Citations de Zoran Drvenkar (87)
Dans l'obscurité de tes pensées, j'aimerais être une lumière.
La culpabilité, c'est personnel. Privé. Et on ne peut pas s'excuser auprès d'un mort, hein ? Personne...personne ne peut satisfaire un mort...Personne.
Nous avons beau aspirer à la lumière, nous avons besoin de l’ombre. Le désir qui nous fait rechercher l'harmonie nous pousse aussi, dans un obscur recoin de notre coeur, vers le chaos.
Un chaos tout relatif, Nous ne sommes pas des barbares. Pourtant, c'est bien ce que nous devenons dès que le monde déraille. Le chaos est toujours à l’affût.
(premières phrases du roman)
Il sont aussi superficiels qu'une flaque d'eau dans un caniveau et ils consultent leurs portables comme s'il s'agissait d'instruments de navigation sans lesquels il ne sauraient pas où aller après le cinéma.
Il ont trop de choses, et comme ils en ont trop, il en veulent encore plus, car c'est tout ce qu'ils connaissent. Avides, aussi éloignés de la satiété que de la faim parce qu'on les nourrit sans arrêt, avant même qu'un début de faim puisse se manifester.
C’est fini. Le temps est révolu. J’attends le lever du soleil. Alors je sortirai de la voiture et ce sera fini. Je n’ai plus ouvert le coffre depuis hier et il continuera d’en être ainsi, je ne l’ouvrirai plus jamais.
Etre amoureux, ce n'est pas comme aimer quelqu'un. Tamara est capable de tomber amoureuse chaque semaine, mais elle ne veut aimer qu'une seule fois. Or David n'était pas l'homme qui pouvait enflammer son coeur. Il se montrait bon avec elle, mettait le monde à ses pieds, cependant cela ne suffisait pas à créer de l'amour.
« Nous représentons le nouveau pardon. Oublie la religion. Nous sommes les intermédiaires entre la faute et le remords. » (p. 200)
Jamais les pensées n'ont eu un impact aussi rapide. Les histoires ne se transmettent plus oralement, elles nous arrivent en kilo-octets à une vitesse vertigineuse, impossible désormais de détourner les yeux. Et quand l'excès se fait sentir, nous réagissons comme des barbares : nous transformons le chaos en mythe.
《Qu'est-ce que tu croyais? Que je te serais fidèle?》
L'homme crache aux pieds de la femme, lui tourne le dos et s'en va. La femme se met à pleurer. Elle pleure sans bruit, les gens réagissent comme réagissent les gens, ils regardent ailleurs.
Une véritable excuse est comme un adieu où l'on sait qu'on ne se reverra plus.
La culpabilité, c'est personnel. Privé.
Il y’a un truc qui manque aux chefs et aux décideurs, un truc dont ils ne peuvent pas se dépêtrer, qui plane comme une ombre menaçante sur leur vie…Ce truc là leur pourrit tellement la vie que ça se voit sur leurs figures…Ils ne savent pas s’excuser. Alors c’est pour ça qu’on va leur offrir. Des excuses à la pelle, à un prix sacrément juteux
Gamin, le destin, c'est un type atteint de syphilis, qui a une queue en acier et qui t'encule dès que tu regardes du mauvais côté. Tu crois que je lui tournerais le dos ?
Il n'y a rien de plus pitoyable qu'un individu incapable de s'excuser.
Les enfants sont si faciles à manipuler, ils ne connaissent que les règles les plus simples. Quand on leur lance un ballon, ils l'attrapent. Tout change quand la lumière se détourne d'eux et que l'obscurité les touche.
Un village, trente-huit maisons, cinquante-neuf habitants.
Tu n'en laisses aucun en vie.
... L'homme revenait et elle lui disait ce qu'il devait faire . Elle s'installait sur une chaise et disait : retourne-le et baise-le jusqu'à ce qu'il s'évanouisse. Alors il me retournait. Je voyais le papier peint, je plongeais mes regards directement dans la forêt. Il y avait le froid du lubrifiant et les mains sur mes épaules qui me tiraient vers le bas, je croyais à chaque instant que les bras allaient se déchirer...
Avant, les gens faisaient du bon travail et ils étaient bien payés. Désormais, ils doivent faire du super travail et ils sont mal payés. En plus, on leur demande d'être reconnaissants.
Une véritable excuse est comme un adieu où l'on sait que l'on ne se reverra plus.
Le pardon ne connaît pas de limite.