Charles Cuvelier, publicitaire de renom, est à la recherche d'un appartement. Dans ses démarches, il se retrouve coincé dans un ascenseur, entre le troisième et le quatrième étage d'un immeuble. La propriétaire de cet immeuble le prend en otage et devient ainsi son bourreau. Elle subvient à ses besoins vitaux, mais le nargue constamment. Charles Cuvelier veut tout faire pour sortir de l'enfer dans lequel il est plongé. Il s'imagine ainsi que la femme est amoureuse de lui et attend une demande en mariage. Entre hauts et bas, nous suivons notre héros dont l'immobilisation commence à durer…
Un excellent roman, très ramassé, qui se déroule dans un même lieu, l'ascenseur dans lequel est coincé le publicitaire ; cela donne l'impression d'un huis-clos étouffant et angoissant, le lecteur s'identifiant au héros et se demandant comment va se dénouer l'histoire. La tension psychologique est croissante entre Charles Cuvelier et la propriétaire qui en fait sa victime. La situation devient très vite absurde, l'humour et la tension dramatique sont omniprésents. L'analyse des états d'âme par lesquels passe notre héros solitaire est très fine : en ce sens « Combat de fauves au crépuscule » est une réflexion sur l'isolement et ses conséquences psychologiques. le revirement de situation au final pointe encore plus l'absurdité de la situation. Ce roman analyse l'inversion d'un rapport de forces : le publicitaire, habitué à diriger, se retrouve ici à la merci de son bourreau et va devoir tout faire pour le séduire afin de parvenir à ses fins. Ce roman se lit d'une traite tant il est passionnant (il est, de plus, relativement court – 106 pages).
Commenter  J’apprécie         20
Comment lui, si prudent, si futé, si prompt à déjouer les manoeuvres sournoises des autres, lui dont l'intelligence et l'imagination créatrice étaient réputées dans tout le milieu publicitaire parisien, lui qui possèdait le don de flairer les bons coups avant ses concurrents et d'agir plus vite qu'eux, comment avait-il pu se faire pièger aussi bêtement ?
"Mise au ban", un court métrage sonore en noir & blanc de Frédéric Vignale en libre adaptation de la nouvelle de Henri-Frédéric Blanc (L'Ecailler du Sud) avec Jean-François Bessières.
Musique libre de droits : "Between love and hate, A story".