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Citations de Yves Thériault (103)


Un oeuvre passionnante et une histoire bien ficelée qui se lit facilement grâce à des chapitres courts. On est dépaysé par le mode de vie des inuits, mais aussi par leur façon de comprendre le monde. Certaines scènes sont difficiles dans ce monde rude et sans merci, notamment l'accouchement de l'attaque de l'ours.
Au final, une grande leçon !
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Plus vite encore que l'enfant blanc dorloté, l'enfant des villes à qui on enlève la moindre initiative animale, Tayout croissait.
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Accord des vocables à la vie quotidienne, mais parce que notre vie dans l'immensité riche et grandiose, les vocables sont grandioses.

En ma langue , je te le répète, je pourrais dire cent fois plus que ne saurait
me répondre le Grand Chef en son anglais aride et froid.
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Yves Thériault
Pourquoi faut-il , pour la couleur de peau, subir deux poids, souffrir deux mesures ?
Je me dressais ,moi, fou d'orgueil , et je lus dans les yeux de Lévesque , le surintendant de la réserve , de la pitié plutôt que de l'admiration lorsque je lui dis dans ma langue :
------Je suie venu parce que je voudrais la liberté de mon peuple.
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Sur la toundra, le vent fraîchissait . Au matin, il était même froid et la gelée couvrait de blanc la mousse sombre. Parfois, dans le ciel clair et bleu profond
venaient des odeurs de neige. Alors Agaguk se tenait debout devant la hutte et il scrutait le nord.
Un soir, il dit :
-----Demain la neige viendra.
Et au matin suivant, en effet, la neige vint. Une rafale de vent , une poussée terrible. La neige accourut du nord, se mêla à ce vent . Ce fut un mur blanc fluide qui fonça sur le monde. Puis tout fut enveloppé par les flocons denses,
gelés, pétant sec sur la peau comme des poids chiches.
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Nu, Agaguk était beau parce que sa peau était unie et sombre et que les muscles roulaient comme des torsades d'acier prêtes à se détendre.
Iriook, elle, avait la taille épaisse et les cuisses très courtes. Ses seins étaient menus, mais ronds et laiteux, au tétin presque noir est sans halo.
Elle était tendre, sans brusquerie. Forte aussi, capable d'une puissance de muscles qui déplaçait les poids les plus lourds.
Ils mirent ce qui restait de la journée à ériger la hutte.
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INIKSAK LA TERRE PROMISE

Quand il eut atteint l'âge et prouvé sa vaillance, Agaguk prit un fusil, une outre d'eau et un quartier de viande séchée, puis il partit à travers le pays qui était celui de la toundra sans fin, plate et unie comme un ciel d'hiver, sans horizon et sans arbres.
D'un pied habitué il sonda les endroits propices, évita les terriers d'animaux et quand il eut trouvé un monticule sans faille et de fond solide il le parcourut en tous sens pour le bien mesurer, il planta deux bâtons et dressa l'abri de peaux de caribou.
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Restait Iriook .
Elle aussi était libre, car son père et sa mère était maintenant morts. Elle habitait seule dans la hutte autour de laquelle Alayillk et d'autres venaient rôder. Un mois auparavant, Agaguk n'avait eu que le temps de s'élancer vers la fille qui criait, de l'arracher des bras de Chorok.
______Ellle est à moi avait déclaré Agaguk. Qu'on la laisse en paix.

Une fois Chorok sorti de la hutte , elle avait levé le regard vers Agaguk. Un regard ému, plus soumis encore qu'il ne l'avait cru.
____Je ne savais pas que j'étais à toi, avait-elle dit.
_____Tu l'es.
Elle sourit, mystérieusement.
______Cela me plaît.
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Il est toutefois des armes de Blancs qui sont pires que les fusils.On se défend d'un fusil.On s'évade des chaînes en maillons d'acier.On peut répondre à la force par la force.
Il faut que les filles montagnaises sachent chanter du haut des sommets et que leurs voix coulent au long de notre peau comme des caresses fraîches.
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Cette histoire, ainsi que d’autres comme Ashini, Agaguk sur les Innus du Canada, qu’on appelait à l’époque « les Esquimaux », nous dépeignent la réalité d’un peuple où les « blancs » ont tout fait pour les « rayer de la carte». À la lecture des romans de l’auteur, je me suis sentie interpellée par la lutte que tout peuple autochtones doit mener pour s’affranchir de ses oppresseurs. C’est une oeuvre majeure pour qui veut comprendre le sort des premières nations partout dans le monde.
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Livre très touchant où l’on comprend qu’elle est la lutte que doivent mener les
Autochtones pour le respect de leurs droits et leurs traditions sur le territoire canadien. La nature est y au premier plan. Les descriptions poétiques sont à la mesure de nos grands territoires. Ce livre écrit en 1988 peut avoir un impact considérable sur les revendications des peuples amérindiens pour développer leur autonomie. Et avec les débats actuels sur la place publique dans le grand Canada, il est tout à fait adapté. D’ailleurs, cet auteur est de descendance montagnaise (québécoise) et il n’a eu de cesse toute sa carrière d’écrivains de nous plonger dans cet univers trop méconnu.
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Écrit en 1971. Une histoire à mi-chemin entre le roman et le conte. Ce
personnage, l’étranger Hermann, coloré, intriguant et imposant par sa stature et son
énergie, influence tous les habitants du village. La présence de cet homme vient réveiller
une soif de vivre, un dépassement et des changements tout en créant une méfiance. Les femmes sont toutes séduites par cet homme dompteur d’ours qui éveillent chez chacune d’elles, non seulement une sensualité, mais une très forte attirance physique quasi incontrôlable où la passion et le goût du mâle dans sa force primaire les amènent à poser des actes qui les surprennent. Absolument délicieux et d’une écriture poétique, forte et très personnelle.
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Un espoir me vint, fou, envahissant, magnifique. S’il acceptait la palabre? Si j’arrivais à lui faire comprendre le bien que je voulais accomplir?
Tiens, s’il venait ici, s’il voyait de ses yeux les femmes affaissées, les enfants tristes, les hommes sans gestes? S’il réalisait du coup que ma demande ne rendait pas seulement aux Montagnais leur honneur, mais au Canada entier un peuple neuf à ajouter aux autres, une richesse, un savoir, le recommencement d’une grande sagesse?
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J’ai grandi libre. Mais ma liberté était celle de l’oiseau en cage. Il est de cages qui sont des volières où un oiseau peut conserver en lui l’illusion du grand ciel et des plongées infinies. Il est aussi des cages étroites comme des prisons.
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Et les montagnes à contempler et les étoiles à admirer et la lune froide de novembre à invoquer et tout ce qui est beau et bon et qui nous enveloppe et nous tient, la saveur du vent, l’odeur de l’eau blanche, la senteur des sapins, la musique de tous les sons de ce pays.
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Antoine , qui ouvrait la barrière et qui sentait les larmes lui monter aux yeux , entendit clairement le curé qui disait :

-- Il a ramené votre fille, monsieur Bastien. C'est lui qui l'a porté. Peut-être longtemps... Les ours, c'est beaucoup plus haut qu'on les trouve dans nos bois ...

Page 78 de l'édition : Stanké .
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Je me souviens de l’écorce. C’était un temps où les échos ne répondaient qu’en notre langue. Le temps où des foulées franches où les hommes réfléchissaient autour du feu. Le temps où les femmes avaient des gestes lents et quand la courbe de leurs bras s’accordaient à la courbe des grands saules penchés. Il n’y avait point d’odeur de diesel dans les sentes.
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«La punition de l’homme, c’est de posséder le souvenir.»
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Hier soir, gueule assoiffée, et ce matin, gueule de bois.
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Il avait voulu saisir un brin de brume, et cela l'avait frappé. C'était donc un brin de brume, l'amour? Futile, fragile, sans couleur, sans vie, mais capable de voiler et de couvrir, et d'empêcher que les choses normales soient vue telles qu'elles sont.
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