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Ralph McQuarrie (Illustrateur)
EAN : 9782364805194
400 pages
Huginn & Muninn (10/11/2017)
4.25/5   2 notes
Résumé :
Le deuxième volume de l’intégrale de l’oeuvre du plan grand concepteur graphique de la saga, 400 pages de crayonnés cultes ou inédits.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Réaliser un film est une oeuvre collective, et si le succès de la franchise "Star Wars" avant que la Disney Corporation en fasse de la merde est dû à l'imagination, au talent et à la persévérance de son père fondateur George Lucas rien n'aurait été possible sans un travail d'équipe. Parmi cette équipe il y eut des pièces essentielles sans lesquelles le miracle n'aurait jamais eu mieux comme les musiques de John Williams ou les dessins de Ralph McQuarrie. En collaboration avec les Archives du même nom, Brandon Alonger, Wade Lageose et David Mandel nous racontent la genèse de la trilogie d'origine à travers les centaines et les centaines d'illustrations qu'il a réalisé pour que le rêve devienne réalité. Ce travail de titan est réuni dans "Stars Wars : tout l'art de Ralph MacQuarrie" en 2 tomes chez Huginn & Muninn : cela revient à 150 euros et cela pèse lourd mais les pavés qui cumulent 800 pages sur papier glacé et au format italien le valent bien et il doivent figurer dans la bibliothèque des grands fans de "Star Wars" !


Dans ce volume 2 on peut toujours lire l'ouvrage de manière artistique, de manière technique, ou sous l'angle de l'histoire d'un film en particulier et de la SF dans le monde entier… Et comprend pourquoi a fait le choix d'un découpage en 2 parties pour la VF alors qu'on avait le choix semble-t-il plus logique d'un découpage en 3 parties pour la VO…

Pour "L'Empire contre-attaque", Ralph McQuarrie travaille à la pré-production, à la production et à la post-production. Bref, il est au four et au moulin et les documents abondent car les réalisations abondent (d'où une partie très technique sur les matte paintings et les incrustations d'images à l'ère pré-numérique). Il a clairement un synergie entre la scénariste Leigh Brackett la papesse du space opera qui veut réaliser quelque chose de plus sombre, Phil Tippett le directeur des effets spéciaux amateur de culture horrifique et le dessinateur Ralph McQuarrie fan de la première et ami du second : le réalisateur Irvin Kershner suit les artistes plus qu'il ne les dirige, et George Lucas peut laisser l'équipage amener le navire à bon bord tandis qu'il se concentre les tâches de producteur. (heureusement d'ailleurs, car les environnements plus variés de l'épisode V par rapport à ceux de l'épisode IV demande beaucoup plus de travail aux équipes artistiques et techniques de l'épopée "Starwars")

Pour "Le Retour du Jedi" (qui au départ devait s'appeler "La Vengeance du Jedi"), Ralph MacQuarrie quitte le navire en plein voyage avant que George Lucas ne le rappelle en personne durant la post-production pour assurer la promotion du film. L'artiste affirme qu'il a fait le tour du sujet, qu'il ne se sent plus dans le coup et qu'il est temps de tirer sa révérence pour passer le flambeau à une nouvelle génération d'artistes aussi doués voire plus doués que lui. Pourtant il va dessiner pour l'univers "Starwars" jusque dans le milieu des années 1990 avant d'arrêter de travailler pour cause de Maladie de Parkinson, toutes les idées refusées par George Lucas pour la trilogie vont être reprise par George Lucas par la prélogie (Corsucant, Naboo, Mustafar), et aujourd'hui encore J.J. Abrams va piocher dans ses archives quand il est en panne d'idée (le trône de l'empereur). Que s'est-il réellement passé ? Alors oui il est plus âgé, oui il est plus fatigué, et il supporte de moins en moins le rythme et obligations de ce qui est devenu une super-production. Mais il y a d'abord et surtout un différent artistique : Ralph MacQuarrie pense que les personnages influencent l'univers et que l'univers influence les personnages, donc plus Luke Skywalker gagne en maturité plus l'univers Starwars doit faire de même. Or George Lucas de plus en plus attiré par le Côté Obscur de la Force veut faire exactement le contraire : comme la Disney Corporation il édulcore volontairement sa saga pour trouver les enfants, les amener, tous et dans les ténèbres les lier au pays de Mordor où s'étendent les ombres afin de les formater par réflexes conditionnés à acheter de la merde franchisée… (ah oui en passant, si vous ne le saviez pas encore le service marketing de la Disney Corporation a été réorganisé après la WWII en suivant les recommandations de transfuges nazis spécialisés en propagande)...

C'est donc dans une dernière partie présentée par Kevin J. Anderson que nous découvrons le travail de l'artiste sur l'univers Starwars au-delà de la trilogie cinématographique. Ce qui me donne l'occasion de faire des excuses à l'auteur que j'ai malmené dans ma critique de "La Saga des Sept Soleils". Ce n'est pas un tâcheron, mais un fanboy. C'est un passionné et donc la passion peut l'aveugler, mais du coup je n'ai plus du tout envie de lui jeter la première pierre… Il y a énormément d'illustrations tirés de "The Ilustrated Star War Universe" un guide de la galaxie qui a servi de bible aux fans et aux rôlistes, il n'y a pas besoin d'être un grand spécialiste pour comprendre que l'artiste explore les voies arpentées par les dessinateurs fantasy américaines de chez TSR, par la French Touch SF de Moebius et Manchu, voire par le britannique John Blanche dans sa période SF (il s'agit du fondateur graphique de l'univers Warhammer 40000). Mais il y aussi des illustrations tirés de livres pop-up et là on touche le fond des années fric : l'éditeur dont je ne citerai pas le nom refuse que le nom de l'illustrateur soit crédité pour des livres d'illustrations, il multiplie les injonctions contradictoires (on veut Jabba The Hutt mais ne le faite pas laid, on veut le Rancor mais ne le faites pas terrifiant, on veut des combats mais ne faites pas violents), il coupe les dessins pour censurer ses signatures, et il décide de vendre les livres sous plastique pour personne ne voit le contenu sans l'acheter au préalable y compris les vendeurs. Mesquinerie et radinerie ubuesques, et un tel comportement n'a pu être dicté par un avocat diabolique ayant trouvé une faille juridique pour faire de l'argent sur son dos sans avoir à le e rétribuer… Maudits, que soient tous maudits jusqu'à la treizième génération ces cultistes du Veau d'Or !


Une ode à l'imagination INDISPENSABLE ! (mais malheureusement à réserver aux bourses bien garnies)
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
George ne me dit pas tout, et j’ignore comment il a imaginé la plupart des choses Il y a énormément de mystères dans Star Wars, et cela doit rester ainsi car nous tentons de créer un autre monde qui nous est totalement inconnu. Bien sûr, nous n’arriverions pas à créer un lien émotionnel avec le public si nous le rendions trop mystérieux . Et inversement, nous aurions pu expliquer en détail toutes mes théories sur ces éléments, mais cela n’aurait pas rendu le film très intéressant : il serait devenu une sorte de conférence.
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