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Critiques de Éric Bohème (39)
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Décamper

Edité chez Antidata, le petit volume est particulièrement attrayant, avec sa couverture dépliable aux couleurs acidulées. On a vraiment envie de le glisser dans sa poche et de l'emporter partout avec soi pour lire une des 13 nouvelles ici ou là.

Les textes sont très variés, mais ont en commun le thème de la fuite, au sens propre ou au sens figuré. Qui n'en a pas rêvé? A un moment difficile de sa vie, ou simplement lassé d'une routine peu satisfaisante. J'avoue y avoir cédé quelques fois. Un décrochage universitaire pour commencer, et je suis toujours en proie à de récurrents cauchemars où je parcours les couloirs de la Fac sans trouver la porte de sortie. Le narrateur de Stan Cuesta justement fait ce type de rêve alimenté par sa mauvaise conscience alors que lui a déserté son poste à la Maison de la Radio. La musique a gâché ma vie se place en "top three" de mon classement. Sans doute parce que la nouvelle renvoie aux années Pop club et Pollen de José Artur, marquantes pour ma génération qui est aussi celle de Stan Cuesta. Aussi pour son écriture pleine d'énergie et pour son humour, évidemment.

La fuite est savoureusement drôle dans la nouvelle de Jean-Luc Manet - critique musical rock'n'roll - Nigel, même si elle ne conduit pas plus loin que le café du coin. Le texte atteint un niveau comparable aux dialogues de Michel Audiard dans le film culte Un singe en hiver . Il comporte des envolées remarquables dignes du maître. A ce titre, je fais également entrer Nigel dans mon "top three".

Y figure aussi En Avant, de Guillaume Couty. Il a puisé son inspiration dans un sujet d'actualité, puisqu'il traite de la période Covid dont nous ne sommes toujours pas sortis. Mieux vaut en rire, et c'est ce que Guillaume Couty propose au lecteur.

Il y a enfin une nouvelle à part, incomparable à mon sens, c'est Golconde, last but not least ! Elle fait écho au film de Cédric Klapisch sorti juste avant l'an 2000 : Peut-être. Comme ce film, elle offre une ouverture merveilleuse vers un autre monde émergent du sable et auquel on accède par inadvertance. Elle nous invite à remettre en question toute notre existence. Et cela au moyen d'une très belle et envoûtante écriture.

Je remarque que mes textes favoris s'inscrivent dans le milieu musical, et sont écrits par des auteurs musiciens eux-mêmes ou qui baignent en tous cas dans la culture rock. J'en conclue donc que la fuite a plus de force et me touche particulièrement lorsqu'elle est portée par l'esprit rebelle des musiques actuelles. Vive le rock'n'roll ! Merci Antidata !
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Zone 4

Zone 4. Un nom qui évoque nostalgie et décadence à tous les amoureux de l'Afrique. Lieu des plaisirs nocturnes, du bruit et de la musique, des femmes – des jeunes filles – aux seins lourds et au cul bien ferme.



Zone 4. Une chaleur torride sur le dancefloor. Devant moi, des culs qui frétillent, des seins qui sautent et jonglent sous des tee-shirts mouillés de sueur et d'émoi, des sourires qui éblouissent, des jambes longues et noires luisant sous les stroboscopes... et des shorts mini mini mini.



La Zone 4, c'est un quartier d'Abidjan, bien connu des expatriés français qui s'abandonnent... Là-bas, la famille est mise entre parenthèse, oubliée même, le temps de boire chaque soir, jusqu'au bout de la nuit, des dizaines de Flag. Ô putain, ce que ce bouquin m'a donné soif d'une Flag, combien d'années n'en ai-je pas bu... Aaaahhh, cette Zone 4 se sont des souvenirs qui me reviennent en flash-back. J'étais jeune, j'avais un pompon sur la tête et je buvais des bières dans un de ces fauteuils confortables où il fait bon s'assoupir en attendant la fin de la nuit, le début du jour... Mais c'était aussi un autre temps, une époque où le couvre-feu n'existait pas encore, où les français « dérangeaient » un peu moins...



« - N'aie pas peur, petit blanc ! Je vais bien te faire l'amour. »



Zone 4 est un roman, premier roman même d'Eric Bohème – j'en profite donc pour le remercier chaleureusement de m'avoir proposé d'en faire sa chronique à ma façon – qui m'a fait un bien fou. Cela pourrait être un roman glauque et qui dérange. Mais non. Il dérange certes, avec ces expat' grisonnant qui baisent des filles du même âge que les leurs... mais il est aussi mélancolie et tendresse. Très réaliste de la situation, l'auteur connaît son affaire, partageant sa vie entre la France et la Côte d'Ivoire – il est notamment membre de l'AECI (Association des Écrivains de Côte d'Ivoire). Entre coups d'état et coup d'éclats, moment de bohème et de luxure, beauté noire et bière rafraîchissante, je perçois la sensualité chaude de ces sorties nocturnes, j'aime cette sueur aigre qui coule entre les seins, j'écarte ces cuisses qui s'ouvrent uniquement pour mon plaisir lubrique de petit blanc, le sexe épilé qui brille presque dans la pénombre de cette chambre d’hôtel. Plaisir avoué et inavouable.



Zone 4, c'est mon Afrique, mon Abidjan, mon plaisir, mon abandon, ma soif...
Lien : https://memoiresdebison.blog..
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Le Monico

J’arrive sur le quai de la gare, essoufflé, tout en sueur de désir et du grand amour qui m’attend probablement de l’autre côté de la voie, à l’autre bout de la ligne du train bleu. Le soleil commence à se lever. Personne sur le quai. A croire que les cheminots sont en grève. Juste une femme, sublime avec son prénom à l’odeur de poussière et d’atmosphère, Arlette. Brune et grande, le genre à porter du Simone Pérèle taille 100 bonnet D, l’espoir dans son sourire. Elle me raconte autour d’un café brûlant sorti d’un thermos sa vie sa passion pour les trains, et surtout ces petites gares qui égrainent le passage dans une certaine France, loin des grandes agglomérations où les gens s’agglutinent sur les quais. Là, je respire le silence en même temps que cet air frais qui brûle un peu les poumons et ce parfum de jasmin qui s’évapore de son corps.



Arlette navigue de trains en trains, de gares en gares, de bars PMU en bars PMU. Elle les connait tous, les fréquentent tous à une haute fréquence, carte grand voyageur à la recherche de son Juju. Elle me raconte ses souvenirs, ses anecdotes, ses rencontres. Elle me parle de ce numéro de téléphone graffité sur la porte des toilettes avec son message alléchant « Gros Zob au 06 11 36 xx xx ». Bien sûr, elle a appelé. Elle me parle longuement de René-Georges, ce type secrètement amoureux d’elle, grande gueule et chemise ouverte, odeur de sueur et de naphtaline, représentant de la France profonde et de l’anisette.



Entre deux gares, parce que c’est forcément un livre à lire dans un train, je découvre une autre facette du conteur Eric Bohème, facétieux qui m’a entraîné loin de sa « Zone 4 », sans le confort de la première classe, loin de sa Cote d’Ivoire, entre Lamure-sur-Azergues et Vierzon. Une pointe d’humour, une pointe de cynisme, un cocktail mélancolie-nostalgie qui n’a rien à envier au Dry Martini, même si je préfère un verre d’anisette, comme Annie aime les sucettes à l’anis. Chacun son truc, chacun sa gare. D’ailleurs le train entre en gare. Personne sur le quai. Le soleil a disparu, la lune bleue n’est pas réapparue. Je reprends le train, sens inverse, train de nuit, putain de vie, me dirigeant dans le noir vers d’autres chroniques ferroviaires.
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Décamper

Douze échappées très variées et un écoulement ravageur : sous le signe de la fuite, le formidable nouveau recueil collectif de nouvelles des éditions Antidata.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/12/16/note-de-lecture-decamper-collectif/



Comment se relient entre elles treize nouvelles aussi catégoriquement ou subtilement différentes en apparence que celles mettant en scène un bucolique jardin aux délices où se rejouent en toute poésie et en toute horreur quelque Battle Royale ou Chasse du Comte Zaroff (Théo Castagné, « Le cimetière aux fleurs »), les glissements de temps s’opérant entre 1891, 1959 et 2015 à propos de certaine marche effectuée loin de l’autre (Pascale Pujol, « La randonnée »), le traitement ironique et soigneusement maximaliste des gestes barrières généralisés (Guillaume Couty, « En avant »), le mythe de la veste restant éternellement sur la chaise de bureau porté à sa puissance maximale, au cœur du milieu de la musique et de la radio, et en hommage à José Artur (Stan Cuesta, « La Musique a gâché ma vie »), la leçon d’empathie paradoxale et décalée fournie par un détour science-fictif appliqué aux exilés et réfugiés contemporains (Gabriel Berteaud, « Le deuxième recueil »), le détournement sauvage et tendre d’un rade la nuit pour y refaire le monde et actualiser le garçon de café sartrien (Jean-Luc Manet, « Nigel »), la réécriture malicieuse des jeunes années d’Arthur Rimbaud (Nathalie Barrié, « Semelles de vent »), la mise en résonance d’une célèbre chanson rock française devenant, au crible du grunge, comme le filtre et le miroir des modes en matière de musique actuelle (Nicolas Fert, « Un jour j’irai à New York »), l’appréhension d’un phénomène donné par les regards croisés pas nécessairement convergents et les mémoires indécidables ou carrément divergentes des autres (Jean-Yves Robichon, « Les témoins »), ou encore le détour par la science-fiction, à nouveau, pour rappeler la nécessité de la pause et de l’échappée comme la valeur métaphorique pure de tout récit (Maxime Herbault, « Golconde ») ? Sans oublier naturellement la cruauté tragique d’une prise au pied de la lettre de certaines injonctions apparemment si innocentes telles que « ouvrir bien en grand » (Claudie Gris, « Traversées »), le recours savamment incongru au moment d’absence de Tolstoï au stade enfin terminal de la lutte des classes (Laurent Dagord, « Astapovo ») ou enfin la mise en jeu de paille pourrie par l’humidité et de conséquences à gérer, mobilisant les souvenirs pas toujours reluisants de l’Occupation et de la Libération dans un petit village agricole (Éric Bohème, « Y’a eu comme une fuite »).



Placé sous le signe de la fuite (que seul le formidable mauvais élève Éric Bohème aura détourné de son sens ici le plus communément accepté, en lui offrant sa signification la plus hydraulique), « Décamper », le nouveau recueil collectif de nouvelles des éditions Antidata, publié en novembre 2021, nous rappelle, à l’image de ses désormais et heureusement nombreux prédécesseurs, « Ressacs » (la mer, en 2019), « Petit ailleurs » (la cabane, en 2017), « Parties communes » (les voisins, en 2016), « Terminus » (le dernier, en 2015), « Jusqu’ici tout va bien » (la phobie, en 2013), « Version originale » (le cinéma, en 2013), « Temps additionnel » (le football, en 2012), « Douze cordes » (la musique, en 2012), ou encore « CapharnaHome » (la maison, en 2010), à quel point est puissante la beauté intrinsèque de la forme littéraire courte et de son télescopage thématique à plusieurs créatrices et créateurs. Que l’on connaisse déjà les autrices et les auteurs, à travers leurs travaux dans de précédents recueils collectifs ou dans leurs œuvres individuelles (citons par exemple les « Sanguines« de Pascale Pujol, le « Haine 7« , le « Trottoirs« ou le « Aux fils du Calvaire« de Jean-Luc Manet, ou encore « Le Monico« d’Éric Bohème), ou que l’on ait la joie de les découvrir ici pour la première fois, c’est bien à la patience, à la détermination et au goût exigeant et toujours joueur de Gilles Marchand et d’Olivier Salaün, les deux co-éditeurs attentionnés d’Antidata, en plus d’être tous deux d’impressionnants écrivains (lire absolument « Une bouche sans personne« , « Un funambule sur le sable« , « Requiem pour une apache« et « Des mirages plein les poches« du premier cité, et « Il y a un trou dans votre CV« du deuxième), que l’on doit ce régal chaque fois renouvelé.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Zone 4

Un roman déroutant, surprenant… Jusqu'au bout je me suis demandé comment noter ce livre qui m'a faite passer par tous les états : colère et amusement, dégoût et attendrissement. Beaucoup de choses insupportables tout de même pour mes principes et convictions… C'est donc une ambivalence de sentiments qui m'ont chahutée, voire trompée sur ce roman. Et au final, c'est en tournant la dernière page que tout s'est éclairci.

« Zone 4 » nous met en présence du journal de Jean-Christophe Durin, ingénieur chez France Télécom, qui se voit proposer en 2002 un poste de consultant diagnostic chez une filiale de la grande entreprise française, à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Laissant femme et enfants dans la grisaille de la métropole, il arrive au moment où la crise politico-militaire ivoirienne débute. Jean-Christophe est alors souvent consigné très tôt dans sa chambre d'hôtel dès le couvre-feu lancé. Pour combler le temps et pallier à l'ennui, il décide donc de tenir un journal où il va nous relater des anecdotes de sa vie à Abidjan et notamment dans la zone 4, quartier chaud très fréquenté par les expatriés français… mâles forcément. C'est avec une bande de joyeux drilles, qu'il surnomme le Club des Rats, qu'il va découvrir la sensualité et les opportunités de ce creuset du vice, devenu un véritable terrain de chasse pour tout bon mâle blanc qui se respecte à Abidjan.

La zone 4, c'est le paradis du phallus blanc.

Il existe des paradis fiscaux pour les riches, il existe des paradis du sexe pour les hommes blancs expatriés. le récit de Durin, de courts chapitres qui s'enchaînent comme là-bas on enchaîne les aventures d'une nuit ou plus, nous fait découvrir dans un style très simple mêlant français et vocabulaire local , dans un ton léger et souvent drôle, les aventures sexuelles (et amoureuses?) de cet ingénieur lambda, entraîné par sa bande de copains à écumer tous les bars et boîtes de nuit de la zone 4. Il a l'air sympa Jean-Cri, un brin timoré à son arrivée, osant à peine regarder les barmaids aux tenues très légères. Et puis, tout cela va très vite changer. A ce qu'il nous raconte, il n'a pas d'autre choix que de se plier aux coutumes locales… Tromper sa femme, coucher avec une fille qui l'âge de la sienne, changer de partenaire selon les opportunités… tout cela ne semble guère les déranger, lui et ses amis. C'est ainsi que cela se passe à Abidjan..

En plus de leurs virées fêtardes, c'est également une vraie histoire d'amitié qui lie cette bande des Rats qui adorent picoler jusqu'à plus soif ; c'est plein d'étoiles dans les yeux quand ces bonhommes bedonnants, la quarantaine passée, même pas beaux mais Blancs, bavent sur les seins et glissent leurs mains avides sur les croupes de ces jeunes filles. C'est du sexe à profusion, tous les soirs, comme on veut, sans contrainte… Sans contrainte ? Attention « toubab », tu dois payer !

Et là, bien sûr, ce que Jean-Cri nous décrit comme des histoires sexy souvent drôlatiques, c'est tout simplement de la prostitution, du tourisme sexuel, de l'érotisme colonial traditionnel : masculin, élitaire, blanc. C'est l'histoire de jeunes Africaines, toutes très pittoresques, qui ne voient dans le fric des vieux Blancs qu'un moyen de sortir de leur misère sociale. Même s'il nous les décrit avec une affection teintée de paternalisme, Jean-Cri nous parle « d'abonnements » (tout un programme pour un mec qui bosse dans la téléphonie) , de filles vénales, toujours à l'affût d'argent et jamais pourtant il ne pense au mot prostitution quand cela le concerne. Ce ne sont pourtant pas des bonbons qu'il offre à sa dulcinée. Et ce ne sont pas non plus ses beaux yeux de myope qui ont séduit la petite Angie, 17 ans, l'âge de sa fille aînée. Et bien, il faut croire que pour Jean-Cri, si. Voilà, c'est la désinvolture et la fausse naïveté du narrateur, sa culpabilité sous-jacente mais jamais assumée, son foutage de gueule vis à vis de sa femme, qui m'ont tentée plusieurs fois de jeter ce livre. Je n'en pouvais plus de cette hypocrisie, de ces aventures de plus en plus glauques et de ces histoires de bites qui mènent le monde… à Abidjan.

Et puis, parfois, de petites parenthèses pas assez nombreuses à mon goût où Durin relate des anecdotes liées à la situation politique chaotique du pays, des péripéties totalement invraisemblables, une ville où l'on a plus peur de la police que des voyous, des filles qui meurent du Sida et de la tuberculose faute de moyens.

Tout n'est pas sea, sex and sun à Abidjan.

J'ai donc tenu jusqu'au bout car j'étais vraiment intriguée par la conclusion qu'allait apporter l'auteur à cette histoire où en fin de compte, il décrit malheureusement une réalité. Pas facile à avaler mais une réalité quand même.

Et j'ai bien fait, car dans les cinquante dernières pages, il a sauvé son bouquin à mes yeux. Comme quoi, on ne peut vraiment juger d'un livre qu'en tournant la dernière page.



Mais que cela a été long ! Comme cette critique :)
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Le Monico

Déjanté ! c’est ainsi que je qualifierais ce petit récit de moins de 100 pages si on déduit les illustrations.

Tout d’abord je tiens à remercier les éditions Antidata et Babelio qui m’ont envoyé ce livre dans le cadre de la « masse critique ».

C’est difficile de faire une critique sur un livre qui, à mon sens, est un recueil d’anecdotes mais pas un roman. Je l’ai lu deux fois pour essayer de trouver quoi écrire sur le texte.

Arlette, « l’héroïne du récit » vit multiples péripéties sur les voies ferrées du centre de la France autour de Vierzon. Elle aime voyager par le train, ça ne fait pas l’ombre d’un doute, elle connaît toutes les lignes de traverses, toutes les gares, tous les hôtels et bars PMU environnants. Son langage n’est pas recherché, ses mots sont parfois un peu « crus ».

Elle attend en permanence un SMS de Julu, son amoureux, victime d’une séquestration et qui est interné dans un établissement psychiatrique.

Elle énumère pêle-mêle les petits potins, ses rencontres (dont celle, un peu plus détaillée avec René-Georges), la vie de ses parents, sa vie de tous jours. Le récit manque d’ordre, j’avais l’impression de lire un brouillon avec des idées lancées au fur et à mesure des idées de l’auteur.

On passe du passé au présent sans grande transition, des anciens aux nouveaux trains et les arrêts et les lignes que l’on supprime.

Elle arrive enfin au Monico………….

L’écriture est directe, pas de grande recherche, quoique des mots de vocabulaire peu usités soient employés….

Bref, je viens d’aller voir les autres critiques et je trouve la mienne « bien plate », mais je n’ai pas grand-chose à ajouter. Je n’ai pas été emballée par ce récit (la quatrième de couverture était plus prometteuse).

Les illustrations quant à elles sont amusantes.

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Zone 4

Mieux vaut abandonner la morale occidentale pour aborder ce livre , on est loin - très loin du fameux "me too" !



Le narrateur Jean-Christophe relate la vie d'un groupe d'expats français d' Abidjan pendant les évènements qui ont déstabilisé le pays .



Et quelle vie ! La bite à la main, la tête dans les brumes de l'alcool, les billets dans la poche, ils chassent, en meute, la viande fraîche et féminine du pays. Des gamines, parfois même pas majeures, qui ont l'âge de leurs filles et qui ont besoin de l'argent des toubabs.



Sur fond de pauvreté, l'homme blanc, plus ou moins chauve, ventru, vieillissant, à la virilité en berne se refait une jeunesse en s'excitant sur de jeunes corps noirs, qu'il pense faits pour lui.



C'est d'une tristesse affligeante pour ces jeunes filles, qui meurent plus que de raison du sida, de la tuberculose ou d'autre chose, et tout autant pour ces hommes qui, tel notre héros, glissent dans quelque chose que je ne saurais définir mais qui les lobotomise un peu, la moiteur africaine peut-être , déjà évoquée dans d'autres romans...



Pour autant , ce roman est captivant, écrit sous la forme d'un journal , les chapitres sont très courts, le rythme est sec et rapide. On n'a qu'une vue partielle d'Abidjan, les quartiers blancs et la zone 4, mais on perçoit les soubresauts politiques et les liens qui relient les Ivoiriens entre eux, une image loin d'un prospectus touristique mais un éclairage cruel sur une réalité.



Merci aux éditions de la Lagune et à Babelio pour la réception de ce roman dans le cadre de masse critique.



PS: Quand les hommes apprendront-ils que la vraie virilité c'est d'avoir du désir pour sa partenaire tout au long de la relation, dure-t-elle toute une vie et non pas de tenir une comptabilité serrée de ses conquêtes ou seule l'excitation fait la bandaison ...
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Le café du centre

Bien intriguée en poussant les portes de ce café du Centre..

J' aime la période 39/45 dans les romans. L'occupation française est une période fascinante fortement alimentée par les récits de mes proches. L'exode, la résistance..

Et dans cette histoire il va justement en être question de la résistance, de la collaboration.

1970, un homme rapidement surnommé L' Inconnu arrive à Mehun sur Yèvre, va franchir les portes de ce café et se mettre à poser des questions, beaucoup de questions à Henri le patron et à tous les habitants susceptibles de le renseigner.

Vous vous doutez bien qu'il va gratter là où ça fait mal et des secrets qu'on espérait enfouis vont ressortir.



"Qui a tué Gustave ?" C'est la quête de cet inconnu.

Eric Bohème, l'auteur, m'a bien baladé dans les rues de ce village. Je les ai suivis, lui et l'inconnu car j'avais hâte de savoir. Leurs questions insidieuses ont fait que j'ai soupçonné des innocents, frôlé la vérité grâce à une lecture aisée, des chapitres courts qui nous permettent de pénétrer dans la vie des différents personnages. J'ai éprouvé un plaisir certain à cette lecture et en plus, immersion totale dans un petit village français en 1970. Mes douze ans. Super !

Je vous conseille vivement cette histoire. Réel plaisir de lecture.

Merci à Virginie de Centre France livres pour ce roman et surtout un grand Merci Eric pour m'avoir dédicacé ce roman (jolie surprise) et embarqué à votre suite dans ce village "moins paisible qu'il n' en a l'air".
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Le café du centre

Mehun-sur-Yèvre. Henri et Chantal tiennent le Café du Centre, dans lequel se retrouve assidûment une clientèle fidèle. Ici, tout le monde se connaît, et lorsque un inconnu va faire son apparition, tout le monde se retrouve sur le qui-vive. D’autant plus que cet homme pose des questions insistantes, en particulier sur tout ce qui concerne la période de l’Occupation et de la Seconde Guerre Mondiale. Henri ne tarde pas à le surnommer l’Inconnu et tout le monde semble méfiant.



C’est un bon roman empli de secrets que j’ai découvert ici. Par contre, attention, j’aime autant vous prévenir. Avant de débuter cette lecture, n’hésitez pas à noter sur une feuille le nom des divers personnages et leur fonction respective, sous peine de vous retrouver perdus à la longue, chose qui m’est, je l’avoue, arrivée à plus d’une reprise.



Ici, l’auteur va retranscrire à merveille l’ambiance propre aux petits villages, dans lesquels n’importe quel inconnu soulève tout de suite une vague de méfiance. J’ai beaucoup aimé cette peinture sociale que nous offre Éric.



L’Inconnu m’a intriguée tout au fil des pages, et ce n’est qu’à la toute fin que le lecteur découvrira sa véritable identité. Personnellement, je ne m’en suis pas doutée jusqu’au dénouement final et j’ai eu une véritable surprise.



Entre trahisons, amours contrariées et amitiés, le lecteur va suivre au fur et mesure l’évolution des personnages. J’ai souvent été très touchée mais également parfois ulcérée. L’auteur a réussi à me faire passer par une palette d’émotions.



La plume est tout en simplicité et authentique. J’ai trouvé que les dialogues étaient bien retranscrits et que le tout sonnait juste. Les pages ont défilé.



Un roman mettant en scène un village en reconstruction suite à la Seconde Guerre Mondiale, dans lequel tout le monde se connaît, et où l’arrivée d’un inconnu va tout chambouler.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Zone 4

Je commencerai ma petite critique par un petit proverbe qui résume bien ce livre =)



"Le Blanc qui croit avoir compris l'Afrique, c'est qu'on lui a mal expliqué"



La vie tumultueuse de la Zone 4 d'Abidjan est donc décrite dans ce livre. Un groupe de blancs qui se surnomment "Les Rats" vont expérimenter bon nombre de couleurs d'une palette africaine bien colorée.



Nourriture, Disparité, Guerre, Sexe, Société, Culture et Coutume... j'ai beaucoup apprécié la plume de Eric Bohème qui n'est jamais vulgaire et qui nous donne, il me semble, un bon aperçu d'un des côtés de l'Afrique Noire.
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Décamper

La fuite m'intéresse depuis longtemps, c’est une thématique qui me touche particulièrement. Ça me parle. Très souvent, j’ai envie de me lever et de partir sans me retourner en changeant d’identité (chacun son truc 🤷). J’ai retrouvé dans chacune de ces nouvelles un élan semblable au mien. Que ce soit la fuite pure et simple de sa propre vie, la fuite d’un système jugé despotique ou comme moyen de se réinventer, beaucoup de facettes y sont abordées. Même la fuite d’eau. J’ai aimé les différents univers qu’on traverse durant notre lecture, des univers presque trop similaires au nôtre, des absurdes en passant par des univers propres à la science-fiction.

Bien sûr, certains thèmes et certaines plumes me touchent davantage que d’autres, mais dans l’ensemble ce recueil est vraiment réussi : il cerne bien la fuite et l'échappatoire qu’elle évoque. J’ai eu du plaisir à découvrir certains auteurs dont j’essaierai de lire d’autres livres car leur façon de traiter ce sujet m’a séduite.

Je remercie Babelio et les éditions Antidata que j’ai découvertes à cette occasion pour l’envoi de ce livre.
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Décamper

Livre reçu dans le cadre d'une opération "Masse critique" je tiens à remercier Babelio et Olivier des éditions Antidata.

J'avoue que je ne connaissais pas cette maison d'édition avant.

Apparemment, elle est spécialisée dans le recueil de nouvelles.

Décamper, ce n'est pas une seule histoire, mais 13 différentes, écrites par 13 personnes différentes.

Je ne vais pas faire ici 13 critiques différentes, mais je vais plutôt donner un avis général.

Tout d'abord, je dois féliciter les personnes qui sont responsable de la mise en page, car la présentation de chaque nouvelle et terriblement efficace et original, bravo.

Ensuite je dois dire que chaque auteur a sa vision de la fuite, car oui, ce sont peut être 13 nouvelles différentes, mais toutes axées autour du thème de la fuite.

On a différents styles, de la SF, de l'anticipation, du contemporain, du classique, etc...

Le point faible étant que l'on a pas le temps de s’habituer à une nouvelle, que c'est déjà la suivante.

Avec 13 nouvelles pour un peu plus de 200 pages, on a une moyenne de 15 pages par histoire.

C'est comme les courts métrages pour le cinéma.

Étant donné qu'il y a beaucoup de style différents, je n'ai pas plus aimé que ça une ou deux histoires.

Mais il s'agit évidemment plus du genre que de l'histoire elle même.

Mon avis général étant quand même très positif.

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Réalités métissées : Nouvelles et chroniques

Je l'avoue, j'ai faillis le lâcher. Les premiers textes ne m'ont pas emballé, je trouvais qu'ils manquaient de pep's, d'un peu de vie. Et mon avis n'a pas beaucoup évolué au cours de ma lecture. Cependant, certains de ces textes sont plein d'ironie, autant envers la France qu'envers la Côte d'Ivoire, certains contiennent une certaine tendresse, d'autres enfin dressent un portrait assez terrifiant du pays. Si donc l'écriture n'est pas toujours à mon goût, puisque la trouve souvent un peu plate, les histoires en elles-mêmes sont pleines de vie.

Merci à Babelio et aux éditions de la Lagune pour l'envoi de ce livre !
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Zone 4

N'attendez pas un roman classique.

Bien sur, il y a une histoire dont on suit le déroulement, avec un début et une fin, mais elle se compose d'une succession de scènes permettant de découvrir de nombreux personnages annexes, confrontés à la vie abidjanaise dans une période de fortes tensions politiques.

Les portraits de ces personnages et la description de leurs aventures peignent un tableau tendre et souvent hilarant d'une société particulière, faîte d'expatriés européens et d'ivoiriennes qui peuplent la nuit d'Abidjan.

Le curieux mélange, si typiquement africains, de vénalité, de tendresse et d'amour qui régit les relations entre ces hommes et ces femmes est parfaitement décrit et analysé.

Découvrez Abidjan et sa société cocasse, attendrissante et pleine d'une philosophie dont nous aurions bien besoin, et faites le en rigolant de bon coeur.

Bertrand
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Le café du centre

J'ai passé une partie de mon enfance dans un petit café de village dans les années 60. Aussi un voyageur qui pousse la porte, ça me parle. Il devient cible de curiosités, de méfiances. C'est l'Inconnu. En plus, il vient de la ville, est richement habillé, se comporte courtoisement tout en ayant des attitudes assez familières. Il pose des questions, semble connaître beaucoup de choses au sujet des habitants du village. Il suscite de l'agacement, ses questions sur la vie des uns et des autres pendant l'occupation dérangent. Il s'installe durablement, prend des habitudes. Le café du centre, tenu par Henri et Chantal, est au coeur des conjonctures, toutes plus fantaisistes ou dramatiques les unes que les autres. Revenir sur un passé chaotique pour tout le monde n'est pas facile. Chacun voudrait oublier. Personne n'est blanc-bleu. La politique des années Pompidou/Giscard va s'en mêler. L'intrigue est assez touffue mais reflète bien la période.

J'ai trouvé le tout facile à lire, très près de la réalité avec toutefois de longues énumérations dont il ne faudrait pas trop abuser.
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Le café du centre

Le Café du Centre, tenu par Henri et Chantal, est le coeur de la ville de Mehun-sur-Yèvre. Les murs enferment de nombreuses discussions, des négociations, des confessions. Beaucoup de décisions sont prises dans ce lieu ; le cafetier les connaît avant qu'elles ne soient officialisées. Sans prendre part aux débats, il aime analyser les divergences et les accords. Ses clients sont des habitués, aussi, l'entrée du voyageur, dans l'établissement, ne passe pas inaperçue. le premier regard qu'il lance à Henri déstabilise ce dernier : « Je me suis senti scruté comme si j'étais suspect. » (p. 17)







Celui qui est, immédiatement, surnommé l'Inconnu, s'installe dans le bourg. Son quotidien est rythmé de rituels, il pose des questions sur l'Occupation, lit la presse de cette époque et, tous les jours, il s'assoit à la même place dans le café d'Henri, à qui il adresse des propos sibyllins. Ce dernier cache mal son exaspération et sa fébrilité. L'Inconnu est entouré d'une aura de mystère. Pourquoi s'intéresse-t-il à des faits qui remontent à plus de vingt ans ?







Mehun-sur-Yèvre est en émoi. Les habitants se sentent jugés. Les héros sont morts sous la torture, les collaborateurs ont fui. Ceux qui restent sont ceux qui ont tenté de survivre et ils craignent que leurs secrets soient révélés. « Cette période nous dépassait, les événements qui nous sont tombés dessus nous ont rendu fous et aucun d'entre nous ne peut être totalement satisfait de sa conduite à cette époque. » (p. 232) Or, l'Inconnu semble déterminé à déterrer le passé et à l'examiner avec les yeux du présent. Son attitude et ses recherches délient les langues et provoquent des évènements dramatiques, mais aussi des rapprochements.







Le Café du Centre retrace la terrible période de l'Occupation. Eric Bohème confronte la perception de l'après-guerre à la réalité de ceux qui l'ont vécu. Il rappelle qu'il est dangereux de juger, avec le recul de l'Histoire, et qu'il est impossible d'entrevoir l'attitude qui aurait été la nôtre. L'intrigue est mystérieuse, car les intentions de l'Inconnu et les actes de chacun ne sont, réellement, dévoilés qu'à la fin. Des indices parsèment le récit, mais nous n'avons pas une vision d'ensemble. Cette manière de raconter nous confronte à nos préjugés, nos réactions premières et attise notre besoin de connaître tous les faits, pour ne pas juger et pour comprendre. Elle montre l'importance de soupeser les mots, de les placer dans leur contexte, elle rappelle leur pouvoir, ainsi que celui des silences. J'ai adoré être malmenée dans mes certitudes et mes réactions. J'ai aimé douter, espérer, m'inquiéter et me tromper. J'ai été captivée par les mystères, renforcés par les phrases à double sens.







Le café du Centre est un roman sensible sur la difficile reconstruction personnelle d'après-guerre, teintée de remords et de regrets. J'ai adoré.




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Zone 4

Très bonne surprise que ce roman.

Le début laisse un peu perplexe. Ce roman aborde l'expatriation par le biais des relations sexuelles et amoureuses . L'entrée en matière est donc claire, et on pourrait s'attendre à un déballage d'aventure avec moultes description qui auraient pu finir par devenir lassantes. Une sorte de "50 nuances de noir" (ceci dit je n'ai jamais lu "Fiffy shades of grey"). Il n'en est presque rien et l'auteur nous évite tout ceci pour nous raconter par petites touches cette Afrique qu'il découvre ainsi. On découvre ce qui fait le charme de ce pays (les relations plus entières entre les gens, leur joie de vivre, de partager), on découvre la misère de ces filles obligées de vendre leurs corps, un corps qui sera bientôt trop vieux pour ce métier. Leurs sacrifices pour satisfaire les vieux blancs libidineux. Mais aussi les belles histoires d'amour qui naissent parfois. On sourit aux anecdotes qui se glissent dans le récit. On comprend la douleur des périodes d'instabilité politique. Toutes ces petites touches nous dessinent un tableau très détaillé de la vie en Côté d'Ivoire. Alors même si l'auteur nous dit que tous les personnages sont fictifs... on sait que Binétou, Hubertine et autres Angie existent bien... et qu'elles en ont du courage de survivre dans ces conditions dégradantes... et qu'elles ont une force hors du commun pour trouver le goût de continuer à essayer de tirer leur épingle du jeu.

Une très bonne lecture qui ne laisse pas indifférent.

Et une fin innatendue qui ne fait que confirmer l'envie de conseiller ce roman !
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Zone 4

Au Sud d’Abidjan, la commune Marcory a vu grandir le quartier Zone 4, une agglomération industrielle piquées de villas résidentielles huppées et d’adresses de divertissements plutôt interlopes, nourrie des richesses de l’hyperactivité portuaire.

C’est précisément dans cette zone que l’écrivain Éric Bohème décide de faire pérégriner son anti-héros, Jean-Christophe Dufin, un ingénieur français fraîchement débarqué, en mission de développement en télécommunication, dont le nom évoque celui d’un médecin-académicien berruyer.

Le narrateur-personnage découvre vite que Zone 4 ne vit que pour l’argent du mâle blanc international. Si le jour il arrive à préserver une certaine candeur devant l’exubérance et la soif de vivre de la population, à la croisée des coutumes et des aspirations, la nuit venue, pour cet observateur avide, il lui est difficile de résister à des plongées sensuelles où lui comme tous écument les bars, les clubs et les gos pour assouvir des besoins additionnels autour d’aventures sexuelles locales.

En choisissant le genre du journal de bord, d’un carnet de voyage dans l’intime, Eric Bohème nous ouvre les portes d’une Abidjan suave mais sans foi ni règle, où tout peut arriver, de jolis vagabondages le jour à travers des portraits de femmes intenses, et des errances la nuit qui provoquent sa morale et ses repères, interrogent sa solitude, déconstruisent sa pudeur ; une forme intelligente pour parler de soi hors de sa zone de confort. C’est aussi une histoire éminemment politique, témoin des troubles qui secouent le pays, des tentatives de coup d’État et des luttes communautaires parmi lesquelles on décèle les saletés que traînent les armées française et ivoirienne.

Éric Bohème réussit à élaborer un style littéraire polymorphe selon les origines des protagonistes, tout en s’attribuant un langage précis, précieux presque, et emprunt d’humour, nécessaire pour se distancier du vécu de son personnage. Et sans rien spolier, on peut dire que l’auteur, rusé et toujours inattendu, réserve à sa lectrice et à son lecteur une belle surprise stylistique en fin de récit.






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Le café du centre

Un jour, dans le café-restaurant d'Henri, entre un inconnu. Il va vite intriguer le commerçant ainsi que les villageois. Cet inconnu va commencer à poser des questions sur le rôle de chacun dans la seconde guerre mondiale. Il vient ici pour un but précis. Chacun tente de garder la face et Henri petit à petit tremble pour les secrets qu'enferment le village.

Un roman agréable, qui se lit bien mais pas vraiment original.

L'atmosphère est bien décrite et le lecteur sent la tension montée en même temps que les personnages.
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Le café du centre

Je suis mitigée sur ce livre. Bien aimé le début, l'ambiance petit village, bistrot avec les vieux qui tapent le carton, les blancs limés, les discours de comptoir... Mais très vite, j'ai trouvé l'écriture confuse, trop de détails, de références qui m'ont perdue. J'ai eu du mal à situer les personnages. Et puis l'intrigue traine en longueur. On comprend vite qui est l'Inconnu et pourquoi il est là..Mouais...
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