Citations de Zoran Drvenkar (86)
La chaise est disposée de telle manière que Kris a vue sur la porte d’entrée. C’est comme dans un polar. Le type rentre chez lui et son assassin est là, dans un fauteuil.
" Tu sais à qui tu me fais penser ?
- A qui donc ?
- Jake Gyllenhaal.
- Celui de Donnie Darko ?
- Exactement."
Est-ce que tu es un martyr ?
- Je suis slovène, laisses-tu échapper.
C'est la famille, (...) c'est comme ça, on la boude et on espère que ça ira mieux.
Quand on ne maîtrise pas sa vie, tout vous échappe, et on reste à la traîne, les mains vides.
Ils se lèvent et ils sortent, ils consultent leurs portables, parlent, abandonnent leurs cornets de pop-corn froissés et leurs gobelets vides en carton, se lancent des propos sans intérêt, bâillent, se mettent les uns aux autres la main sur les fesses et ont oublié depuis longtemps le film qu’ils viennent de voir. Ils sont aussi superficiels qu’une flaque d’eau dans un caniveau et ils consultent leurs portables comme s’il s’agissait d’instruments de navigation sans lesquels ils ne sauraient pas où aller après le cinéma. Ils ont trop de choses, et comme ils en ont trop, ils en veulent encore plus, car c’est tout ce qu’ils connaissent. Avides, aussi éloignés de la satiété que de la faim parce qu’on les nourrit sans arrêt, avant même qu’un début de faim puisse se manifester.
Dès sa naissance, chaque homme a un passé qui l'accompagne toute sa vie. Peu importe où il est, qui il est. Et à l'instar des êtres humains, tous les événements sont reliés. Rien ne se produit qui n'ait un sens.
« Vous dirigez une agence qui présente des excuses alors qu’il y a tant de choses que vous n’arrivez à vous pardonner. » (p. 259)
Dans le ciel, le soleil est d'une clarté extrême, il rappelle la lueur vacillante des interrupteurs dans les corridors.
Mais tu sais, je l'espère, que les gens courageux meurent presque toujours les premiers, hein ?
SORRY
Nous veillons à vous éviter tout embarras, faux pas, malentendus, erreur ou licenciement.
Nous savons ce que vous devriez dire.
Nous disons ce que vous voulez entendre.
Professionnalisme et discrétion.
Laisse le partir. Si il revient, tu sauras que c’est la bonne décision. S’il ne revient pas, tu seras contente que ce soit terminé.
Si tu tiens beaucoup à une chose, ne la donne pas car, quelle qu'elle soit, elle te manquera. Il avait tort. Tu l'as écouté, tu voulais le garder pour toi et ce fut le chaos. Il a mal compris. Quand on donne ce à quoi on tient, c'est de l'amour.
Nous avons beau aspirer à la lumière, nous avons besoin de l'ombre. Le désir qui nous fait rechercher l'harmonie nous pousse aussi, dans un obscur recoin de notre cœur, vers le chaos. Un chaos tout relatif, nous ne sommes pas des barbares. Pourtant, c'est bien ce que nous devenons dès que notre monde déraille. Le chaos est toujours à l'affût.
Etre dans l'obscurité pendant que tous les autres se tiennent dans la lumière. Etre impuissant, sans défense. Etre furieux et ne pas le montrer. Etre seul et en compagnie. Constamment affamé, assoiffé, fatigué, épuisé. Sentir la vie autour de soi et ne pas pouvoir la toucher. Ne pas penser à cette journée, chaque mois. Penser à cette journée, chaque mois. Dans son subconscient. Se déplacer sur une trajectoire lointaine. Très lointaine. Invisible.
Une véritable excuse est comme un adieu où l'on sait que l'on ne se reverra plus.
- T'as fait le test?
- Non.
- Dans ce cas, t'es pas enceinte, d'accord ?
(...) le test est rudement cher.
"Pourquoi c'est si cher?"
La pharmacienne hausse les épaules, elle n'a pas l'air de trouver ça cher.
Le monde est rempli d'idiots et tu en fais partie.
« Les traces sont le signe de ta présence. Tu tiens à être sincère. Tu n’as rien à cacher. Tout le monde doit savoir que tu existes. Bien sûr, tes empreintes digitales n’ont été d’aucune utilité à la police. Pas d’antécédents, tu n’es répertorié nulle part, tu n’existes que dans ton monde. » (p. 89)
Toute fin est un commencement.