Sounds of Life, tome 4

On découvre dans ce tome le passé de Kurusu, ce qui a motivé son envie de semer la zizanie dans le club. Mais surtout, son envie de le rejoindre, et ça c'est Satowa qui nous l'explique : tout comme elle, Kurusu était envieuse de l'ambiance et de la bonne humeur qui se dégageait du club du lycée Tokise.
Satowa révèle par ailleurs aux autres membres du club qu'elle a été exclue de chez elle et de l'école de Koto Hozûki, dont elle était l'héritière. Ce secret pesait lourd sur sa conscience, mais il a été bien accueilli par les autres membres du club malgré ses craintes. le club peut donc repartir sur de bonnes bases, avec une Kurusu beaucoup plus honnête et naturelle. Au début, je trouvais ça un peu gros, qu'elle se ravise d'un coup, mais finalement, j'en suis venue à beaucoup apprécié son personnages (et j'aime beaucoup sa relation avec Takezô, qui est amenée à évoluer. Celui-ci nous montre d'ailleurs d'autres côtés de lui depuis quelques temps, il dégage une certaine maturité).

On retrouve aussi le personnage de Tetsuki le temps d'un chapitre, l'ami de Chika qui a toujours été là pour lui. J'aime beaucoup Tetsuki, j'étais heureuse d'en apprendre plus sur lui. En vraie mère poule pour Chika, il prend toujours le canapé pour lui laisser son lit, même s'il râle quand Chika squatte chez lui. C'est vraiment une belle amitié.

On découvre également Isaki, la tante de Chika chez qui il vit. C'est chouette de voir qu'il peut compter sur une adulte, aussi insouciante soit-elle.

On va aussi introduire d'autres personnages comme Kazusa, du club de koto lycée Himesaka, qui va inviter le lycée Tokise à venir voir leur performance au lycée Meiryo. Kazusa admire énormément Satowa et aimerait qu'elle les rejoigne à Himesaka... Personnage un peu cliché, je ne sais dire si je l'apprécie ou pas, elle me laisse plutôt indifférente pour le moment.

Cette fois-ci, la couverture paraît totalement différente des trois premières, sans doute avec le fond tout blanc et pas de koto, bien qu'on les voit équiper pour en jouer.
Les relations entre humains et avec le koto sont joliment exploités une fois encore dans ce tome, qui nous permet d'en apprendre plus sur différents personnages, et de voir différentes familles. C'est très varié, d'une grande richesse, avec des éléments surprenants..
Une splendide illustration tout en couleurs commence ce tome suivi d'une autre illustration en couleur.
La gestion du comportement de Hiro Kurusu, comprendre ses raisons, voir son évolution la voir confronter aux membres du club de koto, cela a vraiment été très beau et très fort. Elle a commencé à faire quelque chose d'horrible, mais ce qui lui est arrivé dans son passé est bien dur aussi. Elle s'est donc interrogé sur la valeur de l'amitié, des relations sociales et à chercher à prouver sa théorie d'une façon infâme, mais aujourd'hui peut-être qu'elle va pouvoir la jouer différemment.
Chacun à sa façon a un élément noir de son passé, qui peut empoisonner par moment, des non-dits, qui peuvent se transformer en une bombe et exploser à la figure.
La réalité se rappelle également à eux parfois cruellement, leur professeur référent fait cela en partie aussi, il reste assez énigmatique. Mais ils se devront également d'assurer sur le reste, càd les examens, il y a un minimum vital à avoir pour pouvoir pratiquer une activité de club.
Chaque fois, il faut faire face à de nouveaux défis, apprendre de nouvelles choses, mais aussi autant affronter soi-même que les autres, ainsi que ses sentiments, qui vont se transmettre dans le koto également.
Satowa Hôzuki nous offrira un morceau de musique, il ne manque que le son, mais quelle belle mise en scène.
Akata nous procure une sortie régulière de la série qui nous permet de garder une belle immersion dans le titre, qui sait nous toucher à plusieurs niveaux, et nous faire vibrer.

Je ne sais pas ce qu'il se passe entre cette série et moi. Sur le papier, elle a tout pour me plaire avec ces jeunes d'horizons divers qui se prennent de passion pour la musique, mais dans les faits il ne se passe plus rien entre elle et moi depuis quelques temps déjà...

Je trouve pourtant très sympathique de voir la méchante de service finalement les rejoindre dans le club et s'assagir un peu. Je l'avais deviner mais ça apporte une nouvelle dynamique et c'est bien aussi d'avoir un personnage moins lisse que d'autres. J'aime aussi que le passé des autres et pas seulement de Chika se dessine, mais peut-être est-ce justement parce qu'on n'en est encore qu'à l'esquisse de l'esquisse que ça ne fonctionne pas avec moi. A force d'en garder sous le pied, l'émotion ne vient pas et c'est un peu plat.

En fait, nous sommes surtout ici avec un tome de transition. Un nouveau membre les a rejoints. Il leur faut une nouvelle gageure qui se voit leur être proposée par une fan d'Hozuki. Mais que ce soit le défi, les répétitions, tout, me semble un peu plat. L'auteur se contente d'enfiler les perles ou plutôt les clichés de la vie lycéenne de ses héros sans grand relief. Je n'ai rien contre le classicisme mais ici ça manque d'âme. Il n'y a pas la nostalgie de certains auteurs, ou encore le vague à l'âme, la douceur, l'entrain, etc, rien de tout ça. Nos héros suivent juste leur petite routine.

Alors on a des promesses autour du passé familial d'Hozuki, pourquoi pas. On nous parle aussi des déceptions de Takezo, ok. Mais ça en reste un peu trop là et c'est tout, il manque la suite, la situation problème, l'envol. Amu nous avait pourtant très bien amorcé la série avec une séquence émotion très forte autour de Chika et son grand-père. Cela ne s'est pas reproduit depuis et ça me manque. Il n'y a ni la force de la représentation graphique de la musique du koto, ni l'émotion qui devrait nous emporter autour de leurs histoires. Quelque chose cloche.

J'aimerais vraiment aimer cette série qui reprend énormément de tropes que j'aime : passion, musique, club, vie lycéenne, problèmes familiaux, mais le traitement fait par l'autrice est trop lisse pour moi en comparaison à d'autres titres du genre. Impossible de ne pas comparer et cela se fait au détriment de Sounds of life qui est gentil mais un peu plat. J'attends plus !
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