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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« À Soon-Yi, la meilleure d'entre toutes. Elle me mangeait dans la main jusqu'au jour où j'ai vu qu'il me manquait un bras. »
Du Woody Allen pur jus. Si cette dédicace mordante donnait le ton au bouquin, j'allais passer un bon moment.
Va pour la première moitié consacrée à son enfance dans les rues de Brooklyn, à ses débuts précoces de scripteur (dès l'âge de 14 ans) auprès de certains humoristes et animateurs « (…) nous déposions les asticots du rire dans leurs becs anxieux ») et à sa conversion au cinéma en tant que scénariste et réalisateur. Ensuite le récit bascule dans ses déboires familiaux avec l'actrice Mia Farrow et sa marmaille. Il s'appesantit longuement, mais peut-on le lui reprocher, sur ce qui a plombé son existence pendant un bon moment et qui, encore aujourd'hui, jette une ombre sur sa réputation. Malgré les conclusions des enquêtes approfondies tenues par le tribunal familial et la police qui l'ont blanchi, Woody Allen en souffre encore. Il affirme avoir subi la vengeance et la vindicte d'une femme déjà perturbée mentalement et qui, à la découverte de la liaison d'Allen avec Soon-Yi, sa fille adoptive, a perdu tout sens commun.
Nonobstant cette parenthèse plutôt sombre, son autobiographie, somme toute conventionnelle, m'a appris plusieurs choses intéressantes. Entre autres, qu'il n'est pas l'intellectuel que je m'imaginais mais plutôt « (…) un barbare arborant la veste en tweed à coudières d'un professeur d'Oxford ».
« (…) beaucoup de travail, un peu de talent, une veine inouïe, des contributions importantes de la part de tierces personnes », ainsi définit-il sa carrière, en toute humilité, une caractéristique qui parcourt tout cet ouvrage.
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Il faut être clair : ce livre est pour les fans du cinéaste américain. J'en suis, autant après la lecture de cette auto biographie qu'avant. C'est un personnage qui n'a rien de spécialement sympathique, ni antipathique, un poil misanthrope, un poil humaniste, sans concession, à qui on a collé beaucoup d'étiquettes, notamment il y a peu et qui n'a pour lui qu'un talent indéniable pour l'écriture de scénarios, de dialogues et de sketches, par quoi il a commencé, jeune en échec scolaire dirions nous aujourd'hui. New-York est la ville indissociable du bonhomme, dans la vie comme à l'écran. La modestie (vraie ou fausse) accompagne ce trajet de vie, je crois que la lucidité fondamentale est sa marque de fabrique, lucidité sur les futilités de l'existence, les jeux de dupe, les comédies que nous nous jouons à nous-mêmes, une profonde honnêteté basée, non sur une illusion humaniste, sur sa propre fragilité, peu doué pour les choses de la vie, se protégeant à outrance, faisant fi des conventions, intelligent dirais-je.
J'ai vu presque tous ces films et j'avais coutume de dire que je me sentais plus intelligent en sortant d'une projection d'une de ses oeuvres qu'en y entrant, une impression d'avoir entr'aperçu quelques éléments de vie supplémentaires qui m'aideraient à comprendre comment fonctionne le vaste monde. C'est sans doute excessif mais je m'en souviens fort bien. Aujourd'hui, j'admire les dialogues, les situations, la chute inhérente à chacune de ses histoires, brillant. En lisant la genèse de son écriture cinématographique, le mode de fonctionnement sur le plateau de tournage, on se dit qu'une alchimie devait s'opérer, une sorte de miracle permanent tant l'impréparation technique, l'improvisation semblait faire partie intégrante de la construction de l'ensemble. Il devait donner des sueurs froides à ses collaborateurs, s'entourant des meilleurs, au final, très professionnel et...précis dans l'écriture du scénario.
Je ne m'étendrai pas sur la sombre histoire liée à Mia Farrow, archétype d'une névrosée vampirisante, actrice de sa propre vie, dévastant ses proches. On se demande comment la presse américaine a pu monter en épingle cette histoire de prédation sexuelle, blanchi par la justice, manipulation du début à la fin. le mouvement Metoo ne sort pas grandi de ses errements médiatiques, pitoyable pantalonnade féminisante qui ne servit, dans ce cas, qu'à assouvir une matrone vengeresse.
Puisse tout ceci ne pas nous priver du film annuel de ce cinéaste unique, merci à lui.
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« Il y a une jeune femme à qui j'ai demandé de m'épouser, elle s'appelle Soon-Yi, et par bonheur elle a accepté, mais cette histoire-là viendra plus tard et en recèle une autre. Soit dit entre parenthèses, j'espère que ce n'est pas la raison pour laquelle vous avez acheté ce livre. »
Mais bien sûr que si ! Pour la même raison qui a conduit Allan Stewart Konigsberg, dit Woody Allen à s'épancher sur 536 pages. Pour retrouver aussi cet humour qui multiplie les dimensions de nos compréhensions et qui est menacé en particulier dans son pays où la publication de son livre a été entravée.
« Tout ce que je réclame, c'est qu'on disperse mes cendres à proximité d'une pharmacie. »
La première partie qui évoque son enfance puis comment il est devenu un cinéaste fécond n'a pas la saveur de ses allusions cinématographiques où la légèreté donne de la profondeur à la gravité. http://blog-de-guy.blogspot.com/2018/02/wonder-wheel-woody-allen.html
« Illettré et peu soucieux d'érudition, j'ai grandi comme un prototype de limaçon planté devant la télévision, canette de bière à la main, match de foot à plein volume, la page centrale de Playboy punaisée au mur, un barbare arborant la veste en tweed à coudières d'un professeur d'Oxford. »
La construction est quelque peu répétitive de la part de l'auteur qui n'a jamais manqué de se mettre en scène d'autant plus qu'il faut attendre pour que soit abordée « l'affaire » qui a brouillé son image aux yeux des cinéphiles et bien qu'il semble serein, a noirci sa carrière qui approche de son terme. La désinvolture du titre souligne bien entendu tout son contraire : les étincelles du bûcher ont déjà goût de cendre.
Le récit détaillé du différend qui l'oppose à Mia Farrow et à deux de ses enfants est convainquant tout en illustrant les dégâts de la « cancel culture » (culture du bannissement) aggravés par un conformisme aux réflexes s'apparentant au maccarthysme qui donne raison à un de ses efficaces aphorismes:
« Et puis, être misanthrope, ça a du bon…les gens ne vous déçoivent jamais. »

Lien : http://blog-de-guy.blogspot...
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Un livre très très inégal. La première partie est très agréable, drôle et très plaisante à lire on y retrouve le Woody Allen que l'on aime (si on l'aime...). Et puis la seconde est un long plaidoyer visant à montrer qu'il ne peut pas être responsable des actes qu'on lui reproche, et là on change de genre, cela devient très mal écrit (du genre interview transposé) et plus du tout drôle. On a le sentiment d'avoir lu successivement deux livres bien différents et très inégaux, d'où cette note bien banale.
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C'est un livre "discussion" que nous propose Woody Allen, il y présente son parcours, tords le cou à certaines idées reçues et nous explique comment il a débuté et percé dans le cinéma, presque sans le vouloir...
Discussion car les différentes parties qui se succèdent font l'effet d'une discussion à bâtons rompus. le style est simple, un peu brouillon et donne l'idée d'un livre écrit d'une traite...
Sauf pour une partie.
La partie qui mentionne son amour avec sa futur femme, et les ennuies judiciaires qui ont suivi détonnent dans ce livre et donnent l'impression que le reste du livre n'existe que pour arriver à ce moment de sa vie. Il se défend, donne ses arguments et sa version des évènements. Peut-être le fait-il dans un livre car il ne pourrait pas s'expliquer ainsi dans d'autres médias sans être interrompus.
Sans entrer dans la polémique, dommage que le reste du livre ne soit pas aussi structuré que cette partie, il aurait été bien meilleur, et aurait pu être génial, surtout quand on connait son don pour la formule.
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On sent qu'il a écrit ce mémoire à vitesse grand V, comme s'il avait peur de mourir le surlendemain. Il aurait pu le rédiger sur un parchemin unique, à la Kerouac mais il a préféré nous le livrer d'un seul trait, sans chapitre ni parties. Sa vie n'est qu'une longue route, un film sans aucun moment de répit, dévoué corps et âme au 7° art dont il vénère les grands maîtres.
Ce livre est fait pour ceux qui ont une culture cinématographique affirmée car les éternels énumérations d'artistes sont un peu ennuyeuses, surtout quand les propos se ressemblent beaucoup au fil des pages.
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J'attendais les mémoires de Woody Allen que j'adore, avec beaucoup d'impatience. Quelle déception ! A l'exception de la narration frappée d'humour, comme il sait le pratiquer sur son enfance et sa jeunesse, cet ouvrage est truffé de références cinématographiques américaines et je n'ai pas le background nécessaire qui me permette d'apprécier ses histoires à leur juste valeur. Mais, les parties consacrées à l'abominable manipulatrice perverse et névrosée, Mia Farrow, et à sa femme Soon Yi à laquelle il voue un amour inconditionnel m'ont vraiment intéressée. Il décrit fort bien les machinations dont il a été victime. En somme, n'est-ce pas cela le but du livre qu'il a visé ?
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Voilà Woddy, j'ai toujours autant de plaisir à te lire, mais je n'éprouve pas le besoin d'en savoir plus sur ta vie. En fait je m'en fiche un peu. Mais oui j'ai bien aimé te relire. Un peu.
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