l'Angleterre de la fin du XVIIIème siècle d'un père artiste peintre et d'une mère danseuse française. Seule au monde très jeune et responsable de son destin, elle va tenter par tous les moyens et sans aucun scrupule ni respect pour la morale de faire oublier ses origines bohèmes en s'élevant dans la société. Elle épouse Rawdon Crawley, un militaire neveu d'une vieille dame très riche qui, ne voyant pas d'un bon œil ce mariage, le déshérite. Elle accompagne son mari en Belgique et assiste de loin à la victoire de Waterloo. Elle vit ensuite d'expédients avec son mari à Londres puis à Paris avec un certain talent pour vivre au-dessus de ses moyens. Son apothéose est sa présentation à la cour anglaise. Becky adore parader et utiliser ses charmes pour parvenir à briller en société : elle utilise son mari, son beau-frère, un riche aristocrate Lord Steyne, le frère de sa meilleur amie, Joe Sedley, et même son propre fils. Cette destinée chaotique est l'occasion pour l'auteur de brosser un portrait sans concessions de la société anglaise du début du XIXème siècle. Le culte des apparences et la réputation y sont rois et les objectifs de certains personnages comme Becky paraissent bien vains (d'où le titre de "Foire aux vanités") à côté de la sincérité des sentiments d'autres personnages comme Amelia Sedley (la meilleure amie de Becky et son opposé) ou le major Dobbin (l'amoureux discret et patient d'Amelia). L'écriture de Thackerey est pleine d'humour et il fait preuve d'un talent certain en arrivant à mettre le lecteur de son côté, cela en l'interpellant directement.
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La Foire aux vanités

En France, nos classiques s'appellent Hugo, Zola, Balzac, peintres de nos vies. Chez nos voisins, Dickens sans doute mais aussi, moins connu, W.M. Tackeray. Ce livre est une description ahurissante de nos caractères, de nos ambitions, de nos faiblesses. Bref de l'humain en nous, pas forcément le plus glorieux. C'est un roman magnifique, pourtant un pavé (!) mais jamais une lassitude tant il est dynamique, des personnages qu'on a envie de prendre dans ses bras ou au contraire qu'on rêve de ne surtout pas croisé. Lire et relire même.
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La Foire aux vanités



je viens de finir ce livre, et la seule chose que je lui reproche, c'est de m'avoir fait mal aux mains, parce que 950 pages dans les mains pendant plusieurs heures, ça crée forcément un problème ... surtout si on ne peut vraiment pas arrêter de lire pour passer à autre chose comme je l'ai fait tant de fois ! Au contraire, on relit certains passages qui sont trop succulentes, alors ...

Dieu que cet homme possédait de délicatesse, de sensibilité, de bon sens et d'humour pour écrire un tel chef d'oeuvre , j'ai lu dans la préface que ce livre l'avait pratiquement "tué" et ça ne m'étonne pas et me rend triste. Merci Mr Thackeray, on vous adore !
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La Foire aux vanités

Il n'y a pas grand chose à en dire : quand c'est parfait, c'est parfait.

Brodons un peu, tout de même, puisque nous sommes là pour ça. Il s'agit d'un des grands romans de la littérature anglaise du XIXème. Si vous aimez Middlemarch, lancez vous sans hésiter. Vous y trouverez intrigues, amours, mariages et déconvenues. J'aime le travail de l'auteur sur les différents personnages. Il a su leur donner un caractère, une âme, un souffle de vie, tout simplement.

Le petit plus ? Les apartés de l'auteur où il nous propose avec verve et humour son point de vue sur l'évolution de la situation. Le petit moins ? Une fin qui traine un peu en longueur selon moi (le voyage en Allemagne).

Je vous quitte avec un citation qui retrace bien l'ambiance de cette oeuvre et qui, je l'espère, vous donnera envie de vous y plonger :

"Quand le nouvelliste, en mariant son héros et son héroïne, leur a fait faire ce qu'on appelle le grand saut, il tire en général la toile sur ce tableau. Eh ! mon Dieu ! le drame est-il donc fini ? Les soucis et les luttes de la vie respectent-ils cette limite ? En un mot, ne trouve t-on plus que des objets couleur de rose sur les terres du mariage ? Doit-on croire que la femme et le mari n'aient plus alors qu'à gagner paisiblement, au milieu des plus douces étreintes et des plus ineffables jouissances, le terme de leur vieillesse ?"
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La Foire aux vanités

Vous en avez assez des héroïnes au cœur pur, romantiques et tendres, délicates petites violettes se pâmant pour une rose, une valse et le feu des yeux d'un beau ténébreux?

Vous êtes las des colombes effarouchées, des rêveuses qui songent "aux histoires d'avant, d'honneur et de grands équipages où les bons sont habillés de blanc" (vous l'avez?)?

Si vous en êtes, alors "La Foire aux Vanités" devrait vous plaire! Regardez-la qui arrive, la jolie brune au charme ambigu... Méfiez-vous, elle vous a remarqué... et Messieurs, elle est comme la rose: belle mais piquante!

Elle, c'est Becky Sharp. Cette jeune fille qui lui tient le bras, beauté blonde et éthérée, c'est son amie Amelia Sedley. Elles viennent de quitter le pensionnat et sont prêtes à se lancer dans le monde impitoyable de l'Angleterre des années 1800. Si la seconde a une famille et du bien, il n'en va pas de même de la première: fille d'un artiste déchu et d'une danseuse française, elle n'a rien. Sauf de la volonté. De l'ambition. Du culot. Ce qu'elle souhaite? La richesse. Le pouvoir. Une position sociale.

Son ascension commence maintenant grâce à l'amitié de la généreuse Amelia qui a invité son amie à séjourner chez ses parents en attendant que Becky n'aille prendre son poste -ô combien ingrat- de gouvernante dans une famille bourgeoise.

C'est qu'Amelia a un frère voyez-vous... Il n'est ni très beau, ni très finaud mais il a des espérances... Tout pourrait aller très vite, mais les parents Sedley veillent au grain et n'ont pas vraiment d'affection pour la petite arriviste dont s'est entichée leur fille chérie...

Et ce n'est que le début... mais si vous restez plus longtemps à la foire, vous rencontrerez les comparses de nos deux amies: le ténébreux capitaine Dobbin -qui frôle parfois le ridicule-, George Osborne, jeune premier un peu fat, le tribu Crawley de l’inénarrable Sir Pitt à Rawdon. Ces personnages vont passer leurs vies à se croiser, de détester, s'aimer. A vivre et à tenter de faire leur chemin dans l'incroyable bazar qu'est l'existence.

Oh non, non! Ne partez pas! Ce roman n'est pas un pensum moralisateur et ennuyeux. Grands dieux, non! Il est caustique, cruel, ironique et fait une peinture sans concession de la société anglaise, il fait réfléchir mais il est aussi tellement, tellement drôle, profond, rythmé. En un mot comme en cent: il est complètement réjouissant! Un délice!

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La Rose et l'Anneau

Un véritable petit plaisir !

Quoi de plus amusant que l'histoire d'une princesse outrageusement peste, de ses parents qui ne valent pas mieux, à qui une fée donnera une bonne leçon?

On ajoute à cela un conflit entre deux royaumes, et voilà de quoi ne plus lâcher son roman!

Mélangez Shakespeare à Lewis Caroll, vous obtiendrez La Rose et la Bague, de Thackeray.
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La Foire aux vanités

Rebecca Sharp, jeune fille sans le sou veut s'élever dans la société tandis que Amelia, la pureté incarnée, ne pense qu'à son mariage avec le beau capitaine Osborne.



Difficile de résumer ce roman de plus de 1000 pages et qui offre une galerie de personnages (le sous titre du livre étant Roman sans héros) tous plus intéressants les uns que les autres !



La foire aux vanités porte très bien son nom. La fortune est comme un manège : elle tourne. Et nos personnages ne perdent aucune occasion de la renverser.



Immense fresque des moeurs d'une certaine société du XIXe siècle anglais, Thackeray n'est pas tendre avec ses personnages et les dépeints sans concession. Pour autant, il n'est jamais méchant et son oeuvre est surtout très ironique.



Entre l'humour de ses saillies, le ridicule de certains personnages, les évidentes manoeuvres intéressées des autres, et les apostrophes du narrateur au lecteur, j'ai bien rigolé. Seule Amelia m'a prodigieusement agacée !



Oui il y a quelques longueurs, mais étonnamment peu pour un roman de cette taille et de ce siècle !



En bref, c'était une super lecture et en 10 jours j'étais venue à bout de ce pavé ! Les histoires de rentes n'ont plus aucun secret pour moi !



En plus une nouvelle adaptation est passée sur arte et est sortie en dvd récemment !
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Mémoires de Barry Lyndon

Oeuvre large, complexe, un peu ringarde, un rien prétentieuse et...très longue.

On pourrait penser que Thackeray a voulu nous présenter un personnage typé Casanova : Flambeur, dragueur, jouisseur et fin tacticien quand il s'agit de s'approprier argent et fortune.

Avouons que c'est un peu le cas. Notre ami Barry a le don de se mettre dans des situations compliquées et toujours de s'en sortir sans trop de dégats.

Et last but not least, d'épouser une riche, très riche anglaise bon teint et de ce fait faire partie, enfin, de l'aristocratie britannique.

Ouahh !!

Ceci dit, l'auteur ne nous épargne pas, lecteur naïf que nous sommes...

Il nous fait plonger dans ce 18e siècle sans parachute.

Nous nous rendons assez vite compte que les habitants de ce pays et de ce siècle n'étaient guère généreux, gentils, serviables, humains quoi !

L'argent, le plaisir, la possession et l'avidité seuls avaient cours.



Finalement, es ce si différent aujourd'hui ? Un peu plus de vernis peut être ?

Très bon roman, enrichissant. Sans concession pour l'espèce humaine !
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La Foire aux vanités



Un chef-d’œuvre intemporel.



Comment ai-je pu toutes ces années passer à côté de ce monument d’analyse sociale et psychologique, de finesse et de virtuosité narratives ? Je ne connaissais de Thackeray que le nom et l’adaptation par Stanley Kubrick de Barry Lyndon. Or La Foire aux vanités est une histoire qui vous emporte et qui vous révèle tout un monde, comme Balzac ou Proust. C’est une lecture qui marque une vie et on est sûr de se rappeler ensuite Rebecca, Amélia, Dobbin, George et tous les autres. C’est aussi un livre intemporel : même s’il est souvent qualifié – à juste titre – de victorien, il met en scène des personnages qui ont toujours existé et existeront toujours. Ne connaissons-nous pas tous des Rebecca et des lord Steyne ? La vie publique ne nous en donne-t-elle pas tous les jours des exemples ? Les nombreux renversements de perspective, qui rendent la lecture haletante, annoncent le roman moderne. Comme dans tous les grands chefs-d’œuvre, il y a une part non négligeable d’humour – et, en l’occurrence, d’ironie mordante. Le dévoilement du monde comme « foire aux vanités » est brillant. Il ne faut pas se laisser effrayer par l’ampleur inhabituelle de l’œuvre : sa lecture offre un plaisir sans pareil.
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La Foire aux vanités

Un classique de la littérature anglaise du XIXe siècle, au même titre que Jane Austen, Thomas Hardy et bien sûr de Charles Dickens ; William Thackeray, nous apporte sa verve et son jugement de la société de son époque. Une satire que nous retrouvons également avec Honoré de Balzac - la Comédie Humaine…



Sous le règne de George III, en Angleterre, nous allons partager le départ dans la vie, de deux jeunes filles ; aux caractères diamétralement opposés, Miss Amelia Sedley et Rebecca Sharp. La première issue d’une famille bourgeoise, charmante, aimable, souriante, généreuse ; bref une naïve « madeleine », […était en même temps, beaucoup trop humble, trop soumise pour oser concevoir une opinion personnelle] ; et Miss Rebecca d’origine modeste, charmante, intelligente, et surtout sans scrupule.



L’ascension de Miss Rebecca, grâce à ses mensonges, ses intrigues et surtout, d’un égoïsme démesuré, vont la porter au pinacle des honneurs. A l’opposé de sa sœur de cœur, qui va connaître les affres de la ruine et du désespoir.



Que dire de ces gens vaniteux, sans cœur, assoiffés de plaisir, dont la vie est généralement peu édifiante, et irrémissible.



Une critique sans pitié de la société anglaise, dont la vanité en l’occurrence, peut être transposable aux autres cours européennes ; où seuls l’apparence, les préjugés et le pouvoir de l’argent consacrent à ces sociétés, un parfum inégalé de la bêtise et de l’injustice humaine.


Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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Mémoires de Barry Lyndon

Je ne suis pas spécialement fan de Stanley Kubrick mais je suis fan de Barry Lyndon, pour moi l'un des plus beaux films du cinéma mondial. C'est en traînant sur Babelio que j'ai appris que le film était basé sur un roman écrit par un illustre inconnu: Makepeace Thackeray. Je l'ai acheté et, après l'avoir laissé moisir au fond de ma liseuse durant près d'un an, je l'ai lu. Fausse autobiographie, Les Mémoires de Barry Lyndon du royaume d'Irlande narrent les aventures du personnage le plus odieux qui ait infecté la littérature: Redmond Barry. Orphelin ruiné, amoureux malheureux, esclave-soldat, joueur-arnaqueur professionnel, chasseur de dot, mari infâme, beau père violent, père attentionné; on suit l'ascension et la chute de cet incroyable narrateur, avec amusement, effroi, dégoût, compassion (si si) et sentiment de justice. Autant le film est esthétique et grave, autant le roman est picaresque. D'abord, l'écriture est délicieuse, entre Voltaire et Jane Austen; ensuite le personnage est incroyable: il est d'une fatuité sans borne, ce qui le rend ridicule; d'une misogynie stratosphérique qui ferait passer Tarik Ramadan pour le fondateur du MLF; il est violent, menteur, de mauvaise foi, ingrat mais... on ne peut pas s'empêcher de lui reconnaître l'intelligence diabolique et la force motrice de celui qui a su se hisser au dessus de sa condition. Force est de constater qu'il s'est fait tout seul et qu'il a bravé bien des obstacles pour devenir (durant quelques années) "le personnage le plus fashionable d'Europe" !

Deux petits bémols ont légèrement infléchi mon grand plaisir de lecture: quelques passages un peu trop longs et une fin bâclée, précipitée.
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La Foire aux vanités

Et c'est un échec... J'ai décidé d'abandonner La Foire aux Vanités de Thackeray (après avoir lu 400 pages sur 1000) parce que je n'accroche pas du tout, et pourtant j'y ai mis toutes les volontés du monde !

Et pourtant, à relire le résumé, je sais que c'est un roman que j'aurais pu lire en entier et apprécier, mais je ne sais pas pourquoi, je n'y arrive pas. Cela fait un mois que je suis dessus et je m'ennuie : les personnages m'agacent, la voix de l'auteur est trop présente à mon goût et m'a empêchée de m'y immerger malheureusement. L'écriture est trop descriptive et pas assez immersive. Et pourtant j'ai lu beaucoup de bonnes critiques sur ce roman, et j'y allais les yeux fermés, mais ça ne l'a pas fait... Ce n'était tout simplement pas la bonne lecture ni le bon moment.
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Le Grand diamant des Hoggarty

Belle introduction à l'univers de Thackeray pour ceux que rebuteraient les 1000 pages de La foire aux vanités, ce grand diamant a tout pour plaire. Avec un humour très distancié, l'auteur raconte les travers de son époque qui font irrésistiblement penser aux nôtres : les rêves d'ascension infinie, l'avidité, la cupidité, l'aveuglement face au clinquant, la rapidité des retournements de veste. Un petit régal.
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La Foire aux vanités

Voici un livre étonnant qui va vous demander quelques efforts mais quel livre !

C’est pour moi une totale découverte et j’avoue que je n’avais pas compris que j’allais passer plus que quelques jours en sa compagnie ; en effet le livre fait 960 pages et on espère toujours que cela va nous plaire. En même temps, le nombre de pages ne me gène pas plus que cela mais c’est toujours mieux quand le livre nous plaît !

Thackeray est un auteur du XIXème siècle alors oui les phrases sont longues, le vocabulaire est riche, les références historiques assez complètes, et les personnages assez complexes. Ce n’est pas un auteur de la littérature contemporaine, donc il faudra un peu de concentration et peut-être si vous êtes comme moi un peu de calme autour de vous. C’est un livre qui m’a réappris à prendre mon temps et à déguster chaque ligne de ma lecture. C’est une sensation très agréable et qui rappelle que la lecture est avant tout un plaisir et pas une course. Il faut se laisser guider par l’auteur.

Thackeray est un auteur de l’époque victorienne qui cache bien son jeu ! Malgré l’époque, malgré le fait qu’il est quand même « très anglais », Thackeray est un auteur atypique qui s’autorise des écarts incroyables. Il joue sans cesse avec son lecteur, il le fait participer, l’interpelle et lui demande quelques fois son avis ! Il se moque de ses personnages, des femmes certes mais notons aussi que les hommes en prennent pour leur grade, il se moque des Anglais et des Français (c’est très incisif - !-) et … il se moque de Napoléon. L’humour est présent à chaque page pour qui sait décoder l’écriture de Thackeray. C’est riche, drôle, décalé, cynique, ironique et très original.

Mais derrière cet humour, ce livre dénonce malgré tout beaucoup de travers de la haute société anglaise de cette époque : la hiérarchie dans les familles, l’étiquette, l’argent, l’héritage, les mariages arrangés, les amis qui n’en sont pas, l’éducation des femmes, la notion de réussite dans les hautes classes, le clergé, l’éducation et la place des enfants, l’armée et j’en oublie certainement.

Les personnages sont vraiment intéressants : ils sont complexes, ils ont beaucoup de relief et pour ne rien gâcher ils sont très caricaturaux de la haute société anglaise. Ils maîtrisent la rhétorique de manière prodigieuse. Ils n’ont pas peur de se ridiculiser pour l’étiquette qui est pour certains le seul et unique but dans la vie.

Arrêtons-nous quelques instants sur le singulier personnage de Becky Sharp. Elle est sans un sou et enfant d’un artiste peintre et d’une danseuse. Autant dire qu’elle est plutôt mal partie dans la vie. Mais elle est aussi belle, actrice, débrouillarde, audacieuse, attirante, calculatrice, séduisante, indiscrète, sans complexe et dépourvue de tout sentiment maternel. Elle arrive toujours à ses fins et utilise tous les moyens légaux ou non pour y arriver. Elle va déployer tout au long de l’histoire une énergie incroyable pour se hisser dans les plus hautes sphères de la société et son parcours est tout juste étonnant !

Donc, oui je vous conseille ce classique qui sort de l’ordinaire car c’est drôle et rythmé. Je n’ai pas vu le temps passé avec ce livre. Le plaisir de lecture que j’ai eu a largement compensé les efforts que j’ai dû faire à certains moments ! Bonne lecture !
Lien : https://ideeslivres.jimdo.co..
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La Foire aux vanités

Tout au long de La foire aux vanités, nous suivons deux femmes : Amelia et Rebecca. Elles sont amies mais ne se ressemblent absolument pas : Amelia est une jeune fille vertueuse, pure et qui n?aime que George, son fiancé. Rebecca, elle, ne rêve que d?une chose : devenir une grande dame et avoir de l?argent, et elle ne reculera devant rien afin de s?élever dans les sphères de la noblesse anglaise.

Leur amitié finira par se déchirer face aux nombreux scandales qui entourent Rebecca : hypocrisie, adultère, opportunisme, cette femme possède tous les défauts, alors qu?Amelia ressemble plutôt à une sainte.

Nous les suivrons pendant plus d?une décennie, nous les verrons à leur heure de gloire ainsi que lorsqu?elles seront au plus bas. Nous rencontrerons leurs maris, leurs enfants, leurs familles, et ce dans plusieurs pays.



J?ai beaucoup aimé ce roman. Il est très riche en détails ainsi qu?en personnages, et pour cette raison il m?a beaucoup fait penser aux romans de Dickens.

Thackeray dénonce des thèmes forts sur un fond de guerre, et grâce à cette métaphore de foire aux vanités il dénonce les personnes obsédées par leur image, par l?argent, par l?ascension sociale, mais également les personnes qui restent insensibles aux autres à cause d?un être cher qu?ils ont perdu et qu?ils pensent ne jamais pouvoir remplacer.

La foire aux vanités est un très grand classique anglais que je ne peux que vous recommander si vous désirez découvrir la société anglaise du dix-neuvième siècle.

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La Foire aux vanités

Cela faisait très longtemps que j'avais envie de lire Vanity Fair (aussi je le confesse attirée par la série récente adaptée du roman que je n'ai pas encore visionnée).



J'avoue que je ne connaissais pas grand chose à l'histoire avant d'ouvrir le roman mais je m'en félicite ! Quel plaisir de découvrir le personnage de Rebecca au fil des pages, au vice de laquelle s'oppose la candeur d'Amelia, pauvre âme bien abusée par les hommes et par la plupart des personnes qui l'entoure. La plume de l'auteur est trempée dans le vitriol et derrière les apparences bienséantes il se livre à une critique acerbe de la société. Dans ce roman, aucun personnage ne parvient à s'en sortir intact tant leurs petits travers sont cruellement épinglés. du gros Joe infatué de lui-même, en passant par Georges, mari faible et infidèle et Amelia qui vit dans un monde pour lequel elle n'est pas armée, l'auteur est sans complaisance. Même le major Dobbin, qui est sans doute le personnage le plus intègre du roman, n'est pas épargné par son auteur tant son dévouement de chien fidèle à la belle Amelia le ridiculise à la longue (même si au final, c'est sans doute le seul personnage qui soit justement récompensé, comme quoi, l'auteur a tout de même induit un peu de "morale" dans son histoire, sans pour autant gratifier ses personnages les plus pervertis d'une fin odieuse). Mais le personnage le plus marquant est l'aventurière parvenue Rebecca, amie d'école d'Amelia et qui s'insinue dans les vies des personnages pour les ensorceler de ses charmes... Rebecca est dure et intéressée à la fois par la réputation, par le fait de briller et bien entendu l'argent. A la lecture du personnage et de ses charmes, je me suis même demandée si Margaret Mitchell ne s'en était pas inspirée pour créer sa Scarlett car, assurément, les personnages ont beaucoup de points communs (même si Scarlett est mieux née) tout comme la Mélanie de Margaret Mitchell présente quelques simililarités avec notre Amelia. J'ai également apprécié la partie "historique" du roman qui nous propulse à Waterloo tout en nous pointant les travers d'une société qui mesure la valeur d'une personne à son revenu annuel (et pour certains, à leur naissance) et qui se laisse abuser par les fastes de la prodigalité sans s'intéresser réellement à l'essence des êtres.





Ce que j'aime : la manière dont laquelle l'auteur décrit sa foire aux vanités et dont il met en exergue la superficialité de la société et son matérialisme. le personnage de Rebecca, absolument fascinant à suivre dans se machinations. La couverture qui illustre parfaitement le thème du roman







Ce que j'aime moins : j'avoue que j'aurais aimé savoir la suite de l'existence de Rebecca





En bref : Un critique fine et acérée de la société anglaise et de son amour des apparences portée par une Rebecca aussi ensorcelante que rouée.







Ma note







9/10
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La Foire aux vanités

Le style et la manière ainsi que la chair du récit datent du 19eme siècle.

Thackeray est un contemporain de Dickens.

On y retrouve le parler de l'époque, la fibre (Superficiellement) romantique, les conventions, le protocole ainsi que les manières précieuses de la bonne société.

Et elle pèsent toutes ensemble sur le récit au point de l'alourdir considérablement voire de l'étouffer...

Quelques longueurs descriptives, des scènes sans grand intérêt n'apportent à mon sens rien au roman et même très souvent se prolongent sur un chapitre complet.

Ces préjugés négatifs étant émis, abordons à présent le côté positif et extrêmement enrichissant de l'oeuvre.

Les personnages sont tous plus retors les uns que les autres..

Bien entendu quelques bonnes âmes peuples cet univers, mais la plupart des acteurs sont de bien fieffés coquins et ...coquines !

En fait l'auteur ne nous apprend rien sinon qu'à toute époque les moutons ont affaire aux loups. Pourtant, tirons lui notre chapeau car cette histoire parle de nous êtres humains avec nos défauts et nos qualités et la manière qu'il a de nous la raconter est passionnante.



Visitez la foire aux vanités, et enrichissez vous !!
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Mémoires de Barry Lyndon

Ainsi tourne la roue de la fortune et brûle le bûcher des vanités...



Considérant l'adaptation de Stanley Kubrick comme le produit le plus abouti de l'esthétisme cinématographique, j'ai voulu passer en coulisses et découvrir le roman qui inspira ce grand réalisateur. Ayant, d'autre part, adoré ma lecture de "La foire aux vanités" du même William Makepeace Thackeray, il me tardait de me plonger dans le récit "de l’audace, de la diablerie, de la perversité et de la chute de Barry Lyndon".



Je remercie à titre posthume Stanley Kubrick d'avoir pris quelques raccourcis et ménagé quelques recoupements dans son scénario car le présent roman, s'il brille des mille feux d'une plume brillante, souffre tout de même de vraies longueurs, notamment lorsque Redmond Barry se fait soldat puis joueur professionnel dans les principautés allemandes. Après un début sur les chapeaux de roue, le rythme ralentit pour s'enliser dans les intrigues de cours, pour ne reprendre du souffle qu'au dernier quart de l'oeuvre.



Conçu comme un roman d'aventures trépidantes associé à une peinture pittoresque des mœurs aristocratiques du XVIIIème siècle, les "Mémoires de Barry Lyndon du royaume d'Irlande" satisferont tout amoureux de roman historique et tout amateur de destins hors du commun. Cependant, il est difficile de s'attacher durablement à un personnage aussi imbu de lui-même et dont l'ambition et la vanité n'ont d'égales que sa misogynie et sa violence. Comme ses proches, on se prend à vouloir s'éloigner de sa fatale attraction et c'est avec un sentiment de soulagement qu'on arrive au dénouement.





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