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Critiques de William T. Vollmann (76)
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Fukushima : dans la zone interdite : Voyage..

William Vollmann, connaisseur et grand amateur du Japon, décide de partir enquêter dans le Tôhoku qui vient d'être frappé en mars 2011 par des catastrophes naturelles et nucléaires.



Il part armé d'un dosimètre acheté aux États-Unis pour lequel il éprouve une confiance plus que relative. Accompagné d'une interprète, il progresse dans les zones sinistrées jusqu'à pénétrer dans la zone interdite, c'est-à-dire le cercle d'évacuation obligatoire autour de la centrale de Fukushima.



Ce périple l'amène à aborder les gens de cette région, des survivants pour la plupart, qui ont tout perdu. Vollmann revient à chaque fois sur les questions qui l'obsèdent:

- que pensent ces gens des risques de radiation?

- comprennent-ils les mesures indiquées par le gouvernement et Tepco?

- font-ils confiance aux explications et conseils fournis par les autorités?

- comment le Japon peut-il avoir fait confiance au nucléaire après les bombardements de Hiroshima et de Nagasaki?

A travers son reportage, on s'aperçoit d'une méconnaissance générale quant aux rems, millirems, sieverts, ... Le journaliste a révisé avant son voyage mais il s'avère compliqué de s'y retrouver. J'avoue avoir été perdue entre ces rems et sieverts et becquerels, ... De plus, selon les sources, les mesures changent. L'État, Tepco et autres semblent manipuler la population par la désinformation et la répétition lénifiante qu'ils veillent à garder le contrôle. Constat très inquiétant qui ferait bondir dans d'autres pays. Sauf qu'au Japon perdure un respect et une certaine confiance pour tout ce qui représente l'autorité. Ainsi qu'un fatalisme latent.



Loin de tout sensationnalisme ou pathos, Vollmann décrit les situations humaines, les paysages désolés recouverts de boue et de toutes sortes d'objets apportés par la vague. Il s'étonne des réponses de ses interlocuteurs souvent, sans jamais tomber dans le jugement. Son ton se fait parfois ironique face aux informations données par les autorités.



Son témoignage est à lire pour comprendre les lendemains de la catastrophe du 11 mars 2011 et les rapports du peuple japonais au nucléaire. Certains propos des habitants de la région de révèlent surprenants.
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Les anges radieux

Ce livre est à lui seul, une magnifique perte de temps. Combien de fois ai-je ressenti l’envie de l’abandonner pour me consacrer à d’autres lectures sûrement plus passionnantes. Toutefois, certains chapitres étaient passionnants et j’aurais aimé en lire d’autres mais hélas, ce bouquin est un véritable assommoir. A cause de lui, j’ai pris un peu de retard dans mon planning de lecture et je ne vais pas perdre plus de temps en rédigeant quelques lignes qui n’aideront pas les visiteurs à se faire une idée précise de ce pavé. Je vais donc attaquer mes fameuses listes et la première, celle des points négatifs, risque d’être longue… Très longue…



Points négatifs :



- Certains chapitres terriblement longs. Un peu trop même à mon goût. Certains faisaient trente pages, d’autres, un peu plus de cinquante. Lorsque ces chapitres sont ennuyants, forcément, on est très loin de les apprécier.



- Certaines phrases. Trop longues à mon goût puisque leurs longueurs oscillaient entre une page, deux pages voir plus.



- Le premier quart du livre était consacré à l’histoire de l’électricité et ses nombreuses évolutions suite à l’apparition de certains progrès. N’étant pas un passionné de ce domaine, je me serais bien passé de ce cours d’histoire ô combien assommant.



- Je rajoute un point supplémentaire. Un truc qui m’énerve chez certains auteurs, c’est de classer les araignées parmi les insectes. C’est une erreur trop facile à faire et forcément, je vais me faire un plaisir de sanctionner cette bêtise.



- Il y avait un peu de romance. Toutefois, elles n’étaient pas le coeur de l’histoire, fort heureusement d’ailleurs mais tout de même, je me demande la raison de leur présence dans ce livre car elles ne débouchaient sur rien.



- Je sais que ce livre traite de science-fiction. Néanmoins, depuis quand de la toile d’araignée peut permettre à un homme de « voler » dans les airs et de retomber sans le moindre dégât ? Je soupçonne l’auteur de tourner à certaines drogues et de forcer sur ces dernières au point de lui faire écrire du grand n’importe quoi.



- Le sympathique cours d’anatomie concernant le sexe féminin. Etant gay, je n’en voyais pas l’utilité mais surtout, l’auteur le faisait d’une manière assez dégueulasse.



- La vision de l’auteur au sujet du suicide… Dire que les gens qui se balancent par-dessus les balcons dans l’espoir de se foutre en l’air constitue un magnifique spectacle à ne pas rater. Ce mec est vraiment dérangé…



Points positifs :



- Chaque chapitre et chaque partie du livre débutait par des citations.



- Les dessins. Par contre, elles devaient venir de l’auteur car certains étaient vraiment brouillons… au point que j’étais incapable de devenir le sujet de l’un d’entre eux.
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La Famille royale

Un roman à saveur biblique : papier, format, ampleur (1 313 pages), division en Livres, chacun agrémenté d'un extrait des saintes Écritures, et des références à propos de la marque de Caïn, du peuple de Canaan, terre promise aux Hébreux par Dieu à Abraham ainsi que nombre d'analogies du même ton. Sauf que l'action se déroule à San Francisco à la fin des années 1990, dans le quartier chaud du Tenderloin, où s'activent les prostituées et leurs clients. Le récit débute par la recherche de la Reine des putes par un détective paumé, Henry Tyler, engagé à cette fin par un homme d'affaires nommé Brady. La suite est une interminable descente aux enfers de Tyler, emberlificoté dans une histoire d'amour sans issue avec sa belle-soeur, Irène ,un conflit latent avec son frère John et des incursions pour le moins dégradantes avec le monde de la rue. C'est long, diffus et sordide à souhait. Pédophilie, prostitution, toxicomanie, errance : tout ce qui avilit l'être humain se retrouve dans ce roman atypique. Je lui donne trois étoiles pour la qualité de l'écriture et la reconnaissance des recherches effectuées par l'auteur pour pondre un tel ouvrage. William T. Vollmann a reçu le National Book Award pour Central Europe : peut-être un deuxième essai?
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Les anges radieux

Incompréhension, la dernière de ces plus de huit cents pages tournée. Incompréhension face à cette masse au style cent cinquante pourcent américain, dans le mauvais sens du terme (à l'égal des dialogues du plus mauvais des blockbusters) : style haché, usage de pléthores d'interjections & de termes vulgaires & grossiers totalement gratuits, citations en exergue des divers chapitres aussi prétentieuses qu'incongrues... Aucune atmosphère ne découle de tout ce fatras, logorrhée verbeuse déversée au fil de l'encre qui donne l'impression d'un journal mal écrit par un adolescent névrotique. J'étais à la recherche de quelques avis sur le site de Babelio susceptibles de me fournir des arguments positifs sur cette "oeuvre"... un début de critique élogieuse de Télérama & l'encensement par une Internaute, point. Je me souviens d'un autre livre d'anticipation/fantastique que je n'avais pas apprécié ("La maison des feuilles" de Mark Z. Danielewski") mais dans lequel, par la recherche littéraire quant à la forme du récit & par l'atmosphère qui s'en dégageait l'on pouvait se laisser tenter (un chef d'oeuvre comparativement à cet ouvrage !). Là, rien, même pas la colère furieuse d'avoir perdu son temps durant quelques semaines; rien, le vide de l'incompréhension. J'en reste les bras ballants.
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Le grand partout

Pour l'écriture de ce livre, hymne à la clandestinité et au voyage, William décide de se mettre dans la peau des hobos dont il a aimé les aventures des clochards célestes de Jack Kérouac sans oublier Hemingway, Jack London, Mark Twain et d'autres écrivains qui ont écrit sur ces personnages.

Il vit ces voyages clandestins à bord de wagons de marchandise en compagnie de son ami Steve Jones.

William T. Vollmann vit intensément son rôle de hobo, raconte ses voyages dans la clandestinité...

À la fin du volume, des photographies en noir et blanc illustrent ses périples.

Fidèle à ses principes, il égratigne la politique et ses citoyens, comme il les nomme.

Très critique de G. W. Bush, Président lors de l'écriture de Le grand partout, je serais curieuse de connaître ce qu'il pense de l'actuel Président Trump !

Prochaine lecture : La tunique de glace

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La Famille royale

Tout d'abord je voudrais remercier le_Bison d'avoir remis ce pavé de 2006 sur le devant de la scène lors de sa « rencontre avec un lecteur » du blog Babelio.

Ce livre est un objet littéraire important et intéressant.

Le thème du livre est la constance, ou le drogué et le La est donné dès la première page.

L'histoire est celle de la descente aux enfers de Henry Tyler qui va s'enfoncer dans la déchéance après qu'on lui ait demandé de mener une enquête sur la « reine des putes ».

Ce privé va trouver chez cette mère maquerelle un dérivatif à l'amour malsain qu'il porte à sa belle soeur et va se lancer dans une quête qui va le conduire aux extrémités de l'humanité.

Son commanditaire initial le fameux Brady aussi riche que violent semble tirer les ficelles de cette histoire et va faire entrer dans la danse le frère de Tyler, John, qui de son côté vit un rêve américain classique et sert de point d'ancrage dans le réel.

Le ton de tout le livre est très onirique et on oscille en permanence entre rêve doux et surtout cauchemar halluciné.

Les références religieuses, bibliques, bouddhistes ou gnostiques situent le roman sur un plan métaphysique et pose la question du sens la vie à travers le prisme de l'accoutumance.

Une autre référence citée dans le livre est Dostoïevski et on retrouve cette façon particulièrement méticuleuse de décrire des schéma psychologiques, en particulier pour les personnages les plus sombres.

Ce roman présente aussi un caractère sociologique tant il brosse avec précision les traits de l'american way of life de l'ouest des Etats-Unis des années 90 et les fantasmes qu'elle génère et n'assume pas.

Toutefois un livre à ne pas mettre entre toutes les mains et il faut bien avoir conscience en le commençant que l'on va effleurer les limites extrêmes du sordide, mais ce n'est pas vain ou gratuit et finalement on sort enrichi de cette fresque sur l'addiction.
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Fukushima : dans la zone interdite : Voyage..

Témoignage trop court à mon goût qui n'apporte rien de nouveau. Dommage.
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Des putes pour Gloria

Jimmy erre dans un quartier de prostitués et cherche à revivre grâce à elles ces histoires avec Gloria. Récit cru par instants, et écrit d'une manière très originale, me donne envie de continuer ce cycle de William T. Vollmann. Une certaine poésie de la rue transparaît dans ce roman.
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Les anges radieux

Il y a là une puissance inventive, une générosité qui annoncent déjà ce que seront, toujours baroques et demesurés, mais maîtrisés, les romans suivants, Central Europe ou La Famille royale.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Les anges radieux

Extrait de chronique :

"Terminal. Connexion. Résurrection. Apparitions et sorties de tombes — l’électricité grésille. Les personnages se relèvent (putréfaction). Les globes bleus frémissent au bout du câble. Lecteurs, deux êtres vous parlent : moi, l’auteur — et moi, Big George. Casse-tête diégétique et digressions. Bienvenue, anges radieux, dans le livre-termitière aux longs et sinueux couloirs, dans la narration-toile d’araignée qui englue, qui piège et déploie ses longues phrases pleines d’incises comme des filaments empoisonnés par la vertigineuse traduction de Claro. Soyez prêts, car la lecture va être dense, touffue, et moite ; vous y trouverez, dans la beauté de l’image et l’hypnose des comparaisons invraisemblables, une humanité laide, emprisonnée dans des traits et des idéaux caricaturaux, et défigurée par un cynisme corrosif. Méfiez-vous de la réalité : elle glisse.(...)"

Suite de la chronique à lire sur Un Dernier Livre.
Lien : http://www.undernierlivre.ne..
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Les fusils

Volmann y atteint une telle maîtrise de son art qu'il se permet même de cesser de raconter en cours de route une histoire d'amour... Ah ! Volmann !
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Les fusils

Oeuvre étrange et déconcertante, Les Fusils retrace la dernière expédition de Sir John Franklin en Arctique à la recherche du passage sud-ouest. Parallèlement, un Américain surnommé Subzero, le double fictionnel de Franklin, obsédé comme lui par les immensités glacées de l’Arctique, tombe amoureux d’une Inuite, Reepah, femme-enfant assoiffée d’amour, déboussolée, à l’instar de cette civilisation inuite, déchirée entre modernité et tradition. Un livre parfois un peu confus où fiction et réalité se mêlent mais passionnant par sa démesure et ses descriptions poétiques de ces déserts blancs où l’homme se sent comme un intrus. Le passage où Subzéro se retrouve seul sur la base météorologique désaffectée d’Isachsen, au nord du cercle polaire, à lutter contre le froid, se lit en apnée. Dépaysement garanti.
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Les fusils

Difficile de résister à la curiosité de découvrir un livre dont on a croisé les échos à plusieurs reprises, et que ces échos sont fortement tranchés : soit dithyrambiques, soit négatifs à l’extrême.

C’est pourquoi j’ai fini par ouvrir ces « fusils » d’un œil aussi curieux que récalcitrant : c’est une lecture qui donne en effet une première impression bizarrissime, et dans laquelle les repères sont aussi brouillés que dans un monde de glace à perte de vue.



Trouver son chemin dans une narration où tout est mêlé : personnages, temporalités, lieux… n’est pas chose aisée. Mais, forte de quelques expériences réussies de lâcher prise face à des textes un peu difficiles d’accès (Cent ans de solitude en particulier), et ayant déjà cotoyé la terrible histoire de l’expédition Franklin dans « Terror » de Dan Simmons, j’ai entamé la lecture avec confiance, en me disant que pour peu que l’on s’accroche tout en se laissant aller à ce maelstrom, il se dégagerait toujours une poésie, à défaut d’un sens.



Malheureusement l’expérience a raté cette fois-ci : malgré une réelle puissance d’évocation et une volonté de conviction très puissante dans la plume de l’auteur, je ne suis pas parvenue à atteindre la pleine mer de ce long roman et me suis rapidement ennuyée, au point d’avoir atteint la dernière page avec soulagement.

Je n’en suis pas très fière, car la noble ambition de William T.Vollmann de « créer une histoire symbolique (…) fondée sur les faits tels que nous les connaissons mais dont la déformation sert une conception plus profonde de la vérité » n’a fait que m’effleurer. Je crains d’être passée à côté de quelque chose et envie ceux que ce roman a conquis.

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Central Europe

Central Europe est une colossale machine littéraire composée d'une trentaine de récits enchevêtrés, une autopsie des mécanismes totalitaires qui ravagèrent l'Europe au siècle dernier. L'auteur raconte, par la voix du narrateur, un agent stalinien, quelques destins singuliers : Käte Kollwitz, une des artistes les plus représentatives de l'expressionisme allemand, le compositeur Chostakovitch dont il raconte les amours, le cinéaste Roman Karmen, le général russe Vlassov et son homologue allemand Paulus pour ne citer qu'eux. Sur tous ces personnages planent l'ombre à deux têtes du Somnambule ( Hitler) et du Réaliste ( Staline ) comme il se plaît à les nommer. Central Europe entraîne le lecteur sur les complexes chemins que durent, sous l'emprise de dictatures adverses, emprunter des hommes et des femmes ; leurs passions, leurs doutes ou leurs aveuglements. Une incroyable traversée de l'Europe des guerres et des pogroms. William T. Vollmann réussit le prodige d'établir une critique éclairée du totalitarisme et développe un florilège de paraboles sur les différents protagonistes de son roman fiction. Central Europe peut se lire comme un traité d'éthique à l'usage de l'Europe que nous habitons.

Le National Book Award a été décerné à Central Europe en 2005.

J'éprouve un profond respect pour l'auteur qui met toujours un point d'honneur à réunir une documentation phénoménale et dont j'apprécie beaucoup l'écriture mais j'avoue avoir moins apprécié cette lecture.

Mon prochain roman de Willam T. Vollmann sera La tunique de glace, roman qui je pense sera plus proche de Les fusils que j'ai adoré.



Challenge Pavés 2015-2016

Challenge Atout Prix 2015-2016
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Les fusils

Ce livre m'a été conseillé par un collègue à qui j'expliquais que ma fille ainée, étudiante à Montréal devait partir faire un stage dans le grand Nord canadien, au Nunavut précisément. Comme j'avais prévu d'aller la voir pendant l'été j'ai commandé le livre à mon libraire préféré et je l'ai commencé dans la salle d'embarquement du terminal 3 de l'aéroport Roissy CDG. C'est vrai que le début rend perplexe et on ne sait pas trop où l'auteur veut nous enmener. Entre le récit de l'expédition Franklin et l'histoire du capitaine Subzéro sa réincarnation on a vite fait de décrocher. Mais bon comme je survolais le Groenland en lisant le livre je me suis dit qu'il fallait faire un effort pour rentrer dans cette temporalité narrative particulière. Mon avion ayant du retard pour diverses causes je me suis retrouvé à lire une bonne partie dans une interminable file d'attente pour passer la douane de l'aéroport Trudeau à Montréal et du coup je me suis au sens propre du terme trouvé "embarqué" par ce roman.

Je pense qu'il faut lire ce roman comme une tentative quasi proustienne de remonter le temps. Il y a en en effet du Proust Chez Vollmann mais un Proust américain qui au lieu d'amasser ses paperolles afin de construire pierre par pierre sa cathédrale littéraire construirait plutôt une oeuvre d'art moderne, déstructurée - un tableau ou une sculpture - faite de matériau divers et dont le sens global et définitif serait celui que le lecteur voudra bien lui donner en fonction de ses propres attentes littéraires. Outre les péripéties et les informations documentaires le livre vaut également pour les magnifiques descriptions des paysages du grand Nord.

Arrivé au terme de ma lecture je suis allé voir le musée Mac Cord de Montréal qui traite entre autre des peuples autochtones et de la manière dont les colons les ont asservis et là j'ai mesuré à quel point nous sommes loin, très loin de vivre en harmonie avec la nature.
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Le grand partout

Le grand partout est le récit d'un type qui décide d'expérimenter in situ, la vie de resquille sur les trains américains. Il tente de s'approcher de ces gens qui vivent en marges, presque exclu de la société. Vollmann nous montre toute la logistique et l'organisation de ces vagabonds qui semblent ne répondent à aucune règle. Il s'approche de ces hobos des rails tout en en devenant un lui-même, un peu.



Ce que j'ai retenu de Vollmann et de cette resquille est le désir du départ à tout prix, peu importe où, de manière à changer de place. Peu importe la destination, elle ne peut être pire que la situation/lieu de départ. Cette mise en route est bien un espoir en quelque chose de mieux: c'est une quête de l'ailleurs que nous décrit Vollmann, même si l'on sait que ce ne sera pas mieux. Raison pour laquelle ces vagabonds des rails ne cessent de se déplacer.



C'est d'ailleurs dans cette vie sur les rails qu'il est possible d'atteindre la sensation du grand partout, sorte de nirvana du voyageur, sorte d'aura de ce paysage laissé-pour-compte. Si le lieu de départ et même celui d'arrivée ne valent pas grand-chose, la consolation se trouve dans le trajet, moment où il devient possible pour ces individus en marges de se reconnecter avec le reste du monde et de rendre la vie acceptable, pour un court instant.
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Tout le monde aime les Américains : Et autres..

Encore sous le choc du 11-Septembre, le journaliste-romancier californien William T. Vollmann a séjourné au Yémen. Et tenté de comprendre pourquoi ses aimables hôtes détestaient les Américains, les juifs, les Occidentaux... Edifiant et terrifiant.


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Les nuits du papillon

Déception pour ce livre dont j'attendais peut-être trop. Il est exact que je découvrais Vollmann en même temps.

Après des premières pages attachantes (et un récit d'enfance émouvant), le lecteur arrive enfin en Asie. Enfin.

Mais c'est pour rapidement la quitter.



Le reste du roman se déroule au point de départ, aux USA, dans une dérive verbale qui ne sait pas retenir l'attention.

Le ressassement d'une unique obsession (à laquelle on peine à croire tant le récit en a été bref), cet unique fil à suivre ici, ne parvient à combler l'ennui ni du personnage, ni celui du lecteur.



Dommage : il y avait tant à écrire sur le sujet. Sans doute aurais-je été moins déçu si la 1er et 4ème de couverture n'annonçaient pas un thriller asiatique haletant qui n'a pas lieu.
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Les fusils

c'est en lisant les critiques de l'excellentissime "TERREUR" de Dan Simmons, que je suis tombé sur ce livre que certains décrivaient comme bien supérieur...



curieux de nature, je me suis laissé tenté et je ressors de ce bouquin assez perplexe...

sur le fond, Vollmann mélange les aventures du Terror et la problématique du déplacement des Inuits; même si on voit bien l'unité de lieu, le rapport entre les deux choses n'est pas des plus évidents.

sur la forme, quand on dit "mélange", c'est vraiment "mélange"; autant nombre d'auteurs se sont exercés à mener des intrigues sur deux plans temporels en alternant chapitres ou paragraphes à différentes époques, autant c'est bien la première fois que je vois quelqu'un commencer une phrase en 1847, et la finir en 1990.



en fin de compte, je trouve tout ça assez frustrant : Vollmann décrit avec une superbe intensité ces scènes du grand nord, et c'est vraiment dommage de ne pouvoir profiter de l'atmosphère d'une époque ou de l'autre plus de quelques pages avant d'être complètement déstabilisé par des sauts temporels inattendus (pour ne pas dire malvenus)
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Pourquoi êtes-vous pauvres ?

pas forcément évident (d'ailleurs l'auteur avoue lui-même que ses ouvrages sont parfois difficiles), mais très intéressant. L'auteur a voyagé aux quatre coins du monde à la rencontre de "pauvres" gens en leur posant la question, qui sert de titre à l'ouvrage, "pourquoi êtes vus pauvres?".

cet ouvrage est riche de réflexion, la pauvreté est déclinée sous toutes ses formes et pousse le lecteur à revoir sa position quant à ce sujet.

L'ouvrage est également chargé d'émotions, au travers des différents interlocuteurs rencontrés. On peut (ou non) apprécié les multiples commentaires de l'auteur, mais ce livre ouvre des chemins de pensées qui ne laissent pas indifférents.

un livre intelligent, sensible également.

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