AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,25

sur 302 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Entrez dans notre splendide maison et laissez le monde derrière vous. »

Une telle accroche suffit à Amanda et Clay pour quitter Brooklyn et rejoindre Long Island pour une semaine de vacances dans cette maison trouvée sur Airbnb. Pas de voisins, pas de réseau, mais des mètres carrés, une piscine, un jacuzzi et un frigo vite garni de tous les excès que l'occasion mérite.

Mais la tranquillité n'est que de courte durée et le malaise s'installe quand Ruth et G.H., les propriétaires de la maison, débarquent : les voilà « quatre adultes debout face à face, mal à l'aise, comme durant les derniers instants qui précèdent une partouze. »

Puis quand une info alarmante survient et que le Bruit se met à résonner, le monde semble basculer, la maison s'isole et ses occupants doutent puis tremblent. La tension s'installe progressivement et le chaos ne semble plus très loin…

Le monde après nous, de Rumaan Alam – traduit par Jean Esch – est un drôle de livre. D'abord léger, vif, frais, drôle, enlevé, dans l'air du temps, il prend rapidement une autre tournure plus grave, tout en gardant son style cash et fleuri, pour faire passer son intrigue au second plan et interroger l'époque. Celle qui meurt et celle qui vient.

Et là, ce livre qui m'avait bien accroché, m'a peu à peu perdu… Dénonciation du monde d'avant qui continue à danser pendant que le Titanic coule, peur de l'autre et individualisme grandissant, chaos mondial inéluctable et espoir représenté par les jeunes générations… J'ai décroché.

Heureusement, le style reste constant, offrant toute une série de punchlines réjouissantes. Et comme le livre a été salué par la critique aux États-Unis, nul doute qu'il devrait avoir avec d'autres, plus de succès qu'avec moi.
Commenter  J’apprécie          423
Amanda et Clay quittent Brooklyn pour rejoindre avec leurs deux enfants Long Island pour une semaine de vacances dans cette maison trouvée sur Airbnb.
Pas de voisins, pas de réseau, mais des mètres carrés, une piscine, un jacuzzi et un frigo vite garni de tous les excès que l'occasion mérite. Mais la tranquillité n'est que de courte durée et le malaise s'installe quand Ruth et G.H., les propriétaires de la maison, débarquent et qu'une menace sourde et angoissante semble précéder leur venue.
Les propriétaires annoncent en effet de suite à la famille qu'il n'y a plus d'électricité à New York, qu'un vent de panique a saisi ses habitants qui quittent la ville, que la radio a cessé d'émettre.Le monde après nous, percutant premier roman de Rumaan Alam – brillamment traduit par Jean Esch -commence comme un huis clos particulièrement cinglant.
D'ailleurs, c'est ce qu'on aime le plus dans ce livre, c'est ces échanges mi feutrés mi caustiques entre adultes contraints de cohabiter malgré eux.
C'est tendu à souhait, ces rapports entre ces locataires qui ont l'impression d'être envahis et ces propriétaires à la fois maladroits et condescendants, des réparties pas très sympathiques et doublées de pensées inavouables.
On aime énormément la première partie du roman, ce huis clos oppressant et très malin qui se voit se confronter deux générations différentes d'américains, sous fond de préjugés, de racisme et de lutte des classes, car tout cela dit beaucoup de choses sur les faux semblants couple, sur la famille, sur la solidarité.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          270
Alors qu'ils avaient opté pour une semaine de vacances en famille avec leurs deux enfants, éloignés du monde, Amanda et Clay vont vite déchanter quand un soir frappent à la porte du logement loué, G.H. et Ruth, un couple afro-américain. Ces derniers seraient propriétaires du logement et viennent y trouver refuge, car un black out viendrait de se produire.
Dans ce roman en huis-clos, les évènements extérieurs sont présents comme toile de fond sans vraiment être décrits précisément. L'auteur qui signe là son troisième roman s'attarde beaucoup plus sur les ressentis, la psychologie des personnages que sur l'action. le rythme s'en ressent. Un roman qui se lit en prenant son temps et qui nous interroge sur les peurs.
Commenter  J’apprécie          212
Ce roman est assez troublant. Il vous parle de black out général, de fin soudaine de la civilisation, sans jamais en voir un seul élément. Vous restez presque sagement au coin d'une piscine dans votre maison de vacances, pendant que le monde entier se délite. Il y a les dernières heures normales de l'avant : la famille s'installe dans la maison de rêve qu'elle a louée pour les vacances. C'est ce moment dans l'année où vous pouvez enfin vous alléger des soucis. Imaginer que cette maison parfaite est à vous. Où les enfants naviguent entre piscine et télévision, et repas plaisir sans trop se préoccuper de l'équilibre alimentaire. Et puis le paradis s'effrite avec les propriétaires qui arrivent pour se réfugier en pleine nuit et demandent hospitalité, ayant fuit New York en plein black out. Les locataires sont chez eux mais pas tout à fait. Les propriétaires sont chez eux mais pat tout à fait non plus. Les signaux avec l'extérieur n'existent plus. La télévision ne fonctionne plus. Pas plus pour les téléphones. Les personnages trouvent peu à peu leur place au sein de ce huis-clos un peu étrange. Ils ont parfois l'air de vivre ces heures comme envoutés, face aux évènements bizarres qui les frôlent plus ou moins. A un certain moment je me demandait même si l'auteur n'allait pas les faire se réveiller d'un drôle de rêve. Mais non.
Je m'interroge malgré tout sur leurs réactions qui sont assez étonnantes. le père part tout seul avec la voiture vers le supermarché du coin pour aller aux nouvelles. Pourquoi tout seul ? On reste pas groupé en cas de fin du monde ? Ou au moins par paire, comme en plongée sous-marine ? Les autres restés à la maison ne l'attendent pas pour manger un morceau. Hop ils cassent la croute avec une bonne bouteille pour se détendre. On ne va pas se laisser abattre quand même !
Les personnages m'ont parfois fait penser à ces musiciens qui sur le Titanic ont continué à jouer tout au long du naufrage. Là certes, on rempli les baignoires, mais on ne se préoccupe pas trop du reste. Les enfants sont aussi un peu livrés à eux même. En plus comme ils n'ont pas la télévision, ils errent un peu partout à leurs risques et périls. Là c'est pareil : en cas de fin du monde, voire juste un orage, on ne dit pas aux enfants de rester à portée de vue ? Surtout dans un lieu qu'ils ne connaissent pas ?
Et puis c'est très très américain. Il faut donc avoir un minimum de connaissance de leur mode de vie, leurs codes, leurs marques et leur culture. Car oui, nous connaissons tous le vendeur de meubles suédois, mais moins Pottery Barn.

Bref, c'est quand même intéressant comme façon de raconter la fin du monde, mais cela ne m'a pas totalement convaincue.

Alors, faut-il le lire ? Si vous voulez. C'est un peu déroutant, étrange. Mais pas le pire ni le meilleur dans le genre. Dans la catégorie "meilleur" , un de mes favoris reste le Monde enfin de Jean-Pierre Andrevon. Je vous épargne le pire...
Commenter  J’apprécie          153
Le monde après nous ou le roman qui fait flop.

Premier roman de la rentrée littéraire que j'ai lu. Et je peux dire que s'il y avait un roman que j'attendais, c'était bien celui-ci. Je l'ai donc acheté le jour de sa parution et l'ai entamé aussitôt après avoir terminé mon livre en cours.
Et quelle déception au final.

Le résumé me promettait du rêve, en tout cas du rêve pour moi: une famille de la classe moyenne supérieure américaine, des New Yorkais un peu bobos sur les bords, vivant à Brooklyn, qui décident de louer une superbe baraque au nord de l'Etat pour y passer une semaine de vacances avec leurs deux enfants.
Tout se passe bien sauf que le deuxième soir les propriétaires de la maison (dont c'est la résidence secondaire) sonnent à la porte, demandant s'ils peuvent rester, contre dédommagement, car il y a un énorme black-out à New York.
Le problème? le couple en vacances est blanc, les propriétaires sont noirs. Une inversion des rôles? de la suspicion? Nous voilà embarqués dans un huis clos bien glauque.
Voilà ce que j'imaginais.

Et au risque de trop en dire (mais je vais tâcher de faire attention), et bien ce n'est finalement pas les propos du roman. Et c'est bien dommage car il y avait matière à en faire quelque chose de formidable avec cette idée de départ.

Alors oui, j'ai compris où l'auteur voulait en venir, j'ai compris sur quoi il souhaitait nous avertir (en nous divertissant) et en ces temps incertains sur pas mal de choses, ce roman ne peut que nous faire écho. Que deviendrions-nous si l'électricité venait à manquer? Nous ne sommes pas loin de bientôt en faire l'expérience. Que sommes-nous privés de nos technologies et de nos appareils? Mais, j'insiste, ce n'est pas ce que je m'attendais à lire, ni ce que je voulais lire en ouvrant ce roman.

L'écriture est belle, les métaphores bien choisies, le début m'a beaucoup plu, mais très rapidement je me suis ennuyée. Et j'en suis la première déçue. D'un roman dans l'air du temps, ancré dans le réel et le quotidien, on passe à une histoire proche de l'apocalypse, avec des moments où je me demandais vraiment ce que j'étais en train de lire, des passages totalement insensés. Je me doute bien que c'était totalement volontaire de la part de l'auteur mais moi, il m'a perdue.

En bref, le point de départ n'est finalement qu'un prétexte, je ne sais au finalement pas à quoi il a véritablement servi. Je suis donc déçue et aussi un peu colère contre l'auteur (ou la maison d'édition) qui me vendai/ent tout autre chose selon moi. Ou alors c'est que je n'ai rien compris.

Lu en août 2022
Commenter  J’apprécie          133
J'ai été happée par cette couverture énigmatique et le synopsis. Une famille new-yorkaise loue une belle maison isolée pour les vacances lorsqu'un couple vient frapper à leur porte…

Au commencement, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le récit. L'écriture est répétitive et le rythme lent. J'ai hésité à poser le livre pour entamer un autre roman.
Heureusement à partir du chapitre 7 (7/40) « les intrus » apparaissent et l'intrigue s'installe. le rythme lent prend alors toute sa dimension. Associé aux répétitions, il nourrit le suspense et le désir d'avancer dans la lecture.
Les défauts d'écriture deviennent des atouts. Peur de l'autre, limites personnelles, comment réagir face à l'inconnu ? Mais ce sursis ne dure qu'un temps et l'ennui prévaut à nouveau sur le récit. La fin décevante ne permet pas de changer mon sentiment mitigé sur cette lecture, pourtant plébiscitée aux USA.
Commenter  J’apprécie          110
Amanda et Clay avec leurs deux enfants partent en vacances à Long Island dans une villa de luxe. le premier jour est fabuleux, piscine, soleil, nature.
La seconde nuit se révèle plus compliquée avec l'arrivée de Ruth et GH. Ces derniers se disent les propriétaires de la maison. Difficile de le vérifier car il n'y a plus d'électricité.
Commence alors les interrogations ? Chaque personnage va révéler ses peurs et appréhensions privés de tout.
Un roman post-apocalyptique où il faut retenir l'analyse par l'auteur de la réaction face à la perte de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          80
Amanda, Clay et leurs enfants Rose et Archie partent en vacances dans un Airbnb au coeur des montagnes. Famille de classe moyenne, hyper connectée, les vacances sont attendues avec impatience par tous. La famille s'installe, profite de cet été particulièrement chaud, dans un gaspillage d'énergie et de nourriture décomplexé. Au bout de deux jours, un couple frappe à leur porte. Ce sont les propriétaires du Airbnb qui reviennent se réfugier dans leur maison. En effet, un énorme black out a frappé New York. Commence alors un huit clos oppressant entre les deux familles. Que doivent-ils faire face à la catastrophe ? Fuir ou rester ?
Le pitch de ce livre me tentait beaucoup mais j'en ai refermé les pages avec un sentiment de malaise et d'inachevé.
La plume est acerbe, sarcastique, piquante. Je me demande encore pourquoi l'auteur insiste autant sur la nudité des personnages. Peut-être pour montrer que l'homme face à l'apocalypse revient dans son plus simple appareil, mais ce n'est qu'une hypothèse. En tout cas, ça a renforcé mon sentiment de malaise.
L'auteur a clairement voulu dénoncer notre société hyper connectée et consumériste, qui même quand elle va droit dans le mur ne pense qu'à satisfaire ses besoins primaires plutôt que d'agir pour la nature.
Il y a aussi le thème des préjugés raciaux qui est très présent. Que ce soit du côté de la famille blanche, que du couple de propriétaires noirs ou envers la femme de ménage hispanique.
Le huit clos est oppressant, tendu, moite. L'atmosphère de fin du monde est très bien rendue.
La nature menace ces personnages enfermés dans cette maison rend l'ambiance étouffante.
Pourtant, j'ai un goût d'inachevé, trop de questions restent sans réponse.
La fin m'a déçue.
Bref, je reste sur un avis mitigé et je vous invite à vous faire votre propre opinion.
Commenter  J’apprécie          80
Amanda et Clay ont fait le choix de s'isoler pour leur vacances, ils ont trouvé une merveilleuse maison au milieu de nul part sur Airbnb, rénové avec goût, piscine, jacuzzi, le rêve! Seulement lors de la deuxième soirée, un couple d'Afro-Américains plus âgés, Ruth et G. H. apparaissent et demandent l'hospitalité suite à un black-out inexpliqué. La peur les a amenés à vouloir se réfugier dans leur havre de paix. Les couples si différents vont devoir composer ensemble, faire face à leur peur, leurs interrogations tout en préservant les deux enfants d'Amanda et Clay. D'autant que ces deux-là doutent au départ de la parole des propriétaires sans parler de certains phénomènes inexpliqués qui vont mettre leurs nerfs à rude épreuve! 

Cette lecture me laisse dubitative, honorée par la critique elle fut pour moi en demi-teinte. L'ambiance et le mystère donne envie de tourner les pages pour savoir ce qu'il va advenir . On devine au fil des pages la raison du black-out et ses impacts immédiats et futurs mais finalement pour l'auteur cela reste au second plan, il met vraiment en avant la psychologie des six personnages , trois hommes et trois femmes d'âge et d'origine différents. le sentiment de peur, d'insécurité sont abordés avec finesse et justesse.  Cette incursion d'un couple dans une famille en vacances est intéressante mais à la lecture du résumé je m'attendais vraiment à autre chose . Mais surtout beaucoup de descriptions qui m'ont parfois interrogées, comme la page réservée aux achats alimentaires! Une page énumérant exclusivement les courses de la famille où les phrases non verbales citant des ingrédients s'alternent avec des phrases où le seul verbe utilisé est acheter, j'avoue je passe… Les autres descriptions sont moins lourdes mais parfois de trop à mon goût. Quant à  la fin ouverte, elle me dérange un peu (je n'aime pas les fins ouvertes en général), je la trouve trop facile j'aurai aimé que l'auteur aille plus loin mais finalement qui peut dire comment sera réellement le monde après nous...

Vous l'aurez compris c'est une lecture en demi-teinte pour moi surtout parce que j' attendais un thriller alors que ce roman n'en est pas un mais aussi certains points narratifs comme la fin ouverte et les descriptions trop nombreuses et parfois non nécessaires (la liste de courses) m'ont moins emballé. Cependant ce roman à de quoi vous séduire car ce hui-clos aborde avec finesse l'état psychologique face à une situation inexpliquée et inquiétante coupant les protagoniste de la société actuelle. 
Lien : https://leslecturesdemamanna..
Commenter  J’apprécie          60

Le monde après nous.
Rumaan ALAAM

Amanda, Clay et leurs deux enfants ont loué une très belle maison avec piscine un peu isolée donc au calme.
Il faut bien ça pour souffler dans les vies trépidantes de ces américains moyen +.
Amanda et Clyde sont partis de New York pour Long Island et sont ravis mais leur deuxième nuit sur place un énorme bruit retentit (allant jusqu'à fêler les vitres) qu'ils sont bien incapables d'identifier.
Puis des coups frappés à la porte annoncent deux personnes afro-américaines âgées qui sont en fait les propriétaires de cette superbe maison.
Pris au dépourvu sur la route par une panne d'électricité ils demandent à Amanda et Clay s'ils peuvent rester avec eux, chez eux.
Une étrange cohabitation s'installe alors pleine de préjugés, de suspicion et de méfiance.
Mais ce n'est que le début des ennuis…
Un roman que j'ai lu car j'avais rencontré l'auteur au festival America 2022 et j'avais trouvé son intervention intéressante.
Ce roman est un bon roman dans l'ère apocalyptique et la tension bien menée.
L'introspection des personnages est parfois dérangeante car bien réelle.
En revanche j'ai trouvé qu'il manquait une petite explication sur cet incident qui provoque tout le roman.
J'aime comprendre et là j'avoue avoir un sentiment de manque de compréhension…
Commenter  J’apprécie          50




Autres livres de Rumaan Alam (1) Voir plus

Lecteurs (784) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2877 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}