AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Zora Neale Hurston (85)


« Les années effacèrent la lutte du visage de Janie. Un temps elle crut qu’elle avait même abandonné son âme. Quoique fasse Jody, elle ne répondait rien. Elle avait appris à en dire peu et à en laisser penser un peu. Elle était une ornière sur la route. Grouillante de vie sous la surface, mais sans cesse battue par les roues. » p.87
Commenter  J’apprécie          20
« Elle comprenait à présent que le mariage ne faisait pas l’amour. Le premier rêve de Janie était mort, c’est ainsi qu’elle devint femme. » p.38
Commenter  J’apprécie          20
« Tu sais, mon chou, nous les gens dcouleur, nous sommes des branches sans racines et du coup, les choses nous reviennent de bizarre façon » p.29
Commenter  J’apprécie          20
Tous les dieux qu'on vénère sont cruels. Tous les dieux prodiguent une souffrance sans raison. Sinon on ne les adorerait pas. A travers la souffrance aveugle, l'homme connaît la peur et la peur est la plus divine des émotions. C'est la pierre de l'autel et le début de la sagesse. Les demi-dieux se vénèrent dans le vin et les fleurs. Les vrais dieux exigent du sang.
Commenter  J’apprécie          20
"Les navires au loin ont à leur bord tous les désirs de l'homme. Certains rentrent avec la marée. D'autres continuent de voguer sur l'horizon, sans jamais s'éloigner, sans jamais accoster, jusqu'à ce que le Veilleur détourne les yeux, résigné, ses rêves mortifiés par le Temps. Telle est la vie des hommes.
Les femmes, elles, oublient ce dont elles ne veulent se souvenir et retiennent ce qu'elles ne veulent oublier. Le rêve est réalité. Et elles se comportent et agissent en conséquence".
Commenter  J’apprécie          20
Tellement j’en ai passé du temps avec eux les ptis
blancs que jusqu’à mes six ans par là j’ai jamais su que
j’étais pas blanche. Et j’aurais pas rien découvert pareil,
mais vlà un homme y vient pour prendre des photos à la
ronde et sans demander rien à personne, Shelby, c’était
l’aîné des ptis gars, y lui dit comme ça de nous prendre.
La semaine d’après l’homme y rapplique avec la photo
que Miz Wahsburn elle la voye et le paye et c’est ça qu’elle
a fait, suite de ça nous flanque tous une bonne peignée.
Donc une fois qu’on a bien zyeuté la photo et tout le
monde s’est vu pointé dessus, reste plus personne à
montrer sauf une ptite noire vraiment noire avec des
cheveux longs là au proche d’Eleanor. Moi c’est là que
j’étais supposée à me trouver mais moi la ptite noire toute
noire je pouvais pas croire qu’elle était moi. Donc j’ai
demandé, Où c’est chuis rendue, moi ? Je me vois même
pas.
Et tout le monde y ont rigolé, même Miste Washburn. Miss Nellie, qu’était la maama des tizenfants et
qu’était de retour à la maison après que son mari y est
mort, elle a pointé vers la ptite noire et elle a dit : C’est
toi, Alphabet. Tu te connais donc pas toi-même ?
Y m’appelaient tous Alphabet vu que des tas de gens
m’avaient donné plein de noms différents. Moi j’ai
regardé la photo un long temps et j’ai vu ça que c’était à
moi la robe et les cheveux alors j’ai dit : Aoow-aoow ! Me
vlà une de couleur !
Commenter  J’apprécie          10
"La capture en Afrique et la traversée en bateau du Passage du milieu n'appartiennent pas à ceux qui sont nés dans la servitude sur le sol américain. Seuls les récits comme celui de Kossola, qui sont extrêmement rares, décrivent le Maafa, le violent déracinement des corps, la dévastation de sociétés entières et le désespoir des âmes. Plutôt que de retracer un itinéraire américain menant de l'esclavage à la liberté, le récit de Kossola, remonte jusqu'en Afrique et nous offre un aperçu de l'expérience commune du peuple noir, vue à travers les ouvertures des barracoons, ces prisons alignées le long des côtes atlantiques du continent".
P189
Commenter  J’apprécie          10
Olualé Kossola aviat survécu à sa capture parles guerriers du Dahomey, aux barracons de Ouidah, au Passage du milieu. Il avait été réduit à l'esclavage, avait connu la guerre de Sécession, la Reconstrution très incomplète du Sud, et enduré l'oppression raciale de l'ère "Jim Crow". Il avait vécu l'aube d'un nouveau millénaire, qui incluait la Première Guerre mondiale et la crise de 1929.
Commenter  J’apprécie          10
Ce livre évoque résolument les atrocités que les peuples africains se sont infligées entre eux, bien avant que des Africains enchaînés, traumatisés, malades, déroutés et affamés ne deviennent cette "cargaison noire" acheminée par bateau vers l'enfer du monde occidental.
Commenter  J’apprécie          10
Alors elle s'assit sur la véranda et regarda la lune qui montait. Bientôt son ambre fluide impregenerait la terre, etanchant la soif du jour.
Commenter  J’apprécie          10
Tea Cake et le soleil pour tout châle. Bien sûr qu'il n'était pas mort. Jamais il ne pourrait mourir tant qu'elle même n'avait pas fini de ressentir et penser. Le baiser de son souvenir dessinait au mur des images d'amour et de lumière. Ici était la paix.
Commenter  J’apprécie          10
-Fut un temps moi j'ai jamais compté d'arriver à rien Tea Cake, sauf à être morte de toujours rester tranquille à ma place et me forcer à rire. Mais toi t'es venu et t'as fait quèque chose de moi. Alors moi, chuis bien heureuse de n'importe quelle chose qu'on traverse ensemble;
-Merci plein ma tite dame.
Commenter  J’apprécie          10
Alors il se laissa glisser au fond du sommeil et Janie qui le regardait se sentit monter un amour écrasant. Et son âme, pas à pas, s'extirpa de son repli.
Commenter  J’apprécie          10
Il ressemblait aux pensées d'amour des femmes. Il pouvait être une abeille pour la floraison-la floraison d'un poirier au printemps. Ses foulées pressant la terre semblaient en extraire le parfum du monde. Chacune des ses foulées pressant les plantes aromatiques. Une senteur df'épices le drapait. Il était un regard de Dieu.
Commenter  J’apprécie          10
Elle était restée là, jusqu'à ce que quelque chose tombe d'une étagère à l'intérieur d'elle-même. Puis elle était entrée dans cet intérieur pour voir ce qui était tombé. C'était l'image qu'elle avait de Jody, dégringolée et fracassée. Mais en l'examinant de près, elle s'était aperçue que cette image n'avait jamais été la figure de chair et de sang de ses rêves. Seulement une chose dont elle s'était emparée pour la draper dans ses rêves.
Commenter  J’apprécie          10
Mrs Bogle s'en venait descendant la rue en direction de la véranda. Mrs Bogle qui était plusieurs fois grand-mère, avait aussi un voile de coquetterie rougissante sur ses joues creusées. Quand elle marchait, on lui voyait devant le visage un éventail papillonnant et des fleurs de magnolias et des lacs assoupis sous le clair de lune. Il n'y avait aucune raison concrète à cela, c'était ainsi.
Elle était un vent sur l'océan. Transportait les hommes mais la barre seule décidait de l'ancrage
Commenter  J’apprécie          10
Daisy, tu connais mon coeur et tous les balancements de mon âme. Et tu sais ça que si j'irais voler dans un aéroplane loin là-haut dans le ciel, et je regarderais en bas et je te voirais à marcher et je sacherais que tu dois encore marcher dix miles avant d'arriver à la maison, moi je ferais demi-tour pour quitter l'aéroplane juste rien que pour marcher jusqu'à la maison avec toi.
Ce fut une bordée de fous-rires et Janie s'en donnait à coeur joie.
Commenter  J’apprécie          10
Mais voici venir Bootsie, Teadi etBig Woman là -bas qui descendent la rue avec l’allure qu’elles veulent faire croire qu’elles sont jolies. Elles ont ces saveurs fraîches des graines de moutarde nouvelles au printemps, et les jeunes gens sur la véranda justement ne manqueront pas de leur dire et d’offrir de leur acheter des gourmandises.
Commenter  J’apprécie          10
Des paroles de Nanny et de ses propres conjectures elle tira pour finir une façon de réconfort. Oui, après qu’ils seraient mariés elle aimerait Logan. Elle ne voyait pas vraiment comment cela se produirait mais Nanny et tous les anciens l’avaient dit, c’etait donc qu’il en était ainsi. Maris et femmes ne pouvaient que s’aimer pour toujours et c’etait là tout le sens du mariage.
Commenter  J’apprécie          10
Elle était sur le dos, étendue au pied du poirier dans la mélopée de contralto des abeilles visiteuses et l’or du soleil et le souffle pantelant de la brise, quand la voix inaudible du grand tout vint à elle. Et elle vit une abeille chargée de poussière plonger dans le sanctuaire d’une fleur ; mille calices -soeurs s’arquer pour accueillir l’etreinte d’amour et le frisson extatique de l’arbre, depuis les racines jusqu’à la plus frêle des branches, toute de crème florissante et moussant de délices. Ainsi c’était une noce. Elle y avait été conviée pour être le témoin d’une révélation. Janie ressentit à cet instant l’aiguillon implacable d’un ravissement qui la laissa molle et languissante.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Zora Neale Hurston (340)Voir plus

Quiz Voir plus

Shining - Stephen King

Quel est le titre français complet du roman ?

Shining, l'enfant dans la souricière
Shining, l'enfant lumière
Shining, l'enfance au soleil

10 questions
639 lecteurs ont répondu
Thème : Shining de Stephen KingCréer un quiz sur cet auteur

{* *}