Amateur de space opéra : Oyez ! : Un space op de qualité ..
C'est un roman d'assez grande ampleur construit intelligemment .
On s'embarque pour une exploration spatiale de derrière les fagots et on se retrouve au contact de post-humains assez " spaces " ... de plusieurs espèces extraterrestres crédibles et d'humains standards très fouillés .
Pas une once de ridicule ou de sens of wonder du type : ridiculo-décoratifs ...
Rien d'abscons ... des personnages correctement brossés .. des environnements fabuleux et un contexte immersif au possible .
Le texte est très dense et sincèrement on se demande comment l'auteur va terminer tout ça sans bâcler .
C'est une réussite du point de vue de l'univers , joint à un véritable voyage dans des mondes et des civilisations étrangères au possible ..
Bref : largement ce que l'on peut espérer d'un space opéra .
Le propos est loin d'être décérébré : La paix .. le courage et la couardise .. la difficile cohabitation des cultures différentes sont solidement décortiqués ...
Des rebondissement très bien amenés et une construction attractive .
L'éditeur dit que c'est du niveau de marée stellaire ( je rajoute du cycle de rédemption et élévation ) , et bien : c'est assez juste .
Des défauts ? : Oui , malheureusement..
L'auteur mêle efficacement des données éthologiques .. historiques ... ethnologiques et religieuses ( au sens large ) .
C'est bien fait sur le plan des choix conceptuels mais le style transforme ( pas toujours cependant ) tout cela , en énoncés qui rendent ces sources trop identifiables , quelquefois ce fond documentaire fouillé , n'apparaît pas comme assez fondu . Ce n'est pas un travers systématique dans ce texte et il reste globalement un excellent moment de space opéra …
Comme dans beaucoup de romans il y a un crescendo au niveau du déploiement de l'intrique ...
Mais ici ... cela vaut aussi pour l'univers qui progressivement acquiert quelque chose de splendide .
L'origine espagnole de l'auteur apporte une petite touche hispanique à laquelle on n'est pas forcement habitué et qui n'est pas déplaisante .
Pas mal de charme ! « Ya pas photo « ...
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Les membranes du carnivore tremblerent de dégoût . Pour les angriffs , la technologie avait toujours quelque chose de honteux . Quelque chose qui devait être pudiquement caché sous la terre ou cammouflé dans le paysage .
Conférence Juan Miguel Aguilera - Imaginales 2010 1/3