«
Elle était ma première terre » de
Soumya Ammar Khodja aux éditions @parole_editions , est un texte intime, un récit des derniers instants d'une fille (Naila) avec sa mère, une mère atteinte d'un cancer des reins au stade final, elle rentre au pays, l'Algérie, pour être au chevet de sa mère pendant son hospitalisation. Un texte plein de tendresse, de pudeur, de souvenirs, de réminiscence, un texte dur et pudique. Au sein de cette perle nacrée des thèmes plus sombres : l'exil, le dilemme identitaire, l'absence d'empathie du corps médical envers la douleur des patients en fin de vie, résultant de la surcharge et manque de moyens le sujet plus délicat est la fin de vie choisie, « l'euthanasie ». Je ne vais pas vous cacher que j'ai eu à plusieurs reprises les larmes aux yeux.
Extrait :« Je vis sans elle. Son Dieu était compréhensif et ne lui tenait pas rigueur de ses infidélités et de ses libertés. Soucieuse de ses enfants et du monde, elle lui demandait d'intercéder, de donner un coup de pouce, de faire descendre sur cette terre violente et inapaisée un peu de sa rahma, de sa miséricorde.
Je suis née dans sa chair.
Elle était ma première terre, mon seul pays natal.