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sur 306 notes
Pourtant, les vacances d'Amanda, Clay, deux newyorkais avec leurs deux enfants avaient bien commencés dans la maison qu'ils avaient loué à Long Island mais dès la deuxième nuit, les propriétaires, un couple d'Afro-Américains agé, revient trouver refuge chez eux. La cohabitation est assez difficile surtout quand toute communication avec le monde extérieur semble coupé...
J'ai eu du mal à savoir dans quel genre de roman je rentrais : au début, on a un portrait de deux couples opposés, chacun bien campé dans leurs idées sur les autres. Petit à petit, les observations et les évenements se font dans un nouveau cadre... La narration est difficile à suivre, l'auteur fait les pensées de chacun tour à tour, il est parfois compliqué de savoir de qui on parle. Et tout est brut de décoffrage, on a les opinions les plus sincères et les plus inavouables. C'est cependant très intéressant à suivre, les échanges entre eux... Dans la deuxième partie, on bascule dans la peur, comment réagit dans ces cas ? C'est presqu'un peu dommage qu'on reste dans l'inconnu à la fin de ce roman post-apocalyptique, on a envie de savoir ce qui arrive à ce petit groupe de personnes, forcées de se trouver ensemble pendant ces quelques jours. On lirait bien une suite pour savoir ce que devient le monde après eux.
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🌳🏡👪 «Le monde après nous», Rumaan Alam
💥💥💥💥 4,5/5

Amanda et Clay, deux quadragénaires new-yorkais de la classe moyenne, s'offrent des vacances avec leurs deux enfants, dans une maison isolée de Long Island.

Quand ils arrivent, tout est parfait ! La piscine, le jacuzzi, la maison cosy... Après quelques courses, ils sont prêts à passer un bon moment de détente en famille.

Sauf que très vite, la télé et les téléphones ne captent plus. Zéro réseau et des notifications d'urgence qui défilent. Étrange !

Le lendemain, ils ont confirmation qu'un blackout a eu lieu à New York par les propriétaires de la maison, un couple d'Afro-Américains senior, qui demandent à Clay et Amanda s'ils peuvent rester avec eux, le temps que la situation ne s'éclaircisse.

Les voici dans une cohabitation forcée mais courtoise entre ces gens bien différents. On rentre dans les têtes, on décrypte les psychés de chacun avec minutie à travers des dialogues et des non-dits hypocrites, à l'humour grinçant.

Face à l'inconnu et à la peur, leur lâcheté, leur mesquinerie et leur animalité se révèlent. Ils sont incapables de vivre sans leur smartphone et dépendants à Internet.

La tension est forte, le danger est palpable. Que se passe-t-il ? Une attaque terroriste ? Une catastrophe nucléaire ? le lecteur en sait un peu plus que les personnages, à l'aide d'indices distillés au fil des pages.

J'ai beaucoup aimé ce roman, parfaite critique de l'homme occidental moderne et citadin, un peu bobo, légèrement raciste, matérialiste et plutôt lâche.

C'est un roman qui prend son temps, il ne se passe pas grand chose et la fin arrive très vite, sans trancher, ce qui peut désarçonner. Mais l'essentiel du livre n'est pas là. Pour moi, c'est l'aspect psychologique qui domine et l'installation de cette ambiance si particulière de fin du monde, loin de l'imagerie spectaculaire post-apocalyptique.

Un texte pertinent et intelligent, d'une grande élégance. Certaines scènes très visuelles impliquant des animaux me resteront en mémoire pour leur beauté.

Une très belle découverte !
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Oh la méga daube, une vraie p****n de daube comme je n'en avais pas lue depuis longtemps.

Tout d'abord, c'est en parcourant les rubriques de Babelio que je suis tombé sur les conseils d'un libraire, dont je fréquente régulièrement la librairie, et que j'ai succombé à la tentation étant passionné par le sujet.

Le livre démarre plutôt bien mais j'ai rapidement été consterné par l'écriture que je trouve proche du néant. le problème, c'est que l'auteur abuse de lieux communs, de clichés et de phrases indigentes. Un bel exemple, au tout début, est cette liste de courses interminable étalée sur 2 pages jusqu'à nommer les marques des produits.

Autre problème, l'auteur va trop dans le détail, décrit absolument tout, ce qui ne laisse aucune place à l'imagination au lecteur. le comble pour de la fiction. Il tente ci et là à nous faire réfléchir sur notre mode de vie mais c'est tellement cliché que la sauce n'a pas pris chez moi.

Tout ce superflu n'apporte rien au texte et ne fait que rallonger inutilement le roman comme s'il fallait rédiger un minimum de pages pour son éditeur. Franchement, si on enlève toutes ces futilités, le texte aurait tenu sur une cinquantaine de page.

Aussi, ne cherchez pas de fin car il n'y en a pas. Pas un problème si on laisse la fin ouverte avec plein d'options possibles mais dans le cas présent, comme tout est déjà suggéré, ça pose un problème comme si l'écrivain était dans une impasse, n'arrivait plus à développer l'histoire et aurait pris l'option du bâclage pour en finir.
Essayez la lecture en diagonale et attardez vous uniquement sur les dialogues, on comprend tout, si si!

J'ai en tête "Après le monde" d'Antoinette Rychner dont je n'avais pas beaucoup apprécié le côté écolo militant mais qui avait quand même le mérite d'être construit de façon originale et servi par une vraie écriture.

Bon voilà vous l'aurez compris, pas grand chose à sauver pour moi. Un livre inutile, un gâchis de papier.
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Le monde après nous ou le roman qui fait flop.

Premier roman de la rentrée littéraire que j'ai lu. Et je peux dire que s'il y avait un roman que j'attendais, c'était bien celui-ci. Je l'ai donc acheté le jour de sa parution et l'ai entamé aussitôt après avoir terminé mon livre en cours.
Et quelle déception au final.

Le résumé me promettait du rêve, en tout cas du rêve pour moi: une famille de la classe moyenne supérieure américaine, des New Yorkais un peu bobos sur les bords, vivant à Brooklyn, qui décident de louer une superbe baraque au nord de l'Etat pour y passer une semaine de vacances avec leurs deux enfants.
Tout se passe bien sauf que le deuxième soir les propriétaires de la maison (dont c'est la résidence secondaire) sonnent à la porte, demandant s'ils peuvent rester, contre dédommagement, car il y a un énorme black-out à New York.
Le problème? le couple en vacances est blanc, les propriétaires sont noirs. Une inversion des rôles? de la suspicion? Nous voilà embarqués dans un huis clos bien glauque.
Voilà ce que j'imaginais.

Et au risque de trop en dire (mais je vais tâcher de faire attention), et bien ce n'est finalement pas les propos du roman. Et c'est bien dommage car il y avait matière à en faire quelque chose de formidable avec cette idée de départ.

Alors oui, j'ai compris où l'auteur voulait en venir, j'ai compris sur quoi il souhaitait nous avertir (en nous divertissant) et en ces temps incertains sur pas mal de choses, ce roman ne peut que nous faire écho. Que deviendrions-nous si l'électricité venait à manquer? Nous ne sommes pas loin de bientôt en faire l'expérience. Que sommes-nous privés de nos technologies et de nos appareils? Mais, j'insiste, ce n'est pas ce que je m'attendais à lire, ni ce que je voulais lire en ouvrant ce roman.

L'écriture est belle, les métaphores bien choisies, le début m'a beaucoup plu, mais très rapidement je me suis ennuyée. Et j'en suis la première déçue. D'un roman dans l'air du temps, ancré dans le réel et le quotidien, on passe à une histoire proche de l'apocalypse, avec des moments où je me demandais vraiment ce que j'étais en train de lire, des passages totalement insensés. Je me doute bien que c'était totalement volontaire de la part de l'auteur mais moi, il m'a perdue.

En bref, le point de départ n'est finalement qu'un prétexte, je ne sais au finalement pas à quoi il a véritablement servi. Je suis donc déçue et aussi un peu colère contre l'auteur (ou la maison d'édition) qui me vendai/ent tout autre chose selon moi. Ou alors c'est que je n'ai rien compris.

Lu en août 2022
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Amanda et Clay, des new-yorkais blancs classe moyenne, passe une semaine de vacances avec leurs deux ados à Long Island dans une belle villa louée sur Airbnb. Les deux premiers jours se passent bien, ils s'extraient de leur quotidien. le deuxième soir, l'inquiétude monte quand des coups sont frappés à la porte de la maison isolée...Les propriétaires de la maison, un couple riche, noir, a été pris de panique quand un black-out est apparu à New-York. Ils veulent trouver refuge dans leur maison....Amanda et Caly commencent par se méfier des deux personnages, peu ravis de cette intrusion dans leur villa de vacances, puis la tension monte autour de ce black-out, jusqu'à ce qu'un énorme bruit glace le sang de tout le monde....
Ce livre est un véritable page turner. Il est plaisant au départ de ce suivre ce couple, facile de se projeter dans leur état d'esprit, le charme de la maison, l'ambiance vacances....Puis le suspense commence avec l'arrivée des propriétaires....L'attentionse porte vers l'intrusion quand l'auteur arrive à mener ensuite le lecteur dans une autre direction en source d'inquiétude...Les réactions des personnages sont très intéressantes, très réaliste, il n'y pas de sauveur, juste des personnages effrayés...
Merci à Netgalley et aux éditions Seuil pour cette lecture.
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J'ai été happée par cette couverture énigmatique et le synopsis. Une famille new-yorkaise loue une belle maison isolée pour les vacances lorsqu'un couple vient frapper à leur porte…

Au commencement, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le récit. L'écriture est répétitive et le rythme lent. J'ai hésité à poser le livre pour entamer un autre roman.
Heureusement à partir du chapitre 7 (7/40) « les intrus » apparaissent et l'intrigue s'installe. le rythme lent prend alors toute sa dimension. Associé aux répétitions, il nourrit le suspense et le désir d'avancer dans la lecture.
Les défauts d'écriture deviennent des atouts. Peur de l'autre, limites personnelles, comment réagir face à l'inconnu ? Mais ce sursis ne dure qu'un temps et l'ennui prévaut à nouveau sur le récit. La fin décevante ne permet pas de changer mon sentiment mitigé sur cette lecture, pourtant plébiscitée aux USA.
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Le piège : un avis internet très positif sur ce livre, un bandeau « le film événement sur Netflix », Julia Roberts… Et je suis tombé dans le panneau…

L'essentiel : ce que nous apprend ce livre, c'est que la vie est courte. On peut mourir de mille et une façon, alors gagnez du temps en vous épargnant la lecture de cet ouvrage !!

Les 40 page s d'introduction sont interminables et ennuyeuses - la famille dans la voiture - la famille dan la maison - la famille à la plage - la famille mange - la famille se lave…

Dans ces mêmes pages, le côté sexué ou vulgaire est un peu gratuit - « les couilles tapissées de coquillage » - «  des mamelons de la taille d'une pièce de monnaie » - « sa gorge était un passage », un vide à combler »… (et on aura pire ensuite…).

Le style d'écriture, avec parfois des phrases alambiquées, lourdes.. - « Amanda commanda des cafés noirs, malgré l'heure, quinze heures passées, cela l'empêcherait de dormir, mais pas forcément car la proximité de l'océan la fatiguait. »
Il est vrai que je viens de finir @la leçon du mal. Et c'est peut être cela qui me fait ressentir une différence de style, de niveau d'écriture important avec un auteur exceptionnel, Yûsuke Kishi, qui m'a fait flippé !

A la page 45 sur 290, il se passe enfin quelque chose… on frappe à la porte et on rentre enfin dans l'histoire !
Un espoir !! … vite douché !!! On est dans le pire, dans l'absurde par moment, dans l'inexpliqué tout le temps…

Qui part tout seul en voiture et se perd alors qu'il se passe des choses bizarres ?
Qui se prend une cuite au rosé alors qu'elle est avec 2 inconnus dans une situation étrange et qu'elle est seule avec ses 2 enfants ?
Qui se balade nus dans une maison où il y a des gens qu'ils ne connaissent que depuis 24h ?

Le chapitre des enfants dans les bois m'a un peu perdu.
De plus, dans ce passage, comme dans d'autres, c'est le point de vue de qui ? Pas de rose ou d Archie vu qu'ils ne sont pas sensé savoir autant de choses? Quelle réalité de ce qui nous est décrit? Réalité, fiction, projection ? C'est surement voulu pour faire monter l'angoisse… raté…

Page 160. Un bruit. Enfin il se passe quelque chose !!
(Autre que les recettes de cuisine hautement improbable… Il vaut peut être mieux que cette famille meurt dans un holocauste apocalyptique, plutôt que de ce qu'ils ingèrent à longueur de journée… )

Plusieurs passages évoquent la fin de notre monde avec de longues énumérations liées à l'écologie, à l'avenir de notre planète, au mal qu'on fait aux espèces ou à la nature : réchauffement climatique. Disparition d'espèces. Empoisonnement de la chaine alimentaire et de l'eau. Arbres en souffrance. Montée des eaux… tout y passe… gratuitement. Savoureusement inutile…

Au delà de l'écriture que je ne trouve pas fluide, voire chaotique ou alambiquée par moment, il y a un problème de point de vue dans ce livre. Quelque chose m'a perdu dans ce livre.
La peur n'était pas au rendez-vous, le suspens non plus ; aucun intérêt à cette lecture.

Et bien sûr, il n'y a pas de fin… l'auteur semble s'être lui même perdu dans son histoire et n'a pas réussi à trouver une sortie de meilleure qualité !

(et je ne détaillerai pas ici les flamands bleus, les cerfs blancs, les dents qui tombent… Déjà perdu trop de temps avec ce livre… )
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Une famille de Brooklyn, Amanda, Clay, et leurs enfants adolescents, se réjouit de passer une semaine dans une belle maison de Long Island, un peu isolée et assez luxueuse, un plaisir qu'ils n'ont pas l'habitude de s'offrir. L'arrivée et l'installation se passent bien, mais le deuxième soir, un couple de noirs d'une soixantaine d'années frappe à la porte, et se présente comme étant les propriétaires des lieux. Surpris par une panne générale d'électricité et de réseau à New York, ils demandent à pouvoir passer la nuit dans leur maison, en attendant de voir ce qui se passe. Les premiers contacts sont tendus entre les Afro-Américains aisés et les Blancs plus jeunes et plus modestes, pleins de suspicion, mais les locataires acceptent à contrecoeur la présence des propriétaires. le lendemain, d'autres événements perturbants se produisent, un Bruit énorme et effrayant, des animaux qui semblent égarés, mais aucune information n'est disponible sur ce qui se passe.

A mon avis, ce roman est plutôt une réussite, à laquelle je ne m'attendais pas trop au vu du début du roman, abondant en détails rajoutés pour créer l'ambiance, (mouchoirs sales et autres détails peu appétissants, ou listes d'achats détaillées) inutiles à mon avis. L'auteur ne les abandonne pas par la suite, mais, plus rares, ils finissent par ne plus irriter et n'entravent pas la lecture.
Finalement ce n'est pas tant du monde d'après qu'il est question, mais plutôt de la manière dont ça se passe au moment même où les choses commencent à se déliter, et où la peur gagne les personnages, chacun réagissant à sa manière. le choix des personnages, bien trouvés, et bien décrits, est pour beaucoup dans la réussite du roman. Il est très intéressant de voir, je ne vais pas divulgâcher, laquelle de ces six personnes aura la réaction la plus efficace, à la toute fin du roman.
Par contre, il ne faut pas s'attendre à des explications sur le type d'événement qui se produit, que ce soit localisé à New York ou plus général… comme toute la narration est du point de vue des deux familles repliées dans la maison, s'ils n'ont pas de réponses à leurs questions, le lecteur n'en a pas non plus : c'est encore plus angoissant !
Ce n'est pas le livre de l'année, ni le meilleur dans le genre, mais il apporte un éclairage intéressant et très américain, sans oublier d'être particulièrement réaliste, sur le thème d'un déclin précipité de civilisation, et celui de la peur. L'auteur analyse les rapports familiaux, et les relations entre personnes de milieux et d'origines différentes, de manière très subtile.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Ce roman émerge avec quelques autres de la morne plaine des petits romans nombrilistes de la rentrée dont la quatrième de couverture suffit en général pour se faire une idée de leur intérêt.
Ce n'est pas que le sujet de « Le monde après nous » soit d'une originalité bouleversante.
Encore une apocalypse, me direz-vous.
Oui, mais le traitement littéraire en est particulièrement habile. C'est en effet une apocalypse minimaliste.
Au début tout est normal. On pourrait croire à un roman classique sur la middle class américaine, comme nous en voyons tant ; un bon roman d'ailleurs. La petite famille et ses travers sont décrits avec une aimable férocité, les personnages ne sont pas des héros,mais on s'y attache, l'american way of life est égratigné comme il convient. Et on attend la crise familiale, climax convenu de ce genre de livre.
Et de fait la crise va survenir, mais pas celle-là.
Tout commence par une coupure d'Internet de , qui se prolonge. Rien de grave. Rien de grave ? Il s'agit de gens comme vous, auxquels vous pouvez vous identifier, dont deux adolescents, Si vous vous trouviez soudain privés d'Internet, cela serait-il si insignifiant ? Ne trichez pas.
Mais quand même c'est vrai que ce n'est pas bien grave. Aprés tout, la vie peut continuer. On a toujours de l'électricité pour le moment. Malheureusement il n'y a plus non plus d'émissions hertziennes, C'est peut-être plus grave. Il faut bien s'occuper ; il y a toujours la lecture...ah, personne n'a emporté de livres ? Dommage.
Bien , enfin, comme je l'ai dit, nous avons toujours l'électricité. Mais peut-être pas pour longtemps. En effet à l'arrivée du couple plus âgé, G. H.et Ruth, les propriétaires de la maison, on apprend qu'à New York, l'électricité il n'y en a plus. C'est le black out, et les choses commencent à se gâter sérieusement. On peut tout au moins l'imaginer, et le narrateur omniscient, qui intervient de temps en temps, nous le confirme. A chaque fois, il nous donne quelques informations, mais toujours fragmentaires.
Que s'est-il réellement passé ?
On ne le saura pas,
G H., augure moderne (il est analyste et conseil financier) a déchiffré les jours précédents dans l'actualité quelques un des Signes et des Prodiges annonciateurs de la Fin ; mais sans en tirer vraiment de conclusions.
D'ailleurs, des conclusions, personne parmi les personnages de notre petit huis clos ne veut vraiment en tirer. Pourtant les signes s'accumulent ; la plupart des voisins ont fui. Les animaux se préparent à émigrer en masse. D'étranges avions volant vers l'est survolent la maison. L'un des personnages tombe malade, très malade ; nous comprenons tout de suite qu'il est victime de retombées atomiques. Mais personne ne s'en rend compte- ou ne veut s'en rendre compte.
Et ils attendent. Mais il y a Rose, Rose une pré-adolescente banale, veut vivre, et décide d''agir. Alors elle part en expédition jusqu'à la maison voisine (quand même à quelques kilomètres) qu'elle trouvé désertée. Elle y récupère quelques produits intéressants et rentre retrouver les autres.
Et puis ?
Et puis la fin est ouverte. Que vont-ils devenir quand les choses s'aggraveront vraiment – parce que, nous le savons, elles vont vraiment s'aggraver ? Rose va-t-elle les sauver ? Elle est bien petite et les périls bien grands.
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Le Monde Après Nous vous dit sans doute quelque chose. Car c'est le film phénomène de ce début de mois de décembre, un peu barré et complètement anxiogène, signé @netflixfr, avec un casting de folie et le retour décapant de Julia Roberts. Un thriller apocalyptique qui a beaucoup fait parler de lui, publiquement détesté ou au contraire significativement adoré. Quoi qu'il en soit, ce film produit par Obama ne laissera personne indifférent, car impossible de ne pas être soufflé par la photographie et cette facilité déconcertante avec laquelle le réalisateur parvient à faire monter la tension en chacun de nous.

Et une fois n'est pas coutume, j'ai largement préféré l'adaptation filmique. Qui a tout misé sur la technique et des scènes catastrophes éblouissantes, par ailleurs inexistantes dans le livre.

Tout l'intérêt du bouquin ne réside donc pas dans des scènes d'action époustouflantes mais bien dans l'écriture, l'ambiance, les personnages. Une écriture soignée, propre, professionnelle. Une ambiance oppressante qui monte en puissance. Et des personnages aux profils psychologiques saisissants.

L'auteur semble avoir pris un malin plaisir à enfermer ses personnages dans une maison à la suite d'un « blackout » inexpliqué, inexplicable. Les perso, tout comme nous, ignorent ce qu'il se passe à l'extérieur, tout n'est que doutes et hypothèses. le climat devient pesant dans ce pseudo huis clos sans pour autant qu'il n'atteigne jamais le niveau du film (qui m'a littéralement scotchée de peur à mon canapé). Pour autant, des phénomènes étranges et répétés génèrent de la méfiance, de la paranoïa... Et en off l'auteur nous donne des indices généreux tandis qu'il délaisse complètement ses personnages.

Et nous, que ferions-nous en situation de crise ?

Car au-delà de cette superbe double page de courses alimentaires (mais sérieux quel kiff ! #survivalisme), les descriptions, poussées, forcent le/la lecteurice à s'interroger sur les relations humaines, en général, mais aussi et surtout dans un contexte d'isolement et de fin du monde… Les normes, les conventions sociales, la morale sont bousculées, piétinées, déstructurées et ces deux familles américaines, que tout oppose mais dans le même bateau, nous le démontrent brillamment.

« L'absence de réseau cellulaire était une offense. L'absence de télé une tactique. »

L'auteur dénonce les dérives d'un système capitaliste et notre accoutumance voire dépendance à la technologie. Ce monde hyper connecté où quiconque ne peut vivre sans smartphone ni GPS, se retrouve perdu sans internet et la télévision et où l'effondrement technologique, industriel, la collapsologie, pourrait mettre en péril toute la civilisation humaine en détruisant nos sociétés modernes.

« La responsabilité masculine, comprit Clay, était une totale fumisterie. Quelle prétention de vouloir les sauver ! »

Et puisque l'on parle société, l'auteur « s'amuse » aussi du patriarcat et du rôle attribué à chacun, celui acquis en fonction de tout un tas de critères (stupides) relatifs à son genre, son ethnie, sa catégorie socio-professionnelle, son âge, ses ressources financières… il pointe délicatement les comportements « déviants », égoïstes ou abjects, les vices de nos protagonistes. Ça balance grave mais au final ça dit surtout le désarroi et la lâcheté de l'humain face à l'inconnu. La peur.

Le bouquin pourrait très certainement être l'objet d'une étude psychanalytique (hello Narcisse) et même si je ne l'ai pas « adoré » je le relirai pour ça et pour cette ambiance et cette analyse fine de la condition humaine et de la société et enfin pour cette écriture exemplaire.

Et pour toutes celles et ceux qui doutent encore mais qui voudraient tenter, sachez tout de même une chose. N'attendez pas d'explications ici. Vous n'aurez que des suppositions. Des investigations sans but. Un engrenage sans fin. Des questions. Mais pas de franches réponses, enfin… pas tout à fait.

* et je n'ai pas parlé du : un peu trop scandaleusement sexuel et descriptif pour moi car je n'ai pas compris l'intérêt; que l'auteur me dise ?
** et qu'est-ce qu'ils boivent les perso, heureusement qu'ils ont fait les courses avant !
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