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EAN : 9782203009899
92 pages
Casterman (23/09/2009)
3.36/5   32 notes
Résumé :
Il était une fois une guitare rectangulaire, de couleur bleu caraïbe, sur laquelle était inscrit : « Bo Diddley, Blue Hawai n°1. » lorsque Arsène la subtilise en forçant la portiers d'une Audi au milieu d'une cité, il ne sait pas que cet instrument a une histoire. Il l'apprendra d'un congolais, lui-même musicien. Ce dernier l'emprunte pour pouvoir se produire dans un club, mais la fourgue au dealer Farid el Attrache en échange de faux papiers. Le trafiquant ne la ga... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Fouinant dans des bacs de bande dessinée à la recherche du dernier opus de Blast, je tombe sur une couverture typique de la collection Rivages\Casterman\ noir dont j'avais déjà lu les adaptations de « Shutter Island » ou de «Coronado ».

Faute de trouver le tome quatre de Blast, j'emprunte « La guitare de Bo Diddley » aux étranges couleurs bleues écrite par deux auteurs Chauzy et Marc Villard qui me sont totalement inconnus pour une fois.

Ellas Otha Bates McDaniel plus connu sous le nom de Bo Diddley est un bluesman et guitariste américain dont une de ses guitares, la Blue Hawai, devient l'objet si convoité de cette bande dessinée.

Lors de festivals au parc floral de Vincennes ou à Montrouge, j'ai eu la chance de découvrir des grands guitaristes comme John McLaughlin avec son groupe Shatki ou encore Biréli Lagrène avec le violoniste Didier Lockwood (1); mais je n'ai jamais vu ni écouté Bo Diddley qui est décédé en 2008.

Afin d'illustrer l'histoire de cette guitare bleue, je vous ai rapporté mot pour mot les paroles d'un texte de Goldman :

♫ « Quand la dose est trop lourde
Quand l'blues va un peu loin
J'prends ma guitare à la main
Et j'ai peur de rien » ♪

Petits voleurs, guitaristes, dealers, tueurs à gages, flics ripous, prostituées ou escros de tout bord vont tour à tour troquer, vendre, donner ou subtiliser la fameuse guitare, bleue et carrée, signée Bo Diddley. Une véritable malédiction… cette guitare !

A peine fait-on connaissance avec le basketteur-voleur Arsène que l'on découvre Alex une jeune guitariste camée chevauchant le pauvre Bob qui ne remettra pas de ce moment d'extase. Et ainsi de suite jusqu'au clou final où chacun des personnages, qui n'ont pas clamsé entre-temps, se retrouveront au …

A vous de deviner la suite ou de se procurer l'album pour connaitre la fin !

Dans cette bande dessinée de Marc Villard et de Jean-Christophe Chauzy, polar et blues cohabitent fatalement du début à la fin Ce tourbillon de personnages des bas fonds de Paris donne véritablement le tournis et n'est pas vraiment des plus faciles à suivre.

Malgré tout, la lecture est plaisante et on se laisse gentiment mener par cette guitare qui brûlera les mains de ses propriétaires successifs.

Si la guitare vous démange ou qu'elle vous gratte un petit peu, n'hésitez pas à jeter un coup d'oeil à cet album guitaresque.


(1)Ces deux concerts figurent parmi les plus belles soirées de musique auxquelles j'ai eu la chance d'assister… de grands souvenirs !
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Arsène, un jeune basketteur vient de dérober une guitare dans une voiture.
Son copain Kobé, un musicien camerounais reconnaît l'instrument : c'est la fameuse guitare blue Hawaï faite sur mesure pour Bo Diddley mais cette célèbre gratte pourrait bien porter la poisse...
Marc Villard, a concocté un scénario blues sur mesure diablement rythmé qui fait bouger le popotin à toute une faune des quartiers chauds de Paname
qui leur tour venu gratouillent, revendent ou se refilent la guitare mythique.
Le roman noir de Marc Villard rend un bel hommage à cette grande star précurseur du rock'n'roll et inventeur du "jungle beat" si injustement méconnu.
En prime, on en ressort incollable sur ses standards célèbres comme" Who do you love" reprise en autre par les Doors...
La guitare de Bo Diddley est drôlement bien barré !
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Arsène est un jeune Black qui zone à Barbès et essaie d'être basketteur. Il trouve une guitare qui, il l'apprend vite, est légendaire, c'est la "Blue Hawaï" de Bo Diddley, Clapton lui-même en a joué. Mais il doit la donner à un Congolais qui lui-même doit la céder pour payer ses faux papiers. le faussaire se la fait voler, le propriétaire suivant a des ennuis, quelques cadavres parsèment la route de cette guitare... Faut-il la rendre à son propriétaire quand il passe en concert à Paris ? La chute est excellente...

Comme d'habitude chez Marc Villard, ce novelliste prolifique (il a écrit 400 nouvelles), ses héros sont black-blancs-beurs et c'est avec beaucoup de tendresse qu'il les décrit. Toujours autour de Barbès, ses anti-héros se débrouillent comme ils peuvent, toujours aidés par un éducateur de rue que l'on retrouve souvent dans ses romans et nouvelles. J'aime beaucoup son univers et ici je trouve que Chauzy a bien rendu cet univers à la fois glauque et plein d'heureuses surprises. du sépia, du bleu-gris et des superbes touches de couleurs vives donnent un côté rock'n'roll à cette histoire qui est aussi un hommage à la musique.
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La guitare légendaire de Bo Diddley, passera de main en main à la manière d'un ballon de Basket. Parcours semé de crime, sexe, rock et musique. BD qui permet de découvrir le parcours exceptionnel, sur internet, du bluesman, guitariste, chanteur, compositeur et acteur américain qu'était Bo Diddley, décédé en 2008.

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Marc Villard mélange sa passion du polar avec celle de la musique. Il a profité de ce court roman pour les mélanger et emmener le lecteur au coeur d'une histoire acadabrantesque. Chaque paragraphe introduit un nouveau personnage et à chaque fois une nouvelle chanson de Bo Diddley rentrait dans mes oreilles. Welcome dans le Paris où les dealers fréquentent les toxicos, les prostitués, les flics pourris, les musiciens et les tueurs à gages. Un roman à l'américain dans l'esprit.

On pourrait croire que la guitare porte malchance, car beaucoup de ces possesseurs trépassent dans des conditions assez brutales. Mais en fin de compte, c'est juste la vie. Elle apporte aussi son lot de bonheur et de rencontre. J'avais deviné la fin dès le début, mais c'est tout de même avec plaisir que j'ai fini l'ouvrage. Parfois, j'étais déroutée par les personnages et où ils étaient physiquement, toutefois je voulais savoir comment ils allaient évoluer.

Un roman court et très sympa. Si vous aimez la musique et le polar, vous trouverez votre bonheur ici. D'autant plus, si en fond sonore vous écoutez du Bo Diddley.
Lien : http://22h05ruedesdames.word..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- Quant à Bo Diddley, des tas de groupes ont repris des morceaux. Les Stones ont enregistrés Road Runner ; Muddy Waters, I'm a Man, mais il a changé le titre. La plus connue c'est Who Do You Love ? par les Doors.
Tu connais les Doors quand même ?
- Ouais, le mec, là, Morisson est enterré au Père-Lachaise. Il y a toujours une bande de barjos avec des cheveux longs qui lui apportent des fleurs.
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-Je m'ennuie, ce soir. Tu pourrais me trouver un pute pigallienne, slave, regard fiévreux, un peu maigre?

-Je ne garantis pas le regard fiévreux.
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Oui, Arsène ne rentre pas ce soir car personne ne l'attend barre Michelet, aux Glycines. Il se souvient vaguement de sa répudiation, un soir étouffant de l'été indien 2000. Quand son père Roger Kamanda avait mis la main sur dix gramme de shit planqués sous son lit dans sa chambre. Roger ne rigolait pas avec les principes et Arsène s'était retrouvé, baluchon à la main, au pied de la barre avec en ligne de mire un avenir franchement plombé par l'autorité paternelle.
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Le thermomètre est passé à moins cinq degrés Cité des Glycines. Les garçons bravant le froid de la nuit tombante, s'affrontent en un contre un sous le panneau de basket taggué par des graffeurs en herbe. Le Black, Arsène, enveloppe sa balle comme il a vu Shaq O'Neal le faire dans le championnat NBA. Pepsi, l'Européen, tente des blocks hargneux et balance des bras roulés aux six mètres sans savoir qu'il s'agit d'une marque déposée par Karem Abdul Jabbar quand celui-ci était star aux Lakers.
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"(...) Elle saute d'une caisse à l'autre, se refait une beauté au Marine Bar, monte parfois dans des quinze tonnes et sur le coup de sept heures du mat', s'injecte dans les veines un gramme de poudre pour oublier qu'elle est classée dans les flippers à deux trous. Sans hôtel, sans studio, sans mac. (...)"
Marc VILLARD, La guitare de Bo Diddley, 2003, Rivages/Noir (p. 54).
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Videos de Jean-Christophe Chauzy (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Christophe Chauzy
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