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Oncle Fred et Pongo tome 3 sur 4
EAN : 9782251210223
296 pages
Les Belles Lettres (12/06/2015)
3.93/5   7 notes
Résumé :
Parce que notre ami Oncle Fred, le toujours jeune Lord Ickenham, a porté son chapeau haut de forme de travers, Sir Raymond Barnstable, grand avocat aux féroces ambitions politiques, se lance dans l'écriture d’un roman sardonique et audacieux à la fois, où il fustige la jeunesse avec vigueur.

Soucieux de ne pas révéler sa paternité, il le fait toutefois publier sous pseudonyme et fait cadeau de ses droits d’auteur et du prestige d’avoir écrit ce brûlot... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Lord Ickenham est bien espiègle malgré son âge et n'hésite pas à faire des facéties. Son demi beau-frère, Sir Raymond Bastable, est avocat mais aussi écrivain. Aussi, lorsque son livre paraît et afin de s'éviter bien des foudres au sujet de son contenu, il propose à son neveu Cosmo de se déclarer l'auteur du brûlot. Seulement les choses ne vont pas se dérouler de façon aussi simple et un escroc qui sera mis au courant de la supercherie va faire chanter Cosmo.
Lord Ickenham, toujours prompt et disponible, va s'en mêler.

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Mon avis : première fois que je découvre cet auteur après avoir laissé traîner mes oreilles à la librairie lorsque l'une des libraires conseillait une dame.
J'ai été ravie de découvrir un auteur et surtout son personnage imperturbable en toute circonstance et qui manie les autres avec merveille. J'ai beaucoup apprécié l'humour anglais qui se dégage de ce roman ; beaucoup de sourires en coin et un personnage haut en couleurs.
C'est léger, on se laisse volontiers porter par des personnages très caractéristiques et l'histoire est théâtrale et pourrait être jouée sur scène. J'ai passé un bon moment de lecture même si ce n'est pas LE livre de l'année.
J'ajoute que j'ai été encore un peu agacée par la traduction : par exemple, le mot "breakfast" n'est jamais traduit. Or on ne dit pas "je vais manger mon breakfast".....
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il n’est pas nécessaire de narrer en détail les premières vicissitudes de l’enfant spirituel de Sir Raymond, car il eut, en gros, la même expérience que n’importe quel premier roman. Il envoya son œuvre, depuis une adresse de location, à Pope et Potter, et elle revint ; à Melville et Monks, et elle revint ; à Popgood et Grooly, Bissett et Bassett ; Ye Panache Presse et une demi-douzaine d’autres firmes, et elle revint toujours. Ce roman aurait aussi bien pu être un boomerang ou l’un de ces chats qui, transportés de Surbiton à Glasgow, sont retrouvés à Surbiton trois mois plus tard, un peu poussiéreux et souffrant des pieds, mais pleins du meilleur esprit du West End. Pourquoi finit-il son périple dans les bureaux d’Alfred Tomkins Limited, nul ne le sait, mais ce fut le cas, et ils le publièrent au printemps sous une jaquette représentant un jeune homme à monocle dansant le rock and roll avec une jeune femme délurée.
Après cela, comme d’habitude dans ces occasions, il ne se passa plus rien. Quelqu’un a dit qu’un auteur qui attend des résultats d’un premier roman est semblable à quelqu’un qui jetterait un pétale de rose dans le Grand Canyon, en Arizona, et tendrait l’oreille en attendant l’écho. Le livre fit peu de bruit. Le Peebles Courier dit qu’il n’était pas exempt de promesses, le Basingstoke Journal pensa qu’il n’était pas exempt d’intérêt et le supplément littéraire du Times informa ses lecteurs qu’il était publié par Alfred Tomkins Limited et qu’il contenait 243 pages mais, à part cela, il ne retint pas l’attention de la critique. La jeune génération qui était sa cible, si elle avait connu son existence, aurait dit, dans son langage, que c’était un flop.
Mais la gloire prenait seulement son élan, en attendant son heure et l’incident qui allait lui permettre de couronner le front de son enfant chéri. À cinq heures deux minutes un mardi après-midi, le vénérable évêque de Stortford, entrant dans la pièce où se trouvait sa fille Kathleen, la trouva plongée dans ce qu’il supposa être un livre pieux mais qui se révéla, après enquête, être un roman intitulé Cocktail Time. Regardant par-dessus son épaule, il put en lire un paragraphe ou deux. Elle était arrivée, il est bon de le mentionner, au milieu du chapitre 13. À cinq heures cinq exactement, il lui arrachait le volume, à cinq heures six, il sortait en chancelant, et à cinq heures dix, enfermé dans son bureau, il étudiait soigneusement le chapitre 13 pour voir s’il avait réellement lu ce qu’il croyait avoir lu.
C’était le cas.
À midi quinze, le dimanche suivant, il était en chaire dans l’église de Saint-Jude le Tenace, Eaton Square, et prononçait un sermon sur le texte « Celui qui se roule dans la fange sera souillé » (Ecclésiaste 13-1) qui souleva tant d’enthousiasme que l’élégante congrégation se mit à casser les prie-Dieu. La substance de ce discours était une dénonciation du roman Cocktail Time qu’il décrivait comme obscène, immoral, choquant, impur, corrupteur, éhonté, effronté et dépravé. Et, partout dans le saint édifice, on put voir des hommes griffonnant le titre sur leurs manchettes, pressés qu’ils étaient de l’ajouter à la liste de leurs lectures.
En cette époque où pratiquement n’importe quoi, de l’entrepreneur de pompes funèbres de Guilford mordu au mollet par un pékinois, jusqu’à la chute de Ronald Plumtree (II), trahi par sa bicyclette dans High Street à Walthamstow, peut faire la couverture de la presse populaire avec des titres d’une taille autrefois réservée à annoncer la déclaration d’une nouvelle guerre mondiale, il fallait bien s’attendre à ce qu’un événement de cette ampleur ne passât pas inaperçu. La presse populaire s’en empara et ce fut la fête, le lendemain matin, dans les bureaux d’Alfred Tomkins Limited. Tout comme les éditeurs américains espèrent que, s’ils sont bons et mènent une vie sainte, leurs livres seront interdits à Boston, les éditeurs anglais prient pour que les leurs soient dénoncés en chaire par un évêque. Nous n’avons pas les statistiques exactes, mais on estime, dans les milieux compétents, qu’un bon évêque, dénonçant un ouvrage en chaire avec le bon trémolo dans la voix, peut ajouter entre dix et quinze mille exemplaires aux ventes.
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Les problèmes du monde, viennent de ce que tant d’hommes se détériorent en vieillissant. Le temps, comme un courant incessant, leur enlève leurs meilleures qualités ; ce qui fait qu’un vraiment brave type de vingt-cinq ans se change, petit à petit, en un casse-pieds de cinquante.
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Un homme ne peut pas passer son temps, une année après l’autre, à crier « Balivernes ! Dieu du ciel, balivernes et billevesées ! » et à dire aux gens que leurs preuves ne sont qu’un tissu de mensonges sans perdre sa belle humeur. Son caractère change. Il devient casse-bonbons.
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C’est un de ces hommes dont on sent, instinctivement, qu’ils ont besoin d’une noix du Brésil dans le couvre-chef ; car, même s’ils ont un cœur d’or, il leur faut un choc pour qu’ils puissent le montrer. Un traitement thérapeutique, comme disent les docteurs, je crois.
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Ne t’inquiète pas, surtout. Tout ce que pouvait faire Guillaume Tell, je peux le faire. En mieux.
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