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3,51

sur 444 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Battement d'ailes n'est ni plus ni moins qu'un journal raconté par une jeune fille adolescente sarde.
Tous les ressentis y figurent, les questionnements sur sa vie de famille y compris sur le portrait de toutes les personnes qui l'entourent dans ce village de Sardaigne.
Une véritable immersion dans ce paysage de maquis et de bord de mer qui nous fait nous évader et procure un bon moment de plaisir.
C'est juste ce que j'en retiendrai et ça m'a fait fortement penser aussi à la Corse pour ses descriptions de paysage et ce ressenti qu'on a lorsqu'on on est sur cette île.
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En Sardaigne, une jeune fille de quatorze ans dont le père est parti et la mère malade nous raconte l'histoire de Madame qu'elle aime beaucoup et à laquelle, elle rend régulièrement visite.
Madame, propriétaire d'une maison d'hôtes, convoitée par les promoteurs immobiliers, est une femme étrange, non conformiste.
En quête de l'amour absolu, elle a de nombreux amants qui l'aiment mais qui ne restent jamais.
Elle oscille entre désirs et frustrations et ressent le poids de la solitude dans une société stricte sur l'argent et la sexualité.
Un petit roman original, agréable à lire qui mêle poésie et érotisme, écrit avec simplicité.
Toutefois, un ton en- dessous, me semble t-il, de "Mal de Pierre", le premier livre de Milena Agus.

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Madame vit en Sardaigne et tient tête aux promoteurs, l'argent semble ne pas l'intéresser seul compte sa liberté près de la nature et auprès des hommes qu'elles rencontrent.

Ambiance particulière racontée par une petite jeune fille fantasque qui fait de Madame, un personnage hors du temps et décalée par rapport à tous ceux qui l'entoure.

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Ce livre traîne dans ma PAL depuis très longtemps, je l'ai sans doute acheté dans la foulée de la lecture de Mal de pierres. Sa couverture me plaît beaucoup et je me suis rendu compte que Milena Agus me l'a signé : aucun souvenir et aucune date… c'était peut-être au Salon du livre de Paris ou à la Foire du livre de Bruxelles. Elle a écrit en italien : « Tant de magie et rien ne fait peur. »

Nous sommes en Sardaigne, dans la propriété de Madame, qui résiste envers et contre tout aux promoteurs immobiliers qui veulent acheter ce dernier morceau de maquis du coin pour y construire un village de vacances en béton. « Notre position est 39°9' au nord de l'équateur et 9°34' à l'est du méridien de Greenwich. Ici, le ciel est transparent, la mer couleur saphir et lapis-lazuli, les falaises de granit or et argent, la végétation riche d'odeurs. Sur la colline, dans les lopins de terre arrachés au maquis qu'on cultive entre leurs murets de pierre sèche, le printemps resplendit du blanc des fleurs d'amandiers, l'été du rouge des tomates et l'hiver de l'éclat des citrons. « Malgré l'âpreté des éléments et la difficulté de vivre parfois, Madame vit, Madame se préoccupe des autres, de ses voisins aux nombreux enfants, de ses amants qu'elle tente de retenir. Madame, cet être fantasque et original, cherche à être aimée, elle cherche le bonheur et glisse un rituel de magie dans tous les actes de son quotidien.

Madame subjugue la narratrice, une adolescente de quatorze ans, dont le père est parti et la mère malade. Son grand-père est le meilleur ami de Madame et la raccroche sans doute à la terre quand ses rêves d'amour se fracassent. La nuit, la jeune fille sent autour un battement d'ailes, la présence mystérieuse de son père disparu.

Il y a de la magie, voire de l'ésotérisme, un mélange aussi d'érotisme et de rudesse, une nature qui ne vous donne qu'une envie, celle de goûter au soleil et à la mer sur la côte sarde, limite d'accepter de porter des robes frustes pour goûter les tomates de Madame. Il y a aussi la transmission d'un héritage immatériel fait de nature et de vent, de murets en pierre et de sel de mer, un goût de résistance et de naturel qui vous apaise. Et il est bon de goûter à de tels moments.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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La plume de Milena Agus contient, sous une once de poésie et de tendresse, l'intensité des couleurs et la force des nuances. Une écriture forte et engagée qui offre au récit, un enchantement propice au rêve. Lumineux et interdit, battement d'ailes dévoile avec douceur un monde reculé, où l'argent n'a pas pied et où les espoirs se confondent à la magie du lieu, sauvage et indomptable. Peuplé de personnages attachants, souvent révélés à contre emploi, ce petit livre enchante le lecteur par une tendresse et une détermination peu commune. A découvrir !
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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encensement bien au dela des espérances
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La Sardaigne et ses marchands de béton, Madame les déteste et ne veut pas leur vendre son terrain surplombant la baie. Il faut dire que Madame est bizarre avec ses robes cousues par elle dans de vieux tissus, des couvertures, des rideaux….

Elle n'est pas seule dans ce combat. Il y a deux autres familles. Celle du grand-père, de la récitante et celle de Pietrino, enfant bizarre mais si attachant. Je comprends qu'ils restent attachés à ce petit paradis.

Ce livre est un cri sur l'absence du mari, l'absence du père, l'absence de l'homme dans la force de l'âge, le silence sur l'absence, l'absence d'amour, l'impossibilité d'un amour « normal ». Toutes ces choses dansent une sardane autour de Madame et de ses impossibles amoures, de son incapacité d'endosser et d'accepter l'amour au quotidien, ses tenues extravagantes, sa sexualité débridée, sous le regard d'une adolescente de 14 ans, la narratrice.
La nature sarde est omniprésente et nous envoûte sous sa chaleur écrasante ; les descriptions de Milena Agus sont somptueuses.
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Un livre surprenant par son mélange de sensualité exacerbée et d'innocence. Oui, les battements d'ailes de Milena Agus ont fait battre mon coeur (je sais, c'est facile). J'ai retenu « Mal de pierres » à la bibliothèque, pour continuer un bout de chemin avec cet auteur.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Étrange récit que voilà.
La narratrice, tout juste 14 ans, observe les habitants de son village et notamment l'excentrique Madame, femme libre et volage, naïve et amoureuse qui lutte contre la spéculation immobilière en s'opposant à la vente de sa maison d'hôte. Cette Madame, au nom caché d'Agnese, rêve d'être aimée et jette des sorts comme autant de soupirs à ses amants qui se lassent d'elle. La jeune fille qui l'observe est hantée elle aussi par la disparition de son père, présence fantomatique dans les courants d'air.
Chroniques d'instants insulaires hors temps au ton léger dissimulant des sujets graves autour de la liberté d'être.
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« Sans magie, la vie a un goût d'épouvante. »
Une galerie de personnages cocasses, de l'humour, un peu de Leibnitz, un petite roman au charme indiscutable !
Lien : http://lecturissime.over-blo..
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Battement d'ailes est le journal d'une ado de 14 ans, qui vit en Sardaigne, sur des terres proches de la côte et non loin de Cagliari, qui ont échappé à l'urbanisation touristique. L'endroit est resté à l'état sauvage. Il est occupé par la famille de l'adolescente, par une autre famille voisine, du genre catho – réac, et par une maison d'hôtes tenue par Madame, femme fantasque et excentrique.

Milena Agus évoque les paysages d'une beauté éclatante et leur végétation, la mer. Cela donne lieu à de magnifiques tableaux. Là réside tout le luxe de l'existence des habitants, humbles, simples, modestes. Ils ont la tentation de vendre pour accéder à une vie plus confortable. Les promoteurs rôdent comme des rapaces.

Le personnage central est celui de Madame, que l'adolescente observe, parfois en cachette. Elle est différente, jamais mariée. Elle multiplie les amants et la narratrice rapporte des scènes de sexe, de façon très directe et sans jugement. Madame est du genre hystérique, malheureuse, insatisfaite. Elle n'est pas faite pour le bonheur.

La famille des voisins fonctionne autour d'un matriarcat. le père est effacé. C'est la grand-mère qui régit leur vie. Seul, l'aîné des enfants, le "jazzman", se démarque et réussit à s'affranchir en partant à Paris. le benjamin, Pietrino, quant à lui, sort du rang d'une autre façon. C'est un doux rêveur dont personne ne se préoccupe vraiment. Les deux fils de la famille ont gagné la sympathie de notre narratrice, qui n'évoque leurs soeurs que très superficiellement.

Chez la jeune diariste, la vie n'est pas facile. La mère est malade. Les personnes qui lui sont le plus proches sont le grand-père, doté d'un humour teinté d'ironie, sympathique et généreux, et le père, absent, mais paradoxalement très présent dans les pensées de l'adolescente.

Battement d'ailes se lit à travers le prisme du regard de l'adolescente qu'il faut décrypter. le titre fait référence à l'aspect fantomatique du père. le texte est chargé des angoisses et des doutes de la narratrice. C'est une vision toute subjective et chargée d'affect qui est donnée d'un lieu qui pourrait sembler paradisiaque. Milena Agus offre une approche très personnelle de ce bout de Sardaigne qui semble vraiment authentique. Son écriture oscille entre imaginaire et souvenirs personnels – ses racines familiales ont leur origine à Cagliari – et l'auteur mêle les deux inextricablement.
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