L'adolescent qui raconte ici son histoire se sert du mensonge comme d'une caresse: pour rassurer, ne pas blesser ceux qu'il aime. Sa mère fait pareil avec lui, d'ailleurs. C'est un peu leur philosophie de vie... Mais le mensonge peut aussi être une arme redoutable, et notre ado en fera les frais lors de sa première grande histoire d'amour...
Un récit touchant, fort et très juste qui devrait plaire aux jeunes dès 13 ans. le rythme est régulier, le style fluide, le vocabulaire quelquefois très familier, quelquefois plus soutenu et même poétique au moment où l'amour prend son envol... A proposer aux "grands petits lecteurs" et à tous les autres.
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J'ai voulu lire ce texte court pour ados parce que j'aime la sensibilité de l'auteur.
Je n'ai pas vu où ça m'emmènerait au début parce que le narrateur parle du copain d'enfance avec lequel il a fait toutes les premières bêtises et notamment la drogue. Il y a aussi sa relation avec sa mère qui l'élève seul depuis que son père est parti voir ailleurs et qui s'inquiète pour lui. Mais c'est finalement une histoire de déception amoureuse et de coeur brisé.
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Un livre qui parle des mensonges mais ici on apprend que les mensonges ne sont pas toujours de mauvaises choses quand il s'agit d'éviter de faire du mal.
C'est une histoire d'un tout premier amour déchu… plutôt touchant, où une mère se trompent complètement sur l'état de son enfant…mais il est vrai que l'amour a beaucoup de chose en commun avec la drogue et on pourrait s'y méprendre… Une histoire où mère et fils partagent les mêmes angoisses sans s'en rendre compte.
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Le héros vit dans une famille monoparentale, sa mère est complètement anéantie depuis le départ du père de manière à fonder un nouveau foyer. Il commet des petits délits qui l'amèneront au commissariat mais le coeur central et qu'il connaîtra son premier émoi amoureux et par la suite son premier chagrin d'amour !
Pour adolescents , malgré l'apparence d'un court roman d'à peine une cinquantaine de pages.
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Maman avait le coeur brisé.
J’aurais voulu lui dire que c’était rien, que tout allait bientôt s’arranger. Mais ces mots-là, c’est comme le mercurochrome, ça soigne que les blessures superficielles ; pour les autres blessures, les profondes, y a rien à faire à part attendre.
[...] dès que vous grandissez, la seule préoccupation des adultes, c'est de vous empêcher de vous droguer - alors que tout le monde sait très bien que quand on a vraiment envie de faire quelque chose, on finit toujours par le faire.
Mentir à sa fille, c'est pas bien; mais lui faire du mal, c'est encore pire.
Mentir pour pas faire mal à ceux qu'on aime, ça devrait être une obligation morale.
Les mots, j'avais toujours eu du mal avec. Quand j'étais petit, on avait beau essayer de m'apprendre, j'écrivais comme un chat borgne, et pareil pour la lecture ; et puis un jour, quand j'ai eu six ans, on nous a appris, à maman et à moi, que j'étais "dyslexique". On m'a expliqué que c'était "la maladie des mots", et je me souviens que je m'étais demandé pourquoi on avait choisi un mot aussi compliqué pour cette maladie-là. Quant à ma mère, elle avait l'air de trouver que c'était plutôt une bonne nouvelle. Parce que ça voulait dire que si j'avais eu du mal à lire et écrire jusque-là, c'était pas parce que j'étais bête, mais malade ; et la maladie ça se soigne, alors que le bêtise c'est pour la vie. (p.32-33)
Moi avant, je croyais que les mots se foutaient de ma gueule ; c'était comme si je les voyais danser sous mes yeux, et y avait pas moyen que je les attrape. Je dois dire qu'à force, je les aimais pas beaucoup. (p.33)
Peut-être avons-nous tendance à l'oublier aujourd'hui, mais longtemps, la lecture est restée le privilège des hommes. Les femmes, elles, assignées au monde domestique, en
étaient privées. Jusqu'au jour où les livres sont enfin devenus, pour la moitié de l'humanité, un précieux compagnon, un moyen de s'évader, de comprendre, d'oser, de découvrir, de rêver...
C'est cette relation singulière qui lie les femmes et la lecture que nous allons évoquer
dans cet épisode, avec notre invitée, l'écrivaine Laure Adler.
Vous pourrez aussi entendre la bibliographie des libraires de Dialogues, proposée par Catherine.
Et nous donnerons la parole au réseau des médiathèques de Brest, au cours d'un entretien avec la bibliothécaire Aude Escudié.
Bibliographie
- Les femmes qui lisent sont dangereuses de Laure Adler (Éd. Flammarion)
https://www.librairiedialogues.fr/livre/8167455-les-femmes-qui-lisent-sont-dangereuses-laure-adler-stefan-bollmann-flammarion
- Les Vilaines, de Camila S osa Villada (Éd. Métailié)
https://www.librairiedialogues.fr/livre/17913959-les-vilaines-camila-sosa-villada-anne-marie-metailie
- Matilda de Roa ld Dahl (Éd. Gallimard jeunesse)
https://www.librairiedialogues.fr/livre/15297024-matilda-le-texte-original-roald-dahl-gallimard-jeunesse
- La Grand-mère de Jade de Frédérique Deghelt (Éd. Babel)
https://www.librairiedialogues.fr/livre/2300087-la-grand-mere-de-jade-frederique-deghelt-actes-sud
- Grâce et dénuement d'Alice Ferney (É d. Flammarion)
https://www.librairiedialogues.fr/livre/5387469-grace-et-denuement-alice-ferney-actes-sud
- le Livre de deux chemins de Jodi Picoult (Éd. Ac tes Sud)
https://www.librairiedialogues.fr/livre/18050624-le-livre-des-deux-chemins-jodi-picoult-actes-sud
- le Livre du rien de Rémi Courgeo n (Éd. Seuil Jeunesse)
https://www.librairiedialogues.fr/livre/18050624-le-livre-des-deux-chemins-jodi-picoult-actes-sud
- Les Passeurs de livres de Daraya de Delphine Minoui (Éd. Points)
https://www.librairiedialogues.fr/livre/18050624-le-livre-des-deux-chemins-jodi-picoult-actes-sud
- Ici les femmes ne rêvent pas de Rana Ahmad (Pocket)
https://www.librairiedialogues.fr/livre/18431677-ici-les-femmes-ne-revent-pas-recit-d-une-evasion-rana-ahmad-pocket
- Dysfonctionnelle d'Axl Cendres ( Éd. Sarbacane)
https://www.librairiedialogues.fr/livre/8347130-dysfonctionnelle-axl-cendres-sarbacane
Générique : Sara Petit.
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