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3,81

sur 755 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
***
La librairie "Les vraies richesses" n'est plu. Ryad, 20 ans, ingénieur en formation, se voit offrir un stage d'ouvrier nécessaire à son cursus et doit vider cette ancienne maison du livre, des auteurs et des amitiés de son fondateur : Edmond Charlot. Ryad n'a que faire de tous ces livres, ces photos et des histoires qui se cachent derrière ces étagères.
Pourtant qu'elle a été riche la vie de ce libraire d'Alger... Éditeur, imprimeur, il fut avant tout un amoureux de la littérature, des mots et un ami fidèle aux plus grands écrivains. A travers ses cahiers, il nous livre jour après jour, ses joies, ses doutes, ses angoisses et l'accès si difficile à la liberté...

Ce court roman de Kaouter Adimi se lit d'une traite. Bercés par les mots d'Edmond Charlot, les pensées de Ryad et les souvenirs des algériens du quartier, nous voyageons avec eux au milieu des livres mais aussi au gré des violences et des haines.

Un roman touchant...
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Je suis un peu déçue par ce livre qui a reçu "le prix du style". Je trouve que c'est un bon documentaire sur Edmond Charlot et sa fameuse librairie algéroise mais que la qualité littéraire est inégale.
Le roman fait alterner deux récits:
-Le carnet de bord fictif d'Edmond Charlot qui crée à vingt et un ans une minuscule librairie. Elle sera aussi la première maison d'édition d'Albert Camus, de Jules Roy et d'autres. Les premières pages de ce carnet sont passionnantes, portées par l'enthousiasme car elles s'appuient sur des témoignages nombreux et des anecdotes sympathiques glanées à droite à gauche sur des écrivains célèbres comme Saint-Exupéry. Mais ensuite, en s'éloignant d'Alger et de la boutique, le carnet de bord devient un catalogue factuel très froid qui m'a ennuyée.
-Le récit de la narratrice de 2017 témoin de la liquidation de la librairie-bibliothèque. Ryad un étudiant de vingt et un ans, qui n'aime pas les livres, doit vider la boutique et la repeindre pour laisser la place à un commerce de vente de beignets. Les petites gens du quartier refusent de lui vendre de la peinture pour soutenir le vieil Abdallah qui garde le temple. Beaucoup de pittoresque et de symboles mais les personnages manquent de consistance et s'étiolent au fil des pages.
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Ryad, un jeune étudiant parisien, se rend à Alger pour vider et repeindre une librairie abandonnée, "Les vraies richesses". Il y rencontre Abdallah qui gérait la librairie il y a quelques années. Ce dernier lui raconte la création de celle-ci en 1936 par Edmond Charlot. Il avait créé la boutique avec quelques fonds modestes et avait publié des textes d'Albert Camus et de Max-Pol Fouchet entre autres, il avait rencontré Gide et Saint Exupéry. Mais durant la Seconde Guerre Mondiale, Charlot avait dû quitter Alger pour rejoindre l'armée. Quelque temps plus tard, il avait fondé une deuxième librairie à Paris mais sans grand succès. En 1961, "Les vraies richesses" sont victimes d'un 2ème attentat qui ruine le stock de marchandises.

J'avais lu des critiques élogieuses de Nos richesses sur Internet, aussi quand la médiathèque de ma commune l'a acquis, je l'ai emprunté avec plaisir. En plus, c'est un livre qui parle de livres, un de mes thèmes de prédilection et je pensais me régaler.
Hélas, j'avoue avoir été déçue, je n'ai pas eu le coup de coeur espéré. Ce livre ne m'a pas beaucoup procuré d'émotions, je m'attendais à une véritable déclaration d'amour aux livres et finalement, je suis restée sur ma faim. le journal tenu par Charlot par exemple paraît assez froid et laisse peu de place aux sentiments.
J'ai été surprise par certains faits historiques racontés, comme la fuite d'Albert Camus au Chambon-sur-Lignon, petit village pas très loin de chez moi que je connais bien, et la présence de Camus à Alger qui va aider Charlot dans son rôle d'éditeur. J'ai même vérifié si cela avait été vrai.
Je suis donc passée à côté de ce roman assez court de 200 pages, je le referme sans grande émotion.
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Ce petit livre nous propose de découvrir la création d'une maison d'édition, alors qu'avec la guerre, le papier manque. Née sous le patronage de Camus, Roblès, Amrouche, Max-Pol Fouchet, Jules Roy, la librairie multiface est nommée Les vraies richesses avec l'accord de Jean Giono.

En 2017, Ryad pense venir passer son stage et repartir, comme il est venu, retrouver sa vie vie parisienne. Pourtant, il va rencontrer Abdallah, le vieil homme qui a fait tourner la librairie toutes ces dernières années, alors qu'il n'aime pas les livres.

Et, comme l'illustre la citation donnée au début de cette chronique, Kaouther Adimi semble vouloir également faire passer un message sur l'Algérie.

Pourtant, cela me laisse l'impression que les différentes pistes – l'histoire politique de l'indépendance de l'Algérie, l'histoire de la librairie – maison d'édition, l'histoire de l'édition pendant la Seconde Guerre mondiale – ne sont pas totalement creusées. Que l'auteure n'a pas pu, osé, voulu choisir.

Typiquement, j'aurais aimé, par exemple, que les passages du carnet de Edmond Charlot, qui semblent ici nous être livrés de manière brute, soient un peu plus romancés. Pas pour en modifier le contenu, mais pour fluidifier le récit. Ici, l'impression est plutôt celle d'un côté assez rigide, un peu froid, presque clinique. J'ai, du coup, eu l'impression de rester à l'extérieur de l'histoire.

Au final, la lecture est plutôt agréable, mais reste assez impersonnelle. le seul message sur lequel on sent une vraie implication de Kaouther Adimi, c'est celui de tolérance vis-à-vis de l'étranger. Mais ce n'est pas forcément ce que j'attendais d'une telle histoire…
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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C'est un roman qui en n'est pas un, à vrai dire. Bien sûr, je retrouve le style de Kaouther et sa belle plume, mais son récit romancé est une longue publication de lettres d'Edmond Charlot, qui retracent sa vie de 1930 à 1961.
Edmond charlot, un homme charismatique, qui a réellement existé et qui côtoya et publia les plus grands écrivains de son époque, comme Albert Camus, Jean Amrouche, André Gide et bien d'autres. Il commença par ouvrir une petite librairie, à Alger en 1936, qu'il appela « Les Vraies richesses », en l'hommage à Jean Giono.

Le roman m'a un peu frustré, car Kaouther cite tous les grands romanciers et leurs ouvrages qu'Edmond Charlot publia durant sa vie. Des auteurs que, pour certains, j'ai lu, mais que pour la plupart, je n'aurai pas assez d'une vie pour les lire. Et aussi pour d'autres que je ne connaissais pas.


Ce récit me fut un peu trop journalistique et manquait beaucoup d'émotion.
Mais Kaouther Adami reste une belle auteure que j'apprécie beaucoup de lire.
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Un livre-hommage à Edmond Charlot, éditeur et libraire à Alger puis à Paris, qui fut le premier éditeur et l'ami d'Albert Camus et d'autres romanciers de la rive Sud de la Méditerranée, comme Jules Roy, Emmanuel Roblès, Max-Pol Fouchet et bien d'autres. le nom de sa librairie, "Les vraies richesses" vient d'un essai de Jean Giono, qui deviendra un ami de Charlot. Celui-ci accueillait dans sa librairie toute la jeunesse intellectuelle et artistique d'Alger et ce lieu constitua un repère indispensable pour de très nombreux jeunes gens.

Je dois dire que j'attendais de ce livre davantage que ce qu'il n'a pu me donner. J'espérais revivre à travers lui un peu du bouillonnement intellectuel de cette époque (avant, pendant et après la 2nde guerre mondiale, et avant la guerre d'Algérie) et ressentir la sensualité qui imprégnait les textes de ces auteurs, comme le 'Noces" de Camus. Je l'ai, à mon grand regret, trouvé plutôt sec, comme une sorte de bilan comptable de l'entreprise Charlot. le contre-point fourni par le jeune étudiant (hélas ignare en matière de littérature) venu vider la librairie, devenue bibliothèque et vendue pour être transformée en stand à beignets, aurait pu être une bonne idée. Mais ça n'a permis pour moi que de faire résonner un peu plus le vide prégnant au coeur de cette expérience mémorielle. Les âmes de ces grands auteurs et de ce génial éditeur ont bel et bien déserté ce local du 2 bis rue Charras. Même l'adresse en a été changée. Malgré son évidente bonne volonté, Kaouther Adimi n'a pas su, du moins à mes yeux, les faire revivre.
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Ryad, étudiant parisien en mal de stage, se voit confier la mission de vider et repeindre un petit local à Alger. Il ne se doute pas de ce que cache l'endroit : La librairie « Les vraies richesses », ouverte en 1930 par Edmond Charlot, jeune éditeur passionné, avec pour projet de découvrir de jeune talents et de créer un fond « méditerranéen ».
La musique, l'ambiance et les couleurs d'Alger sont joliment racontées. La partie sur les années 60 et la guerre d'Algérie est intéressante et le récit (auto)biographique d'Edmond Charlot paraît bien documentée mais j'ai pourtant eu du mal à me passionner véritablement pour cette histoire. Peut-être ce petit quelque chose d'un peu convenu dans l'écriture... Je ne sais pas. Je suis passé à côté.
Mais je lirai certainement d'autres livres de cette auteure, pour m'en faire une meilleure idée.
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Ce livre est un vibrant hommage à Edmond Charlot, homme de l'ombre au rôle si important pour la littérature. Il ouvre en effet une librairie à Alger en 1935, "les vraies richesses" et transcende son rôle de libraire, se faisant éditeur, correcteur, soutien de la première heure de nombreux auteurs prometteurs, au premier rang desquels le jeune Albert Camus.

Le livre navigue entre les carnets d'Edmond et le présent de Ryad, un jeune étudiant chargé de vider les lieux, des années plus tard. La mythique librairie va en effet devenir... un magasin vendant des beignets.
Et c'est ce va-et-vient qui ne m'a pas convaincue, aucun lien entre ces deux personnages, alors pour l'émotion c'est raté. Dommage il y avait un sacré potentiel.
On se consolera avec le personnage d'Abdallah, dernier gardien des "vraies richesses" avant sa vente, qui ne peut se résoudre à quitter les lieux, et y reste nuit et jour, un drap sur les épaules : son linceul. Merveilleux défenseur des livres.
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Livre hommage à Edmond Charlot qui créa sa maison d'édition à 20 ans en Algérie et édita les grands auteurs comme Camus, Roy, Vercors, Roblés ......
Ce roman nous raconte la fin de sa librairie devenue bibliothèque de prêts quand le gouvernement algérien décida de vendre les locaux pour en faire une boutique à beignets. Ryad, jeune franco-algérien, est chargé durant la période d'un stage, de vider les locaux au grand dam du bibliothécaire en titre.
De chapitres en chapitres on découvre la vie de Charlot par ses carnets de note, l'Algérie d'aujourd'hui et celle de la décolonisation.
Un récit intéressant qui plaira aux amateurs de livres en général.
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Kaouther Adimi, Nos richesses - 2017

« Un homme qui lit en vaut deux. »

Kaouther Adimi est née en 1986 à Alger. Ce roman, qui a gagné plusieurs prix, est inspiré de faits réels.

Edmond Charlot, âgé de vingt et un ans, ouvrit la librairie de prêt Les Vraies Richesses en 1936. Il a édité plusieurs de nos grands romanciers qu'on retrouvera plus tard chez Gallimard et au Seuil. On côtoie donc Albert Camus et Antoine de Saint-Exupéry, entre autres.

L'oeuvre nous présente les difficultés que peut connaître un libraire en 1939-1945 et un peu plus tard en même temps qu'elle nous présente l'histoire de l'Algérie et celle de Ryad qui, en 2017, devra fermer ce lieu mythique.

Est-ce ma méconnaissance de l'histoire, est-ce le style, je n'ai pas vraiment vibré aux péripéties de ce libraire pourtant sympathique. L'auteure s'est peut-être trop attardée aux problèmes financiers et trop peu à la passion qui a dû animer cet amoureux des livres. Il n'en demeure pas moins que j'ai pu être en contact avec Alger et en apprendre un peu plus sur son histoire moi si peu au fait de la politique.

Je suis contente, mais malheureusement, ce livre n'aura que peu d'écho en moi.
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