Citations de Zoran Drvenkar (86)
Il vous demande à quel concert vous voulez assister.
- "Chris Cornell", réponds-tu précipitamment, provoquant l'hilarité de Nessi.
Marten explique qu'il n'a jamais digéré la séparation de Soundgarden. Vous n'avez pas la moindre idée de ce qu'il veut dire, mais vos têtes oscillent en cadence, oui oui, une belle saloperie, la dissolution de Soundgarden.
"En plus ''Michael Jackson est mort", ajoute Schnappi.
Vos regards convergent vers elle. Soudain déstabilisée, elle chuchote :
"Il est bien mort, hein?
-Quel rapport avec Chris Cornell ? interroges-tu.
- Elle pense à Billie Jean, intervient Marten, volant à son secours. Cornell a repris Billie Jean et il en a donné la pire version de tous les temps.
Chacun veut avoir sa mélodie, chacun veut être spécial, différent. C'est bien cela qui les rend tous pareils. La soif d'originalité.
Commence par grandir et fabriquer ta propre merde avant de venir fouiller dans la mienne. Et maintenant raccroche ou je vais devenir sentimental.
Il ferma l'eau et tendit l'oreille. Il était sans inquiétude. La maison absorbait les cris comme une terre sèche une averse soudaine. L'homme regarda sa montre. Il accorderait au garçon deux heures pour se calmer, puis il retournerait le voir.
Il se demande comment redresser un monde où chacun a pris l'habitude de se tenir de travers.
Parfois, tu te demande si tu ne pousse pas trop loin le souci du détail. Puis tu fournis toi-même la seule réponse qu’il soit logique : il s’agit de souvenirs. De détails. Les détails te tiennent à cœur. Tu connais la valeur du souvenir.
Une fois, c'était un vol d'oiseaux tournoyant dans les airs, il lui avait rappelé ses yeux. Une autre fois, la façon dont une femme tapotait sa cuillère contre le bord de sa tasse. Le monde est rempli de déclencheurs. De petits traquenards du souvenir. Dans les moments de calme, Wolf les cherche avec obstination.
Avant, les gens faisaient du bon travail et ils étaient bien payés. Désormais, ils doivent faire du super travail et ils sont mal payés. En plus, on leur demande d'être reconnaissants.
« Une fille tue son père, un homme perd son frère, cinq kilos d’héroïne disparaissent, et un garçon, assis sur une chaise, refuse de répondre. Voilà la situation. » (p. 101)
Nul ne savait dans quelle catégorie te rangeait - tu n'étais ni un tueur en série, ni un meurtrier de masse, ni un forcené. Tu étais un peu tout ça, une étrange création de l'enfer, qui paraissait tuer sans motif.
Tu n'es plus. Quand tu te déplaces, autour de toi l'air reste immobile. Pas un souffle. Tu parles et c'est le silence qui te répond. Tu es là sans être là. Et tu ne le croiras peut-être pas, mais c'est un plaisir de faire enfin ta connaissance.
Les gens ont la culpabilité qui leur suinte par tous les pores. Wolf, nous représentons le nouveau pardon. Oublie la religion. Nous sommes les intermédiaires entre la faute et le remords.
La résidence des Belzen pue comme si une centaine de chats étaient morts.
"C'est sa voiture, là, derrière. J'ai tout, de Manson aux Peas. Et je peux aussi vous procurer deux billets pour Chris Cornell vendredi prochain, vous en avez sûrement envie, non ? Ha ha ha."
Un quart d'heure plus tard, vous lui avez acheté deux sandwiches et elle vous fiche enfin la paix.
"C'est qui, Chris Cornell ? demandes-tu.
- Dis-moi plutôt qui pourrait manger ces sandwiches."
"L'homme a lu que tous les êtres humains étaient reliés entre eux. Par le mental ou les gènes, il ne s'en souvient plus. Il sait juste que c'est à l'origine des aversions et des sympathies infondées. Dès sa naissance, chaque homme a un passé qui l'accompagne toute sa vie. Peu importe où il est, qui il est. Et à l'instar des êtres humains, tous les évènements sont reliés. Rien ne se produit qui n'ait un sens.
Puis, on mit nos pieds sur le divan pour empêcher un éventuel agresseur qui se serait chaché dessous de nous agripper par les tibias pendant le film. Qu'on ne nous prenne pas pour des débutants, tout de même ! Sur le sol, juste à côté d'Island, se trouvait notre interrupteur d'urgence. Relié à un lampadaire, il permet d'illuminer la pièce quand l'un de nous a besoin d'aller aux toilettes ou commence à avoir peur.
Nous, on préfère visionner des films d'horreur. Vous savez, ceux où les personnages courent en hurlant dans des manoirs abandonnés, dans l'attente de se faire égorger par un psychopathe.
Les Eagles, c'est notre club à nous. On connaît chaque joueur individuellement ; on peut citer son plat préféré, la race de son chien, le nom de son chat, et même celui de sa grand-mère. A chaque fois qu'ils disputent une rencontre, tout le monde accourt !
- Si l'un d'entre nous réussit, ça en vaudra la peine. Le reste est sans importance.
A ces mots, quatre filles tombèrent dans les pommes, et c'est à cet instant que naquit le Gang des culottes courtes.
Le mal est l'ombre du bien mais personne n'imagine que le bien puisse être l'ombre du mal.