4bis le 07 novembre 2023
Mes amis, notre société facétieuse mais néanmoins savante a de nobles ambitions : enrichir l’univers de nouvelles histoires palpitantes, en revisiter d’autres, mener des expériences de la plus haute scientificité afin de tester l’élasticité, la résistance et l’endurance de notre belle langue française. Les faits parlent d’eux-mêmes et nous pouvons être artistiquement, obligeamment, subrepticement fiers de ce que nous avons accompli. Grâce à nos œuvres communes, le monde a assurément une autre gueule et c’est pas dommage. Pourtant, tel l’alpinisme au sommet de la vague, ne nous laissons pas distraire par une chauve-souris moqueuse ou une baleine intempestive. Restons, nez au vent et poings résolument ouverts, concentrés sur le sel de notre quête ! C’est pourquoi je vous propose en ce joli jour de novembre d’ajouter une nouvelle corde à notre harmonica et de recenser au gré de nos lectures respectives toutes les bestioles, bébêtes et autres animaux qui les parsèment. Evidemment, nous dédaignerons insolemment la facilité consistant à épingler les occurrences de loup dans Croc blanc ou de tigre dans Le livre de la jungle. Non ! Nous ferons fi de ces faciles ficelles et traquerons le coléoptère chez Agatha Christie, la limace dans Joyce, le hamster chez Balzac ! Emportés dans notre fièvre chercheuse, nous débusquerons peut-être un orang outan chez Faulkner, le flamant rose chez Rousseau, que dis-je la grue chez Karl Marx, le caïman chez Simenon ! Ne reculons devant rien ! Avançons d’un pas ferme et résolu vers un avenir radieux et frémissant où chaque bestiole sera classée, répertoriée, étiquetée quel que soit le bouquin insolite où elle aura tenté de nous fourvoyer. Grâce à notre travail, pas une patte, pas une aile ne sera oubliée et les enfants des siècles à venir courberont leur frêle minois en hommage à notre labeur encyclopédique et hautement dispensable. Pour la gloire, pour les coléoptères et les mangoustes, vive nous ! Afin de faciliter nos travaux d’entomologistes, merci de commencer chacun de vos posts par le nom de la bébête en majuscule puis d’indiquer la citation que vous souhaitez épingler. Vous mentionnerez ensuite dument le nom de l’auteur et l’œuvre de laquelle vous avez extrait ce vertébré. La question du commentaire de la citation va immanquablement se poser. Faut-il adjoindre à cette taxinomie raisonnée une glose, une savante exégèse telle celles dont nous avons le secret ? Je vous le demande, mes amis, le faut-il ? Aucune idée, faites comme bon vous semble et ça sera au poil ! |