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EAN : 9782373091076
272 pages
L'Echappée (13/05/2022)
3.5/5   3 notes
Résumé :
Une critique du secteur touristique, associée à la consommation de masse et responsable de nombreuses dégradations environnementales. Les projets inutiles, la folklorisation de la culture, la spéculation immobilière et l'artificialisation des territoires sont au nombre des maux dénoncés.

Activités des plus polluantes dans un contexte où la "transition écologique" est continuellement invoquée, le tourisme et sa complice l'aviation bénéficient pourtant ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Essai paru en 2022 sur le tourisme au sens large. On est plutôt ici dans un assaut contre le capitalisme qui a créé le tourisme de masse (1ère industrie mondiale) pour dégager un profit conséquent dont l'évolution a de quoi faire baver les plus fervents libéraux.
Pilier de l'économie de marché et renforcé par les politiques qui font tout pour son développement, les réseaux sociaux, le tourisme a sans doute encore de beaux jours devant lui. Les consciences écologiques se réveillent de plus en plus et le gouvernement entend bien essayer de satisfaire le peuple en faisant mine de prendre des mesures pour la réduction de la pollution. de l'autre côté il vole à la rescousse pour injecter des milliards d'euros dans les pauvres compagnies aériennes qui ont été bouleversées dans leur soif de croissance par la crise du Covid par exemple. On tente de compenser ce gâchis avec des plans fumeux de sauvegarde de la biodiversité, mais il ne faut pas être dupe: on veut à tout prix sauver la poule aux oeufs d'or du Tourisme.
Tant que tout sera monnayable, on ne pourra plus jamais atteindre un degré d'authenticité et le tourisme dit alternatif est quand même du tourisme. Outre la pollution directe et indirecte de telles masses grandissantes de voyageurs, on saccage les espaces naturels et culturels locaux pour mieux les accueillir aux quatre coins du monde.

N'en déplaise aux partisans du développement durable, la croissance infinie est un leurre, on aura beau tenter de consommer vert, ces biens contribueront quand même à la prolifération de l'économie de marché.
A quoi bon tenter de chiffrer les gaz à effet de serre engendrés par les voyages, alors qu'on cherche à tout prix à préserver l'emploi, le pouvoir d'achat et à pérenniser un système basé sur le développement, le loisir, la consommation ?
Symbole d'évasion d'un quotidien rythmé par le travail, on s'aménage des espaces temps de "vacances" qui sont censés nous faire un peu oublier le labeur qui nous permet d'économiser pour ces-dites vacances et de garantir la paix sociale.
On travaille pour produire des biens de consommation pour lesquels ils faut travailler pour se les offrir. le parfait concept du serpent qui se mord la queue jusqu'à sa disparition inévitable.
A l'origine les voyages n'étaient destinés qu'aux fortunés (ou aux pèlerins) mais peu à peu grâce notamment aux compagnies low cost, désormais n'importe quelle bourse peut s'offrir un voyage. Et cela ne risque pas de s'arrêter vu l'ouverture de la manne touristique aux pays dits en développement.
Le livre se termine sur trois textes de Miguel Amoros sur la même thématique en Catalogne et aux Baléares
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