Isdey Cohen/5
1 notes
Résumé :
Une manière de légende veut que le thème de l'inégalité raciale soit étranger à la France. Cette opinion de tout repos ne résiste guère à l'examen serré de William B.Cohen, qui s'est efforcé de reconstituer les attitudes religieuses, morales, intellectuelles des Français vis-à-vis des Africains, pendant trois siècles. (...)
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Ouvrage de qualité qui s'attache, pour la période concernée à révéler les pensées, doctrines et faits concernant la vision et la perception des Noirs par les Blancs.
Ceci à travers les textes et récits de l'époque. A lire en parallèle avec "Afrique fantasmes" de François de Negroni. Ce livre-ci est , quant à lui, totalement débarrassé de ce qui peut aller au delà de la modération et des commentaires personnels, même si le rendu est un peu plat.
Je note que si le thème du regard du Blanc sur le Noir a fait l'objet de livres sérieux, personne, à part Jacques Chevrier n'a écrit sur le regard porté par les Noirs sur les Blancs. encore que ce dernier ne le fasse qu'à travers une trentaine d'écrivains africains, ce qui bien entendu n'est pas une étude complète de la question.
Ceci à travers les textes et récits de l'époque. A lire en parallèle avec "Afrique fantasmes" de François de Negroni. Ce livre-ci est , quant à lui, totalement débarrassé de ce qui peut aller au delà de la modération et des commentaires personnels, même si le rendu est un peu plat.
Je note que si le thème du regard du Blanc sur le Noir a fait l'objet de livres sérieux, personne, à part Jacques Chevrier n'a écrit sur le regard porté par les Noirs sur les Blancs. encore que ce dernier ne le fasse qu'à travers une trentaine d'écrivains africains, ce qui bien entendu n'est pas une étude complète de la question.
Citations et extraits (4)
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L'esclavage ne posait pas de problème moral aux Français des XVIe et XVIIe siècles. (...) Certains chrétiens y avaient bien décelé une entorse à l'ordre de la nature, mais ils avaient soutenu qu'il était sans doute devenu nécessaire, à la suite du péché originel, de tenir certains individus en respect. Quoi qu'il en fût, ce que l'homme avait à craindre, selon la doctrine chrétienne, ce n'était pas l'asservissement à un autre homme, mais l'asservissement aux forces du Mal.
Jusqu'au XVIIIe siècle, on accola l'épithète "sauvage" à divers peuples non-européens, épithète qui fut progressivement remplacée par celle de "primitifs" . Ce vocable signifiait à l'origine "ce qui est plus ancien", mais le XVIIIe siècle vint à l'utiliser pour désigner les peuples et les sociétés restés à un stade dépassé par les Européens.
Ouvrage de qualité qui s'attache, à partir des écrits de l'époque concernée (comment pourrait-on faire autrement?) à révéler les pensées, croyances et attitudes des Blancs vis-à-vis des Noirs. A lire en parallèle avec "Afrique fantasmes" de François de Négroni et ouvrage ci est débarrassé cependant de tout ce qui peut aller au delà de la modération et de la narration, même si c'est au final un peu plat, des pensées, idées et faits.
La création toute littéraire du noble sauvage modifia parfois la façon dont les Français jugeaient l'indigène, mais leur opinion de ce dernier manquait souvent de logique. Un même auteur pouvait entretenir simultanément deux images contraires, celle du noble sauvage et celle du sauvage avili.
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