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Critiques de Yukiko Motoya (72)
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Mariage contre nature



Tout part d'un jour où San triant par hasard des photos emmagasinées dans l'ordinateur, remarque que le visage de son mari et la sienne se ressemblent comme deux gouttes d'eau, "cela avait quelque chose d’inquiétant." Là voici lancée dans l'investigation de "l'inquiétant" et nous lectrices et lecteurs à sa suite....ca va nous emmener loin.....

San est femme au foyer, sans enfant, vivant depuis quatre ans avec un homme censé être son époux , un homme qui n'a envie de penser à rien en rentrant chez lui et se shoote aux programme de variétés télé et jeux vidéos, voulant entraîner sa femme à sa suite. Une relation de couple, qui hormis la séance d'agitation à sens unique sous le plumard, en reste là. Bien que cet énergumène, "ce spécimen humain" lui devient de plus en plus étranger, San n'essaie pas de fuir ce mariage dilué dans le flot de la vie quotidienne, "j'avais toujours laissé les hommes se repaître de moi". Une relation qui se voudrait être fusionnelle, devient aliénante pour finir anthropophage, mais.... San trouvera la sortie, une sortie en beauté ("Ce qui était étrange, c’est que mes partenaires cherchaient tous à me servir de terreau. Et cela finissait toujours de la même façon, je sentais mes racines menacées de pourriture à cause du terreau et je me dépêchais de briser le pot pour m’en extirper de force.")



Une superbe satire du mariage que l'auteur termine avec une magnifique chute tout en douceur avec une touche surréaliste. Ce petit livre de 128 pages a reçu le fameux prix Akutagawa 2016, le Goncourt japonais.







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Comment apprendre à s'aimer

Au pays du Soleil levant, Linde est une femme insatisfaite. Se sentant incomprise, il arrive toujours un moment dans sa vie où elle finit par rompre avec ceux qu'elle a aimé.



Car Linde espère toujours trouver son bien-être ailleurs, dans une nouvelle relation épanouissante. Une démarche évidemment vouée à l'échec, le bonheur, comme elle mettra longtemps à le comprendre, en fait presque toute une vie, ne dépendant pas des autres, mais de sa propre capacité à se connaitre et à s'aimer.



Un très joli roman, introspectif et subtil, qui montre qu'il faut parfois de longues années pour s'accepter tel qu'on est et entretenir avec les autres des relations apaisées. Pour atteindre une forme de sérénité et de sagesse…

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Mariage contre nature

Quel drôle de livre !

Motoya Yukko ne fait pas l'apologie du mariage c'est le moins que l'on puisse dire. Avec une dimension onirique, poétique et même surréaliste, Motoya Yukiko nous montre à travers le couple de San et son mari , la difficulté de rester soi et de ne pas se faire « manger », « vampiriser » par l'autre. Avec des images très suggestives, elle nous montre combien il est difficile de ne pas se perdre dans une relation et de rester soi-même lorsque l'on est en couple.

La fin peut être interpréter de différentes façons et je vous laisse le soin d' imaginer votre fin, elle dépendra sans doute de votre expérience du mariage !
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Mariage contre nature

Mariée depuis quatre ans, San n'a pas une vie conjugale épanouissante. A peine rentré du travail, son mari ne veut penser à rien, s'affale sur le canapé et s'abrutit devant des émissions de variétés. Occupée à ranger derrière lui et à faire la cuisine, San a parfois l'impression de se perdre dans ce mariage. Elle n'est plus un être à part mais un prolongement de son époux. D'ailleurs, il lui semble que sur les photos, leurs deux visages se ressemblent de plus en plus. Elle a beau confronter son point de vue avec famille et amis, elle ne trouve pas de solution pour redynamiser son couple. Et tandis qu'elle se pose des questions, jour après jour, les traits de son mari s'affaissent et il lui semble de moins en moins humain.



Qui n'a jamais rencontré un couple si bien assorti que l'homme et la femme semblent se ressembler physiquement ? Ils ont les mêmes idées, les mêmes passions, les mêmes goûts et envies. Quand l'un parle, l'autre finit sa phrase. Une telle harmonie peut faire rêver ou, au contraire, effrayer. Ne perd-on pas sa personnalité en se fondant ainsi dans l'autre ? Et l'autre n'est-il pas, au lieu d'un partenaire, une sangsue, un vampire ?

La vision de la vie de couple de Yukiko Motoya fait froid dans le dos. Son propos ne manque ni d'humour, ni de cynisme et égratigne au passage la société japonaise qui met la femme au coeur du foyer. le mari travaille et fait bouillir la marmite. En échange, son épouse s'occupe du ménage et de la cuisine et surtout, ne le dérange pas avec des questions ou des discussions sérieuses.

Un roman contemporain, très japonais (mélange de réalité brute, de poésie et de fantastique). Ni déplaisant, ni formidable, bilan mitigé.

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Mariage contre nature

Lui, il regarde des émissions de variété à la télé.

Elle, elle décapsule une bière, bien fraiche, pour la lui donner.

Un couple parfait ou un mariage contre nature, servir son gentil et bedonnant mari, fonction premium de l’amour ou du mariage.



Rien à voir avec le roman, mais déjà je trouve la couverture magnifique. Elle donne immédiatement un aperçu de l’intérieur des pages : de la beauté, de la poésie et du spleen. Je sens déjà le parfum de ces fleurs qui se mêlent à la cuisine japonaise et à la levure de ma bière. Point de bon bouquin sans bière, c’est une évidence. Fin de l’aparté.



Mais si je rentre au fond de ce court instant littéraire, fusion des éditions Picquier avec Harmonia Mundi, je me fonds discrètement dans l'intimité de cette vie de couple, San et son mari. San s’ennuie, son mari rit, des débilités télévisuelles qui font la célébrité des chaines nippones. Je comprends ainsi qu’il soit nécessaire d’avoir bières et whisky au pied du canapé pour supporter cette avalanche de cris et de musiques. Mais là n’est pas le problème, enfin si, un peu tout de même. En regardant des photos d’eux deux, anciennes puis récentes, San a la triste, effarante, impression que leurs visages se mélangent et que physiquement ils se ressemblent maintenant. WTF ! Tu veux un whisky-soda pour faire passer l’image ?



Comme rien n’est simple dans la littérature japonaise, j’apprécie ce mélange d’onirisme cette pointe de bouddhisme et/ou de shintoïsme qui se distille entre les lignes. Et même, surtout, quand tu te promènes en montagne pour y laisser vivre ton chat… D’ailleurs, es-tu plus pivoine ou gentiane ?
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Mariage contre nature

Wouah, voilà le genre de roman dont on ne ressort pas indemne… On est loin des « gentilles » autrices japonaises Ito Ogawa et Aki Shimazaki. Par contre, ce roman m'a rappelé les premiers Yoko Ogawa, et aussi les Chinois Yan Lianke et Mo Yan et ses fameuses grenouilles, mais pas question de grenouilles ici. Ou certains films de Polanski (les premiers) ou d'Haneke. Voilà pour l'ambiance !



San, une jeune mariée, femme au foyer sans enfant, range les photos du couple sur son ordinateur et constate que son visage et celui de son mari se ressemblent de plus en plus. Au fil des pages, la jeune femme perd peu à peu sa consistance, jusqu'à ne plus avoir la force d'affirmer ses choix, ses goûts, jusqu'à ne plus pouvoir contredire son mari quand il édicte « Tu es comme moi. Ce n'est pas la peine de faire semblant de réfléchir alors qu'en réalité tu n'en as pas envie. Toi et moi, on n'a pas envie de penser aux choses sérieuses. C'est pour ça que je me sens bien avec toi. ». Comment contrecarrer cette volonté de l'autre à nous assimiler, à nous faire devenir une partie d'eux-mêmes pour nous neutraliser, pour nous contrôler ou peut-être pour ne jamais nous perdre ? Peut-on encore parler d'amour ?



Je dis roman, mais peut-être devrais-je parler ici de conte, car on y retrouve plusieurs des ingrédients essentiels aux bons contes (qui font les bons amis, je le rappelle pour les distraits). Non non pas le genre de conte avec une grenouille (encore ?) euh non je veux dire un crapaud qu'il faudrait embrasser, beurk. Ou avec un Prince Charmant qui doit sauver la Princesse du méchant dragon pour l'épouser (la princesse, pas le dragon - quoique parfois sous un charmant minois se cache une vraie harpie). On est bien loin du Prince charmant, en fait, avec ce mari affalé tous les soirs devant les émissions de variétés, après s'être empiffré et sans avoir réellement discuté avec sa jeune épouse.



On retrouve ici le côté merveilleux des contes. du merveilleux qui se glisse insidieusement dans le récit apparemment banal, le récit de la vie de tous les jours, et qui déstabilise ainsi le lecteur. Ce n'est pas à franchement parlé un roman fantastique, mais on franchit quand même sans aucune difficulté la frontière entre réel et imaginaire.



Ensuite, il y a de nombreux aspects symboliques qui restent délicats à interpréter, d'autant plus que nous sommes au Japon, culture et mentalité qui me sont étrangères, même si je connais deux ou trois choses sur l'animisme et le shintoïsme. Les figures du chat, de la pivoine, des galets m'ont interpellée, sans que je puisse probablement en mesurer, en apprécier toute la portée. À ce propos, si j'ai pu me faire ma propre interprétation de l'histoire générale, je n'ai pas pu intégrer cette histoire de chat incontinent.



Néanmoins le propos est universel, et pour ma part, fait résonner une peur enfouie dans mon inconscient. Celle de me faire phagocytée par une relation, de disparaitre et de me dissoudre dans l'Autre, celle de ne plus exister en tant que telle mais comme « femme de … », « mère de… », « fille de … ». Je mets le tout au féminin, car je suis une nana, mais on peut bien sûr le décliner au masculin, même si je pense que les cas sont plus rares, à part peut-être pour Mr Thatcher ou Herr Merkel…

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Mariage contre nature

Mariage contre nature : LE livre à ne pas offrir à une toute fraîche fiancée!



Motoya Yukiko signe ici un roman singulier, troublant, déroutant... Et la liste des qualificatifs de l'étrangeté pourrait s'étendre longtemps. Le format très court et les qualités d'écriture - et de traduction - font que l'ensemble se tient et se tisse sur la fin d'une jolie tonalité poétique.



L'auteure nous parle donc du mariage à travers le récit de la narratrice, San, mariée depuis quatre ans à un employé aux revenus très corrects mais doté d'une flemmagite aiguë et du syndrome du neurone à plat une fois rentré à la maison. Office lady dans une entreprise, elle fut ravie de laisser son travail pour s'installer dans la routine d'une femme au foyer. Comme encore une très forte majorité de Japonaises. Jusque là, rien d'étrange.

C'est lorsque San prend conscience que le visage de son mari et le sien tendent à se ressembler que le virage vers l'inconnu démarre.



Comme chez Murakami Haruki ou chez Ogawa Yoko, on ne rentre pas clairement dans un récit fantastique. C'est toujours ce voile poreux où les marges s'effacent incidemment.

La représentation du mariage qui en ressort ne donne guère envie, il faut bien l'avouer. Motoya Yukiko use d'images fortes pour parler du couple, entre vampirisation, dissolution façon "deux en un" ou entredévoration. Il y a une remise en cause nette et inquiétante de l'institution, avec, en corollaire, une interrogation sur le rôle de chacun dans le couple et l'acceptation du vrai moi.



L'auteure met en scène deux autres couples, l'un plus âgé, Kitae et Arai, deux sexagénaires, et Senta (le frère de San) et Hakone, plus jeunes, non mariés mais ensemble depuis dix ans, pour servir de contrepoint à celui de la narratrice.



Je me suis laissée embarquée par cette drôle d'histoire. Je crois d'ailleurs qu'il vaut mieux démarrer le roman avec l'esprit bien ouvert. Beaucoup plus long, je suppose qu'il n'aurait pas tenu la route et le caractère singulier et les personnages se seraient délités. Avec une centaine de pages, ça fonctionne et offre au lecteur de quoi réfléchir sur sa propre vision de la vie de couple. Et des dernières pages délicates.
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Mariage contre nature

Le mariage, qu’est-ce que c’est finalement ?

Une association financière, une fusion des corps et des esprits, une camaraderie teintée de tendresse, une lente survie aux cotés d’un être autrefois choisi ?

L’auteur ne doit pas avoir une vision très agréable du mariage elle-même pour nous proposer un roman qui nous raconte ce qu’il advient du jeune couple de San et de son mari, une sorte de déchéance psychologique, un abandon de soi mais qui n’a rien de charnel, l’arrivée fourbe d’une sorte de néant qui engloutit tout sur son passage.

Bien que pas très gaie, j’ai beaucoup aimé cette histoire au style délicat, frais, léger comme une brise d’automne et avec une fin très poétique.

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Mariage contre nature

Court et étrange roman que ce Mariage contre nature. San est mariée depuis quatre ans avec un homme qui gagne très bien sa vie. Elle a ainsi fait le choix d'arrêter de travailler pour s'occuper du foyer. Elle n'a pas d'enfant, et son mari a divorcé de sa première femme parce que dit-il, il ne se sentait pas lui-même. Le roman s'ouvre sur un constat déroutant et même inquiétant aux yeux de San, qui vient de visionner des photos de son couple : « Un jour, j'ai remarqué que nos visages, à mon mari et à moi, se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. » Dès lors, elle va s'évertuer à comprendre ce qu'il se passe en auto-observant son couple au quotidien, nous faisant ainsi partager leur vie commune à travers ses yeux, à la fois éberlués, consternés, inquiets, las, mais sans se départir d'une dose d'humour et de beaucoup de patience…



Pour réduire un peu l'enfermement de cette vie conjugale trop bien réglée, San est également entourée, outre de son chat Zoromi, de son frère Senta et de sa belle-soeur Hakone, et de sa vieille voisine Kitae, préoccupée par le sort de son chat vieillissant Sansho, qui pisse partout et devient bien encombrant. San s'interrogeant, elle les consulte. Si Senta a l'air bien rationnel, trouvant naturel de partager des mimiques avec son conjoint, Kitaé se remémore une histoire vécue de convergence des apparences, particulièrement étrange, entre une femme et son mari…Il faut bien dire que cette femme est un peu folle, à vouloir aller abandonner Sansho dans la montagne, ce qui finira par se faire avec la complicité réfractaire de San.

Son mari travaillant apparemment beaucoup dans l'entreprise qui l'emploie, San assume toutes les tâches domestiques pendant qu'il reste dans le canapé à regarder la télé, et surtout à jouer sur sa tablette tactile, qu'il ne lâche bientôt plus. Il se fait servir son manger et sa petite bière comme un pacha, ayant l'air d'une sorte de pantin sans volonté et sans énergie, obnubilé par ses jeux. Il se laisse porter par cette vie doucereuse avec une femme à la fois docile et qui assume. Il se sent lui-même. Il dit recevoir des sms bizarres de son ex-femme. San craint un retour de flamme avec elle. Manifestement son mari ne va pas bien. Et puis il y a ce déplacement bizarre sur son visage, de sa bouche, de son nez, de ses yeux, comme si ce visage familier se brouillait, se transformait, était instable. Que se passe-t-il donc ?



La narratrice nous plonge dans une observation clinique de son couple et de son mari. L'atmosphère n'est pas d'un grand romantisme, leur relation apparaît mécanique et sans tendresse. C'est tellement vrai qu'on ne connaîtra jamais le prénom de son mari dont elle parle sans cesse ! L'ambiance est de plus en plus bizarre, au point qu'elle le déshumanise peu à peu, elle parle de « chose qui lui tient lieu de mari » à plusieurs reprises…et même lorsqu'un jour sans crier gare elle le trouve aux fourneaux à faire la cuisine pour eux deux, s'étant mis en arrêt de travail, et qu'elle trouve le résultat convaincant, elle ne lui dit pas et retombe vite les jours suivants dans l'inquiétude en le voyant reproduire systématiquement et le geste, et le même plat de friture dont elle sent qu'il finira par l'écoeurer. Pourtant, quel bonheur de se laisser servir, surtout que bientôt ce sera les courses, le linge… ! Alors, elle se laisse faire, au point que les rôles sont comme inversés…San profite du canapé et de la télé, prend 7 kilos, et cette sorte de « vis ma vie » dans le couple semble rapprocher jusqu'aux apparences physiques entre eux…jusqu'à la surprise finale, complètement inattendue et qui bascule dans une sorte de fantastique poétique !!!



Motoya s'y entend pour nous faire balancer entre éléments rationnels, rassurants, avec d'ailleurs un ton souvent de dérision et d'humour, et un coté dérangeant et inquiétant. Il s'agit certes sans doute de présenter la grande misogynie qui règne chez l'homme japonais trop heureux de profiter de la soumission de sa femme, d'illustrer l'érosion (parfois rapide) des sentiments dans le couple, mais il y a aussi au fil des pages une réelle interrogation qui naît sur la véritable nature du mari : on finirait presque par penser aux nouvelles fantastiques de Philip K. Dick et ses personnages truqués ! L'anxiété nous gagne en se demandant qui est vraiment cet « homme » qui se détraque sous nos yeux et qui vit avec San.



Pour ma part, je ne regrette pas d'avoir fait fi des notes étonnamment basses de ses deux publications en français, alors qu'elles ont engrangé plusieurs prix littéraires au Japon. Après avoir apprécié « Comment apprendre à s'aimer », ce « Mariage contre nature » est une très belle confirmation du talent original de l'auteure. Le style est agréable, à la fois simple et d'une très bonne qualité d'expression. Manifestement la traduction de Myriam Dartois-Ako préserve cette qualité, car les effets humoristiques fonctionnent. On déroule les pages avec intérêt et avec une anxiété croissante, jusqu'au dénouement final assez déjanté…



A travers chacune de ses nouvelles productions, Yukiko Motoya s'interroge sur le couple, le mariage et les problèmes qu'ils posent à l'individu : peut-on parvenir à rester soi-même et ne pas être phagocyté(e) par le conjoint, peut-on éviter de ressentir une solitude intérieure ? Et évidemment, plus qu'en filigrane, la place de la femme japonaise dans ce couple. J'aime ce féminisme subtil, à travers un humour pince-sans-rire, sans hargne souvent contre-productive. A la japonaise !



Un vrai talent multiformes, puisqu'elle écrit aussi pour le théâtre, ainsi que des nouvelles (un recueil de onze textes courts vient d'être traduit et édité en anglais). Alors vivement une prochaine parution, aux éditions Picquier peut-être ?

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Comment apprendre à s'aimer

Linde est une casse-pied, une femme indécise, jamais satisfaite, qui adore jouer les chichiteuses et faire culpabiliser son entourage, du moins, c’est ainsi que j’ai perçu cette femme que l’on suit durant des années, à travers divers épisodes de sa vie, chaque chapitre étant consacré à un âge précis (16 ans, 28 ans, 34 ans, 47 ans….).

Qu’elle soit adolescente, jeune femme amoureuse, femme mariée ou divorcée, Linde ne sait pas ce qu’elle veut, elle semble attendre des choses de la vie mais est incapable d’agir dans le sens qui lui conviendrait.

Elle rencontre un homme qui ne correspond pas à ses attentes, qui ne la rend visiblement pas heureuse, mais alors qu’elle semble sur le point de le quitter, on la retrouve mariée avec lui dans le chapitre suivant.

Cette femme m’a énervé, les gens indécis m’ont toujours agacés, faire des caprices d’enfants et faire une montagne de tout petits riens ne me l’ont pas rendu sympathique du tout.

Je n’ai eu aucune compassion pour Linde, qui n’a jamais rien décidé par elle-même mais qui reproche cela à la terre entière.

J’ai eu envie de la secouer un bon coup, histoire de lui remettre les idées en place.

Je n’ai pas été enthousiasmée par ce roman, mais il faut dire que j’ai éprouvé une forte antipathie pour Linde, et je n’ai donc eu aucun plaisir à la suivre au cours de sa vie pathétique.



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Comment apprendre à s'aimer

Une très belle découverte que cette jeune auteure japonaise, déjà bien connue dans son pays, et publiée pour la première fois en France par Philippe Picquier.



Yukiko Motoya nous raconte quelques scènes de la vie de son héroïne, Linde, à l'âge de 16 ans, puis 28, 34, 47, 3 et 63 ans. Ce sont des arrêts sur image, des instantanés de vie pris sur le vif, dans une situation apparemment anodine. Pourtant, ils mettent en évidence la manière dont Linde gère ses relations avec les autres et ses espoirs...déçus, peut-être d'abord par ses propres travers ? Attend-elle trop des autres ? Sait-elle vraiment ce qu'elle veut ? Est-elle trop brute de décoffrage, pas assez délicate et tolérante ?

À chaque fois, avec ses amies, son amoureux, puis son mari, après son divorce avec sa famille et un éventuel prétendant....Toujours ce grain de sable, ce sentiment de ne pas avoir rencontré les personnes avec lesquelles elle partagerait réellement l'envie d'être ensemble.

Peut-être ce moment de compréhension mutuelle est-il survenu à l'âge de 3 ans, lorsqu'un petit copain l'a défendue contre sa maîtresse...

Mais le temps passe, et à l'approche de la vieillesse, il faut bien vivre malgré la solitude et le sentiment d'une vie ratée. C'est le moment peut-être de tirer plaisir au quotidien de chaque instant anodin de sa vie...



J'ai beaucoup apprécié ce court roman (à peine 150 pages), qui tire sa force de la simplicité et de l'universalité de son propos. Nous pouvons tous, et partout dans le monde, nous retrouver dans le personnage de Linde. Sûrement à des degrés divers...Mais qui n'a pas connu ces moments où il a cru, parfois furtivement, rencontrer LA personne idéale avec qui se sentir en osmose, et là, finalement, à cause d'un mot, d'un détail, d'un acte manqué...l'atmosphère imperceptiblement change...non, nous sommes différents, et ne pouvons pas totalement nous comprendre, nous correspondre, au fond.

L'approche de l'auteure est tellement juste qu'on ne sait même pas dans quel pays se passe cette histoire. Les prénoms ne sont pas japonais, on sent que certains ont des origines asiatiques, peut-être s'agit-il d'émigrés japonais en Amérique du Nord. Idem pour le temps, qui s'étire sur une vie, de nos jours, mais sans repères de contexte.

C'est remarquable. On voit bien que le propos est hors du temps et hors sol, l'auteure se concentre entièrement sur le ressenti de son personnage, le reste ne compte pas.



Yukiko Motoya a l'art de nous montrer avec subtilité ce qui fait nos petites défaites du quotidien, qui peuvent peu à peu saper le moral parce qu'on a l'impression que rien ne réussit...et pourtant, le fait de rester soi-même, et de vivre dans la spontanéité n'est-il pas une réussite pour soi, ce qui permettrait de s'aimer soi-même malgré tout ?



Comme souvent chez les japonais, à partir d'un fond qui semble pauvre en événements, en action, la dimension psychologique est prégnante. Yukiko Motoya traite les atmosphères et leur changement avec une grande finesse.



Vivement d'autres traductions en français de cette talentueuse auteure nippone ! J'espère que les éditions Philippe Picquier y pensent déjà !!!



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Comment apprendre à s'aimer

Selon les âges et les étapes de la vie, on suit Linde sur le plan surtout psychologique: au travers des petits gestes et des situations du quotidien elle s'analyse et se cherche pour apprendre à s'aimer.

Pour elle il est difficile de nouer une relation, de trouver la bonne personne avec qui se sentir bien sans faux-semblants.

C'est propre à la culture japonaise de ne pas exprimer ses sentiments. Du coup je trouve Linde très effacée, peu sûre d'elle, toujours à hésiter pour ne pas choquer l'autre personne en face d'elle. Mais il s'agit surtout pour elle de respect et de réflexion avant d'agir.

Il est intéressant de se confronter à cette culture différente qui nous permet une réflexion et une prise de recul de nos façons d'agir et de percevoir les autres autour de nous.

Linde fait l'effort de se connaître elle-même afin de mieux connaître/rencontrer les autres ensuite.



Il se dégage beaucoup de sagesse de ce court roman.
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Mariage contre nature

Mariage contre nature est un court roman assez étrange qui nous amène à nous questionner sur les liens du mariage. San, marié depuis 4 ans et femme au foyer aimante, tri des photos et se rend compte que plus le temps passe et plus elle ressemble à son mari.

Roman étrange car, je ne m’attendais pas à cette pointe de fantastique, a certains passages assez durs. Bilan vraiment mitigé pour ce roman.

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Comment apprendre à s'aimer

Pas de recette miracle dans ce roman en dépit du titre Comment apprendre à s'aimer. Motoya Yukiko retrace la vie de Linde à travers plusieurs instantanés à divers âges de son existence : 16, 28, 34, 3, 46 et 62 ans.



Linde, tout en essayant de se conformer à son entourage, s'ennuie avec et longtemps rêve de LA personne avec qui elle sera enfin en osmose, amie puis plus tard conjoint. Mais le destin ou tout simplement la vie fait que cette personne unique ne se retrouve jamais sur son chemin. Peut-être vaut-il mieux apprendre à construire de belles relations avec autrui plutôt que rêver/s'illusionner sur un autre possible.



Linde m'a fait penser à ces personnes incapables de voir, et encore moins d'apprécier, ce qu'elles ont et qui courent après des mirages. Comme si le bonheur avec un B capital en or de 3 mètres de haut brillait au loin alors qu'il est souvent sous nos yeux.



Se dégage de ce court roman une sensation désabusée. A 62 ans, divorcée et vivant seule dans un appartement, Linde continue de chercher comment atteindre le bonheur. Faut-il voir dans cet ouvrage un livre de sagesse par contre- exemple? Peut-être.



Comment apprendre à s'aimer se lit très rapidement du fait de son petit nombre de pages (environ 150) et par la fluidité de l'écriture de Motoya Yukiko. Il n'est pas forcément de ces ouvrages qui s'inscrivent de façon indélébile dans les mémoires. Quoique... par fugaces réminiscences dans des situations plus ou moins similaires à ce qu'a vécu Linde.



Dans tous les cas, la lecture du roman est plaisante et permet de découvrir une nouvelle plume nipponne puisqu'il s'agit du premier livre traduit en français de Motoya Yukiko.
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Mariage contre nature

Balance ton chat

Avant son mariage, San, la narratrice était employée de bureau dans une petite entreprise où on lui imposait des cadences infernales. Elle sortait avec un homme qui gagnait mieux sa vie que la moyenne. Elle a sauté sur l'occasion. Elle est devenue femme au foyer. Mais elle est à présent d'autant plus mal à l'aise qu'elle peine à tomber enceinte. Elle s'ennuie toute la journée et quand il rentre du travail, son mari épuisé passe trois heures devant la télé un verre à la main. Il ne veut penser à rien. Depuis quelque temps, San voit le visage de son mari se décomposer littéralement jusqu'à prendre les traits du sien. Elle se confie à Kitae, une voisine âgée qui lui raconte une étrange histoire. Celle-ci est accompagnée d'un chat obèse et incontinent dont il va bien falloir se débarrasser tant il empeste...

J'ai beaucoup aimé cette nouvelle. Sur un ton badin et moderne, Yukiko Motoya, mêle réalisme froid, fantaisie et métaphores poétiques pour évoquer la décomposition d'un couple, dans une société dure et conservatrice.

Un prix Akutagawa 2016 bien mérité.
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Mariage contre nature

Après la lecture de ce court roman, vous ne regarderez plus votre conjoint, petit ami de la même façon !!!

Yukiko Motoya nous emmène au coeur de l'être humain, pas n'importe quel être humain, le conjoint. Elle le fait avec délicatesse, douceur, lenteur en y ajoutant une dose de surréalisme.



San est mariée à un homme qui gagne très bien sa vie et elle n’a plus besoin de travailler, l'ennui s'installe peu à peu, entre l'entretien de l'appartement, les courses et la préparation des repas, seule réelle distraction une vieille dame Kitae, qu'elle retrouve de temps à autre pour discuter.

San se confit à Kitae de son interrogation sur le devenir de son couple, elle a l'impression de ressembler physiquement de plus en plus à son mari, que le visage de celui-ci devient bizarre, ses yeux et son nez semblent s’y déplacer.

Cette interrogation l'obsède et lui revient en mémoire cette histoire de la boule de serpent que lui a raconté la petite amie de son frère : "Ce sont deux serpents qui mangent chacun la queue de l’autre. Ils se grignotent l’un l’autre, à la même vitesse, et pour finir, ça fait comme une boule avec seulement les deux têtes, avant qu’ils disparaissent en entier, engloutis jusqu’au dernier morceau.”

Est ce comme cela la vie d'un couple ?



Je ne vous en dit pas plus et je vous laisse découvrir ce petit roman original, troublant et fantaisiste sans vous en révéler la fin.
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Comment apprendre à s'aimer

Voici un livre que j'ai découvert dans le cadre de la rentrée littéraire de 2016. Et je dois dire que je reste mitigé car un chapitre supplémentaire n'aurait pas été de refus. L'histoire nous raconte l'histoire de Linde à différents âges de sa vie. Les différents pans de celle-ci nous la montrent tantôt à sa vie d'adolescente, puis de jeune femme, ensuite de femme et pour finir de vieille femme.



A chaque âge, nous pouvons découvrir Linde blasée, frustrée, ses relations ne lui plaisent pas, rien n'est assez bien pour elle, il y a toujours quelque chose qui fait défaut pour que tout soit parfait, pour elle, et plus les années passent et son insatisfaction grandit. Il lui manque quelque chose dans sa vie. Que cela soit ses amis, ses amours, son voisinage rien n'y fait, rien n'est assez bien pour elle, mais arrivera t'elle à combler son manque qui l'a fait passer à coté de sa vie ?



C'est la quête de l'inaccessible, de l'autre idéal et aussi de l'idéal rêvé. L'auteure parvient avec justesse à nous parler d'un thème universel. La quête du bonheur. Que cela soit en Orient ou en Occident, l'histoire met en avant ce que bons nombres de gens font à l'heure actuelle. Chercher ailleurs ce qui est devant eux. Ne pas être satisfait de ce qu'ils ont, mais de vouloir un idéal qui n'existe au final, qu'au fond de leurs schèmes mentaux. Et puis attendre cette personne qui viendra les sauver de leur existence. Mais le je jeu en valait-il la chandelle ?



Une fable des temps modernes. Au final, ce n'est pas plus mal. Le tout narré sous ce style zen de la littérature japonaise où chaque chose est à sa place et chaque mouvement important.

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Comment apprendre à s'aimer

J’aime dans la littérature asiatique, cette poésie qui confronte toujours une forme de brutalité. Que celle-ci soit explicite ou implicite on ressent toujours cette forme de dualité. Dans ce beau texte, on retrouve cette matière d’une façon plus tranquille, car ici la brutalité c’est la vie elle-même.



L’auteure va donc mêler une grande sensibilité à une tension intense. Comme si l’un ne pouvait vivre sans l’autre. Dans ce doux récit on appréciera la simplicité de l’écriture, ainsi que le ton posé pour parler de cette vie. Dans ces différents âges de la femme on se retrouve, on retrouve notre mère, notre voisine ou simplement une amie. Ici, pas de grand discours ou de relations trop complexes, un simple texte sur une vie qui pourrait être n’importe laquelle. Et c’est dans cette sensibilité que l’on pénètre. C’est une lecture douce et posée. Elle n’a pas la prétention d’être plus que ce qu’elle est : des moments de la vie. Un beau texte sur la vie, l’amour ou encore la construction personnelle, car au fond ces thèmes sont liés.



Ce texte est très bien fait, car il parvient avec douceur à nous présenter des étapes de la vie. Ces situations où tout bascule, ces moments où l’on se construit. Ces paliers nécessaires où l’on détruit l’enfant en nous et qu’on réalise que la vie est parfois cruelle. Ce texte nous force à grandir, à mieux réfléchir, à faire les bons choix. Mais surtout ce livre nous démontre que personne ne peut prévoir sa vie, on ne peut ni la contrôler ni l’imaginer dans toute sa longueur.



Dans ce petit texte on apprécie la pureté des pensées. Une femme qui est face à la dureté de sa propre vie, de son propre parcours et qui réalise ses erreurs passées pour ne plus en faire, ou du moins essayer. Ce texte n’est certes pas un grand roman, mais il a le mérite de la justesse dans ses propos. Et en quelques phrases, en quelques pages il parvient à faire une introspection sur cette vie qui est un miroir à la notre.



Un texte rare et doux sur un monde brutal. On ressent la peine et la noirceur lorsque la vie pèse sur nos épaules. On ressent également l’espoir d’une vie meilleur et au final c’est la solitude qui demeure notre refuge.
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Mariage contre nature

> San parle de sa vie de couple. De la métamorphose de son mari en « légume » tous les soirs quand il rentre du travail et s’assoit devant la télévision.



J’ai enfin trouvé le roman idéal à offrir à de jeunes mariés !

C’est un court roman sur la vie de couple et le mariage.

Il ne cède pas à la facilité d’un récit pittoresque et anecdotique.

Il lorgne plutôt du côté de Kafka. On pourrait presque dire que c’est une « Métamorphose » version couple.



Pourquoi se marie-t-on dans le fond ?

Par pression sociale ?

Pour devenir une femme au foyer d’un homme qui gagne bien sa vie ?

Pour trouver une cuisinière, femme de ménage, aide à domicile ?

Pour faire la déception de voir comment se comporte le partenaire dans le confort de la relation ?

Pour perdre son identité sous l’influence de l’autre ?

Pour bouffer l’autre ? Pour le nourrir de soi ?

Pour que l’autre vous abandonne quand vous êtes trop vieux comme le chat du roman ?



Et le récit aborde tous ces points sous un aspect fantastique voir délicieusement fantasque.

Impitoyable, mais aussi touchant.

Hélas, il est assez court.
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Mariage contre nature

Ce roman est tout simplement déroutant. Premier constat : il se lit vite, bien plus vite que je ne l’aurai pensé. Deuxième constat : nous sommes quasiment face à un huis clos, qui met en scène San et son mari. San est une femme au foyer comme il en existe beaucoup au Japon. Elle a cessé de travailler quand elle s’est mariée, son mari ayant une situation financière confortable. Elle ne sort guère de chez elle, ne fait pas grand chose de ses journées, si ce n’est se rendre dans un parc clos, inclus dans la résidence, où les habitants peuvent promener leur chien en toute sécurité. Elle sort aussi pour faire ses courses, ou pour voir son frère et sa belle-soeur, qui eux vivent en concubinage. Ses contacts avec le monde extérieur sont donc limités, elle ne passe pas ses journées à regarder la télévision, ou à surfer sur le net, elle ne le fera guère que lorsqu’elle mettra en vente le réfrigérateur de son mari, avec l’aide avisé de son frère. Je n’irai pas jusqu’à dire « curieux », cependant il est étrange de ne pas maîtriser à ce point les enchères en ligne.



Son mari, parlons-en. Je me demande pourquoi ils se sont mariés. Quelqu’un a dit : « la base du mariage n’est pas l’amour ». Pour ma part, je ne vois pas l’intérêt de se marier avec quelqu’un que l’on n’aime pas. Je dis « son mari », mais je n’ai pas l’impression que son prénom soit dit dans le récit : le mariage seul est leur lien, rien d’autre. Le mari travaille. Que fait-il exactement ? Difficile à dire. Ce qui est sûr, en revanche, c’est qu’il ressent le besoin de se vider la tête le soir, en regardant pendant trois heures des émissions de variété ou en jouant à des jeux videos, voir en cuisinant à outrance. Le dialogue entre eux deux ? Il n’existe pas, lui n’a pas envie de parler, et elle n’insiste pas, sur aucune question, jamais, même quand elle lui demande s’il veut ou non un enfant. Elle n’insiste pas, parce qu’elle n’a plus vraiment la force d’insister sur toutes les questions sérieuses, si tant est qu’elle l’ait jamais eu.



Qu’est-ce que le mariage ? Ne faire plus qu’un ? C’est le rêve de certains, pour qui le nous serait une fusion des deux êtres. Ici, pas de fusion, si ce n’est physique, mais plutôt une vampirisation de la femme par son mari, qui lui impose strictement son genre de vie, sans qu’elle puisse s’en défaire. Il ne s’agit pas de maltraitance, non, c’est bien plus complexe que cela, notamment avec l’irruption d’une touche de fantastique dans le récit. J’ai bien dit « irruption », et non transformation totale, avec parfaite acception des personnages, qu’il s’agisse de San, ou de sa voisine, qui lui raconte une fable sur cette fusion du mari et de la femme, ainsi que le moyen pour faire cesser cette fusion.



Il est aussi question de chats dans cette histoire, du vieillissement du félin et de l’incapacité de ses maîtres de trouver une véritable solution qui ne fût pas cruel pour lui. San, à cette occasion, fait à nouveau preuve d’un silence coupable, elle qui a assisté à toutes les étapes de ce crime – oui, s’en est un à mes yeux, et il faudrait être naïf pour imaginer une fin heureuse pour ce vieux félin.



San trouvera aussi une solution étonnante pour se défaire de son lien avec son mari, révélant ainsi la nature profonde de celui-ci. Libre à chacun d’interpréter à sa manière le dénouement.
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