Le sapin pousse dans les caves.... Ou le bouquin qu'on retrouve alors que j'en cherchais un autre, et je suis tombée sur un filon de bouquin PAL rangés dans un endroit complètement incongru.. en gros c'était pas demain la veille qu'ils allaient être lu... et ils ont rejoint leur copains.
Pitch :
Nestor traîne ses basques à
Saint Germain des prés, il bosse pour une grosse boite d'assurance, il travaille sur la récupération de quelques bricoles issue d'un larcin... Et pour cela il va se retrouver a errer ( seul ou accompagné) de bar en boite, d'appartement à la faune étrange en hôtel miteux.... et sur son chemin point des bricoles escomptées, mais un nombre de macabés impressionnant,
Saint Germain des prés se transforme en boulevard des allongés...
Alors bon, oui quand je lis ce bouquin je me rends bien compte que l'auteur
Léo Malet est raciste, et d'ailleurs je ne comprends pas que certains soient tombés des nues en l'apprenant. C'est là, ça suinte. Y en a eu d'autres ( y en aura sûrement d'autres même si c'est malheureux), et lui fait partit du lot.
Ça a d'ailleurs pas mal dérangé ma lecture, à cause de cela je n'ai éprouvé dans ce roman aucune sympathie pour Burma, alors que j'aime beaucoup
120 rue de la gare, ou même
Brouillard au pont de Tolbiac ( mais même dans celui-là ça suinte). Et je trouve ça un peu louche pour un auteur au passé anar, surréaliste et trotskiste... mais bon... Comme il le dit lui-même dans son autobiographie « Que penserait mon double de dix-sept ans, au drapeau noir, du
Léo Malet d'aujourd'hui ? conclut-il. Beaucoup de mal certainement. Lui était révolutionnaire et moi je ne le suis plus. Il y en a qui dépouillent le vieil homme, moi j'ai dépouillé le jeune adolescent »... perso je trouve ça moche.
Mais ouais c'est là, c'est pour prévenir.
Alors autant si sur le fond y a bien des choses à redire et assez nauséabondes, autant sur la forme, là... damned !
Parce ce que, ce qui est là aussi, c'est un style indéniable. Une façon d'écrire, argotique assez merveilleuse, particulière, cynique et drôle. Parfois pas simple je dois bien l'admettre, de nos jours la plus part des expressions et idiomes sont tombés dans l'oubli, genre : « A mesure que Suzy montait, lui, il descendait d'un cran dans la mistoufle. » et heu mistoufle, ma qué mistoufle ? ( en fait c'est misère ^^)... et ça aussi c'est un peu moche.
Comme il est très agréable de se balader dans le Paris des années 50.
c'est pour ça que j'aime bien lire les Burma, une question d'ambiance, d'autres temps, d'autre langue... une vision disparue, arrêt sur image d'une époque révolue, avec le son.