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EAN : 978B09BNQKL2S
35 pages
FeniXX réédition numérique (Saint-Germain-des-Prés) (13/03/2020)
5/5   2 notes
Résumé :
Avec sa nature lyrique, Didier Manyach incante le monde extérieur, de tous ses sens. Il se livre pieds et poings liés à son inspiration. Quand il écrit, l'encre en effet lui coule de partout. C'est dire sa force, sa richesse, aussi qu'un certain échevelé.
Le poète porte en lui, comme en ébullition, une nouvelle genèse du monde, par le souvenir, par le rêve inventé, affabulé, par l'action en marche. L'amour reste la dominante d'agacement ou de fascination. L'é... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je m'intéresse de près à l'oeuvre de cet artiste, car je suis en train de traduire une sélection de ses poèmes en roumain.

Ici, une plaquette de vers publiée en 1977 et appartenant à la collection « à l'écoute des sources ».
Le titre pourrait tout aussi bien s'orthographier « Dérives d'ancre » car dès le deuxième vers le poète jette l'ancre pour construire un pont.
Une quête essentiellement sentimentale et empreinte d'érotisme :

« Je cherche un endroit d'amour
Où je pourrais crier sans rien dire »
(p. 5).

Le poète s'adresse souvent directement au lecteur :

« Toi qui ne sais plus dormir sacrifice de la nuit
Toi oh toi qui meurs pour disparaître dans la foule
Quotidienne offrande » pour « qu'enfin flamme d'eau tu t'enflammes » (p. 7).

L'implication du poète passionné est totale et le sang qui coule à profusion a la couleur de l'encre : « le sang de mes oiseaux/dans le bleu naissant » (p. 8)

« Cloué de peur mais fasciné de vivre » (p. 9) l'écrivain se dévoile sur le long fleuve aux eaux enveloppantes.

Les vers prennent souvent des allures oniriques :

« Ce bouillon de sang cette eau courante à la lune » (p. 11), « ce vent qui coule à flots » (p.15) le lecteur finit par les ressentir sur sa propre peau et tomber amoureux de la nuit, « ivre » de lui-même.

Parfois quelques vers se mettent à rimer et font écho aux nombreuses assonances et allitérations.

Un recueil plutôt bref (une trentaine de pages seulement) mais très intense en images, couleurs et sons :

« À chaque instant je sentais monter en moins d'étranges images
Tout s'emmêlait sur l'eau putride de ma mémoire
Des rochers blancs aussi purs qu'un désert de mirage
Métamorphosaient la pupille de mes yeux en vierge noire ».
(p. 31)
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Maudite soit la brûlure, l’incandescence et la déchirure
ta lèvre pâle et la couleur de tes veines
la lumière virile comme la foudre
souviens-toi de la lumière
le phare qui traversait dans la fluide éternité
la nuit rouge qui s’évaporait dans la nuit même

(p. 19)
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Le silence qui rôde autour
De l'absence grimpe les escaliers
De bois qui mènent à ma chambre
Viendra-t-elle

(p. 13)
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Je cherche un endroit d'amour
Où je pourrais crier sans rien dire

(p. 5)
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