AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,16

sur 92 notes
5
5 avis
4
6 avis
3
8 avis
2
3 avis
1
3 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je viens d'achever avec moult émotion et enthousiasme ce roman fort bien documenté, qui met en scène les 2 dernières années de l'existence du Père de la Psychanalyse...

Vienne, mars 1938, Freud, convoque élèves , disciples, amis de la Société psychanalytique pour une cession exceptionnelle, afin de les exhorter à fuir l'Autriche, les nazis ayant commencé les persécutions antisémites.

On fait connaissance avec Anna, sa fille chérie, son épouse, Martha, ses amis, dont la très dévouée et chaleureuse analyste, Marie Bonaparte qui l'aidera à fuir Vienne… On entre dans l'intimité de Freud, dans sa maison, parmi ses livres, les objets d'art qui l'entourent depuis si longtemps… Un suspens quant au pourquoi de la fin de son amitié intense avec Fliess…dont il ne se remettra jamais vraiment...

« Freud fume, en fermant les yeux. Après sa rupture avec Fliess, il avait traversé une phase de grande noirceur. Il ne croyait plus en l'amitié. Autant dire ne plus croire dans le genre humain. Cette rupture l'avait atteint, au plus profond de lui-même. Elle avait touché les fondements de son être. Ce don de soi sans rien attendre en retour, cette possibilité qu'il y ait quelqu'un sur terre qui vous comprenne parfaitement et qui soit là pour vous, en toutes circonstances.
-J'ai perdu un ami cher à mon coeur, dit-il. Et c'est le monde qui s'en est retrouvé désolé, tant il est vrai que l'amitié suffit à vous changer la vie, à vous la rendre plus belle, plus grande, plus passionnante. Avec lui, tout était plus intense. J'avais l'impression que rien ne pouvait nous résister intellectuellement, et qu'ensemble, nous pouvions tout faire, tout dire, tout connaître. Ensemble, n'avons-nous pas changé le monde » ? (p.99)


Tant d'éléments à retenir dans ce roman fourmillant d'informations : le culte de l'amitié, de la famille, la passion vitale de Freud pour l'écriture, ainsi que pour ses correspondances multiples. L'une de ses préoccupations dans le récit d'Eliette Abécassis, est de récupérer les lettres écrites à Fliess, qui exprimaient tant d'intimité, de complicités intellectuelles et affectives, comprenant également ce « fameux secret » dont je ne vous dévoilerais rien !!!


Et… j'ai totalement découvert la figure très complexe et ambivalente du « nazi », Anton Sauerwald, qui devait détruire les livres, correspondances, objets, papiers de Freud…l'arrêter et le faire tuer. Cet homme, brillant chimiste, épousa les doctrines antisémites des nazis, et fut nommé responsable de dossiers juifs, dont celui de Freud. Cette rencontre avec le fondateur de la psychanalyse va transformer, ou du moins ébranler ses certitudes. Il aida Marie Bonaparte à sauver Freud, qu'il puisse partir pour Londres, protégea comme il put, les soeurs de Freud, âgées, qui ne voulaient pas quitter l'Autriche.

Il vint même lui rendre visite à Londres…Même si il resta convaincu des idées antisémites, il reconnut l'apport conséquent de Freud, à la Science et à l'humanité.

« -Vous, Sigmund Freud, répond Sauerwald après une hésitation, vous avez proposé à l'humanité une doctrine capable de l'ouvrir à ses motivations inconscientes et, d'un point de vue scientifique, je suis obligée de reconnaître que c'est une grande avancée. Lire vos ouvrages, vous rencontrer, a changé quelque chose en moi. Vous avez introduit une brèche dans l'édifice. Vous étiez ma proie, ma victime. Vous êtes devenu un guide. « (p.185)

Une lecture passionnante, bouleversante où on voit Freud se débattre envers la maladie, et son « monstre de métal » (multiples opérations de la mâchoire), la barbarie « nazie » se propageant, menaçant l'Autriche, ses amis, ses enfants, sa famille et d'autres intellectuels qu'il estimait…

Un récit très vivant, abondamment fouillé du point de vue « documentaire »… qui intéressera tous les curieux d'histoire, de psychanalyse, etc. Une fiction « réaliste » qui offre dans un style fluide, léger, un autre visage de Sigmund Freud…. Et de ses années noires entre 1938 et 1939…

Commenter  J’apprécie          525
De Freud, nous connaissons les grandes théories psychanalytiques. Mais nous ne connaissons pas l'homme qu'Eliette Abécassis nous fait découvrir à travers une écriture simple, précise et chargée d'émotions.
On retrouve dans ce roman tous les éléments sur l'amitié et le culte de cette dernière qui aux yeux de Freud est essentielle à sa propre vie. La famille que Freud ne veut pas quitter et que cette dernière protège comme sa fille Anna qui se rendra à un interrogatoire au siège de la gestapo à sa place.
La passion vitale de Freud pour les écrits que se soit ses romans ou sa correspondance avec ses multiples ami(e)s.
Mais ce livre comme son titre nous l'indique porte sur "un secret du docteur Freud". Et ce n'est que dans les dernières pages que l'on sait pourquoi, il est devenu ce psychanalyste de renom, toujours en quête de vouloir expliquer tout ce qui se passe en l'être humain que nous sommes.
Il expliquera aussi à travers ces dernières pages le pourquoi de son amitié avec Fliess et le fait que cette amitié est pris fin. Ce qui a rendu Freud malade le faisant sombrer dans une sorte de dépression(noirceur terme employé par l'auteur du roman).
Freud n' qu'une obsession depuis qu'il connaît et sait que la condition des juifs est de plus en plus menacé, c'est de retrouver ses correspondances très intimes et révélatrices, qu'il a eu avec son ancien ami Fliess.
C'est Anton Saverwald, figure complexe et ambivalente de cet homme, chimiste de première profession, qui sera le personnage nazi qui aura pour mission de déloger Freud et de le tuer ainsi que de supprimer toutes ces oeuvres au nom des doctrines nazis, qui prendra finalement après une rencontre avec Freud, un tout autre chemin et que Freud par quelques mots le fera se remettre en question.
Freud après s'être exilé en Angleterre, le recevra et se sera Anton, qui le délivrera de ce poids, en lui remettant les fameuses missives.
Un livre vrai où se mêle psychanalyse, histoire et la vie personnelle d'un homme emblématique, père de la psychanalyse.
Mais Freud n'en reste pas moins un homme, avec sa force, sa dignité et son dévouement aux autres et avec des principes de vie à respecter.
Une partie de la vie de Freud que l'on ne connaît pas et qui nous ai raconté et ou l'on ne peut que comprendre son choix de métier.


Commenter  J’apprécie          90
Les premières pages m'ont parues légèrement ennuyeuses, j'ai finalement été très agréablement surprise par l'intrigue et il ne m'aura pas fallu longtemps pour que le récit me fascine au point de me garder suspendu aux mots jusqu'à la dernière page. L'auteur parvient à captiver le lecteur à travers les deux dernières années de vie du Docteur Sigmund Freud, psychanalyste de génie. On y découvre sa vie, ses relations, ses théories, ses ambitions, ses penchants, et même ses désillusions. Un roman biographique passionnant et étonnant.
Commenter  J’apprécie          40
Ce livre est une sorte de roman réaliste, qui relate les dernières années de vie du célèbre psychanalyste. Vienne, 1938, après l'Anschluss, les nazis veulent éradiquer la pensée freudienne. Ainsi, un chimiste, Anton SAuerwald , est il diligenté pour mener à bien sa mission. Détruire la pensée freudienne, ses ouvrages, et l'environnement familial de cet homme devenu âgé. Freud se sent menacé et veut à tout prix protéger sa correspondance avec Fliess, avec qui il a entretenu une relation complexe. Ce roman, met en oeuvre la complexité de Freud, les liens forts qui l'unissent à l'une de ses patientes, Marie Bonaparte, qui mettra en oeuvre sa fortune et ses relations pour le mettre à l'abri et lui assurer des d jours paisibles en Angleterre. Ce roman met en lumière également la complexité des personnages, y compris celle D'Anton Sauerwald, qui a réellement existé , et mis en péril sa propre destinée pour sauver celle de Freud et sa famille. Ecriture détaillée, précise, nous permettant de revivre les dernières années de Freud et l'ambiance dans laquelle il a évolué. A lire.
Commenter  J’apprécie          10
Éliette Abécassis nous conte, avec son talent habituel, les derniers moments à Vienne du père de la psychanalyse. La montée du nazisme en Autriche, après son annexion par le Troisième Reich, va mettre en danger Sigmund Freud, vieillissant et malade. Pour le protéger et assurer son transfert rapide vers l'Angleterre, Marie Bonaparte, son élève et généreuse donatrice, va mener à bien une mission délicate qui va l'amener à côtoyer Anton Sauerwald, commissaire aux affaires juives. Celui-ci va finalement mettre sa carrière en péril en facilitant la fuite, corps et biens confondus, de la famille Freud et du trésor éditorial et artistique (les fameuses statuettes) accumulé au fil des ans. Fiction et vérité historique se mêlent, dans une langue fluide qui rend la lecture très agréable. Même si l'on connaît la biographie officielle de l'auteur de "Psychopathologie de la vie quotidienne", on se laisse facilement entraîner dans un récit fortement empreint de mystère : quel est ce secret que notre héros ne veut dévoiler, y compris (et surtout) à ceux qui lui sont les plus chers ? On le devinera au fur et à mesure que sa personnalité complexe nous sera dévoilée. Comme il est de rigueur dans toute son oeuvre, Éliette Abécassis renforce au passage la judéité de Sigmund Freud, dont les relations avec le judaïsme étaient pour le moins complexes. Mais elle le fait d'une manière tout à fait convaincante. Passionnant…
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (197) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz spécial jeunesse : l'épopée millénaire de la bible

Après un court épisode de la découverte des manuscrits de la mer morte en prologue, car oui, même si ce n'est pas dit, il s'agit bien de cela, , par quoi démarre vraiment le récit ?

La nativité
Une jeune fille qui arrive chez ses parents
La génèse
Moise

11 questions
3 lecteurs ont répondu
Thème : Sépher : L'épopée millénaire de la Bible de Créer un quiz sur ce livre

{* *}