Qui n'a jamais entendu ou lu l'expression « l'âge d'or du rock n'roll » ?
Un raccourci que
Nick Tosches vient battre en brèche dans
Réserve ta dernière danse pour Satan, traduit par
Hélène Frappat. Et derrière la vitrine clinquante et étincelante, tout cela ne sent pas très bon.
Car des années 50 aux suivantes, il raconte l'autre histoire du mouvement aux USA, celle qui s'intéresse moins à l'ascension d'Elvis et davantage aux chanteurs de l'ombre, potentiels jamais révélés, secondes mains qui ne demandaient qu'à éclore, mais empêchés par le système.
Car après-guerre, la musique est déjà une industrie en train de se consolider, les labels se font la guerre, et mafias et malfrats mettent la main sur les maisons et leurs droits dans des manoeuvres où tous les – mauvais – coups sont permis.
Un livre certes bien documenté mais qu'on réservera aux spécialistes, même si la seule plume de Tosches vaut le détour.