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Critiques de Élisabeth Filhol (102)
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La Centrale

Un premier roman et un coup de maître pour E. Filhol. D'autant plus qu'elle ne vient ni du monde de l'édition, ni de l'enseignement. Elle vient de... l'entreprise. De ce qu'il y a de plus austère dans l'entreprise : la compta.

Elle a entendu parler des précaires du nucléaire, des "décontaminateurs" (le mot n'est pas employé dans le roman. Elle a entendu parler, surtout, de vagues de suicides dans la centrale de Chinon, toute proche de chez elle. Elle en a fait un roman.

Le narrateur est une ombre. On n'apprend son prénom que tardivement. Il est évoqué une fois, lors d'un entretien. On ne sait pas grand-chose de lui, on n'entend jamais sa voix. Il évoque la vie de ces précaires du nucléaires, qui nettoient les centrales pendant les arrêts de tranche. Vie déprimante.
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Bois II

Une telle finesse dans l’observation des gestes des hommes et des femmes, des mots par eux employés, des déplacements des corps, comme un ballet improvisé, dans un huis-clos électrique, confirme le talent d’Elisabeth Filhol [...].
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La Centrale

Très contente d'avoir lu ce livre grâce au challenge ABC car j'ai vraiment découvert un monde qui m'est complètement étranger et dont j'ignorais tout!



Pour ma part, j'ai eu du mal avec le style de l'auteur :des phrases très longues, bizarrement construites, et un côté assez froid qui m'a laissée un peu extérieure au récit et, surtout, au narrateur. Contrairement à ce que j'ai lu dans les autres critiques, je ne me suis pas attachée au personnage, car je n'ai vraiment pas l'impression de le connaître.



Mais, ce qui me reste une fois le livre terminé, c'est vraiment l'impression d'être rentrée dans un monde parallèle au nôtre, parallèle mais qui, pourtant, peut, à l'occasion d'un incident voire d'un accident, faire basculer le notre de façon irréversible!



A lire, vraiment!...

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La Centrale

Les usines nucléaires vues de l'intérieur et en particulier des travailleurs temporaires qui font le "tour" de ses usines. Proche d'un de ces travailleurs, ce livre nous décrit le quotidien de Yann, interimaire...[lire la suite], de plus dans des zones dangereuses. De belles pages aussi de la nature environnant ces centrales. L'estuaire de la Gironde mais tout d'un coup cette usine qui semble inonfensive !!! Un texte nécessaire.
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La Centrale

C'est un roman contemporain que j'ai trouvé dense et très concret.

Dense parce qu'il cherche à décrire des faits sur une courte période en y rappelant ce qui peut aider à comprendre les événements. Le narrateur est travailleur intérimaire dans les centrales nucléaires. Il semblerait qu'on embauche facilement et que la main-d’œuvre se « périme » vite...

Les ouvriers sont employés ponctuellement lorsque les centrales ferment une « tranche » pour la maintenance. Après une formation de quelques jours qui donne lieu à une habilitation, ils sont chargés de l'entretien de structures radioactives en essayant de ne pas griller leur quota de radiations trop vite. J'ai découvert là un univers que je n'imaginais même pas. Des travailleurs « saisonniers » une bonne partie de l'année puisque les équipes tournent d'une centrale à une autre. Des travailleurs qui ne reviennent dans leur famille qu'à la fin de cet enchaînement de contrats. Qui sont soumis au risque permanent et en sont conscients. Ça semble très loin de chez nous mais...

La relation entre le narrateur et l'ami avec lequel il a commencé à travailler ainsi est filée tout au long du roman et l'incident auquel est soumis le narrateur fait écho à ce qui a provoqué le départ de cet ami, ce presque frère.

Je pense que c'est un livre qui ne peut pas laisser indifférent mais se lit plus comme un témoignage que comme une fiction peut-être.
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La Centrale

La centrale est un roman original au thème rarement abordé.

Il nous plonge dans un univers aux dangers pernicieux parce qu’invisibles, dans un monde froid et déconcertant, dans l’intimité de celles qui tentent de se fondre en vain dans le paysage, les centrales nucléaires.

Le narrateur est l’un de ceux qui côtoient chaque jour cette entité ambivalente, et son récit met en avant l’opposition entre cet « employeur » aux actions et aux mots glacés et techniques, et ces employés si sensibles, si faillibles…

Le style de l’auteur épouse parfaitement cette oscillation incessante : des phrases courtes pour coller à cette atmosphère scientifique, mais tapis au cœur de ces phrases, des éclats d’humanité irradient cette blancheur immaculée…

Une très belle découverte.


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Doggerland

La Mer du Nord comme vous ne l’avez jamais lue ...

Il est des lectures qui vous laissent avec l'impression d'être, pendant quelques heures, un peu plus intelligent.

Doggerland est de ces bouquins.

La magie du titre choisi par la française Elisabeth Filhol évoque celle des litanies hypnotiques des bulletins de la météo marine : Humber, Fisher, German, Dogger, …

Le Dogger Bank c'est en effet ce gigantesque banc de sable entre Ecosse et Pays-Bas, vestige des moraines glacières d'il y a quelques milliers d'années : vingt mètres de fond seulement, convoités par les chalutiers jadis, par les compagnies pétrolières aujourd'hui et demain par les planteurs d'éoliennes géantes.

Un territoire régulièrement chahuté par les tempêtes hivernales comme celle de décembre 2013, Xaver, que l'on va suivre tout au long de ces pages.

Attention tout de même : qu'elle nous explique les phénomènes scientifiques à l'oeuvre ou qu'elle explore les sentiments de ses personnages, Elisabeth Filhol est bien fidèle à sa tête de premier de la classe et sa prose est donc exigeante qui allonge de longues phrases, parsemées de détours explicatifs et de virgules respiratoires, enrichies d'argumentations et de circonvolutions qui finissent par former une savante musique à laquelle il faut habituer notre oreille, par composer un rythme que notre œil doit apprivoiser.

Comme le grand tableau noir où la craie fiévreuse du scientifique gribouille et enchevêtre des formules interminables et complexes mais d'où soudain émerge la compréhension.

Avec cet étrange roman, entre fiction scientifique et romance amoureuse, Elisabeth Filhol tente de faire revivre l’Atlantide du nord ...

C’est aussi un bouquin à ranger dans notre rayon cli-fi (climate-fiction) histoire de nous habituer peu à peu, à l'inexorable montée des eaux qui ont déjà submergé nos lointains ancêtres du Doggerland.

Pour celles et ceux qui attendent la fin du monde.
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La Centrale

Une découverte.

Je ne connaissais pas ces pratiques et c'est d'un cynisme rare que de lire comment le parc nucléaire est entretenu en France. Affligeant.
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La Centrale

Un peu dur à lire mais sujet trop méconnu, tellement intéressant.
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La Centrale

Les détails techniques sont un peu abscons.

Mais l'exploitation des intérimaires et des chômeurs pour les travaux dangereux, c'est très clair.

J'ai trouvé ce livre glaçant, car sûrement très près de la réalité.
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La Centrale

La Centrale, un roman qui raconte ce monde fermé, l'endroit où est 'fabriqué' notre confort, notre électricité. Cette centrale doit être entretenue régulièrement pas des hommes qui connaissent leur métier, mais aussi tous les dangers qui peuvent vous surprendre dans ce monde secret.
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Bois II

Nous en juillet, il fait une chaleur méditerranéenne et pourtant nous sommes en Bretagne. Sur le site de la Stecma, une ancienne usine d'échafaudages en aluminium transformée en plateforme de stockage pour panneaux solaires suite au rachat par un consortium canadien, des ouvriers attendent la venue de leur patron dont l'unique but est de liquider l'entreprise dans le mois. Après une assemblée générale menée par les représentants du personnel, ils ont projeté de séquestrer Mr Mangin, leur seul interlocuteur depuis deux ans, afin d'obtenir la sauvegarde de leur outil de travail. "Bois II" est le récit détaillé de cette journée intense de lutte, où malgré le déséquilibre des forces en présence, celui qui gagnera n'aura aucunement besoin de supériorité numérique.

Joseph E Stiglitz, prix Nobel d'économie, a écrit que le capitalisme est un système pervers qui ne tient pas ses promesses mais qui en plus apporte "l'inégalité, la pollution, le chômage et, c'est le plus important, la dégradation des valeurs (morales) jusqu'au niveau où tout est acceptable et où personne n'est responsable."

Ce roman en est l'illustration parfaite. Il pénètre dans le coeur du système, l'analyse, le dissèque dans le prisme des pensées d'une ouvrière militante. Il rend compte de l'impact que subit la masse des salariés qui se débat comme elle peut face au blog glacial de leur dirigeant où l'accumulation des profits à remplacer le coeur.

Hélène Filhol parle "d'état de guerre" : " On est en guerre sans avoir connu l'autre, la vraie, dans la honte de l'inaction puisqu'on nous affirme vivre en paix et dans la libre circulation des biens et des personnes. Des vies détruites et le territoire ravagé pourtant, avant même d'avoir eu le temps de prendre les armes...". Elle montre très bien le travail de sape, le lent effritement de la classe ouvrière cantonnée à survivre dans les marges d'un système qui les utilise selon son bon vouloir, un système qui ne valorise plus ni le travail, ni l'esprit d'entreprendre mais uniquement la rentabilité et le profit de quelques investisseurs. Elle nous emmène dans la tête de tous ces ouvriers que la machine va rejeter aux abords sinistres des friches industrielles, ne leur restant que leur yeux pour contempler les vestiges d'un passé pourtant pas si glorieux qui leur apparaît malgré tout plus simple, plus solidaire voire plus humain.

La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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La Centrale

C'est certainement fait exprès pour figurer la centrale en monstre froid mais pour moi l'écriture est trop désincarnée; je n'arrive absolument pas à m'identifier aux personnages. Je laisse tomber.
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La Centrale

Dans les entrailles du nucléaire.



On y pense trop peu voire pas du tout et pourtant, au cœur de ces grandes cheminées grises qui ponctuent nos paysages, il y a ces hommes qui oeuvrent à la maintenance des centrales nucléaires françaises.



Ils sont nombreux à sillonner les routes au rythme des contrats d’intérim pour des travaux de réfection, de maintenance des bâtiments, de nettoyage de piscine des réacteurs. Des missions où le danger est permanent. Un statut précaire pour des prises de risques majeures, le sale boulot confié à des intérimaires pour un salaire de misère.



Elisabeth Filhol nous emmène au cœur du réacteur avec une précision qui relève du documentaire. Une écriture dense et minutieuse, descriptive et technique, qui fourmille d’informations à en donner le tournis, comme pour nous mettre à la place de ces ouvriers, la tête remplie de toutes ces consignes de sécurité, des paramètres à prendre en compte, toutes ces données à retenir et précautions à prendre pour limiter les risques. Le manque de vigilance, c’est risquer l’erreur humaine, avec des impacts qui peuvent être catastrophiques, c’est aussi le risque de contamination, un danger pour la santé, mais aussi la mise à l’écart des recrutements, le risque de ne pas être embauché pendant plusieurs mois.



A force de débat, on pense parfois connaître beaucoup du nucléaire, finalement nous en savons si peu. Voici un roman surprenant, avec un regard méconnu sur ceux qui font la centrale. Il ne s’agit pas de convaincre ou de moraliser, juste en savoir plus sur un domaine qui nous concerne tous. Un texte industriel et social, mais surtout politique qui fait notamment écho aux catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima, et donne un autre relief à l’électricité qui nous sert tous les jours.
Lien : http://casentlebook.fr/la-ce..
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La Centrale

Dans ce roman on suit Yann, le narrateur du roman, jeune homme qui, de mars à octobre, avec des milliers d'autres comme lui intérimaires et précaires, traverse la France, d'une centrale nucléaire à une autre - il y en a dix-neuf en tout -, pour accomplir son travail de maintenance des réacteurs. Outre Yann, on croisera aussi Loïc, Jean-Pierre, Bernard, d'autres encore...

Avec "La Centrale", l'auteur nous plonge au coeur du nucléaire français et nous brosse le portrait de ces travailleurs de l'ombre qui côtoient le danger dans leur mission quotidienne et vivent avec la menace omniprésente de l'irradiation, de la surexposition, menace qui, au fil du roman, ne cesse imperceptiblement de s'amplifier et de s'intensifier.
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La Centrale

A l'ère de Fukushima et de ses conséquences catastrophiques il faut absolument lire "La centrale" qui fait le récit, très clinique, de l'organisation de la maintenance des centrales nucléaires françaises par des travailleurs précaires, qui subissent la double peine d'être mal payés et d'être empêchés de travailler dès qu'il sont assez irradiés. C'est un univers mal connu, minutieusement décrit, avec une précision hyperréaliste qui crée un véritable ambiance romanesque. Une réussite !
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La Centrale

Un livre fort, effrayant aussi qui révèle des choses dont nous n'avons pas conscience ou connaissance : le sort de ces salariés, pas formés qui risquent leur vie dans le nucléaire...Des vies abimées par la route, la vie d'intérimaire, les campings, l'absence de stabilité......Une vie suspendue en somme avec son lot d'absurdités et des conditions de travail insensées. Le sort de ces ouvriers confine à l'esclavage.
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La Centrale

Ce livre est un roman, pourtant pour tous ceux qui connaissent le nucléaire il ressemble à un reportage. Un reportage non édulcoré, un reportage où chaque mot parle, où chaque phrase est un rappel du quotidien. Ici, il s’agit du quotidien d’un nomade du nucléaire, un des pires, un intérimaire, non pas engagé par une boite de presta (prestataire) mais un de ceux qui suivent à l’année les arrêts de tranche, espérant se faire embaucher pour le temps de l’arrêt de tranche… Pour eux, pas de CDI, pas primes de grand déplacement… Rien que de la précarité. Rien que de la dose…

Dans un milieu rude, un microcosme où tout le monde se connait ou presque, ou chacun sait les rumeurs… Avec en toile de fonds la centrale, les doses que prennent les prestataires et que l’on colle au vert lorsqu’ils ont atteints leur fatidique 20mSv… Parfois dès le mois de mai… Mais pour ces fameux intérimaires, avec quoi vont-ils vivre s’ils se retrouvent au vert ?



Ce livre reprend donc un quotidien que vivent des milliers de prestataires, travaillant dans les centrales. Aucun mot n’est inconnu et j’ai presque eu l’impression que ce roman aurait pu être écrit par un collègue tellement il est criant de vérité. Il raconte une histoire, en toile de fonds, un accident comme un autre, qui a réellement eu lieu. Le narrateur est celui qui a vécu l’accident. Il s’agit d’un ; il raconte également d’autres petites histoires liées aux centrales nucléaires : comment des militants de Greenpeace peuvent faire irruption dans une centrale, comment Tchernobyl a pu avoir lieu, tout cela raconté par un narrateur désabusé.

En fait, j’ignore si quelqu’un ne travaillant pas dans le nucléaire comprendrait réellement ce roman. Il est parfois technique… Pour quelqu’un ne connaissant pas le nucléaire, qu’est-ce que cela signifie “prendre de la dose” ? Cela peut même sembler complètement incongru de voir des hommes qui passent la majorité de leur vie en camping pour pouvoir bosser sur des centrales.



Ce roman est très court : 91 pages. Mais il décrit fort bien ce milieu. Il décrit à merveille les sentiments des travailleurs “nomades” du nucléaire, les différentes espèces que l’on peut croiser et la lassitude de risquer sa vie…
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La Centrale

Complétement perdu au milieu de ces paysages, de ses migrants du travail et des termes scientifiques qui inondent le livre.

Je n'ai pas saisi l'intérêt de ce livre, je suis passé à côté!
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Doggerland

Doggerland – Elisabeth Filhol



La tempête Xaver vient d’aborder l’archipel des Hébrides, au nord-ouest de la Grande-Bretagne et va traverser l’Ecosse, le Norfolk en direction de la Scandinavie (cette tempête de 2013 a réellement existé et a fait de nombreux dégâts à l’instar de celle que nous avons connue en France en 1999).



Le Doggerland était une grande île, il y a de ça huit mille ans et elle s’étendait au milieu de la mer du Nord aujourd’hui enseveli sous cinq à dix mètres de dépôts marins.



Après un reportage sur le sujet, l’auteure a choisi d’écrire un livre où elle fait naître Margaret, géologue, et Marc cadre dans l’industrie pétrolière. Tous deux doivent se rendre à un congrès, mais c’est sans compter les trois jours d’états-d’âme sur leurs vies et sur la dégradation du climat.



La mer terrasse l’histoire et les éléments incontrôlables qui viennent s’emboîter avec leurs parts sauvages et dévastatrices. Un livre qui peut faire penser à faire bouger les choses dans la douceur du mois de décembre dernier et des vents assoiffés de conquête.



Je décrirai ce livre d’un roman-étude tant il décrit un phénomène d’actualité avec du vocabulaire adapté. Malheureusement, le narratif prédomine avec des explications qui prennent le dessus et perdent parfois l’histoire des protagonistes dans de longues phrases interminables. Néanmoins, on retrouve sur la fin des échanges plus chaleureux.
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