Comme si de rien n'était

Deux vies que tout semble opposer se croisent un jour. Celle d'Adèle, architecte d'intérieur reconnue, épouse aimée et aimante, mère d'un petit garçon, Lucas ; en somme une femme belle et accomplie que l'on envie, et celle d'Hugues, professeur de solfège introverti et timide, dont la vie semble rythmée entre ses visites à son vieux père, André, son amie d'enfance et sa passion, la musique.
Loin d'en rester à une seule et unique rencontre, leurs destins vont s'entremêler à l'avancée de ce thriller psychologique : dissimulations, mensonges, obscurs souvenirs passés et refoulés surgissent et nous font douter pendant toute la lecture de la vérité sur les personnes de ce roman.

Barbara Abel nous offre un début de thriller prometteur. La première impression donnée par les personnages principaux vole vite en éclat pour faire apparaitre les dessous de leurs vies, plus complexe et sombre qu'imaginée, ce qui attise la curiosité.
Nul personnage n'est épargné (et je le note, car c'est rare que je lise un livre, thriller ou non, dans lequel tous les personnages me paraissent haïssables !). du fils d'Adèle, Lucas, au père de Hugues, André, tous ont quelque chose d'inavouable à dissimuler, mais on se perd malheureusement vite dans le dédale des souvenirs et des attitudes étranges de chacun. Tous les personnages finissent par nous déranger par une accumulation de détails obscurs, qui pourraient nous tenir en haleine, mais qui ne sont pas assez développés dans l'histoire et finissent par nous sembler décousus et inutiles.

J'ai donc été plutôt déçue par ce thriller, malgré un début d'histoire engageant. J'aurai apprécié dans ma lecture que certaines facettes de la personnalité des différents personnages soit plus développées par l'autrice. Je suis restée sur ma faim à la fin de plusieurs chapitres, tant j'attendais qu'un souvenir ou une anecdote soit plus éclairci ou mieux rattaché à l'histoire contée.

L'histoire est intéressante et très bien amenée.
L'angoisse est présente.
C'est un roman choral, nous découvrons les pensées des différents personnages.
Et les thématiques de la filiation, de la paternité, de l'hérédité sont traitées d'une manière inédite pour moi. J'ai apprécié les informations juridiques sur la filiation (et oui, boulot quand tu nous tiens…). Pas de panique, il y en a très peu tout de même mais j'ai appris des choses !
Et puis tout part en vrille et la fin est surprenante…
Ce livre se lit très facilement, j'ai beaucoup aimé le style, la plume.
C'est une très bonne lecture sans être un coup de coeur. J'ai le souvenir d'avoir été plus chamboulée avec L'innocence des bourreaux.
Cela n'est que mon avis bien sûr, je vous laisse vous faire le votre évidemment…

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Adèle, jeune femme énigmatique dont la personnalité interroge, maman d'un petit Lucas tout aussi insaisissable.Bertrand son papa est lui aussi un personnage ambivalent, le couple en apparence heureux semble dissimuler avec beaucoup d'habileté de profondes fêlures, et un secret de famille se dévoile dès les premières pages. Lorsque Adèle croise Hugues le nouveau professeur de solfège , celui ci la reconnait immédiatement, dans son souvenir elle s'appelle Marie ils ont vécu une torride nuit d'amour 8 ans auparavant. Immédiatement dans la tête de Hugues un déclic, une fixation un engrenage meurtrier s'engage jusqu'au drame.

Je vous avoue qu'en débutant ce roman je n'aurais jamais pensé en écrire une chronique en demi teinte. Dès les premières lignes on retrouve la plume si caractéristique de Barbara Abel, des personnages complexes à l'apparence parfaite mais à l'âme noire, on devine le drame, on effleure du doigt les contours d'une histoire macchiavélique, on sent poindre une atmosphère moribonde, mais d'un coup tout retombe comme un soufflet.

J'avais à la lecture du résumé imaginé et espéré une montée en puissance jusqu'à l'explosion ultime , mais je n'ai pas ressenti ce que j'aurais voulu.

J'avais tellement aimé les fêlures qui est un de mes thrillers préférés, et j'ai dès les premières lignes pensé retrouver la violence sous jacente de Derrière la haine, je m'attendais à suffoquer avec Adèle, à souffrir avec Lucas,je me suis accroché à toutes ces émotions que Barbara Abel fait d'ordinaire naître en moi et je n'ai pas éprouvé de peur, je n'ai pas eu d'empathie pour les personnages et je pense être complètement passée à côté du roman ce qui me désole.

Je reconnais par contre que la plume est addictive et si je connaissais pas aussi bien l'autrice j'aurais surement plongé dans cette histoire. le coup de ❤️sera pour le prochain.
Vu les très bonnes critiques de ce roman je vous conseille de le découvrir.

Ce thriller psychologique débute par un prologue qui nous donne l'issue de l'histoire alors j'avais peur de ne pas être surprise lors de cette lecture... mais je l'ai été !

Dans un quartier tranquille, Adèle et Bertrand sont un couple sans histoire. Ils vivent dans une routine et s'occupent de leur fils Lucas.
Jusqu'à l'arrivée de ce nouveau professeur de solfège qui va bouleverser pas mal de choses.

J'ai aimé suivre son histoire en alternance avec celle de cette famille même si j'en attendais beaucoup plus.

Certains points auraient mérités d'être plus développés pour moi et c'est assez frustrant ou alors c'est complètement voulu de la part de l'auteure de laisser le lecteur avec quelques interrogations à la fin de cette lecture.

La fin est surprenante mais là pareil, je n'ai malheureusement pas adhéré car une nouvelle fois, j'ai manqué d'éléments de développement.

Je n'ai pas encore lu tous les romans de Barbara Abel mais j'avoue que celui-là m'a laissé un soupçon de déception comparé aux précédents.
Je vous invite bien-sûr à vous faire votre propre avis.

Barbara Abel - Comme si de rien n'était

Je connais l'autrice par sa plume incisive et tranchée, c'est donc tout naturellement que j'ai choisi de lire son dernier thriller. A la lecture de l'incipit, celui-ci promettait quelque chose de grandiose. Néanmoins, cela n'a pas été une lecture marquante pour ma part. Je dirais même que j'ai parfois frôlé l'ennui parfois.

Dès le prologue on sait qu'un drame est arrivé et on en connaît la teneur. Reste à comprendre les évènements qui ont conduit au meurtre. C'est donc ici toute l'intrigue. Cette dernière a été à mon sens survolée, j'aurais aimé plus de profondeur et de réponses claires et précises à certaines interrogations notamment sur le personnage de Lucas.

Avec des chapitres courts qui à cause de longueurs manquent de dynamisme l'auteur essaie de nous mener vers un final grandiose. Une plume que j'ai trouvé changée dans ce livre, virant de bord et explorant le côté poétique.

J'ai tout de même apprécié les dénonciations au travers du récit de Barbara Abel. Notamment lorsqu'elle pointe du doigt les critères judiciaires pour remplir la condition de disparition inquiétante.

De plus, j'ai beaucoup aimé la façon d'aborder et de relater les conséquences psychologiques de la maladie d'Alzheimer sur les proches qui se retrouvent alors aidants.

La paternité amenée ici de manière clandestine était très judicieux mais, elle a été pour moi survolée alors que cela est tout de même l'élément déclencheur de l'intrigue. J'aurais aimé plus de rebondissements et d'approfondissement tordus comme sait si bien le faire l'autrice.

De belles morales sont abordées comme la solitude, le harcèlement et toutes les émotions qu'ils peuvent provoquer. Mensonges, secrets et non dits sont au coeur du récit et promettent une jolie balade.

En conclusion, l'autrice m'a habitué à mieux et j'en attendais peut-être trop. Je pense qu'à vouloir duper le lecteur avec un final inattendu l'autrice à survoler le coeur même de l'intrigue surement en étant trop concentré sur le fait de vouloir surprendre. Cela ne m'empêchera pas de lire d'autres romans de Barbara Abel que j'aime beaucoup.