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Stéphane A. Dudoignon (Traducteur)
EAN : 9782843044090
60 pages
Zulma (08/03/2007)
3.68/5   80 notes
Résumé :
« Creusez-vous un peu la tête, un peu de fantaisie que diable, rajustez-vous. Et n’ayez peur de rien. Croyez en vous. Vous conquerrez le monde. Et alors on verra qui aura la peau de qui… » Huit femmes entrent en scène. Avec beaucoup de verve et d’humour, malgré la vie qui ne les a pas ménagées. Elles viennent tour à tour raconter leur histoire – et se donner en exemple plus qu’en spectacle. Car elles n’ont, à vrai dire, rien perdu de cet espoir qui, entre accès de r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
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Huit femmes viennent se présenter à nous. Elles sont contemporaines , a priori Tadjikes. Elles sont trompées, adultère, écorchées mais vivantes, prostituées, mendiantes , oligarques . Elles sont mères , battues , aimantes, attirées par le péché charnel. En cinq six pages maximum, on pénètre dans leur quotidien et explore leur faille , croyance , souffrance ou roublardise.

Lecture aussi éphémère que surprenante. Dans un style très occidental, on se ballade au Tadjikistan donc à travers huit femmes aux destins contrastées, mais, donc la recherche de l'amour , la peur de le perdre est uns constante.
Dire que ces femmes sont attachantes serait abuser tellement on sort vite de leur univers mais l'auteur en quelques lignes crée un environnement évocateur, mêlant souvent la malice au tragique.
Il y a des cris de fatalité mais aussi beaucoup d'espoir.
Je vais m'attarder sur une femme , celle qui a le pouvoir . Une petite trentaine , les enfants et le mari à la maison, son salaire suffit (On est au Tadjikistan, loin des clichés usuels , en tous les cas des miens). Elle ne vit que pour son poste , plus le temps d'embrasser ni progénitures , ni mari. Elle lui souhaite presque une maitresse. Qui finira par arriver. Je ne dévoilerai pas la fin ( il vous reste une page à lire :)) mais j'ai été saisi par la description des personnage. le mari rajeuni par son aventure, la femme qui fait deux fois son âge , abattue par le travail, le couple qui s'éloigne jusque dans l'aspect physique. J'ai trouvé ce passage très évocateur, comme un symbole du climat instauré par l'auteur.

Une lecture qui l'on pouvait attendre dépaysante mais qui ne l'est pas du tout. L'intérêt, éphémère, est ailleurs.

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Huit femmes tadjiks de toutes conditions sociales se confient tour à tour.
Barzou Abdourazzoqov est un écrivain et dramaturge tadjik d'expression russe né en 1959.
J'appréhendais une série de témoignages accablants et glauques dans une friche industrielle de l'ex URSS. Y'en a mais pas que. On y croise certes une mendiante qui exploite ses enfants ou une jeune fille victime d'un viol collectif et chassée de chez elle mais on y trouve également une prof de fac amoureuse d'un jeunot ou encore une conseillère d'état mariée à un homme au foyer. Les huit femmes sont fières, volontaires, s'accrochent sans s'apitoyer sur leur sort et parlent librement. Les hommes en revanche.... à part peut-être le jeunot de la fac... sont violents, lâches, mous ou...absents. le style imite le langage oral moderne d'une manière peut-être un peu systématique mais la liberté de ton est réjouissante, souvent décapante. le principal souci pour moi c'est la brièveté des histoires. Certaines tranches de vie auraient vraiment mérité un plus long développement comme l'histoire originale et satirique de la conseillère d'état par exemple qui est une belle petite pépite.
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Huit monologues de femmes ,très courts.
A la première personne,dans un style parlé,direct,simple,des confidences féminines divers.
Une mégère qui cocufie son mari avec "son cousin", une autre qui le laisse séduire par une lycéenne,une prostitué qui fait la morale aux épouses,une jeune fille qui se fait violer mais prend le chemin de la résilience, une femme au chômage qui fait faire la manche à ses gosses.....autant de femmes qui malgré les revers de la vie prennent leurs destins en main,à leur façon.

Écrit par un homme pour le théâtre,un livre qui nous vient du Tadjikistan,un pays d'Asie Centrale de l'ex-USRR,à forte majorité (95%) musulmane,forcément conservateur(?). Donc des confessions dont la liberté de ton est d'autant plus étonnante ( en passant,je ne connais ni le pays, ni la condition des femmes qui y vivent, c'est seulement mon avis personnel).

C'est facile et agréable à lire, mais rien de plus.
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Huit monologues de femmes a été écrit en 2002 (j'ai eu un mal fou à trouver l'info, vu que Zulma ne l'indique nulle part, ce qui m'énerve) par le metteur en scène tadjik Barzou Abdourazzoqov, que je ne connaissais absolument pas avant de tomber sur ce livre en bibliothèque. le titre en russe, c'est plutôt "Confessions", et vu la nature de ces monologues, il est bien plus adapté que sa traduction française. Seulement, on n'a pas forcément eu tort chez Zulma d'utiliser le terme "monologue", qui renvoie au théâtre. Il se trouve que ça ressemble beaucoup à des nouvelles, mais que ces huit textes forment un ensemble dramaturgique : bref, c'est bel et bien une pièce de théâtre, qui a bel et bien été jouée sur scène et continue à l'être, contrairement à ce qu'on pourrait croire à la lecture.


Je parlais de la ressemblance avec des nouvelles. En effet, j'ai trouvé ici pas mal de résonances avec les recueils de nouvelles de Bulbul Sharma, ou encore avec Comme tous les après-midi de Zoyâ Pirzâd, par exemple. Mais je n'y ai pas retrouvé le même charme, ni la même émotion. Ce sont pourtant huit confessions de femmes qui ont été marquées par la vie, certaines plus que d'autres. Les unes sont des épouses et des mères de famille désabusées dans une société misogyne, l'une est mendiante et oblige ses enfants à mendier, une autre se prostitue, une autre, plus jeune, a subi un viol collectif, le rejet de la société et a sombré dans l'alcool. Ce sont ces trois-là qui d'ailleurs se montrent les plus confiantes en la vie, s'y accrochant plus que les autres, qui elles ont baissé les bras. Ce qui fait un peu cliché, maintenant que j'y pense.


Le souci, c'est que ces confessions sont trop courtes pour que les histoires de ces femmes soient approfondies, et trop longues pour en faire un bref instant méditatif . On jette un oeil rapide sur elles, et puis on passe à l'histoire d'une autre, et encore une autre. Et puis je ne suis pas une grande adepte de la forme en monologue. Ce qui passe bien dans le cadre de la nouvelle perd en intensité, à mon sens, dans cette confrontation des personnages avec le public. Scéniquement, j'avoue que je ne vois pas bien ce que ça peut donner de particulièrement intéressant. On est à une époque parfois difficile à cerner (une des femmes raconte que pendant sa grossesse, vingt ans auparavant, elle voulait absolument boire du jus d'un fruit inconnu qui se révélera être un ananas, c'est pourquoi je me demande quand se déroule son histoire), dans un espace neutre, qu'on ne peut pas identifier et d'où surgissent ces femmes un instant, un bref instant où elles se livrent en toute intimité. Il y a bien un jeu avec le public, ces huit femmes s'adressent directement à lui, s'inquiètent parfois d'être entendues par d'autres personnes, mais rien d'autre. Je l'avoue, ça ne m'a pas semblé "d'une surprenante modernité" comme les éditions Zulma le proclament. Je crois avoir lu plus original, plus "moderne" et plus "surprenant" comme pièce de théâtre.


Voilà, je ne suis pas emballée plus que ça par la forme dramaturgique, et pas tellement plus par le fond ; je n'ai pas eu l'impression de pouvoir les approcher tant que ça, ces huit femmes, tout simplement.



Challenge Théâtre 2020
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Je n'avais pas lu les critiques avant d'attaquer la lecture de ce livre. Je m'attendais à un récit vieillot, je ne sais pas pourquoi.
Ma surprise à donc été de taille ! L'auteur nous livre huit portraits saisissants et modernes de femmes dynamiques. Chacune d'elles se confie à nous, avec son franc-parler, tantôt nous conseillant, tantôt nous avertissant. Ce sont des femmes qui se battent et qui gardent la tête haute.
Les thèmes abordés, à chaque fois différents, sont difficiles ( le viol, la mendicité, la prostitution, le perte d'un enfant) sans jamais tomber dans le mélo, parfois touchant ou drôle, .
Une lecture rapide et rythmée. Mais ne cherchez pas d'exotisme ici, ces femmes pourraient venir de bien d'autres pays.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Le secret, c'est en toi qu'il est.
Dans la conscience que tu as de ce que tu es, même si ce n'est pas grand-chose, mais ça, eh bien c'est unique.
Dans le fait de comprendre que la vie, elle n'a qu'une marche en avant, qu'on ne peut pas revenir en arrière pour corriger ce qui s'est passé, qu'on ne peut pas dire un jour : "Excusez-moi, je n'avais pas compris, est-ce qu'on ne pourrait pas tout recommencer ?"
Le secret, il est là : quoi qu'il t'arrive, même si le destin s'est joué de toi, et quoi qu'en pensent les gens - crois en toi, et tout ira bien !
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Je ne m'attendais pas à un aussi long discours. Il avait raison. Il y a eu une pause. Nous nous regardions dans les yeux. Difficile de dire ce qu'il y avait dans nos regards et ce qu'ils se disaient, mais une chose est sûre: j'avais en face de moi, adulte avant l'âge, insolent, vif, un homme.
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Parfois, je suis reconnaissante a cette fille de m'avoir dégrisée, de m'avoir fait comprendre que la vie est une chose plus fragile que le verre le plus fin, plus ténue que du fil d'araignée.
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"[...] la vie est une chose plus fragile que le verre le plus fin, plus ténue que du fil d'araignée. Qu'elle compte, la vie, plus que n'importe quoi d'autre."
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"On est tellement naïf quand on est heureux, on a l'impression que tous les problèmes du monde sont faciles à résoudre."
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Video de Barzou Abdourazzoqov (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Barzou Abdourazzoqov
Extrait de Monologues de Femmes de Barzou Adourazzoqov Mise en scène Sabrina Amghar
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