Les derniers mois du père de la psychanalyse, de la fameuse séance du 13 mars 1938, à Vienne, jusqu'à la fin de sa vie, exilé en Angleterre. Un livre qui m'a laissée sur ma faim : un "secret" qui n'en est pas un, ou si peu, et des personnages à peine esquissés, qui auraient mérité d'être creusés pendant des centaines de pages supplémentaires. Abécassis veut en dire le plus possible sur la vie de Freud à cette époque, en très peu de pages, ce qui aboutit à un style presque inexistant, tant l'ouvrage est factuel. L'écriture est naïve, par ailleurs.
Ce roman-biographie, un peu trop complaisant pour être vraiment intéressant, étale quelques faits de la vie de Freud qu'on pourrait tout aussi bien découvrir sur Wikipédia, avec le même plaisir. le seul élément fictif qu'introduit l'auteur est le personnage d'Anton Sauerwald, nazi invraisemblablement converti à la psychanalyse après une entrevue avec Freud. Soit. L'idée aurait pourtant pu mener à quelque chose, mais elle est si peu exploitée. Tout est à peine effleuré, ce personnage comme le reste. On en apprend à peine assez sur lui et son enfance pour comprendre son geste, et on veut en connaître dix fois plus. La scène où il s'allie avec Marie Bonaparte est ridicule tant elle est absurde. On a envie de dire qu'Éliette Abécassis pèche ou par excès, ou par manque d'ambition : plus condensé, débarrassé de ses nombreuses inutilités, ce petit roman aurait pu être une nouvelle agréable ; plus fouillé et audacieux, un roman-fresque ambitieux.
Un livre poussif, léger - trop léger - qu'on oublie en quelques heures.
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