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Parker - BD (Cooke) tome 2 sur 4

Donald Westlake (Antécédent bibliographique)
EAN : 9782205067286
152 pages
Dargaud (18/03/2011)
4.25/5   20 notes
Résumé :
"Parker était entré à l'hôpital avec un visage où le Syndicat de New York voulait mettre une balle, et il en sortit avec une tête qui ne dirait rien à personne. Du bon boulot. Payé à l'avance, bien sûr. Le visage lui avait coûté presque dix-huit mille, ce qui lui laissait à peu près neuf mille pour tenir le temps de se remettre sur les bons rails. Il avait besoin d'un boulot. il avait écrit à Joe Sheer quelques temps plus tôt pour voir si rien n'était ans l'air." Le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ce tome est le deuxième dans les adaptations des livres mettant écrit par Donald Westlake et mettant en scène Parker (le premier était le chasseur).

En 1963, à Miami Beach, Parker est dans un hôtel de luxe avec une poule de luxe, pour profiter du bon temps quand un tueur à gages fait irruption et décharge son flingue sur l'oreiller de Parker. Après un échange nourri de coups de feu, Parker prend la main et fait cracher à son adversaire le nom de celui qui a passé un contrat sur sa tête. Il est d'autant plus exaspéré qu'il a pris soin de passer sur le billard entre les 2 tomes pour changer de visage et ainsi échapper à la vindicte de l'organisation criminelle qu'il a spoliée, organisation appelée The Outfit. Parker n'a plus le choix : s'il veut profiter de l'argent qu'il gagne durement, il doit régler ses comptes avec The Outfit. Parker s'attaque au crime organisé.

Pas facile de relever le défi de faire aussi bien que dans le premier tome, sinon mieux. Darwyn Cooke avait réussi une adaptation parfaite de la première aventure de Parker et la suite se devait du même acabit. En plus Cooke a choisi d'adapter 2 romans en 1 (The getaway face + The outfit). Première bonne surprise, le lecteur retrouve exactement le même ton et le même savoir faire que dans le premier tome. La personnalité de Parker est inchangée : il est efficace et professionnel. Pour le reste, il n'a aucune attache affective vis-à-vis de qui que ce soit, aucun élan d'empathie, et encore moins de sympathie. Il le dit très bien : les gens qu'il connaît sont juste ça, des gens qu'il connaît.

Le lecteur retrouve le style graphique très sophistiqué de Darwin Cooke : un trait qui rappelle les années 1950 et 1960 dans les comics, une touche cartoon légère qui rend chaque case très agréable, une distanciation par rapport au réalisme pour ne garder que les traits essentiels et indispensables, et enfin quelques rondeurs et traits gras adoucissant la sécheresse des dessins. Les rares dames qui font une brève apparition sont à croquer, mi enfant, mi femme fatale. Chaque visage se limite à quelques traits pour n'exprimer que la quintessence de leur sentiment ou leur émotion. Les éléments de décors sont comme d'habitude habités par une vraie nostalgie et un grand amour pour cette période des États-Unis.

Malgré tout Cooke ne peut pas se contenter de capitaliser sur les mêmes recettes que le premier tome, en particulier parce que les romans qu'il adapte exigent des changements de rythme sous peine de lasser le lecteur. La stratégie de Parker pour parvenir à ses fins repose sur plusieurs casses réglés comme du papier à musique pour spolier The Outfit. du coup Darwin Cooke fait feu de tout bois pour présenter ces casses de différentes manières : pages de texte avec de grandes illustrations, dessins évoquant les graphismes des dessins animés de la Panthère Rose avec texte et sans phylactères, même graphisme avec des cases minuscules et cette fois-ci avec que des phylactères, etc. Et dans tous les cas, il s'en tient à l'utilisation d'une seule teinte bleu-gris pour accentuer telle ou telle partie des images. Ces différentes mises en page exigent du lecteur d'accepter de s'adapter aux changements (ce n'est pas aussi contraignant qu'on peut le craindre).

J'ai pris un grand plaisir à retrouver ce personnage amoral qui se pose très peu de questions existentielles et qui est un grand professionnel. C'est un vrai régal de découvrir ses différents stratagèmes pour piller cette organisation criminelle et pour mettre en défaut ses dirigeants. Chaque casse est pensé au millimètre et permet au lecteur de découvrir des combines criminelles de l'époque (les paris illégaux, les loteries clandestines, etc.). "L'Organisation" ne constitue en rien une redite de "Le chasseur". Parker continue sa route en manipulant les uns et les autres et en se servant plus de ses neurones que de ses poings ou de son flingue.
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Miami Beach, 1963. Parker dormait probablement encore à moitié quand il a instinctivement bondi du lit, saisi son arme et mortellement blessé le tueur venu le buter pendant son sommeil. Si le cri de la femme venu animé sa nuit lui a probablement permis de s'en sortir sans une seule égratignure, l'homme qui gît dans sa chambre d'hôtel ne peut vouloir dire qu'une seule chose : l'Organisation a décidé de l'éliminer. N'étant pas du genre à fuir les problèmes, il décide de contre-attaquer en frappant là où ça fait le plus mal. Aidé par d'autres malfrats et connaissant toutes les combines du milieu, il s'en prend alors aux transfert de fonds, aux bookmakers et aux paris clandestins. Ne se contentant pas de déstabiliser financièrement le syndicat du crime, il compte également régler ses comptes avec celui qui a donné l'ordre de l'abattre. le chasseur est de retour et cette fois-ci, c'est l'Organisation qui va trinquer !

Après l'adaptation réussie du roman " The Hunter ", Darwyn Cooke s'attaque à la suite des aventures de ce truand en costume-cravate créé par le célèbre auteur de polars noirs Richard Stark (alias Donald Westlake), décédé en 2008. Si le premier tome était traduit par Tonino Benacquista, la traduction est cette fois assurée par Doug Headline (Jean Manchette de son vrai nom), le fils de Jean-Patrick Manchette.

Cette nouvelle histoire de vengeance, rythmée par plusieurs braquages, ne renouvelle certes par le genre, mais reprend tous les points forts du premier volet, rendant ainsi un nouvel hommage au polar noir américain à l'ancienne. Si l'ambiance des Etats-Unis des années 60 est très réussie et que la narration fait à nouveau mouche, le héros extrêmement charismatique de la série gagne encore en profondeur. Malgré un nouveau visage, ce gangster impitoyable, incapable d'extérioriser ses émotions et animé par une volonté d'acier, n'a rien perdu de son charme et de son jusqu'au-boutisme. C'est avec sang-froid et grande méticulosité qu'il remonte la piste de celui qu'il traque, au sein d'un environnement qu'il connaît trop bien et où il se sent particulièrement à l'aise, celui du grand banditisme.

Le style caractéristique de Darwyn Cooke confère une ambiance rétro qui colle parfaitement à ce New-York des sixties, gérée par le crime et les gangsters. L'ajout de tons bleutés à ce dessin noir et blanc peaufine encore un peu plus cette atmosphère passée. L'auteur multiplie à nouveau les scènes muettes, où tout se joue sur l'ambiance et les non-dits, et fait preuve d'une plus grande inventivité au niveau des ressources narratives. Alternant du strip, du texte illustré et de la mise en images classique, se servant des cases du Monopoly et évoquant l'un des braquages sous forme d'article de journal, l'auteur passe d'un style à l'autre et étale son savoir-faire, tout en conservant la fluidité du récit.

Une adaptation intelligente, graphiquement très abouti, qui aurait assurément sa place parmi les meilleurs albums de la collection Rivages/Casterman/Noir.
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L'Organisation, après ses déboires avec Parker, décide de le supprimer, mais Parker n'est pas du genre à battre en retraite, il va passer à la contre offensive, et ça va faire mal… Atmosphère de polar noir, look du début des années 60, avec les décors qui vont avec, très américains, coup de crayon brut et stylé, à la mode de l'époque, bichromie qui renforce le côté rétro, les coups pleuvent, pas de place pour les sentiments, cette série, c'est une ambiance, un bonheur pour les amateurs de pulp.
Parfois le style de graphisme change, schématique pour raconter les braquages avec des explications techniques, on quitte même le genre bande dessinée pour un récit en prose. Si j'aime l'audace graphique du changement radical, ce côté “interlude”, j'ai trouvé que les explications techniques cassaient un peu trop le rythme. Mais malgré ça, je suis emballé par cette série, Darwyn Cooke est un auteur que je viens de découvrir, et jusque là, c'est que du bon !
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New-York - Miami - New York 1963. Parker a un compte a réglé avec l'organisation. Un de ses amis l'a encore trahi, l'appât du gain... La mafia ne le lâche pas. Avec son culot effronté et son talent réunis, il met un plan assez machiavélique en place. Il représente les professionnels, les voleurs bien sur, qui n'hésitent pas à tuer si c'est nécessaire. Il existe un code, une sorte de déontologie dans le milieu, mais les règles sont faites pour être contournées, n'est ce pas.
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Un deuxième tome qui fait suite au premier ou l'on va suivre Parker qui va s'occuper petit à petit des membres de l'organisation. On retrouve encore cette carte de la vengeance mais c'est apporté avec plus de subtilités que dans le premier tome et surtout c'est un peu plus novateur.

Encore une fois, la narration marche très bien et l'aspect graphique du titre est excellent. On retrouve la dureté de Parker dans son nouveau visage, la puissance qu'il dégage dans chaque coup, un personnage sans pitié qu'on veut voir gagner.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Handy le tracassait. S'acheter un restaurant et prendre part à un coup par sentimentalisme. Parker ne possédait rien et les gars qu'il connaissait n'étaient que ça, des gars qu'il connaissait. Quand un mec comme Handy se mettait à rêver aux biens matériels et à l'amitié, ça signifiait qu'il perdait son indépendance. C'était mauvais signe.
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- Les affaires... Avec Parker, c'est toujours les affaires. Passe au bureau plus tard, on se prendra une cuite.
- C'est vendu Madge.
- Une chic fille.
- Elle parle trop.
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Parker était entré à la clinique avec un visage qui était une cible pour le Syndicat de New York, et il en ressortait avec un visage qui ne disait rien à personne.
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Madge tenait le Green Glen Motel. Elle avait la soixantaine à présent, une des rares putains qui s'étaient retirées avec de l'argent de coté.
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