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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Plus on avance dans le livre, plus on l'aime, plus on a envie d'en savoir plus, de connaitre ce que va devenir notre petit Pietro à qui on s'attache immédiatement, mais aussi Gloria, Flora Graziano et les autres.
Niccolo Ammaniti a le don de créer une atmosphère dans laquelle il est facile d'évoluer. On la sent, on la voit, on la vit.
A travers la scolarité de Pietro et de façon plus générale à travers des tranches de vie de Pietro et ses "camarades" de classes, des sujets comme la reproduction sociale, la "démocratie scolaire", sont abordés.
C'est un livre auquel on s'attache.
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J'ai aimé me laisser emporter dans ce livre par le style vif et drôle de l'écriture. Il peut être lu comme une succession de scènes, comiques pour beaucoup, dramatiques pour certaines. Il s'agit aussi d'un roman initiatique dans lequel on voit changer le rapport au monde des deux personnages principaux : un garçon adolescent, ce qui est assez classique, mais aussi un homme d'un quarantaine d'année. Ce roman peut aussi être lu comme un roman social, dans lequel on voit la vie d'un bourg de Toscane, avec des violences familiales, de le misère matérielle et relationnelle. Les 2 personnages cherchent, chacun à leur façon, une issue à la vie dans laquelle ils se trouvent enferrés. Ils y arrivent, mais par le drame.
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Dans une famille de prolétaires brutaux, un petit garçon de 12 ans, Pietro Moroni, est harcelé par des camarades de classe, mais il revit dès qu'il retrouve son amie Olivia, d'un milieu nettement plus élevé que le sien.

Dans le même village, un bellâtre abandonné par une fiancée à la vertu peu farouche séduit l'institutrice des enfants, vieille fille naïve qui croit au grand amour.

Les deux intrigues se croisent sans se mêler jusqu'au jour où le jeune Pietro est compromis dans le saccage de l'école par ses persécuteurs ,tandis que le bellâtre inconséquent oublie la pauvre institutrice qui devient folle.

De plus en plus isolé et malheureux, Pietro par dépit commet un crime.

Les forts et les salauds tirent leur épingle du jeu dans ce jeu de massacre. Les maladroits, les pauvres, les mal-aimés paient le prix fort.

Lu en italien, j'ai adoré ce roman plein de péripéties cocasses ou atroces, où l'on retrouve le regard toujours tendre et empathique d'Ammaniti sur l'enfance - surtout de l'enfance abandonnée et incomprise.

Drôle , souvent, et déchirant, toujours.
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Niccolo Ammaniti nous emmène, cette fois-ci, en Toscane. C'est toujours succulent. Les personnages sont adorables et attachants. L'histoire est enlevée avec des rebondissements fréquents. La fin est inattendue.Mon seul regret est de ne pas avoir senti l'enracinement local de cette histoire. Entre Silvia Avallone et lui, la littérature italienne a de beaux jours devant elle.
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L'auteur dresse avec une facilité surprenante le portrait de personnages caricaturaux à souhait qui reflètent bien la société actuelle : Graziano, le bellâtre de 40 ans passés qui refuse de vieillir et continue à sortir avec des filles écervelées à peine majeures, Pietro, un adolescent introverti issu d'un milieu pauvre, qui est la risée d'une bande de sa classe et n'en peut plus d'avoir peur, Flora, une instit' trentenaire vouée corps et âme à sa mère malade qui en oublie de vire ... Des caractères très fouillés, profonds et des histoires qui nous tiennent en haleine et nous font passer du rire aux larmes.
Plus on approche de la fin, plus la sensation de drame se ressent avec un constat implacable : il est difficile d'échapper à son milieu, il nous rattrape toujours. Malgré cette fin assez noire, j'ai beaucoup aimé ce roman qui m'a donné envie de lire d'autres livres d'Ammaniti.
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Quand je veux lire un bon roman en Italien, soit je me réfère aux écrivains passés (Italo Calvino ouDino Buzzati) soit je choisis un cru Niccolo Ammaniti (apparemment le Stephen King italien). de la littérature noire qui va au-delà du policier ou du thriller. Un bon pavé avec les détails qu'il faut sur chaque personnage pour comprendre leurs actions et pensées les plus intimes. Ammaniti construit un monde hyper précis et c'est toujours très bien écrit.
On découvre un coin et une atmosphère particuliers d'Italie, avec des personnages jamais complètement bons, jamais complètement mauvais.

Je recommande donc fortement, comme d'habitude.
Lien : http://t-as-vu-ma-plume.over..
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Dans la petite présentation que l'éditeur lui consacre, Niccolo Ammaniti est présenté comme le chef de file de la « littérature cannibale ». Késaco ? D'après un article du « Monde des livres » daté du 7 juillet 2011, il s'agirait d'une « mouvance » prônant un « nouveau réalisme » destiné à « remettre en question le caractère conventionnel et aseptisé de la littérature dominante ». Ses représentants sont « décidés à aborder sans gants un perçu comme dégradé, vidé de sens et prisonnier de la violence, ils écrivaient des histoires souvent très crues qui recyclaient, avec beaucoup d'ironie, tous les langages de la télévision, de la publicité et des cultures juvéniles ».
Plutôt qu'un véritable mouvement littéraire, le « cannibalisme » serait plutôt un coup marketing.
Ce qui n'empêche pas d'apprécier la production de son mentor. Je pense au magnifique « Comme Dieu le veut » qui se vit décerner le prix Strega en 2007.
Dans « Et je t'emmène », publié en 1999, Niccolo Ammaniti fait le portrait d'une Italie qui ne ressemble pas à celle des cartes postales. Ischiano est un petit village de la Toscane. C'est l'hiver, il pleut sans cesse. Les hommes sont des brutes alcooliques obsédées par le sexe et lâches. Les femmes sont soumises. L'horizon est bouché. Seule une petite lumière brille au fond de cette noirceur. C'est Pietro, 12 ans. Au tout début du roman, on apprend que le pré-adolescent redouble. On revit alors les mois qui ont précédé cet événement. Pietro est délaissé par ses parents et est le souffre-douleur du collège. Harcelé par un trio de gamins bêtes et méchants, il est forcé à commettre l'irréparable. Heureusement, il y a Gloria, sa meilleure amie dont il est secrètement épris.
Parallèlement au récit du calvaire du garçon, on suit les aventures et les infortunes de Graziano, la quarantaine, « sex-symbol des campings, mister Conquetador, les cheveux oxygénés et des boucles d'oreilles, un animateur des villages de vacances Valtur ».
Après un échec sentimental avec une bimbo décérébrée qui se rêve en starlette, le bellâtre s'amourache de la prof d'italien de Pietro, Flora, encore vierge à 32 ans et chargée de s'occuper de sa mère mourante...
Mené à 100 à l'heure au rythme de REM et des Gispsy Kings, « Et je t'emmène » est le roman des désillusions et de l'absence de rêves. Si le texte est souvent drôle, c'est d'humour noir qu'il s'agit.
Certains s'en sortiront. Parce qu'ils le méritent. Il y a finalement une morale dans toute cette crasse.


Lien : http://papivore.net/litterat..
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Niccolo Ammaniti raconte quelques mois dans la vie de Pietro et de certains personnages qui gravitent autour de lui. Cette histoire pourrait être banale, voire misérabiliste, si l'humour ne la sortait pas du lot. le comique vient d'abord du langage employé par l'auteur. En une langue truculente, parfois crue, toujours imagée, Niccolo Ammaniti raconte la vie de ses personnages. Sous cette plume alerte et vive, cela prend tout de suite des allures d'aventures. Certains combats entre adolescents ressemblent à des guerres picrocholines, et on hésite souvent entre le rire (dû au style) et l'émotion (due à ce qui est conté). le comique atteint même certaines scènes où le père de Pietro s'en prend à sa famille...
[...]
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