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EAN : 9782380944808
384 pages
Nouveau Monde (17/01/2024)
1.88/5   4 notes
Résumé :
Miel toxique, flèches enduites de venin de serpent, plantes mortelles, catapultage de ruches, de pots d'argile remplis de scorpions vivants, cochons enflammés lâchés contre des éléphants de guerre, empoisonnement des puits, diffusion volontaire de la peste, création de nuages de poussière caustique, propulsion de flammes inextinguibles... Les armes de guerre non conventionnelles sont loin d'être des inventions modernes.
Fruit d'une recherche d'une ampleur iné... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
"Feu grégeois, bombes à scorpions et cochons enflammés : La guerre non conventionnelle dans l'Antiquité" d'Adrienne Mayor est un bien mauvais livre. Mis en confiance par le compte-rendu élogieux entendu sur la chaîne de télévision Histoire, j'ai postulé à l'occasion de l'opération Masse Critique pour cet ouvrage au-dessous du médiocre, rédigé par une "historienne" de l'Antiquité qui n'a pas la moindre idée de son domaine d'études, qui confond fréquemment histoire et mythologie, se prend les pieds dans la chronologie, prend des poètes comme Lucain ou Silius Italicus pour des historiens ("l'historien latin Lucain, l'historien latin Silius"), mélange allègrement lieux, époques et peuples sans tenter même de voir en quoi ils pourraient différer. Elle recopie sans aucun scrupule tous les racontars légendaires livrés à Hérodote, et les répète comme des vérités. En somme, il y a de graves lacunes de méthode et des connaissances livrées sous forme de fatras anacrhonique, sans le moindre examen ni le moindre sens chronologique. Ce livre, paru aux USA en 2003, annonce déjà la démarche Wikipédia, à savoir le degré zéro de la connaissance.

Son idée directrice, si l'on peut dire, est que les Anciens connaissaient déjà les armes biologiques, bactériennes et autres, sans biologie, et sur la base empirique de l'observation. D'accord, et puis alors ? Cette idée la conduit à énumérer de nombreux cas, de nombreux exemples, batailles, armes, traités stratégiques, dans lesquels le lecteur aura bien du mal à se retrouver faute de table et d'index ; elle cite et recopie de nombreux auteurs anciens qu'elle prend au pied de la lettre et qu'elle éprouve un grand soin de présenter chaque fois qu'ils apparaissent. Elle fait de même pour les personnages : Hercule, Alexandre, Mithridate et autres, quand il est question d'eux dans ses chapitres, sont accompagnés d'un paragraphe introductif qui redonne les mêmes informations qu'aux chapitres précédents en racontant leur vie, et annonce la suite. A croire qu'elle écrit pour des poissons rouges, ou des étudiants américains. La tentation est grande, devant un auteur qui se répète ainsi et tire à la ligne pour donner du volume à son livre, de sauter des pages sans risque de perdre le fil. Bref, c'est du niveau de Harari, c'est plein d'hypothèses gratuites et ça n'a aucune espèce d'intérêt. Dans le doute, j'ai vérifié si mes impressions de lecture étaient partagées par les lecteurs de Goodreads, et c'est bien le cas. Livre inutile.
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Mortellement...

Ennuyeux, mais intéressants. Voilà le sentiment que j'ai en lisant ce livre.
Enfin en le lisant en diagonale d'ailleurs.

Je ne voyais pas le bouquin comme ça. Je pensais que celui ci serait tourné plutôt version humour. Parce que des âneries dans l'histoire y en a eu et certains auteurs ont réussi avec brio à raconter ces faits loufoques (Jean Teulé tu manques à ma vie là).

Et bah dans le baba, Ali. Je suis super déçue. La moitié des faits énoncés je les connais. L'hydre de Lerne , les scorpions dans les pots. Ce n'est pas une grosse nouveauté pour moi.

Et puis les cochons enflammés, j'ai adoré (oui, je sais, c'est sadique). C'était le barbecue version antiquité là !

Donc on part sur plusieurs récits avec plusieurs personnages de cette période antique. C'est extrêmement sérieux. Trop pour moi, sans doute. C'est dense, c'est très explicatif.

Ce qui sauve le livre ? Les illustrations.

J'adore apprendre des choses en lisant, mais là...

Apprendre en s'amusant, c'est tellement plus agréable. Là, j'avais l'impression d'être dans un manuel scolaire. Les chapitres sont béton et j'ai plus ou moins adhéré.

À conseiller pour ceux qui aiment à fond l'histoire, pour les autres qui cherchent humour, passez votre chemin
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Je sais que pleins de lecteurs ont détesté et détesteront ce livre… mais moi, j'ai beaucoup aimé !

C'est extrêmement sérieux, dense, explicatif, académique et parfois un peu pompeux, mais quelles références jouissives, bon dieu de cochon enflammé…
Alors oui, Adrienne Mayor aborde des évidences si vous vous intéressez l'histoire, la mythologie, etc.
Adrienne Mayor passe de Hercule à Alexandre, de l'Empire romain à byzantin, de l'Arche d'Alliance au armes biologiques… Elle empile des exemples, des citations, des analyses connus et reconnus, sans nouveauté (hélas, mais bon, hein, on ne peut pas découvrir tous les jours un nid de scorpions datant de l'Antiquité).
En fait, ce livre se lit comme un roman particulièrement quantitatif tant il y a de données et de sources à compulser (mon grand bonheur)…

L'historienne se permet même d'émettre des hypothèses qui peuvent heurter les admirateurs raides et un peu trop stricts… ou carrément les érudits absolus, pensant détenir toutes les informations du monde.

Il n'y a pas de données très profondes sur les conséquences sur les sociétés, la culture, l'humain, pour certaines parties, mais j'ai passé un excellent moment de lecture… j'ai même imaginé quelques applications dans le monde moderne (punaise, ces cochons enflammés… vive les barbecues…)

Pourtant, ce livre n'est pas pour le grand public… et peut même irriter les érudits ou les non-érudits… demandant plus ou moins de données et d'informations.
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"Feu grégeois, bombes à scorpions et cochons enflammés" promettait un voyage fascinant au coeur des tactiques de guerre non conventionnelles utilisées dans les civilisations anciennes.


Toutefois, je rejoins les quelques avis déjà postés sur le livre : c'est dense, extrêmement académique et fastidieux. Ca manque de lisibilité et d'accessibilité à un public plus large.

Les exemples utilisés et analysés sont effectivement connus pour la plupart, et l'auteur n'apporte pas vraiment d'informations complémentaires si ce n'est une contextualisation de ces techniques de guerre non conventionnelles dans le cadre historique et culturel plus large des civilisations anciennes. Mais ne va pas plus loin ! il pourrait pousser la critique des implications éthiques et morales de ces méthodes. Une exploration plus approfondie du coût humain de la guerre non conventionnelle, ainsi que de ses conséquences à long terme sur la société et la culture, ajouterait profondeur et nuance.

Je rejoins aussi les critiques quant aux répétitions de l'auteur, qui réintroduit sans arrêt les mêmes personnages et les mêmes faits, ainsi qu'à la fiabilité d'analyse d'un auteur trop prompt à assimiler mythologie et histoire.

Au final, ce livre ne tient pas vraiment ses promesses, offrant une exploration superficielle et décousue de son sujet. Avec une analyse superficielle, une dépendance à des sources peu fiables et une structure plutôt erratique, le livre ne fournit finalement pas aux lecteurs une compréhension complète des anciennes tactiques de guerre non conventionnelles.


Je remercie néanmoins les éditions Nouveau Monde ainsi que l'opération Masse Critique et Babelio pour cette découverte.
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critiques presse (1)
LaViedesIdees
14 mai 2024
Adrienne Mayor propose dans son ouvrage un impressionnant catalogue d’innovations guerrières aussi étonnantes qu’effrayantes, qui met sérieusement à mal notre vision romantique et parfois naïve de la guerre antique.
Lire la critique sur le site : LaViedesIdees
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Au cours de ses campagnes contre Mithridate, Lucullus fit disparaître [?] un trésor artistique aux résonances mythiques obsédantes : une grande statue en bronze d'Héraclès, représentant le puissant héros se contorsionnant de douleur, prisonnier du vêtement qui retournait contre lui ses propres armes empoisonnées. Lucullus enveloppa la magnifique statue dans un linceul de lin et la rapporta à Rome [en 71 av. J.C, note du lecteur]. La statue fut exposée avec le riche butin dont il s'était emparé dans les royaumes de Mithridate, puis de manière permanente, à côté du temple du Divin César [fondé en 29 av. J.C, note du lecteur].

p. 302, bourde relevée par un lecteur de Goodreads.
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