Les Extraordinaires

Julien Sandrel est de ces auteurs qui étonne à chaque parution de ses livres, puisqu'il aborde des sujets complètement différents à chaque fois. Dans son petit dernier, il nous emmène cette fois-ci dans l'astronautique où nous sommes amenés à suivre principalement Anna qui, grâce au soutien de sa famille et ses amis, vient d'envoyer sa candidature au concours de l'ESA (Agence Spatiale Européenne).

Anna, à l'âge de 6 ans, clamait haut et fort qu'elle serait astronaute quand elle sera grande. Mais la vie en a décidé autrement : elle a aujourd'hui 48 ans et est médecin généraliste. Parce qu'elle a fait une promesse il y a maintenant trois ans, elle va donc se lancer dans cette aventure improbable.

Passé les premiers tests à Hambourg, et dans l'attente de savoir si elle sera sélectionnée pour les prochains à Cologne, Anna rejoint un groupe composé de personnes qui partagent son rêve. Dans ce groupe, il y a Nabila la boute-en-train, Alex le péteux, Côme et sa mère envahissante Bérénice, Diego le bel espagnol et bien évidemment Anna la solitaire. Ils se sont baptisés les Extraordinaires, personnes tout ce qu'il y a de plus ordinaires mais qui ont en commun le même rêve extraordinaire : devenir astronaute et voyager dans l'espace.

C'est ainsi qu'entre deux voyages en Allemagne, nous embarquons avec les Extraordinaires à Terenife pour des mises en condition et des entraînements intensifs coachés par le renommé Ted Hansen, astronaute à la retraite.

Et c'est là que toute la magie de Julien Sandrel opère, puisqu'il nous conte une histoire comme toujours tout en émotions et sensibilité, avec des moments tristes et d'autres bien plus joyeux. La dimension humaine prend toute la place : tout se joue dans les relations des uns avec les autres, au point qu'on se fiche éperdument de savoir qui sera sélectionné pour Cologne et qui ne le sera pas. Les personnages, qui ont tous leurs blessures et leurs failles, sont tous très touchants et on prend plaisir à les voir évoluer, se confier, s'assumer.

En dehors de l'astronautique, Julien Sandrel nous rappelle qu'il ne nous est pas interdit de rêver, bien au contraire, qu'il faut savoir attraper la perche qu'on nous tend si elle se présente, tout comme il ne nous est pas interdit de faire en sorte que nos rêves se réalisent. Il nous parle également de rapports humains, de solidarité et d'entraide, de confiance en soi et aux autres, d'amour et d'amitié, de passé douloureux, de deuil, de maladie et de handicap, mais toujours tout en légèreté puisqu'il y a aussi beaucoup d'humour et de bonne humeur. Il nous offre aussi une visite guidée de Tenerife tout en assistant les Extraordinaires dans leurs entraînements (ascension du Teide, ou encore spéléologie dans la Cueva del Infernio par exemple).

J'ai apprécié que tout ne nous soit pas raconté du point de vue d'Anna. La parole est souvent donnée à Diego, qui est autant attachant, et tour à tour à chacun des membres du groupe. J'ai apprécié également le mystère qui plane autour d'Anna et de Ted, dont le secret ne sera dévoilé qu'à la fin.

Julien Sandrel fait partie de mes auteurs chouchous de littérature dite "feelgood", un genre d'ailleurs souvent critiqué mais que j'apprécie de plus en plus (même si j'en lis de moins en moins, la faute à tous les autres livres qu'ils me restent à lire). Il m'a une nouvelle fois touchée grâce à ses personnages profondément humains. "Les Extraordinaires" se veut une lecture légère, émouvante, toute en sensibilité et bienveillance, une lecture peut-être un peu cousue de fil blanc mais qui fait du bien parce qu'elle voit la vie du bon côté et qu'elle prête à sourire.

Un joli et tendre moment de lecture.

Les Extraordinaires est un petit cercle composé d'aspirants parastronautes. Chaque décennie, ces candidats sont recrutés sur base volontaire dans la société civile pour accompagner les astronautes dans leurs futures missions spatiales. Ce graal n'est atteint qu'après plusieurs épreuves corsées organisées par l'Agence spatiale européenne.

Anna, 47 ans s'engage dans ce challenge pour satisfaire son entourage, et se prend vite au jeu. Elle va faire de belles rencontres parmi les candidats dont l'amitié, la solidarité et l'entraide deviendront le moteur de leur parcours. Au fur et à mesure des épreuves, nous allons découvrir les fêlures de chaque protagoniste, ce qui va nous les rendre attachants.

Le thème de ce roman est intéressant, il constitue pour moi une découverte quant aux recrutement et entraînement de parastronautes. J'ai apprécié aussi d'en apprendre sur certaines expériences vécues par les protagonistes.

Quant à l'histoire des personnages, les ficelles habituelles d'un feelgood sont présentes, elles étaient un peu grosses à mon goût, ça n'a pas plombé mon enthousiasme, mais ça me permet d'affirmer que c'est le moins bon des Julien Sandrel que j'ai lus, selon moi.
Et donc, comme ce n'est que mon humble avis, ne vous limitez pas uniquement à lui, ce roman est très apprécié, notamment de Babelpotes.

Ce que j'aime chez Julien Sandrel, c'est son humanité, vraie, pas factice pour un sou. Parce qu'il parle de la vie de manière positive, mais sans édulcorer la difficulté d'y survivre, en faisant passer des émotions qui sonnent juste. Les extraordinaires en est une nouvelle magnifique démonstration.

Ce que j'aime chez Sandrel, c'est sa façon de mettre en scène des personnes ordinaires, et de montrer qu'on peut tous devenir singulier. Mais à travers l'autre, toujours. Par son comportement face à eux et face aux aléas parfois tragique de l'existence. Par émulation aussi.

Ce que j'aime chez Sandrel, ce sont ses personnages, tellement touchants. Comme Anna dans ce roman, que son amie proche et sa famille vont pousser à se confronter à son rêve. Pourtant totalement inaccessible, si on ne fait qu'y réfléchir cartésiennement. Si on refuse d'écouter son coeur, son entourage, et si on ne se donne pas les moyens de le suivre.

Ce que j'aime chez Sandrel, ce sont ses « messages », plutôt des manières de penser qui s'éloignent de l'égoïsme ambiant. Des façons d'être respectueuses des autres, de l'environnement, et donc par extension de soi-même. de respecter ses rêves aussi, Anna en sait quelque chose, mais les autres (formidables !) personnages aussi. Ce qui ressort le plus fort dans Les extraordinaires pourrait se résumer par : ne pas juger sans connaître. Savoir regarder au-delà des apparences, sans évaluer trop hâtivement.

Ce que j'aime chez Sandrel c'est, qu'à chaque fois, je sais que je vais ressentir un large panel d'émotions. Dans le coeur et dans les tripes. Que je vais rire (quel humour, il a !) tout comme verser quelques larmes. Cette fois encore, c'est un feu d'artifice de sensations, parfois extrêmes d'une page à l'autre. Qui vous remplissent peu à peu, là où il y avait du vide avant.

Ce que j'aime chez Sandrel, c'est son imagination. Cette histoire d'espace est formidablement créative, sans en faire trop, mais avec toujours l'envie de ne pas rester sur des rails trop contraignants. Il est libre, Julien.

Ce que j'aime chez Sandrel, oui, c'est qu'il est capable de rajouter du vrai suspense dans ses romans feelgood. Ce n'est pas la première fois, et là encore, certains rebondissements sont vraiment étonnants, dignes des meilleurs thrillers. Et parfaitement bien intégrés dans le récit, sans rien surjouer.

Ce que j'aime chez Sandrel, c'est qu'il travaille beaucoup. Ses personnages, les émotions, mais aussi le fond. le boulot de documentation pour que cette histoire tienne la route est phénoménal. Ingrédient indispensable pour rendre crédible l'incroyable.

Ce que j'aime définitivement chez Julien Sandrel, c'est ce qu'il est au plus profond, et ce qu'il partage avec tous. Les extraordinaires est à nouveau une formidable réussite, où j'ai été ému au possible, époustouflé, bouleversé, étonné, touché, enthousiasmé. Transporté, vers l'infini et au-delà ! Encore un roman qui fera le buzz (de la bonne manière).
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J'avais été tellement séduite par La chambre des merveilles, le premier roman de Julien Sandrel que j appréhendais un peu de replonger dans l'un de ses romans. Les années ont passé et je me suis décidée pour Les Extraordinaires.

Après quelques pages d'échauffement dirais-je, le récit prend enfin son rythme. Si chacun des personnages s'exprime à tour de rôle, la narratrice principale est Anna , médecin généraliste, 48 ans installée à l'Isle-sur-la-Sorgue. Ses enfants, ses amis se sont ligués contre elle. ... Elle doit sortir de son marasme, de son deuil et réaliser son rêve de gosse , partir dans l'Espace .
Bientôt rejointe dans ce projet fou par quelques passionnés Diego, Nabila, Clémence, Côme, Axel , sous le regard charismatique de Ted Hanssen astronaute de la Nasa, Anne se prépare... mais la vie n'est pas un long fleuve tranquille .

Julien Sandrel nous relate dans le détail les préparations des candidats, les épreuves qui les attendent, le stress émotionnel qui pèse sur leurs épaules. Enfin les femmes ont leur place dans l'Espace, idem pour les parastronautes.

Empathie, sincérité, délicatesse, amitié et solidarité sont à mon sens les mots clefs de mon ressenti.

On a bien le droit de rêver un peu !

Peut-on réaliser un rêve d'enfant à l'approche de la cinquantaine ? La famille et les amis d'Anna en sont persuadés puisque pour son anniversaire ils l'ont inscrite au concours de... l'ESA ( Agence spatiale européenne ), rien que ça. Grâce à un groupe de candidats qui se sont appelés « Les Extraordinaires », elle rêve d'y arriver et d'ainsi concrétiser son rêve de petite fille auquel elle avait renoncé.
Julien Sandrel n'est pas un inconnu pour moi. J'ai déjà lu quelques livres de lui qui m'ont bien plu. Il excelle à raconter des parcours atypiques, des vies difficiles, des histoires de « gens mal en point » avec tendresse, bienveillance, pudeur... et un brin d'humour, ce qui ne gâte rien.
Alors, faites-vous plaisir, lisez ce roman. Il vous fera du bien si vous vivez, comme moi, une période difficile.