Le mur de Berlin a rarement été évoqué dans la bande dessinée de manière aussi détaillée. On voit véritablement la configuration des lieux afin de comprendre la construction de ce tunnel reliant les deux Allemagne afin de permettre une évasion de famille. Il faut dire qu'il ne fait pas bon vivre dans la RDA de 1964. le rêve communiste a bien vite déchanté face à la réussite du capitalisme. C'est clair que ce dernier système n'est pas parfait car il génère également de la pauvreté mais dans une moindre mesure par rapport à l'autre.
J'ai bien aimé cette histoire où un frère vivant à Berlin Ouest essaye de faire passer sa soeur qui semble dépérir à l'Est. Or, il va falloir convaincre le père, un coco de la première heure qui croit fermement à son système face à l'Occident. Et puis, et surtout, il va falloir creuser un tunnel de 145 mètres de long après les cours à l'université sans attirer l'attention de la Stasi et de ses agents infiltrés. C'est inspiré de faits réels. le récit est suffisamment crédible. Les problèmes techniques rencontrés seront abordés.
On pourra le cas échéant regretter que le récit soit trop linéaire en manquant un peu d'imagination. Cependant, cette simplicité réussit plutôt à cette oeuvre qui gagne en densité. Pour moi, c'est l'un des meilleurs titres de la collection depuis Fatman.
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Cette lecture est une sorte de témoignage historique, qui permet d'évoquer et de partager cet épisode de l'histoire du siècle passé. Cet album fait partie d'une collection La grande évasion. Ici, nous retrouvons l'époque de la guerre froide. En 1964, des étudiants vont creuser sous le mur de Berlin, un tunnel de l'ouest vers l'est pour rapatrier en RFA des personnes qui leur sont chères, familles et amis. Tiré d'une histoire vraie, cet album nous plonge dans le Berlin divisé par le mur. On touche du doigt les drames, les familles séparées. Un récit émouvant que j'ai eu plaisir à lire.
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Une bien belle histoire d'évasion aux accents sincères, qui a l'avantage de développer un côté honorifique fortement agréable et qui est à porter à l'actif des trois auteurs.
Lire la critique sur le site : Sceneario
L’occasion de replonger dans l’ambiance de la guerre froide tout en savourant une intrigue haletante, ce nouveau volume de la série lancée par David Chauvel nous offre une épatante traversée.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Tout en atmosphère, ce récit bénéficie du très beau travail de Nicolas Brachet au dessin et d’Anne-Claire Jouvray à la couleur. L’alchimie s’opère entre le trait délicat et « crayonné » du premier et les choix habiles de la seconde sur des nuances de gris, créant un grain particulier et très agréable aux planches. C’est simple, épuré et terriblement efficace.
Lire la critique sur le site : BDGest
Ici c'est difficile tous les jours. Le présent est ennuyeux et l'avenir pas très excitant... Pas évident de trouver de quoi se réjouir... Je n'ai pas envie de vieillir ici, tu vois? C'est comme si j'étais condamnée à la prison sans savoir pour combien de temps...
S'évader un instant de ce monde, respirer à fond à ne rien penser, vider ses poumons et recommencer, c'est guérir du mal de la société...
Ils ouvrent le mur pendant les fêtes, ceux qui ont des membres de leur famille en RDA pourront exceptionnellement leur rendre visite, tu vois ?
Les étrangers et les non-Berlinois peuvent traverser, ça ne devrait pas être si compliqué à trouver !
Les rues de Lyon c'est l'histoire de Lyon en bande dessinée. Le projet a déjà conquis 600 souscripteurs qui vont permettre d'éditer douze mensuels. Quant au vivier d'histoires locales, il est quasi inépuisable...
Intervenants : Olivier Jouvray, directeur de publication des Rues de Lyon et scénariste & Benjamin Jurdic, dessinateur et scénariste
Reportage de Christian Conxicoeur & Paul Satis - juin 2015