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EAN : 9782234095014
300 pages
Stock (24/04/2024)
3.67/5   6 notes
Résumé :
« Heureusement, ils ne savent pas ! »
Dans le service qu’elle dirige depuis huit ans, Véronique Béchu, commandante de police, est confrontée au quotidien à la violence faite aux enfants. Une criminalité de masse, exponentielle, complexe, peu connue du grand public, qui met au défi les services d’enquête. Les prédateurs sexuels ont de plus en plus recours aux réseaux en ligne pour approcher et violenter leurs victimes, sans que celles-ci n’aient conscience de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'ai commencé cette lecture en connaissance de cause, je savais qu'elle allait être difficile. Et pourtant, ça a été bien plus douloureux que prévu. C'est justement pour cette raison que Véronique Béchu a écrit ce livre, pour que les gens sachent. Parce que dans son équipe, ils ont l'habitude de dire « heureusement que les autres ne savent pas », mais de son côté, elle a voulu tirer la sonnette d'alarme et montrer l'urgence de la situation. Je me suis sentie transpercée de toutes parts au fil des pages alors je n'ose même pas imaginer ce que peut ressentir cette équipe de policiers qui, dans leur quotidien, font face à l'insoutenable, à l'irracontable, à ce qui ne devrait jamais se produire. Quant aux victimes, je pense à toutes celles que j'ai connues (car la pédocriminalité est un fléau qui n'est malheureusement jamais loin) et à toutes les autres, toutes ces vies qui n'auraient dû être remplies que d'innocence.

Dans ce livre, il y a une alternance entre des faits réels qui sont racontés et des chapitres plus techniques, avec des chiffres, des explications. Les deux se complètent malheureusement. le récit des crimes est abominable, j'en ai encore les larmes aux yeux au moment où j'écris ces mots. J'ai des images dans la tête qui ne veulent pas partir. Quant aux chiffres, on pourrait croire qu'ils atténuent l'horreur mais ils ne font que montrer le pire. C'est ainsi que j'apprends que 50 % des photos et vidéos sur les sites pédocriminels sont issues des jolies photos de famille que les personnes postent sur les réseaux sociaux. Et ce n'est qu'un chiffre parmi des milliers d'autres…

Véronique Béchu a fait fort ! Elle met toute l'horreur du monde face au lecteur, elle explique, décortique, analyse. Il y a du vivant, de l'émotion et de l'empathie mais pas de pathos. Elle ne semble pas chercher à ce que l'on s'apitoie, simplement qu'on ouvre les yeux pour pouvoir faire notre part du travail. Pour observer, se poser les bonnes questions, dénoncer au besoin. C'est un livre douloureux mais nécessaire.
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Quand un livre vous dévoile une réalité affolante…
« Heureusement, ils ne savent pas ! » Dans le service qu'elle dirige depuis huit ans, Véronique Béchu, commandante de police, est confrontée au quotidien à la violence faite aux enfants. Une criminalité de masse, exponentielle, complexe, peu connue du grand public, qui met au défi les services d'enquête. Les prédateurs sexuels ont de plus en plus recours aux réseaux en ligne pour approcher et violenter leurs victimes, sans que celles-ci n'aient conscience des dangers qui les guettent.
le ton est donné ! Tout au long de ma lecture qui m'a donné envie de maudire tous ces pervers bien à l'abri derrière leur écran, je me suis demandé : mais que faire ? Comment arrêter ce massacre d'innocents qui maintenant se fait en plus par écran interposé. Comment puis-je croire qu'à l'heure où un grand nombre de personnes pense être fliqué, suivi en ligne, surveillé, tous ces pervers peuvent rester anonymes ? Bien sûr, il n'y a pas assez de moyens financiers pour les professionnels et les frais liés aux enquêtes. Mais comment le supporter ? Que peut faire le citoyen volontaire ? En parler le plus possible nous dit Véronique Béju qui sait de quoi il retourne !
Eh oui, en parler car un pourcentage fait frémir : 50 % des photos du darknet qui s'échangent et conduisent à activer et réactiver les pulsions malsaines devenant criminelles sont des clichés partagés en toute innocence par les parents de bambins qui oublient que l'internet des voyous ne connait pas le mot « Privé ». Parents, Grands-Parents, vous avez raison d'être fiers de vos bébés, de vos enfants qui grandissent. Vous voulez les protéger, ne publiez pas de photos d'eux à la plage ou ailleurs, même floutés.
J'ai pris conscience de tellement de dangers en lisant ce livre qui montre que la destruction de l'innocence a toujours été le graal des pervers, que peu de combats me semblent aussi important que celui-là. Les pervers n'appâtent plus au coin d'une route avec des bonbons, ils sont aujourd'hui bien cachés derrière un dossier qui peut être fermé à tout regard en un simple clic. En face, il y a un enfant en sécurité qui joue bien tranquillement dans sa chambre. du moins, le croit-on.
Vous me sentez bouleversée, je le suis. Merci à Véronique Béchu, d'avoir su traiter ce sujet sans racolage, en montrant les difficultés des professionnels concernés et leur humanité, en donnant des chiffres et des preuves qui ne peuvent être discutés.
Je remercie #NetGalleyFrance et les Editions Stock pour le SP numérique de #Derrièrelécran


Lien : https://www.facebook.com/Les..
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critiques presse (1)
Culturebox
14 mai 2024
Elle est entrée dans la police en 2002 après des études de droit pénal et de sciences criminelles. Elle publie : Derrière l'écran aux éditions Stock, un récit intime, car l'uniforme et sa fonction sont rangés un peu de l'autre côté du miroir.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Actuellement, 50 % des images ou des vidéos d'enfants échangées sur les forums pédocriminels ont été initialement publiées par leurs parents via leurs réseaux sociaux.
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Des histoires, j'en ai maintenant plein la tête. De celles qu'on aimerait oublier. De celles qu'on ne peut oublier. De celles que l'on se doit de ne pas oublier.
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Les mineurs connectés du vingt-et-unième siècle grandissent sur des sables mouvants ; il est essentiel de déclencher chez tout un chacun, une prise de conscience du monde qui les entoure et des dangers auxquels ils font face chaque jour.
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Le combat contre les violences sexuelles faites aux mineurs est une question de société » : chacun y a sa part à jouer.
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Partout, tout le temps, à proximité.
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