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EAN : 9781038800664
400 pages
Ex Aequo (18/01/2021)
4.7/5   5 notes
Résumé :
Vous entrez dans l'univers de Scythor, Grand Chef des hordes Gholtoïes, qui lutte contre des traîtres, fomente des intrigues et renverse les alliances ; dans les vies du jeune Aushard rêvant de batailles, de gloire et d'amour, de l'espion Dintao, de l'émouvante Luà, du petit Garuda toujours en quête de secrets, de la farouche guerrière Browena jamais asservie, de prêtresses omnipotentes et de biens d'autres encore qui se battront pour dominer ou survivre. L'histoire... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je remercie la maison d'éditions Ex AEquo pour m'avoir fait parvenir ce roman.

La couverture m'a attiré, il faut bien être honnête, elle fait penser au fameux oeil de Sauron, celui qui voit tout où que soient les personnages. La pupille est différente certes et c'est bien là que tout va changer. Pas de Mordor, mais le continent du nom de Léthie où divers peuples vivent, mais pas en harmonie. Une multitude d'aventures sur des terres hostiles où nous suivons bon nombre de personnages sur des chemins tortueux. Une lecture très appréciée surtout que j'étais à l'hôpital attendant des résultats sous une très belle perfusion.

Être happée, littéralement par le texte et les intrigues, si c'est ce que vous cherchez, vous êtes au bon endroit. le prologue nous fait suivre les traces de pas d'une petite fille, Luà Tien au pays de Kaong, dans la Grande Vallée. Impossible de ne pas comprendre ce qui s'est passé ni même ce qu'elle désire : disparaitre à tout jamais. Et quoi de mieux avec ce raz-de-marée prévu qui est là pour détruire tout ce qu'elle a connu ? Dès le premier chapitre nous savons que la trahison va être le lot de bon nombre de personnages. Deux alliés et l'un d'entre eux qui projette d'assassiner l'autre. Sauf que cela ne sera pas le cas, mais bien l'inverse. Et la famille sera mise au bucher, ou venu en tant que chien, signifiant par-là même bien en dessous qu'un esclave. Chaque lieu bien représenté par la carte se situant au début du livre (qui est d'ailleurs utile au début pour voir par où passe les protagonistes) va vivre une aventure hors du commun. Dévastation par les eaux, sacrifices humains avec de belles descriptions sur la manière d'ôter le coeur d'un homme (je parle littéralement), préparation de combats envers des traitres ou en devenir, et puis il y a cette aura de malfaisance qui tourne autour de certains personnages pour un seul but : devenir le plus puissant, le plus fort, le plus... bon tout le monde à compris sur ce sujet.

Plusieurs histoires de vies dans ce roman qui nous entraîne dans un panel d'émotions surprenant. Chaque personnage vit sa vie, apprend de ses erreurs, meurt au besoin de ses intrigues lourdes de conséquences. Beaucoup de personnages sortent du lot et difficile de choisir mes préférés, car j'en ai beaucoup à dire sur ceux. Je pense d'abord à Ploumie, cette femme qui a vécu un massacre de son village, vendue en tant qu'esclave, séparée de ses enfants, obligée de réconforter sa maîtresse pour éviter que sa fille ne soit tuée, telle est le pacte ainsi fait. Cette femme qui va vivre ce raz-de-marée, voire ses proches et ceux qu'elle détestent mourir sous les flots, être recueillie et peut-être vivre une histoire d'amour éphémère. Mais ce n'est qu'un début que l'auteur nous montre. Ploumie est courageuse, prête à tout pour retrouver son unique fille encore en vie. Elle sait se battre, mais tuer est plus rapide, plus facile, parce qu'assommer c'est avoir de potentiels ennemis qui vous tombent dessus. Elle est ingénieuse, forte et tout ce qu'elle fait n'est pas dénuée de sens. J'ai adoré Ploumie, sa force de caractère, sa soif de vengeance, son envie d'être femme, récupérer sa liberté par la vie ou la mort. Nous vivons complètement son aventure sur les dents par moment, avec un fin sourire sur les lèvres, le coeur battant la chamade pour diverses raisons.

Ce n'est pas le seul personnage qui nous fait chavirer totalement et prendre le wagon du grand huit régulièrement. Aushard rêve d'être un grand guerrier, se retrouvant tel un chien au pied de celle qu'il aime en secret. Dintao sauvant des eaux un bébé né aux yeux d'or dans ses bras, se prenant d'affection pour elle et Glouton. Browena qui va découvrir qui elle est vraiment. le petit Garuda qui devient un homme suite à un massacre de son village de pêcheurs. Noïrhak qui fait peur de part son apparence et que nous apprenons à découvrir sous d'autres traits que la sorcière de la foret. La terrifiante Ysale qui donne des frissons de peur dès que son nom est prononcé. La petite Luà qui grandit dans tous les sens du terme. L'auteur a envie de nous faire mourir de stress intense dans leurs périples. S'attacher à l'un d'entre eux est à vos risques et périls. J'en ai fait les frais. Je n'ai pas dis plus que Ploumie que j'ai adoré, mais d'autres personnages ont arraché un morceau de mon coeur et sont partis avec dans l'Ailleurs.

Le destin de chacun se mêle à d'autres, font un bout de chemin ensemble pour se séparer à un autre. le réconfort est parfois le résultat de ce chemin, tandis qu'il s'agit de souffrance pour d'autres. En les suivant jour après jour, parfois heure après heure, nous apprenons à découvrir leurs qualités, leurs défauts. Par bien des égards ils sont humains, avec des besoins, de la curiosité pour la diversité. Un coeur généreux ne peut pas mal terminer, pas vrai ? Nous subissons les maltraitances, nous rions avec eux lorsque quelque chose de bon arrive enfin. Ils sont nombreux, il sont vrais, avec des caractères qui nous donnent déjà des envies de meurtres pour la plupart. Comme dans toutes relations, il y a ceux qui donnent et ceux qui prennent. C'est un pur bonheur de vivre ces aventures dans un monde crée de toutes pièces et de réfléchir à ce que nous aurions été : fidèle à notre famille, ou des traîtres pour obtenir peut-être une vie ? Les rebondissements sont nombreux, les scènes de bataille aussi. L'écriture est fluide, les scènes défilent à une vitesse folle.

C'est totalement vivant ! Les animaux ont des réactions plausibles, tels ces éléphants qui prennent peur face à l'ennemi et détruisent tout sur leur passage. Les relations entre les hommes et les femmes sont terribles par moment. Je pense à ces Bradamantes qui m'ont fait penser à des mantes religieuses. D'ailleurs j'apprécie énormément le fait que les peuples ont des noms crée de toutes pièces. Pas de reprises d'ailleurs, mais bien des termes propres à l'histoire. Et puis les sentiments sont bien présents, les doutes, les questions, la famille, l'amitié, l'amour et la survie. Jusqu'où pouvons-nous aller pour rester en vie ? Tout est intense aussi bien dans les descriptions qui nous laissent les images en tête de ces falaises ou ruines que dans les caractères des personnages. Nous ressentons le travail derrière ce roman sur les lieux, les prophéties, les personnages. La fin arrive vite, trop à mon gout, je serais bien restée encore un peu avec eux. Seul petit bémol qui en découle avec le manque de quelques petits détails sur la fin tragique de la plupart des personnages, mais ça je l'avais dis : Il ne faut pas s'attacher à eux ! Peine perdue, j'ai craqué.

Je pourrais continuer encore longtemps sur le récit, car il reste tellement de choses à vous raconter, mais c'est mieux de les découvrir. Comme les us et coutumes des différents peuples, les trahisons nombreuses, le manque de confiance, les prêtresses, les Eternelles, l'Enchanteresse, le fameux Orbe sacré, les dragons et tout ce qui les entoure. le lien entre l'homme et l'humain est puissant dans ce récit. Que ce soient des éléphants, des ours, des chevaux et autres créatures, il suffit de peu pour devenir un animal de compagnie et de même pour redevenir sauvage. le chapitre 18 nous plonge dans le passé de Luà et nous comprenons parfaitement son acte du début. La folie des hommes prend beaucoup de place dans cette épopée fantastique. Croire que le sang des vierges soit un aphrodisiaque, que le cerveau d'un homme après l'acte est le meilleur mets qui puisse exister, entendre une voix dans sa tête relève de la psychiatrie, sauf si on s'appelle Pagovsen, là c'est autre chose. Des détails qui ne manquent pas de piquants, de sauvagerie ou même de perplexité.

En conclusion, je recommande vivement ce roman Fantasy pour toutes les raisons citées dans ma chronique : personnages vrais, scènes épiques de combats, émotions, rebondissement, créations de toutes pièces de ce monde et puis il y a une histoire de dragon, mais je n'en souffle pas plus. Il ne faudrait pas éteindre les braises avant la fin.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/l-orbe-sacre-valerie-aguettaz-a207592608
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Cette lecture fut une excellente surprise. Un roman fantasy qui mélange un peu la fantasy orientale et la fantasy médiévale dans un univers original, très bien décrit et bien construit.
Que ce soit l'univers, les personnages ou la plume, tout m'a plu et m'a happé. Les personnages sont intéressants, complexes, authentiques et très humains. On les suit alors que des catastrophes naturelles ont lieu et que les Dragons, dieux pour certains, monstres pour d'autres, se réveillent après 1000 ans de sommeil. Les personnages donnent un excellent aperçu des différents peuples et des différentes cultures qu'a créer l'autrice. L'univers est très violent, c'est pas le monde des bisounours, mais plus Game of Thrones et certains personnages que vous appréciez pourraient bien mourir. J'ai eu de la chance mes personnages préférés ont survécus. La plume de l'autrice est fluide, entrainante, agréable, sans artifices et addictive. Ce roman regroupe tout ce qu'un amoureux de fantasy aime : de la magie, des personnages originaux et complexes, des créatures fantastiques, des complots et autres magouille politique sans que cela traine en longueur ou alourdit le récit et des combats. Vraiment, je vous conseille ce roman. Il faut toute fois noté la présence de scènes très violentes qui peuvent heurter. Un petit trigger warning ne serait pas de trop.
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Comme Éléa l'avait annoncé, la Léthie, continent légendaire intemporel est prise dans les griffes du Dragon de Feu, déchirée au centre par les volcans, tandis qu'un ras de marée, provoqué par le souffle du Dragon des Océans, menace d'engloutir les vallées du riche Kaong occidental.
Pour les épaulards, habitants belliqueux des hauts plateaux de la Golthie, il suffit pour assurer l'avenir de tous les peuples du nord, d'envahir le Kaong et de s'emparer des richesses de cet empire prospère. Cependant, Scythor, le Grand Khoï, préfère dans sa sagesse unir les peuples pour partir à la conquête de territoires vierges où se trouvent des ressources suffisantes pour nourrir tous les humains.
Pour découvrir l'Orbe sacré, Valérie Aguettaz nous fait traverser des paysages fantastiques. Nous accompagnons ainsi ses héros au caractère puissant, depuis les Roches Noires jusqu'aux Cascades Incandescentes, en longeant les Marais Bradamants ou les rives du Fleuve Rouge.
Quels personnages fabuleux, et quel voyage !
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Un roman d'aventures où se mêlent fantasy et réalisme que l'on a du mal à lâcher ! Les personnages sont attachants, les descriptions détaillées nous permettent d'imaginer toute la scène et l'intrigue est pleine de rebondissements...
À lire absolument !



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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Au détour d'un lacet, ils aperçurent enfin le hameau qui allait les abriter pour la nuit. Plus bas dans un vallon, au milieu de rizières harmonieusement dessinées en cascades, des maisons sur pilotis aux tons assortis se dressaient. De quelques couleurs qu'étaient les murs, les chaumières avaient toutes une bande horizontale rouge sur la façade et un toit de paille de riz d'un seul pan orienté dans le sens de la pente. Sur le faîtage de chaque habitation pointait un immense épi de bois peint représentant un animal merveilleux. C'était soit un dragon rouge assis sur ses pattes arrière, soit un éléphant vert aux gigantesques défenses levant sa trompe et barrissant, ici un extraordinaire serpent aux anneaux multicolores, là un buffle ailé, un tigre à trois têtes ou un ours dressé la gueule bée et les crocs menaçant. Dintao expliqua à Ploumie les croyances liées à ces sculpture de bois. Elles agissaient en puissants protecteurs contre les mauvais esprits qui pouvaient sortir des ténèbres et envahir les foyers.
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Dintao Sông restait là, cloué de stupeur par l’horreur qui défilait sous ses yeux.
Il vit un époux aider sa femme coincée sous un bloc ef-fondré, une vieille lancer un enfant dans un arbre et disparaître dans les flots, des gens, les bras tendus, essayant de saisir n’importe quoi pour échapper à ce terrible courant. D’autres encore étaient ensevelis dans l’eau boueuse. Leur tête surgissait parfois et ils tentaient alors d’aspirer une goulée d’air.
Saisi par l’ampleur du désastre, Dintao demeurait là, hé-bété, vidé de ses forces, comme happé par l’effroyable spectacle de la mort. Ici une jambe flottait, là-bas c’était la tête d’un cheval… au milieu d’arbres déracinés… Et il put voir passer le tigre encore prisonnier de sa cage se démenant pour survivre face à ce démon liquide qui voulait l’engloutir. De multiples vies étaient fauchées par les eaux et les débris et allaient pourrir sans tombeau ni cérémonie.
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