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Les Solovki: îles sacrées, îles martyres....
Liste créée par fanfanouche24 le 08/04/2022
13 livres.

Découverte foudroyante de cette semaine en poursuivant des recherches plus approfondies sur les écrivains russes dissidents aux différentes époques...je suis tombée sur un auteur contemporain incroyable: Zakhar Prilepine, avec un texte aussitôt emprunté: "L'Archipel des Solovski"...Monastère forteresse des Solovki,dans la mer blanche,est le haut lieu de l'orthodoxie russe.Mais c'est aussi le 1er goulag russe qui a vu le jour en 1923...Les Solovki fût fermé en 1939,à cause de sa proximité avec la Finlande (pays belligérant).Au total,entre 80.000 et 100.000 personnes y auraient péri. Mais ce n'est qu'une estimation ...

"Nos Solovki,disait-il,sont un lieu étrange ! C'est la prison la plus étrange du monde !

Nous pensons par exemple que le monde est immense et étonnant, qu'il est plein de mystères et d'enchantement, d'horreur et de charme, mais nous avons quelques raisons de supposer qu'aujourd'hui même, les Solovski sont l'endroit le plus singulier qu'ait connu l'humanité. Rien n'y est compréhensible ! (cf."L'Archipel des Solovki" de Zakhar Prilepine)

***Le 8 avril 2022



1. L'archipel des Solovki
Zakhar Prilepine
3.91★ (147)

"Prilepine ose et assume le romanesque pour raconter les Solovki – premier camp du régime soviétique a 160 kilometres du Pôle Nord, genese du Goulag – a travers l’histoire d’amour d’un détenu et de sa “gardienne”. Artiom, un jeune homme parricide (allusion assumée aux Frères Karamazov) est déporté aux Solovki et immergé dans la population, haute en couleur, des droits communs, des politiques, des membres du clergé, des officiers de l’armée blanche, des soldats de l’Armée rouge, des tchékistes… Apres de multiples incidents avec les gardiens, il finit par etre convoqué par l’iso (une instance du Guépéou, la redoutable police mise en place par les bolcheviks), dirigée par Galina, jeune femme qui a droit de vie et de mort sur les prisonniers. Commence alors entre eux une liaison torride. Affecté a une “renardiere” sur une île, a bonne distance du centre, Artiom est dans les bonnes grâces d’Ekhmanis, le responsable des Solovki – qui, étonnamment, s’emploie a y favoriser la création d’un espace de culture et de liberté –, et file, autant qu’il est possible, le parfait amour avec Galina. Jusqu’a ce qu’une tentative d’assassinat perpétrée sur son “protecteur” et le projet d’évasion déjoué d’un petit groupe de détenus ne bouleversent de fond en comble le destin des Solovki et de Artiom. i roman russe dans la lignée du Docteur Jivago de Pasternak, tres souvent dostoievskien, un grand livre, dans une langue dense, tenue, charnelle, de l’écrivain le plus populaire actuellement dans son pays. "
2. Le Journal d'un loup
Mariusz Wilk
3.89★ (55)

"4ème de couverture En 1991, Mariusz Wilk s'est retiré sur les îles Solovki, archipel isolé de la mer blanche, véritable microcosme des dépouilles de l'empire soviétique. De là, il observe et tente d'expliquer le quotidien de la vaste Russie, ses contradictions, sa misère et ses grandeurs. A Solovki, se reflète l'histoire tumultueuse et complexe de la Russie avec ses hauts et ses bas. L'île abrite, en effet, depuis des siècles un monastère centre de l'orthodoxie, mais aussi les restes du SLON, premier camp de travail forcé d'Union soviétique, véritable laboratoire du goulag établi au lendemain de la révolution de 1917. Pendant les six ans de son séjour, Wilk a connu chacun des mille habitants de Solovki, évoqué avec eux leurs destins broyés, pittoresques ou cocasses, affronté avec eux un environnement hostile, mais aussi partagé leur fascination pour l'étrange beauté des paysages du Grand Nord. Wilk nous offre là un document d'une rare valeur, une véritable mine de renseignements servis par un style imagé et lyrique. S'il s'inscrit dans la lignée des écrivains-reporters célèbres en Pologne tels que Kapuscinski ou Krall, son regard original à la fois décalé, fasciné et complice fera date dans le genre particulier du reportage littéraire. "
3. La veilleuse des Solovki
Boris Chiriaev
3.92★ (46)

"La Veilleuse des Solovki est l'oeuvre d'une vie : celle de Boris Chiriaev, intellectuel moscovite qui fait mémoire de ses sept années de travaux forcés aux îles Solovki archipel situé dans les eaux glacées de la mer Blanche, au large des côtes de Carélie. Une " chronique des temps de naufrage " qu'il commencera à écrire au camp et poursuivra pendant vingt-cinq ans. Haut lieu de l'orthodoxie et du monachisme depuis le XVIe siècle, cette terre florissante allait devenir le symbole même de la répression bolchevique avec l'installation du premier camp de concentration soviétique, en 1920, où seront déportés intellectuel, ecclésiastiques, officiers, paysans et criminels de droit commun. Quand Chiriaev arrive aux Solovki, en 1923, le camp présente un paradoxe qui éclate dans le livre. L'auteur y décrit en effet la terreur, la barbarie, le désespoir, mais relate aussi la grande effervescence intellectuelle, scientifique et artistique qui est encore tolérée par le pouvoir à l'époque. La Russie d'hier n'est donc pas encore définitivement anéantie, la culture non plus dont les plus brillants représentants se trouvent dans ce pénitencier. " Le régime des Solovki n'était pas encore bardé de la cuirasse du système ", écrira Soljenitsyne dans L'Archipel du Goulag. Mais il y a plus. Chiriaev, au milieu de cette désolation, voit poindre la lueur veilleuse que rien ne peut éteindre, celle du dernier ascète des Solovki qu'il a surpris en prière dans sa hutte au fond des bois, celle aussi d'une baronne qui sacrifie vie pour soigner les malades du typhus, ou par cette communauté de vieux-croyant qui, persécutés par le nouveau pouvoir, mourront aux Solovki dans la plus absolue dignité. Les Solovki étaient un Golgotha, nous dit l'auteur, mais sur elles brillait la lumière de l'Esprit. "
4. Le météorologue
Olivier Rolin
3.76★ (458)

"Son domaine c’était les nuages. Sur toute l’étendue immense de l’URSS, les avions avaient besoin de ses prévisions pour atterrir, les navires pour se frayer un chemin à travers les glaces, les tracteurs pour labourer les terres noires. Dans la conquête de l’espace commençante, ses instruments sondaient la stratosphère, il rêvait de domestiquer l’énergie des vents et du soleil, il croyait "construire le socialisme", jusqu’au jour de 1934 où il fut arrêté comme "saboteur". À partir de cette date sa vie, celle d’une victime parmi des millions d’autres de la terreur stalinienne, fut une descente aux enfers. Pendant ses années de camp, et jusqu’à la veille de sa mort atroce, il envoyait à sa toute jeune fille, Éléonora, des dessins, des herbiers, des devinettes. C’est la découverte de cette correspondance adressée à une enfant qu’il ne reverrait pas qui m’a décidé à enquêter sur le destin d’Alexéï Féodossévitch Vangengheim, le météorologue. Mais aussi la conviction que ces histoires d’un autre temps, d’un autre pays, ne sont pas lointaines comme on pourrait le penser : le triomphe mondial du capitalisme ne s’expliquerait pas sans la fin terrible de l’espérance révolutionnaire."
6. Récits de la Kolyma - Intégrale
Varlam Chalamov
4.46★ (1054)

"Les Récits de la Kolyma, réunis pour la première fois en français, retracent l'expérience de Varlam Chalamov dans les camps du Goulag où se sont écoulées dix-sept années de sa vie. Fragments qui doivent se lire comme les chapitres d'une œuvre unique, un tableau de la Kolyma, ces récits dessinent une construction complexe, qui s'élabore à travers six recueils. Chaque texte s'ouvre sur une scène du camp. Il n'y a jamais de préambule, jamais d'explication. Le lecteur pénètre de plain-pied dans cet univers. Les premiers recueils, écrits peu après la libération, portent en eux toute la charge du vécu. À mesure que le narrateur s'éloigne de l'expérience, le travail de la mémoire se porte aussi sur la possibilité ou l'impossibilité de raconter le camp. Certains thèmes sont alors repris et transformés. La circulation des mêmes motifs entre différents récits, différentes périodes, constitue à elle seule un élément capital pour le décryptage de la réalité du camp ; on y retrouve la grande préoccupation de Chalamov : comment traduire dans la langue des hommes libres une expérience vécue dans une langue de détenu, de " crevard ", composée de vingt vocables à peine ? Les récits s'agencent selon une esthétique moderne, celle du fragment, tout en remontant aux sources archaïques du texte, au mythe primitif de la mort provisoire, du séjour au tombeau et de la renaissance. On y apprend que le texte est avant tout matière : il est corps, pain, sépulture. C'est un texte agissant . À l'inverse, la matière du camp, les objets, la nature, le corps des détenus, sont en eux-mêmes un texte, car le réel s'inscrit en eux. Le camp aura servi à l'écrivain de laboratoire pour capter la langue des choses. Le camp, dit Chalamov, est une école négative de la vie. Aucun homme ne devrait voir ce qui s'y passe, ni même le savoir. Il s'agit en fait d'une connaissance essentielle, une connaissance de l'être, de l'état ultime de l'homme, mais acquise à un prix trop élevé. C'est aussi un savoir que l'art, désormais, ne saurait éluder. "
7. Le laboratoire du Goulag : 1918-1939
Francine-Dominique Liechtenhan
5.00★ (7)

"Mis magistralement en lumière par Soljenitsyne au début des années soixante-dix, le " Goulag " passe pour l'incarnation du stalinisme. Malgré de multiples explications, factuelles, historiques, philosophiques ou polémiques, ce système répressif n'en finit pas de poser des questions. L'une d'entre elles est de taille : où, quand, pourquoi et comment est-il apparu ? Cette origine, Francine-Dominique Liechtenhan l'a retrouvée tout au nord de l'ancienne URSS, en mer Blanche, dans le monastère des Solovki. Dès 1923, les bolcheviks déportent dans le fameux sanctuaire de cet archipel du bout du monde transformé en camp " à régime spécial ", outre aristocrates, " bourgeois ", membres du clergé et opposants, nombre de militants ouvriers, paysans et cadres du Parti ayant déplu à la direction. Largement initié par Lénine, porté à son zénith par Staline, le système permet, au mépris de tout droit humain, l'élimination de l'" ennemi intérieur " et l'exploitation d'une importante force de travail. La Russie de Wladimir Poutine et du patriarche Alexis II semble oublier dans le grand Nord russe comme partout ailleurs les millions de victimes du Goulag, ces hommes et femmes qui ont contribué à construire l'URSS dont Moscou reste l'héritière principale. Jamais sans doute un livre ne s'est autant intéressé à cet aspect de la genèse du système totalitaire soviétique, à travers un récit très accessible, des témoignages inédits de prisonniers et de passionnants documents d'archives."
8. Un bagne en Russie : Solovki
Raymond Duguet
5.00★ (9)

"Le monastère de l'archipel de Soloski, en mer Blanche, est le lieu qui symbolise, mieux que tout autre, la tragédie dans laquelle la révolution bolchevique de 1917 plonge la Russie : en 1923, ce magnifique sanctuaire orthodoxe est transformé en un camp de concentration qui allait donner naissance au système du Goulag tout entier. Intellectuels, écrivains, artistes, scientifiques, militants politiques, aristocrates, officiers du tsar, entrepreneurs, prêtres mais aussi ouvriers et paysans y sont déportés, avec des droits communs. Le monde occidental a feint de découvrir le Goulag, avec Une journée d'Ivan Denissovitch (1962) et surtout L'Archipel du Goulag (1973) d'Alexandre Soljenistyne. Pourtant, il savait. Des témoignages existaient. En particulier, celui-ci, Un bagne en Russie rouge, publié à Paris en 1927. Fruit d'une enquête minutieuse et riche de témoignages d'évadés ou de (rares) détenus libérés des Solovski (parmi lesquels des Français, diplomates ou industriels, accusés d'espionnage), le livre de Raymond Duguet est un implacable réquisitoire contre un système concentrationnaire qui n'en était qu'à ses débuts. Salué, en son temps, par lma presse française et internationale, il n'en sera pas moins oublié. Une réédition de ce document historique s'imposait"
9. Révoltée
Evguenia Iaroslavskaïa-Markon
3.83★ (217)

"Voici le récit d'une vie brûlante, écrit à la hâte dans sa cellule par une jeune femme de vingt-neuf ans qui se doute qu'elle va mourir : « Si je raconte tout cela avec tant de franchise, c'est parce que je m'attends de toute manière à être fusillée. » Elle le sera en effet, en juin 1931, au « camp à destination spéciale » des îles Solovki, quelques mois après son mari le poète Alexandre Iaroslavski. « Étudiante pleine de rêves », ainsi qu'elle se définit elle-même, Evguénia, vite dégoûtée par la dictature des bolchéviks, se convainc que le monde des voyous forme la seule classe vraiment révolutionnaire. Elle décide de vivre dans la rue et de devenir une voleuse, à la fois par conviction politique et aussi par un goût du risque qu'elle confesse. Loin de l'imagerie héroïque de la « construction du socialisme », c'est le Moscou et le Léningrad des marginaux, enfants des rues, ivrognes, prostituées, vagabonds, qu'elle nous fait découvrir dans une langue sans fioritures. Traduit du russe par Valéry Kislov. Avant-propos d'Olivier Rolin et postface d'Irina Fligué"
10. La terreur rouge en Russie : 1918-1924
Sergueï Melgounov
5.00★ (16)

"Né quelques mois après Staline, l’historien et journaliste Sergueï Melgounov, socialiste russe modéré, dénonce la politique de terreur instaurée dans le pays après la révolution d’Octobre. Pour évoquer les horreurs de la guerre civile et du « communisme militaire », Melgounov ne s’en tient pas au terme «atroce». Il explicite le mot, comme on défroisse une page pour en étaler l’insoutenable contenu. La valeur de ses propos est d’autant plus précieuse qu’il fait parler les victimes et leurs bourreaux, grâce notamment aux nombreux documents et récits qu’il a pu recueillir. En ce sens, son témoignage préfigure celui de Soljenitsyne sur le Goulag. Contre Lénine, contre Staline, Melgounov et Soljenitsyne ont brandi la morale de l’homme face aux prétendues raisons de l’histoire et de l’État. La Terreur rouge en Russie a été publié pour la première fois en décembre 1923 à Berlin, après l’expulsion de son auteur d’URSS. Sergueï Melgounov est mort en France, à Champigny-sur-Marne, en cette année 1956 où Moscou connaissait son premier printemps politique."
11. Aux origines du Goulag
Sozerko Malsagov
4.80★ (43)

" D'une main de fer, poussons l'humanité vers le bonheur ! "... Au début des années 1920, les tchékistes décidèrent de faire du monastère des îles Solovki, dans la mer Blanche, près du cercle polaire, une prison. L'archipel devint bientôt le noyau d'un réseau de camps, le prototype du Goulag. Dans L Ile de l'enfer, Sozerko Malsagov témoigne de la cruauté effroyable qui s'abat sur ceux que les bolcheviks considèrent comme leurs ennemis, en 1924, et raconte les circonstances de son évasion, couronnée de succès - fait rarissime - en 1925. Nikolaï Kisselev-Gromov dénonce l'existence de Camps de la mort en URSS. Son récit, postérieur à celui de Malsagov, est celui d'un tchékiste horrifié par ce qu'il observe : la finalité des camps, explique-t-il, c'est de "transformer les détenus en bois d'exportation", en les faisant travailler jusqu'à la mort... Deux témoignages exceptionnels, inédits en France, sur la naissance du système concentrationnaire soviétique tel que l'avait voulu Lénine."
12. Solovski : La Bibliothèque disparue
Olivier Rolin
4.00★ (11)

"A quelque cinq cents kilomètres au nord-est de Saint-Pétersbourg, juste sous le cercle polaire, la mer Blanche est une mer presque fermée, un grand golfe de la mer de Barents. A l'ouest c'est la République de Carélie et la Finlande, au nord la péninsule de Kola avec le port de Mourmansk, à l'est la "ville de l'Archange", Arkhangelsk, au sud, près du port presque abandonné de Belomorsk, le débouché du canal Baltique-mer Blanche, autrefois nommé "Staline", dont le percement, de 1931 à 1933, coûta la vie à des dizaines de milliers de déportés. C'est sur les bords de la mer Blanche, à Severodvinsk, que la Russie construit ses sous-marins nucléaires. Terres de sombres forêts, de lacs glaciaires, terres de sang, bourgades délabrées sous la froide lumière du Nord : il faut aimer les paysages mélancoliques pour se balader, surtout en hiver, sur les rivages de la mer Blanche."
13. Le semeur d'yeux. Souvenirs de Varlam Chalamov
Luba Jurgenson
4.50★ (17)

Ajout le 12 avril 2022---' "Ce livre est le fruit d’une longue expérience : celle de la lecture de Varlam Chalamov, écrivain majeur du xxe siècle qui fut aussi témoin d’une de ses réalités les plus sombres : le Goulag. Témoignage ? Œuvre d’art ? Chalamov semble répondre par une formule fulgurante : "Ce qui devient grand dans l’art c’est ce qui, au fond, pourrait se passer d’art." Saisir un tel acte de création dans son émergence est l’ambition de cet ouvrage qui n’élude pas la dimension subjective des interprétations proposées. Les "clefs" offertes par Chalamov n’ouvrent pas tout, pas tout de suite. Aussi cette lecture suit-elle les sentiers tortueux par lesquels l’œuvre s’est construite. Elle épouse les détours, les va-et-vient d’une pensée à la chronologie bouleversée, au gré d’une mémoire fragmentée, censurée – celle des camps. "Et avec horreur j’ai compris que j’étais invisible à quiconque qu’il fallait semer des yeux que le semeur d’yeux devait venir !" (Vélimir Khlebnikov)
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