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Expert roman graphique

Cet insigne distingue les lecteurs qui apprécient les bandes dessinées qui ne sont plus destinées qu'aux enfants, à la croisée des chemins entre littérature et 9ème art. D'Hugo Pratt à Art Spiegelman en passant par Will Eisner.
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Les meilleurs   Dernières critiques
Mauvais genre

Cette BD raconte l'histoire vraie de Paul, déserteur de la Grande Guerre, devenu Suzanne pour échapper à la "justice". Paul/Suzanne peine à passer par dessus ses syndromes post-traumatique.



C'est aussi un connard de première.



Paul s'est marié à Louise juste avant la guerre et une grande partie de la BD explore la relation toxique du couple dans leurs défis qu'ils ne surmontent finalement pas.



Louise est réellement présentée comme la victime dans cette relation. Cela s'explique par le fait que c'est en quelque sorte elle la narratrice du livre.



C'est une histoire complexe, aux personnages peu attachants, avec un certain intérêt historique.
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Éva

J'avais une amie à l'uniformisant qui ne jurais que par Comès. Elle adorait son traitement du dessin et des mots.

Elle y voyait une poésie que je suis bien en peine de déceler.

J'avais lu cette BD il y a bien longtemps et la relecture me laisse sur le même constat...je passe à côté.

Nous suivons les destins de trois personnes : Neige dont la voiture est en panne qui trouve refuge chez des jumeaux : Yves, un créateur d'automates plus vrais que nature, et sa soeur Eva qui est clouée dans un fauteuil roulant depuis un accident de voiture.

Neige se retrouve au centre d'un jeu de séduction, sorte de proie du frère et de la soeur qui ont pas mal de choses à cacher.

J'ai trouvé l'histoire poussive et trop peu crédible. Les dialogues et les réactions m'ont semblé incongrus, les retournements de situation trop attendus et les dessins beaucoup trop figés.

Un de ces jours, je relirais le Comes dont je garde le meilleur souvenir...à suivre, en espérant que la relecture ne sera pas trop cruelle.
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Le Voyage de Shuna

J'ai lu ce roman, cette BD, ce manga (car je ne sais pas comment le qualifier) d'une seule traite. Je l'ai lu comme un conte philosophique car pour moi c'était une découverte.



Je ne connaissais absolument pas Hayao Miyazaki et il en était de même pour son œuvre. Je ne savais pas que ce titre avait 40 ans et je savais pas le rôle tenu par l'auteur dans le cinéma d'animation. J'ai donc pris cette histoire comme un voyage.



Et effectivement, j'ai effectué un beau voyage sur les traces de Shuna dans sa quête de la plante qui assurera la subsistance de son peuple. Shuna est un prince qui se sent investi de cette mission pour améliorer les conditions de vie des siens.



Hayao Miyazaki s'est inspiré d'un conte traditionnel tibétain. Il s'est permis des adaptations et des nouveaux apports par rapport au conte original. L'auteur nous décrit une société où les hommes n'arrivent plus à cultiver de quoi se nourrir. Ils dépendent d'autres êtres qui leur donnent des "graines mortes" qui peuvent les nourrir mais qui sont stériles et ne peuvent donner de nouvelles plantes. Les hommes ont juste de quoi vivre, d'avoir les forces pour travailler. Ils n'ont donc aucune indépendance, aucune vraie liberté.



Shuna sait que si son peuple peut cultiver cette céréale, il aura une toute autre vie. tout au long de son périple, Shuna va subir des épreuves, rencontrer des personnages maléfiques mais aussi des alliés.



Hayao Miyazaki propose une partie onirique sur les êtres divins qui produisent les fameuses céréales. Ces êtres donnent la nourriture mais isl semblent s'abreuver et se nourrir d'êtres humains? car Shuna a découvert un trafic d'esclaves au cours de son périple. leur libération sera sa quête complémentaire.



Hayao Miyazaki nous propose un scénario original. Il est taillé comme un script de cinéma ou de film d'animation. Les chapitres s’enchaînent les uns aux autres, chaque partie donne des nouvelles informations et pousse plus avant dans l'aventure de Shuna.



Hayao Miyazaki donne à voir un graphisme très fin avec des très belles aquarelles. Les paysages sont grandioses et d'une très grande variété. Tout est en douceur, tout est en rondeur. On sent une légèreté dans chaque dessin, tout est très éthéré, très poétique.



Très beau récit sur le courage, la bravoure, la dévotion et la volonté de servir son peuple. Très belle allégorie sur l'amour qui peut permettre de dépasser ses propres limites mais aussi qui peut permettre à l'autre de redevenir lui-même après un traumatisme majeur.



J'ai beaucoup aimé l'absence de phylactères et la proposition de textes accompagnant les images. Le texte est un ajout aux images, la primauté est aux images. Le texte vient s'ajuster aux images. c'est une construction originale pour un auteur japonais surtout au début des années quatre-vingt.



Très belle découverte qui m'(a donné envie d'aller vers les autres productions de cet auteur.









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Aya de Yopougon, tome 7

Quel plaisir de retrouver Aya et tou.te.s ses copin.e.s...mais que de nouvelles aventures! Entre Bintou qui est aux prises avec l'image que son personnage de télévision véhicule, Adjoua à qui Boby réserve une surprise bien inattendue, Inno qui ne parvient pas à avoir des papiers, Albert qui est rejeté des siens et Moussa qui s'efface petit à petit face à Grégoire...on ne s'ennuie pas une seconde et, en plus, on apprend un tas de maximes et de dictons que je serais bien tentée de ressortir au détour d'une conversation.

C'est étonnant de voir comme tous les personnages secondaires de cette histoire deviennent aussi attachants que le personnage titre.

C'est vraiment une BD très solaire, amusante et enrichissante.

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Le plongeon

Yvonne est une grand-mère de 80 ans et elle se retrouve seule dans sa maison depuis que son mari est décédé et l éloignement de sa famille l oblige à réfléchir à l éventualité de son reste de vie en EHPAD. Ce lieu nouveau bouscule les habitudes de la jeune octogénaire et l environnement la trouble car elle envisage devenir comme ces personnes.

C est un sujet assez dur qui est traité dans cette bd, mais ici l espoir est permis, la bienveillance et le souffle de vie est omniprésent. On ne conçoit pas la maison de retraite comme un mouroir.

Graphiquement c'est assez dynamique avec un graphisme assez jeunesse qui est presque trop prévisible. On a vraiment l impression d avoir déjà vu ces charadesign. On peut aussi constater que Victor L Pinel à utiliser l outil informatique. Dernier point positif, on a une très belle couverture qui donne vraiment envie de plonger dans cette bd.
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Le Nao de Brown

Au vu de la couverture, je m'attendais à quelque chose de décalé...

Ca l'est mais pas comme je le pensais.

Nous suivons les (mes)aventures de Nao, jeune anglaise qui tente de trouver un équilibre entre un père Japonais absent, des troubles psychiques, une obsession pour une série animée japonaise, une colocataire super et un ami/collègue compréhensif.

Ses troubles, qui lui parasitent son quotidien, lui donne des idées meurtrières envers un peu tout le monde.

Un jour, entre, dans le magasin où elle travaille, un réparateur de lave-linge qui la trouble terriblement...

Alors, j'ai aimé pas mal de choses. le dessin est absolument magnifique, je n'ai absolument rien à redire. C'est beau, c'est fin, c'est magnifiquement mis en couleurs. Les personnages sont très bien rendus, subtils et vrais. Dans l'ensemble l'histoire est intéressante à suivre et soulève des tas de sujets et questions opportunes.

Par contre, je suis un peu passée à côté tout de même. Entre tous les sujets évoqués, certains sont complètement oubliés et le lecteur reste un peu sur sa faim. D'autres choses sont révélées à la fin comme si c'était une explication...mais on ne sait pas trop où raccrocher ces éléments ni expliquer en quoi ils sont finalement présentés...

Bref, je pense que c'est surtout le dessin qui me restera en mémoire.
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Un après-midi un peu couvert

J'avais un mauvais souvenir de ma lecture, mais en le relisant je me suis rendu compte que j'apprécie beaucoup plus que je ne le pensais !



Squarzoni fait dans l'exercice du roman graphique, lui que je connais surtout pour ses documentaires de qualité. La Bd s'ouvre sur une arrivée dans une île bretonne qui sera le cadre fermée de toute l'histoire se déroulant le temps d'un après-midi. Une simple promenade forcée, une exploration de l'île et de beaucoup de choses cachées sous la surface.



Comme souvent chez Squarzoni, ce n'est pas la diversité au niveau dessin qu'il faut chercher. Il reste dans son style de dessin assez typé dans des cases en gaufrier marqué, mais ce n'est pas le genre de BD qui brise les codes ou les règles. C'est surtout une utilisation de cette rigidité pour pouvoir appuyer le temps qui passe et découper en instant, ce qui convient à merveille au récit dans ce genre.

Le temps découpé de l'histoire, c'est les non-dits qui sont nombreux. Les soucis de chacun, les petites discussions avec tout les gens qu'il croise, les questionnements qui l'habite et qu'il a soigneusement évité. Je ne suis pas assez expert de l’œuvre de Matthew Barry pour voir les références à Peter Pan qui sont disséminées, mais l'histoire est parfaitement compréhensible sans ça. Et son ton mélancolique, ce spleen que transporte le personnage sans que l'on comprenne vraiment pourquoi est prenant.



C'est le genre d'histoire qui ne va jamais jusqu'au nuées mais transporte paisiblement dans son ton, nous promenant jusqu'à une fin tout à fait satisfaisante. Le genre de BD que j'aime bien et que je relirais avec plaisir.
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Slava, tome 2 : Les Nouveaux Russes

Suite des aventures de Slava et Lavrine qui cherchent leur chemin dans ce pays en décomposition qu'est la Russie post-soviétique.

Rien de bien nouveau dans ce deuxième volume, on peut même s'y ennuyer, l'humour sarcastique du premier laissant place à ... autre chose.

Les deux personnages m'ont paru moins sympathiques, emportés dans leurs aventures séparées. Peut être était-ce leur interaction qui donnait du rythme et des situations souriantes.

Les interventions croisées des oligarques divers et des autres personnages secondaires m'ont un peu lassé.

Lavrine réussit à devenir un capitaliste prospère. Bravo.

Slava réussit à devenir un peintre médiocre. Bravo.

Un bon point pour la belle Nina...

Côté graphique, c'est toujours aussi nerveux, aussi précis et porteur d'une touche très personnelle. C'est la qualité numéro un de ce deuxième volume, à l'égal du premier sur ce point.

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The Midnight Order

The midnight club



Reçue à Noël (pas celui-là, celui d'avant) j'avais hâte d'ouvrir cette BD à la magnifique couverture. Et puis en la feuilletant j'avais réalisé que c'était un recueil à la "the midnight tales" que j'avais bofbof apprécié. Il a donc attendu depuis tout ce temps sur mon étagère de livres à lire que je me motive à l'ouvrir.



Comme les midenaïte tayleus, je n'ai, je l'avoue, pas du tout (dutoutdutout) accroché aux dessins à part le trait de deux autrices (Daphné Collignon [rond, doux, épuré] et Claire Fauvel [qui m'a rappelé des teen comics américains] ) et celui de Mathieu Bablet. Sur 8 histoires c'est mort pensez vous et c'est vrai que ça a pas mal atténué mon plaisir de lecture. Et c'est dommage parce que Mathieu Bablet relie avec talent toutes ces nouvelles de quelques planches ou histoires illustrées et que les scénarios sont globalement sympa /bien documentés/ agencés entre eux pour former un tout bien ficelé.



Le tout ? Une histoire de sorcières. De leur place dans le monde. Ni trop faibles (inutiles) ni trop puissantes (trop dangereuses). Sinon gare à vos miches les brouches, un duo plus terrible que Will Smith et Tommy Lee Jones va vous tomber dessus, croyez moi à côté être flachouillé c'est peanuts. Le pire c'est que ces GIB (Girls in black) perdent une part d'elle-même pour chaque sorcière qu'elles mettent hors circuit. Le tout est entrecoupé d'histoire de sorcellerie et de paranormal à travers les âges. Un bouquin donc très intelligemment ficelé et articulé.



Donc voilà c'est vraiment dommage ce rendu fanzine car il me semble que la dernière fois déjà pour Midnight Tales le visuel avait beaucoup pêché pour moi (mais j'avais pas des masses accroché à l'histoire non plus)(il me semble) (memoria fugit holala). Et cette fois ci j'ai vraiment aimé le travail scénaristique derrière. Bref... Un concept intéressant mais à réaliser avec d'autres copains qui dessinent bien (siteuplé) .

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Trois chardons

Trois femmes, trois soeurs malmenées par la vie et contraintes par des circonstances douloureuses, se retrouvent à vivre ensemble chez l'une d'entres-elles, sur l'île de Skye.

Nous les suivons le temps d'une année, le temps de se reconstruire, de prendre un nouveau départ ou de tourner une page afin de trouver la force et le courage d'en ébaucher une autre.

C'est doux, c'est beau, c'est charmant et plein de bons sentiments mais je doute que ça marque sur le long terme.

Le dessin est simple et je pense que le propos aurait peut-être été renforcé avec un trait plus précis.
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La Meute

La couverture de La Meute m'a interpellé. Tout d'abord par ces deux visages juvéniles qu se font face avec un feu en arrière plan dans un bois ou une forêt. Et aussi une impression de déjà vu, de reconnaître un style graphique. Je venais de finir 3 Fois dès l'aube. En regardant, j'ai découvert que la dessinatrice était la même, Aude Samana. Mais sa technique étant particulière, on ne parle pas de dessin mais de peinture. J'allais donc lire et évoluer dans un univers graphique connu.



Pour une fois, je ne vais pas essayer de résumer ce roman graphique. Je vais juste donner des impressions, des repères que j'ai pu prendre. Deux adolescents ont disparu, se sont enfouis de chez eux. C'est une fugue. En même temps, il y a des brebis tuées et on évoque un loup.



La construction du roman est particulière? Cyril Herry propose un scénario particulier et alterne les séquences totalement différentes. Ici et là, on verra le garçon et la fille, nous suivrons leur fugue, leur fuite, leur parcours. En même temps,le scénariste va nous faire rentrer dans plein de vies qui sont en parallèle de celles des deux jeunes.



Nous suivons des discussions autour de cette fugue et de l'actualité. Tout le monde a quelque chose à dire, comme à chaque fois tout le monde a une explication. Tout le monde fait l'enquête et cherche des prétextes à la fugue. On s'interroge, on émet des hypothèses.



Les vraies raisons de la fugue seront justes esquissées, au lecteur de se faire son opinion. Les deux auteurs multiplient les situations où les gens peuvent discuter : au bar, devant le bar, lors de la visite de l'infirmière...



Les auteurs attirent notre attention sur le mal être des adolescents mais sans entrer dans les détails. Ils nous permettent d'entrer dans certaines vies sans faire de nous des voyeurs. Ils cherchent à nous faire réfléchir à ce que nos actes peuvent avoir de conséquence pour les autres..



J'ai beaucoup aimé la proposition graphique et la composition données par Aude Samama. J'adore ses personnages qui se détachent sur des fonds colorés. Les paysages de forêts à différents moments de la journée sont très beaux à observer, il y a un vrai travail de recherche de composition et de mise en forme. Le travail sur les visages est très intéressant et j'ai même cru reconnaître Jean-Hugues Anglade page 82 et Annie Girardot, page 83. Le jeu des couleurs, le jeu des ombres et des lumières sont impressionnants de réalisme.



C'est un roman graphique qui se laisse lire mais surtout qui se laisse regarder. Certaines planches peuvent être observées comme des toiles, comme des peintures.



C'est un roman particulier qui mérite une relecture.











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Îléités

J’ai trouvé cet album dans le rayon bandes dessinées de ma médiathèque, mais c’est une étrangeté assez inclassable. Les planches sont réalisées sur du papier quadrillé, divisées en quatres parties égales, avec dans chacune d’elles, une illustration et en dessous, des bouts de phrases de deux à six mots. Le dessin est brut, réalisé aux crayons feutres, crayons de couleurs, chaque illustration est surchargée de hachures, de coloriages lourds, de traits grossiers, presque enfantin, comme ceux d’un enfant qui aurait voulu utiliser toutes les couleurs de la boîte de crayons dans chaque illustration.

Le texte est une longue poésie, autour du sujet de l’ïle, ou plutôt des îles, un texte qui appelle la réflexion, la méditation, terre à terre ou métaphorique. C’est un souffle, une immersion, à lire et à relire, parce que chaque lecture nous propose une vision différente, une expérience à partager.

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Mes mauvaises filles (BD)

Je ne vais pas tourner autour du pot ! Coup de cœur !

Quelle émotion dans ce roman graphique !

Le sujet peut juste donner envie de prendre ses jambes à son cou, le suicide médicalement assisté !

Et pourtant ! quelles réflexions intéressantes ! c’est passionnant et poignant !

Ce suicide est celui de Bri, mais pour être possible, Bri étant sous sédation profonde, c’est à ses filles qu’elle a demandé de débrancher la machine à une époque à laquelle elle était pleine de vie.

Car si Bri croquait la vie à pleine dents, elle traînait des problèmes pulmonaires depuis son enfance, sans cesse hospitalisée. Alors Bri savait qu’un jour la maladie allait tôt ou tard la rattraper pour la condamner. Elle a fait promettre à ses filles de la débrancher. Elles ont vaguement dit oui, sans trop croire que ce jour viendrait. Et pourtant, … un « beau » jour il faut se rendre à l’évidence, Bri ne se réveillera plus. Alors que faire, la garder en vie et laisser la mort suivre son très long cours d’agonie ou respecter la volonté de Bri d’en finir au plus vite pour elle et les autres ?

Les deux filles de Bri, Liv et Ylva, se retrouvent bien démunies à l’heure du choix alors que l’une d’elles est enceinte. Donner la vie d’un côté et la mort de l’autre…

Je salue le travail de Zelba, qui a puisé dans son histoire personnelle et intime, mais qui ne se complait dans aucun pathos. Ce roman graphique est merveilleusement humain, plein d’humour, de vie.

Il cueille Liv et Ylva dans leur quotidien, les confronte à des questions essentielles, et également au regard et au jugement des autres, jamais avares pour donner leur avis surtout quand on ne leur a pas demandé.

J’ai été extrêmement émue par cette histoire, l’amour qui unit la mère aux filles, les sœurs entre elles (si différentes et si présentes l’une pour l’autre), leur amour pour leur mère, scellé par ce geste magnifique, respecter sa dernière volonté même si c’est pour elles une douleur immense.

J’ai très envie de découvrir d’autres albums de Zelba ! Dans le même bateau ou d'autres m’attendent pour la suite …

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Pisse-Mémé

Une bande dessinée réjouissante sur quatre femmes proches de la quarantaine qui vont réaliser un rêve : ouvrir ensemble un bar à tisanes (d’où le nom de Pisse-mémé !) qui sera aussi un café, un salon de thé avec un coin librairie et des ateliers de yoga notamment. Tout ça est rendu possible grâce à un héritage (une vieille tante que les jumelles ne connaissaient pas) et un crowfunding, un financement participatif. Seule ombre au tableau : le nom de Pisse-mémé semble donner de mauvaises idées aux gens… Je vous laisse découvrir tout ça. J’ai bien aimé que la vieille tante ne soit pas totalement oubliée et que les quatre jeunes femmes cherchent à savoir qui elle était. C’est album est une ode à l’amitié, aux rêves et à la sororité.
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
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Lebensborn

J’avais des connaissances très vague de cette partie de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Il faut dire que le sujet a rarement été traitée dans les ouvrages sur la guerre (inexistant devrait-on dire même).

J’ai trouvé ce témoignage d’une fille d’enfant née dans un Lebensborn norvégien extrêmement passionnant et rempli d’émotions. C’est important de parler de tels sujets car ces enfants ont été des victimes silencieuses de la barbarie Nazie. Des enfants souvent rejetés à cause de leurs origines allemande et qui ont trouvé refuge dans des familles qui leur ont caché leur histoire.

Le livre d’Isabelle Maroger est passionnant par la façon qu’elle raconte l’histoire d’abord d’elle ; découvrant petit à petit ce secret d me famille ; puis de sa mère recherchant ses origines. Des moments forts émotionnellement où elle retrouvera sa tante, son frère, sa sœur.. enfin je n’en raconte pas trop pour vous laisser le plaisir de la lecture et de la découverte de ce récit-témoignage.

J’ai bien aimé aussi qu’Isabelle Maroger termine sur un dossier « d’histoire » sur ces Lebensborn : leur fonctionnement, leur but et ce que leur a réservé l’histoire : pays accueillants ces établissements, procès de Nuremberg, destin des enfants nés en ces lieux…

Bref, un roman graphique très bien écrit et qui joue un rôle important de devoir de mémoire sur ce que les Nazis ont pu aussi organiser, au-delà de la Shoah. Mais c’est aussi un ouvrage magnifique qui montre l’importance de la reconstruction de son histoire et l’importance du lien familial ; un lien si fort qui brise la barrière de la langue et la barrière du secret.
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