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Citations de Wladyslaw Szpilman (107)


Les premiers décrets promettant la peine capitale aux récalcitrants ont commencé à être placardés sur les murs. Le plus important, qui concernait le commerce du pain, stipulait que toute personne surprise en train d'acheter ou de vendre cette denrée de base à un prix supérieur à ceux pratiqués avant guerre serait abattue sur-le-champ.
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Comme dans tout le reste de l'Europe, les Allemands s'adonnaient à une gigantesque chasse à l'homme afin de transformer leurs proies en chevaux de labour.
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… a émis l’idée que je pourrais jouer au casino des unités d’extermination nazies, là où les officiers SS et de la Gestapo venaient se détendre le soir après s’être fatigués toute la journée à assassiner des Juifs, servis à table par des Juifs qui connaîtraient tôt ou tard le même sort.
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« Tu vas voir, un beau jour tout ça va se terminer parce que … Il a soulevé les bras, perplexe… parce que ça n’a vraiment pas de sens, non ? »
Il s’exprimait avec une conviction à la fois burlesque et assez désespérée, comme si l’absurdité totale de ce qui nous arrivait était à elle seule la preuve que cela ne pourrait pas durer.
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Toute guerre fait émerger au sein des minorités nationales une fraction trop lâche pour se battre ouvertement, trop inconsistante pour jouer un quelconque rôle politique, mais assez veule pour se transformer en bourreaux stipendie's par l une ou l autre des puissances du conflit. Au cours de celle-ci, ce sont les fascistes ukrainiens et lituaniens qui ont occupé cette place.
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Le plus grand idéal, sur cette terre, est l’amour du prochain.
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J'ai pivoté sur moi-même et je suis parti en chancelant devant moi, dans la rue déserte, secoué de sanglots, poursuivi par les cris étouffés de tous ces êtres enfermés dans le train. On aurait cru le pépiement oppressé d'oiseaux en cage qui sentent un danger mortel fondre sur eux.

p.151
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Il est difficile de croire de telles choses et pour ma part j'essaie de ne pas leur accorder de crédit, non pas tant par inquiétude pour l'avenir de notre peuple, qui devra expier ces monstruosités un jour ou l'autre, mais parce que je n'arrive pas à penser qu'Hitler poursuive un but pareil, ni qu'il y ait des allemands capables de donner de tels ordres. Si c'est par malheur le cas, il ne peut y avoir qu'une explication : ce sont des malades, des anormaux ou des fous.
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Mais ils n'allaient pas être enfermés dans un ghetto, non, précisait l'article ; ce terme lui-même ne devait pas être utilisé, les Allemands constituant une race bien trop cultivée et généreuse pour confiner les Juifs, aussi parasitaires et néfastes fussent-ils, dans un espace dont l'idée remontait au Moyen-Âge et qui n'avait donc plus sa place au sein de l'"ordre nouveau" européen.
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Page 128: "Je ne vois qu'une image capable de donner une idée de notre existence pendant cette terrible période et c'est celle d'une fourmilière qui s'affole."
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Quels lâches nous sommes,à nous croire au dessus de pareilles horreurs sans rien faire pour les en empêcher ! Nous serons punis,nous aussi ,et nos enfants le seront aussi ,bien qu innocents,parce que nous devenons des complices en tolérant que tous ces crimes soient perpétrés.
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6 juillet 1943
[…]
Les travailleurs ont suivi les nazis. L’Eglise est restée impassible. Les classes moyennes étaient trop pleutres pour tenter quoi que ce soit, tout comme les intellectuels les plus en vue. Nous avons accepté la dissolution des syndicats, le bannissement des cultes, l’étouffement de la libre expression dans la presse ou à la radio. Et puis nous nous sommes laissés entraîner dans la guerre. Nous nous sommes satisfaits d’une Allemagne privée de représentation démocratique et nous avons toléré que des hommes sans vision ni réelle compétence prétendent parler en notre nom. Mais on ne trahit pas impunément les idéaux et désormais nous devons tous en accepter les conséquences.

(extrait du journal du capitaine Wilm Hosenfeld).
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Un garçon d'une dizaine d'années est passé en courant sur le trottoir. Il était très pâle, et si effrayé qu'il en a oublié d'enlever sa casquette devant le policier allemand qui arrivait en sens inverse. Celui-ci s' est arrêté et, sans articuler un mot, il a sorti son pistolet, l'a braqué contre la tempe du petit et a fait feu. Le gamin est tombé, les bras agités de soubresauts, puis tout son corps s' est raidi et il a expiré. Imperturbable, l'allemand a remis son arme à la ceinture avant de poursuivre sa route. Je l'ai observé de là ou je me trouvais. Il n'avait pas les traits d'une brute endurcie, ni même l'air d'être en colère. C'était un homme "normal", posé, qui venait d'accomplir l'une de ses multiples tâches quotidiennes et l'avait aussitôt éliminée de son esprit car des missions autrement plus importantes l'attendaient...
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La vie dans le ghetto était d’autant plus atroce qu’elle gardait les apparences de la liberté, au contraire. Il suffisait de descendre dans la rue pour avoir l’impression trompeuse de se trouver au milieu d’une ville comme les autres. Nous ne prêtions même plus attention à nos brassards de Juifs, puisque nous en portions tous un. Après un certain temps, je me suis rendu compte que je m’y étais habitué au point de le voir sur mes amis ‘aryens’ lorsque je rêvais d'eux, comme si cette bande de tissu blanc était devenue un accessoire vestimentaire aussi banal et universel que la cravate. (p. 71)
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Il était inutile de lutter, désormais. J'avais fait ce que j'avais pu pour sauver mes proches et moi-même, une entreprise clairement vouée à l'échec depuis le début. Peut-être Halina et Henryk allaient-ils connaître un sort meilleur que le nôtre ? C'était notre unique consolation.
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Quand j'y repense , cette période de deux années ou presque dans le ghetto me rappelle une page beaucoup plus courte de mon enfance;
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Les Soviétiques et les Polonais avaient-ils battu en retraite, brusquement ? Abasourdi, perdu, je suis retombé sur ma couche, où je suis resté prostré jusqu’à ce que mes oreilles perçoivent quelque chose d’absolument bouleversant, quelque chose dont j’avais été privé pendant des mois : des voix de femmes et d’enfants, qui se parlaient et se répondaient calmement, comme si la guerre n’avait été qu’un cauchemar. D’un coup, l’ancien temps était de retour, l’époque où les mères pouvaient aller dans la rue, se rencontrer, promener leurs petits…
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Au Nowoczesna, personne ne prêtait la moindre attention à ce que je jouais. Plus je tapais sur mon piano, plus les convives élevaient la voix tout en s’empiffrant et en trinquant. Chaque soir, entre mon public et moi, c’était une lutte ouverte à qui arriverait à imposer son vacarme sur l’autre. Une fois, un client a même envoyé un serveur me demander de m’interrompre un instant parce que je l’empêchais d’éprouver la qualité des pièces de vingt dollars-or que l’un de ses commensaux venait de lui vendre. Il les faisait doucement tinter contre le guéridon en marbre, les portait à son oreille entre deux doigts et écoutait intensément la manière dont ils sonnaient, seule et unique musique agréable à son oreille.
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Quelqu'un aurait une citation sur le nazisme, la deuxième guerre mondiale, et la shoah, s'il vous plaît ? :) Merci.
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13 août 1942
[…]
Il est impossible de ne pas se demander encore et encore comment une telle racaille a pu se développer et prendre cette importance au sein de notre peuple ? Ont-ils libéré aliénés et criminels de leurs asiles et de leurs prisons pour les envoyer faire régner la terreur ici ? Mais non, ce sont des gens disposant d’un certain rang dans l’appareil de l’Etat qui ont appris ces comportements à leurs concitoyens jadis inoffensifs. Le mal, la férocité sont toujours tapis dans le cœur humain et il suffit qu’on les laisse se développer librement pour qu’ils se mettent à croître, à développer d’obscènes rameaux, à engendrer les idées monstrueuses qui finissent par rendre possible qu’on assassine Juifs et Polonais de cette manière.
[…]
(extrait du journal du capitaine Wilm Hosenfeld).
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