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EAN : 9782822500494
Kirographaires Editions (08/12/2011)
4.2/5   5 notes
Résumé :
La jeunesse est le temps de tous les apprentissages. De tous les espoirs, vécus à un rythme effréné par Kenneth l’Irlandais, Gaétan le provincial, Hélène la Parisienne et Anselme l’îlien. Etourdis par les plaisirs du monde, ils se découvrent une audace éclatante : Kenneth dévore des yeux la sulfureuse Agnès, Gaétan ravit l’insatiable Delphine, Hélène dérobe le fiancé de son amie Viviane, Anselme subjugue une voyageuse impénitente. C’est alors que les déceptions surv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
C'est banal de dire qu'on ne lâche plus un livre après l'avoir ouvert, qu'on le lit jusqu'à la dernière ligne et qu'on le relit presque aussitôt, à la poursuite de phrases qu'on aimerait bien vivre soi-même, à défaut de savoir les écrire. C'est banal et pourtant, je suis bien content quand cela me soit arrivé ! En tournant les pages, j'ai retrouvé Henry James, Italo Calvino, Marguerite Duras… un souffle littéraire toujours présent mais jamais ennuyeux, car les quatre longues nouvelles de ce recueil présentent des sujets croustillants : quoi de mieux qu'un strip-tease pour découvrir l'amour ? les garçons coquins savent-ils utiliser une machine à laver ? le coup de foudre rend-il les filles prêtes à tout ? le plaisir dure-t-il quinze jours en Polynésie ? Je n'en rêvais pas, mais je crois bien que je vais me renseigner (sur le plaisir de quinze jours et les billets d'avion pour Tahiti)…
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Dans ce recueil de nouvelles, on retrouve le rythme entraînant d'Anna Gavalda, la noirceur psychologique d'Amélie Nothomb, la fraîcheur de Marc Lévy (dans ses émotions simples) et la force rêveuse de J.M.G le Clézio. Quoique très divers, ces styles sont fondus en un seul qui évoque à merveille le douloureux passage de la jeunesse à la maturité. Pour Pascaline Alleriana, écrire et vivre ne font qu'un, et ses personnages, qu'on croirait tirés du réel tant ils sont vrais, se construisent peu à peu, sous nos yeux, d'une situation à l'autre, grâce à une prose humoristique et poétique… de la magie verbale !
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Il est vrai que la couverture sobre et le titre chantant, aux couleurs de l'Italie, n'ont pas été pour me déplaire. Mais c'est un peu par hasard et à l'aveugle que je me suis lancée dans cette lecture, puisqu'elle m'a été proposée par l'auteure elle-même, Pascaline Allerana. Bien sûr, j'ai eu accès à la quatrième de couverture, mais - c'est souvent dans le cas des nouvelles - celle-ci entretient le mystère et ne délivre que peu d'informations. Cela a piqué ma curiosité et c'est avec beaucoup d'envie que j'ai commencé à tourner les pages de ce recueil, encouragée par la gentille dédicace de l'auteure. C'est une petite attention toujours appréciable, à travers laquelle on sent vraiment la main tendue de l'auteur vers son lecteur, la volonté de partager avec lui un bout de chemin.
Ce chemin nous le partageons cette fois-ci avec quatre personnages, très différents, mais à la fois très proches. Tous font l'expérience, enchanteresse puis douloureuse de la Rencontre. Dans la première nouvelle, « La Pizzéria du Vésuve », Kenneth Willgrath, un Irlandais, rejoint sa soeur installée en Italie. Il rentre émerveillé de son séjour, lui qui est passionné par la langue italienne depuis son plus jeune âge. Il y retournera peu de temps après avec son ami Niel et y rencontra la mystérieuse Agnès dont le quatre-vingt-dix de tour de poitrine ne cessera de le hanter. Les mensurations de la jolie jeune femme n'épargneront sans doute pas l'amitié qui lie les deux garçons. Si j'ai été un peu déçue par la fin de cette nouvelle, je dois bien reconnaître que j'en ai beaucoup apprécié le style : un style très descriptif, des phrases volontairement elliptiques, sans fioritures. La narration au présent que l'on retrouve d'ailleurs dans chacune des nouvelles, fonctionne à merveille. « Les Qualités d'une ville » est la nouvelle que j'ai préférée. Sans doute me suis-je identifiée très rapidement au personnage principal, Gaëtan, un jeune homme qui vient d'obtenir le diplôme de professeur des écoles et tout juste muté dans un petit village, à soixante-cinq kilomètres de la ville la plus proche. Son détachement face à tout ce qui lui arrive, sa solitude, et finalement, la détresse que le lecteur parvient à saisir, serrent le coeur. La nouvelle est construite sur le principe du retour en arrière, on remonte ainsi, étape par étape les dernières années de la vie de Gaëtan. Un procédé parfaitement maîtrisé et qui donne tout son sens à la nouvelle. Je n'ai pas pu m'empêcher de noter le dernier mot de ce texte : « espérance », celle qui a un jour abandonné notre personnage sur le bord de la route… La troisième nouvelle, « le Tisseur de rêves », m'a beaucoup intriguée, m'a plu, pour en fin de compte me laisser assez dubitative. Hélène et Viviane sont amies, jusqu'à ce qu'elles rencontrent toutes les deux un jeune homme prénommé Florian. Viviane s'emballe, Hélène s'interroge. Les points communs sont troublants. Et si ce jeune homme était le même ? Si je pense avoir la réponse à cette question, j'avoue que d'autres me perturbent encore… Enfin, « Biographie pacifique », est l'histoire d'Anselme qui rencontre un jour sur son île polynésienne une touriste blonde en quête de soleil. Ils s'aiment au bord de l'eau, dans un espace-temps aussi paradisiaque qu'éphémère. Elle promet pourtant qu'elle restera. Sans doute la nouvelle la plus poétique.

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Hélène hésite, respire largement, se ravise, bombe la poitrine… puis en une immense phrase qui parle de champagne, de fleurs, de baguettes, de riz, de poisson et de barquette en plastique, elle demande à Florent s’il aime les sushis.
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Fort d’un vocabulaire étendu en français, fort aussi d’un dictionnaire de poche qu’il tient sur ses genoux, Kenneth évite maint piège au moment de passer commande au restaurant. Escargots, salades de foies de volaille, pâtés de tête, paupiettes de veau, andouillettes défilent sur d’autres assiettes que la sienne. Comme le fumet de ces plats le rebute, il fait mine de se moucher lorsque ceux-ci sont servis à proximité. Son appétit reste intact et madame Alice ne remarque rien.
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L’homme va sur le port. Regarde la barque, les filets. Les cannes en cocotier, les hameçons. Quand est-ce qu’on sort taquiner le requin ? Eugène sursaute. Pierre explique que les requins sont paisibles, tant qu’on reste sans les attaquer. Il ne faut pas tuer les requins…
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La voix de Laetitia devient un paysage. Attentif à ses gestes et à ses émotions, il progresse vers son corps, il devine tout : sensations, détails, réactions...
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L’humidité rappelle celle d’autrefois : l’air se renouvelle à peine dans ce passage étranglé, des souvenirs y flottent comme de la brume, des vies terribles y promènent leur spectre.
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